Issue
Le Rendez-Vous #137
- Hierarchies
-
Togo
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- Le Rendez-Vous (78 items)
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- Photographies (Togo) (4 items)
- Références (Togo) (77 items)
- Articles de journaux (1254 items)
- Title
- Le Rendez-Vous #137
- Publisher
- Le Rendez-Vous
- Date
- July 17, 2010
- issue
- 137
- number of pages
- 8
- Subject
- Sani Karim
- Fédération des Associations des Femmes Musulmanes du Togo
- UMT reports du congrès
- Katari Foli-Bazi
- Rencontre Internationale des Femmes Musulmanes d'Afrique
- Femme en islam
- Centre Culturel Islamique de Lomé II
- Union Musulmane du Togo
- Language
- Français
- Source
- Frédérick Madore
- Contributor
- Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-issue-0001286
- content
-
y u»1 » h t r t m 1111H, M H (,, M,,,,,,,, t,., M t, 91 " Hebdomadaire Togolais d’Informations et d'Analyses N° 137 du 17 Juillet 2010 VOUS ÊTES UNE CIBLE Mettez-vous à côté du chauffeur pour conserver un profil bas R4«wnc« du OànkL VHf* 043, Bd de la CONCORDE BP 2003/ • T*L ?55 » 58/00/ 75$ 55 50 - AgiMHty^ymarLcorn corruption au sommet ! e sort d ReDéMaRe conseil du ministre es dessous de taille 3 DES PRIX DE maltraitance des enfants g a « ‘ , : z.^ - ^X.V^i • * «RMMflQPIM 4liMiiKiiN<x^^ des Femmes Musulmanes d'Afrique ^ Les musulmanes contre le trafic et la ET LA CHAROGNE Togo: LA GESTION DES BIENS . T;- * . : PUBLICS, LES FAIMS Appauvrir pour régner, une fois de plus les Togolais ont pris acte RV RELIGION Les ingrédients pour que l'harmonie règne au foyer Le consentement des époux Le mariage est un contrat entre deux partenaires. Le consentement réciproque des deux contractants est une condition indispensable. Contrairement à ce que pensent certains qui semblent considérer que l'islam est une religion Des mariages forcés, le consentement pour un mariage islamique doit être exprimé librement et devant témoins. Ceci de manière à ce que tout le monde s'assure qu'il n'y a pas d'erreur sur l’identité du partenaire ni de consentement arraché par force ou par quelque pression que ce soit.
La compétence légale Elle est la capacité matrimoniale d'une personne à avoir des droits et obligations conjugaux et à être en mesure de les exercer. Les témoins ont le devoir de s'assurer que les époux sont conscients et capables de tenir leurs engagements conjugaux.
L’accord des tuteurs Le mariage, au-delà de son aspect contractuel entre deux individus, est un acte social qui unit des familles. C'est pourquoi l'accord des tuteurs est obligatoire pour la validité d'un mariage. Cet accord est une garantie de la part des tuteurs à s'impliquer dans la recherche de solutions aux problèmes éventuels et à faciliter la cohabitation.
La dot C'est souvent une somme d'argent ou un lot de cadeaux que l'époux donne à sa fiancée. C'est Un signe d'engagement qui prouve que ce dernier est financièrement capable de répondre aux besoins de sa femme. Ce versement se fait devant témoins.
La célébration du mariage Le but principal de la célébration du mariage est de rendre publique une nouvelle alliance afin de la distinguer d'une union illicite. Les époux habitent désormais ensemble. Ils se doivent réciproquement amour, respect, fidélité, assistance, satisfaction sexuelle. Ils doivent coopérer pour un foyer heureux. L'harmonie est pour le couple ce que l'oxygène est pour le sang. Le domicile conjugal est une œuvre d'art réalisée par deux artistes qui ne peuvent accoucher d'un chef-d'œuvre s'ils ne collaborent pas.
