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Title
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Les musulmans ne restent pas indifférents
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Date
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December 24, 2010
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Abstract
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Comme à l'accoutumée, les fidèles chrétiens accueillent dans quelques heures, la naissance du Christ dans le monde, communément appelée la fête de Noël. Cette commémoration festive, bien qu'elle ne soit pas musulmane, est respectée néanmoins en islam.
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Rights
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Identifier
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iwac-article-0000915
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content
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Comme à l'accoutumée, les fidèles chrétiens accueillent dans quelques heures, la naissance du Christ dans le monde, communément appelée la fête de Noël. Cette commémoration festive, bien qu'elle ne soit pas musulmane, est respectée néanmoins en islam.
Noel, la fête spirituelle ou fête de la Nativité est un temps de partage, de joie et d'amour pour la venue du petit Jésus au monde. Le Burkina Faso étant un pays laïc où cohabitent les adeptes de plusieurs religions, le Noel, sur le plan islamique, n'est pas fêté. Mais les musulmans ne sont pas non plus indifférents. En effet, Noël est une fête culturelle et religieuse d'une communauté donnée.
Les prescriptions des livres chrétiens sont respectées par les musulmans. Pour l'imam de la mosquée de l'AEEMB à Ouagadougou, Alidou Ilboudo, l'anniversaire de la naissance ou du décès d'une personne, quel que soit son statut n'est pas une occasion de fête.
"Il n'a été écrit nulle part dans le Coran. Même la naissance du Prophète Mohamed (Saw) n'est pas fêtée par les musulmans", a-t-il précisé. M. Ilboudo a rappelé qu'aucun prophète de son vivant n'a inclu le jour de son anniversaire dans les sacrements de la religion.
"Le Noel est une fête chrétienne, pas musulmane. Nous le respectons, sinon qu'il ne fait pas partie de notre culture. Mais il est un devoir pour tout musulman qui vit en société avec ses semblables, de les assister quelle que soit leur religion aussi bien dans la joie que dans la peine.
C'est ce que nous faisons le jour de la fête de Noel. Nous rendons visite aux connaissants chrétiens mais nous ne fêtons pas au sens strict du mot", a-t-il ajouté.
Par ailleurs, le vice-président de la communauté musulmane, El Hadj Adama Sakandé a noté qu'au-delà de la foi qui existe entre les croyants, chacun doit apporter son concours pour que la coexistence pacifique, la quiétude qui règnent entre les individus d'une même société puissent perdurer.
C'est en ces termes qu'il a illustré ses propos en disant : "La préservation de la paix est telle que, lorsque vous vivez avec des personnes qui ne portent ni atteinte à votre foi ni à votre pratique religieuse, l'islam recommande l'amabilité, la loyauté envers ces humains".
Par rapport à certaines interprétations non licites sur la consommation de la nourriture des chrétiens le jour de Noel, les deux frères en islam, M. Sakandé et M. Ilboudo sont du même avis et ont affirmé que dans le Saint Coran, cette nourriture est licite et consommable, tant qu'il n'y a pas d'interdits.
Aux enfants, dont les fêtes leur sont spécialement destinées, ceux musulmans sont autorisés à se joindre aux bambins catholiques, mais il y a certaines règles en islam qu'il ne faut pas enfeindre.
Les valeurs culturelles, selon eux, doivent être inculquées aux enfants musulmans, leur apprendre à connaître le sens de leur fête et à respecter celle des autres. "En réalité, de par les communautés religieuses au monde, les musulmans sont plus proches des chrétiens et sont aussi les seuls croyants à la chasteté et à la naissance immaculée de Jésus", a conclu imam Alidou Ilboudo.
Sidwaya
Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina
Frédérick Madore