L’envie La règle N° 1 est d'avoir envie d'être avec l'autre. Au moins un aspect du partenaire doit attirer l'autre sinon la vie conjugale est fade voire amère. Ceux qui s'aiment se familiarisent et vivent en harmonie, ceux qui se détestent se combattent.
Le bon choix L'appréciation dans les relations humaines est ce qu'un être ressent. envers l'autre et qui les pousse soit à s'éloigner ou s'approcher l'un de l'autre. L'amour est comme une flamme de bougie qui danse au gré du vent. Garde cette flamme dans ton cœur, ne laisse jamais la chance au vent de l'éteindre. Elle seule te donnera la force de vivre et d'endurer. Ne laisse pas non plus cette flamme te brûler. Pour te brûler, elle commence par brûler tout autour de toi, et quand elle t'atteint, tu l'éteins et la recherche d'une autre source de lumière commence. La vie est à reprendre donc. Évite cela au maximum.
Le respect. Pour que votre prochain vous respecte, vous devez d'abord le respecter pour ce qu’il est et non pour ce que vous voudriez qu'il soit. Nul n'est parfait. Pour être accepté, vous devez accepter l'autre avec ses forces et ses faiblesses. Vivre en couple, c'est vivre en alliance. Il faut le plus de franchise et de confiance possible.
La communication. C'est un art qui permet d'entretenir une relation saine avec son entourage et sa famille. Discuter avec sagesse et critiquer. avec douceur. La bonne communication accroît la joie et apaise les douleurs. À force de communiquer, on apprend à découvrir l'autre, comment le surprendre, le faire rire, stimuler sa curiosité, le réconforter, l’émerveiller et bien prendre soin de lui.
L’écoute aide et facilite la parole. Vous avez besoin d'écouter et d'être écouté au foyer.
Source : Al Daawa Al Islamia N° 1174 du 09 2009
■ COMMUNIQUÉ DE LA DIRECTION GÉNÉRALE DE REDÉMARE
À la suite de la suspension provisoire des activités de ReDéMaRe par le gouvernement en date du 09 juillet 2010, la Direction Générale de l'institution porte à la connaissance de tous les membres-clients qu'une cellule de crise est mise sur pied en vue d'explorer les voies et moyens pour un dénouement heureux de la situation. En conséquence, la Direction Générale invite ses membres à bien vouloir garder leur calme et s'abstenir de toutes actions pouvant entraver le bon déroulement des démarches. La Direction Générale, encore une fois, vous remercie pour votre. Compréhension. Pour d'amples informations, veuillez contacter les numéros suivants : 226 13 12. Togocel : 724 22 40 ou 724 22 41. Moov : 710 94 78 ou 710 94 79. Président Directeur Général Essohamlon SAMA. Le Rendez-Vous N°137 du 15 juillet 2010.
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RV SOCIETE CORRUPTION AU SOMMET !
Le sort de ReDéMaRe. Entre le conseil des ministres et les dessous de table.
Le gouvernement togolais vient de rendre publique une mesure ministérielle suspendant provisoirement d'activité un jeune GIE (Groupement d'Intérêt Économique). En gestation depuis 2006 avec l'initiative de l'Économie Sociale de Marché Commun, ce réseau s'est imposé en fin 2008 avec les adhésions. Les vraies raisons qui motivent cette mesure restent encore à élucider. Le moins qu'on puisse dire, c'est que ce GIE est mis sous scellé alors que ses responsables, en pleine négociation avec l'autorité, ne cessaient de réitérer leur vœu d'être accompagnés par une cellule d'autorité et de surveillance. Qu'est-ce qui a milité en faveur de cette... Fermeture ? On doigte déjà trois ministres qui se seraient partagé une enveloppe avant de prendre place pour le conseil. Un boom social étouffé par l’incompréhension et la concurrence.
Nous vous disions dans l’édition passée que la racine du mal qui touche présentement ReDéMaRe vient d'un rapport du CENTIF (Cellule Nationale de Traitement des Informations Financières). Dans son rapport, cette cellule accusait le réseau de blanchiment d'argent, d'escroquerie et autres. Ce rapport a conduit à la fermeture des comptes de ce GIE. Mais après investigation, le juge lève cette mesure. Le caractère licite de ces fonds ayant été constaté, la justice a fait débloquer donc les comptes le 23 JUIN 2010. Loin de crier victoire, le réseau était conscient que la traversée du désert ne venait que de commencer.
D’après nos informations, quand l'adversité s'accentuait contre la société, ses responsables d’abord par personnes interposées, ont souhaité la mise sur pieds d'une cellule du Ministère de l'Economie et des Finances aux. côtés de ReDéMaRe pour un accompagnement. Ensuite, ils auraient envoyé une lettre au ministre, lui réitérant la mise sur pied de cette autorité de suivi. Les responsables ont rencontré le ministre du commerce pour lever les nombreuses inquiétudes qui planaient. Le ministre a trouvé des réponses à ses questions sur plusieurs aspects liés à la vie du réseau. Tout était bien parti pour qu'une solution concertée soit trouvée.
Mais les intérêts des établissements financiers classiques ne semblent pas avoir donné assez de temps aux autorités d'étudier le réseau. Entre les raisons dont on se sert pour expliquer cette suspension, il y a le fait que la structure accorde trop de facilité aux populations et donc il y a des doutes sur la manière dont elle arrive à faire tourner les fonds pour réaliser ces bénéfices. Bénéfices qui se répercutent mensuellement sur le revenu des adhérents.
Le ministre Tozoun a parlé aussi d'escroquerie. L'autorité estime que si ReDéMaRe devait continuer à cette allure, elle connaîtra des... Difficultés. Donc il faut l'arrêter. Gouverner, c'est prévoir, dit-on. Les gouvernants sont libres d'être pessimistes par rapport à l'avenir de ReDéMaRe. Mais pour le moment, ReDéMaRe, aux yeux de plus de 46 000 foyers, est une équipe qui gagne. Les gens sont très vite allés aux rapprochements avec ce qui s'est passé au Bénin voisin. D'abord, contrairement à ce que croient certains, ReDéMaRe n'a même pas fini de couvrir notre territoire pour parler de sa présence hors des frontières. La structure qui est fermée au Bénin n'a rien à voir avec ReDéMaRe. Ensuite, cette structure du Bénin a eu des problèmes et était en cessation de paiement. Ses responsables étaient déjà dans le maquis. Mais ici, personne ne se plaint de ReDéMaRe. Les responsables sont là. Mais ce qui est ridicule, c'est que, d'après nos informations, le conseil des ministres qui a décidé la suspension provisoire du réseau a été un conseil pas comme les autres. Trois ministres se seraient partagé une lourde enveloppe. L'un d'entre eux, absent, se serait fait représenter au partage du gâteau. La scène a eu lieu avant le conseil. Qui sont ces ministres ? D'où vient cette enveloppe ? Combien chacun a encaissé ? Contentez-vous de ceci en attendant que le temps fasse son travail.
Sur un autre registre, on parle d'une lettre qui serait envoyée par une grande institution financière internationale de la place au ministère des Finances. Cette lettre aurait beaucoup précipité le triste sort du réseau. Quel est le contenu de cette lettre ? Pour l'heure, des dispositions seraient même en train d’être prises pour que les formalités liées à la création des micros finances et banques se fassent désormais dans cette institution financière internationale.
Et pourtant, entre temps, on demandait à ReDéMaRe de se faire reconnaître, soit comme une banque, soit comme une institution de micro finance avant d'exercer. Ceci obligerait donc le réseau à se rabattre sur cette institution internationale pour se formaliser. Or, nous savons que l'adversité qui hante le réseau est plus liée. aux banques qu'à toutes autres réalités. Pour le réseau, quitter le ministère des Finances pour une banque afin de se formaliser serait semblable à l'aventure d'un gibier qui devait être dévoré par une panthère quand un lion l'a sauvé. Les Togolais traversent une misère sans pareille. Une institution est née. Qu'elle soit une S.A.R.L., une S.A., un G.I.E., une microfinance, une banque ou une intermédiation marchande, elle fait des heureux. Plus de 44 000 personnes physiques et au moins 2000 personnes morales. Le réseau, dans ce désert de misère, a pu sortir la tête de la mêlée et fait sa route. Jamais l'un des plus de 46 000 membres associés n'a assigné en justice ReDéMaRe. Pour l'heure, malgré ce qu'on pense lui coller comme insuffisance, il défend les laissés-pour-compte. Il suffit de faire une enquête sur le terrain pour se convaincre du service que ce réseau rend aux foyers. Dans un pays où les gens ont le sens de l'intérêt public, il appartient à l'autorité, après qu'elle s'est posée la question. jusqu'où pourra tenir ReDéMaRe, de chercher à comprendre comment fonctionne le réseau. Si risque éventuel il y a, créer des mesures d'accompagnement pour éviter le pire. Mieux, les responsables du réseau, au lieu de craindre la présence de l'État dans leurs affaires, ont sollicité plutôt que ce dernier les accompagne. Mais ce vœu est refoulé d'un revers de la main et on prend une décision impopulaire.
À supposer que les responsables de ce réseau soient, comme l'on le soutient, une bande d'escrocs et qu'il faille arrêter leurs activités, est-ce que l’on a besoin d'une enveloppe pour prendre une décision ? Les gens se sont juste demandés comment ce réseau arrive à faire des bénéfices. Sans attendre une réponse, ils ont décidé de se mettre au pas des pays voisins qu'ils n'hésitent pas à citer. Jamais, ils ne se sont demandés quel travail préalable a été fait par les ministres béninois avant que ceux-ci ne prennent la décision ? Les travaux, faits lors des différentes rencontres entre des responsables du réseau et... Les officiels sont occultés. Tout porte à croire que le réseau est une bande d'hors-la-loi qu'il faut éliminer. Qu'on laisse au moins la chance aux responsables de s'expliquer sur comment ils font les bénéfices.
Pour créer une institution, nous croyons savoir qu'il y a au moins des enquêtes préalables. Et c'est après ces enquêtes qu'une autorisation en bonne et due forme est octroyée à ReDéMaRe. Il fonctionne, et il n'est pas rare de compter parmi ses adhérents de grandes personnalités, des députés, des officiers, des militaires ordinaires.
Par crainte de risque, on veut dire désormais aux Togolais de ne pas oser. C'est quoi que les gens désignent par initiative privée ? Est-ce qu'il existe une seule œuvre humaine qui soit parfaite et hors de risque ? Quelle suite le gouvernement donne à la démarche parlementaire déjà faite par le réseau ? Le ministre de la Justice a fait savoir que le réseau utilise l'argent des nouveaux adhérents pour payer les anciens. Pourquoi ne pas mettre ReDéMaRe à l'épreuve, ne serait-ce... que pendant six mois sans adhésion, pour voir s'il pourrait continuer à payer ses adhérents. Les gens se sont précipités pour décider sur la base des rapports tronqués. Personne ne peut dire présentement.
Suite à la page 5
Le Rendez-Vous N°137 du 15 juillet 2010
CHRONIQUE D'AGIRIS
Vous êtes une cible
Mettez-vous à côté du chauffeur pour conserver un profil bas.
AGIRIS
« sécurité »
La sécurité ne paraît chère qu’avant la tragédie. En même temps qu'elle est une bulle de sécurité, votre voiture est un facteur de risque permanent. Il faut savoir s'en servir pour éviter des surprises désagréables par rapport à votre sécurité.
1- Si possible, changez de voiture (de société, de collaborateur ou d'amis) de temps en temps.
2- Lorsque vous conduisez, gardez les fenêtres fermées et les portes verrouillées.
3- Soyez préparé à des conditions climatiques difficiles (neige, pluie, verglas) qui pourraient vous immobiliser.
4- Ne prenez jamais d’auto-stoppeurs.
5- Si vous avez un chauffeur, mettez-vous plutôt à côté. de lui pour conserver un profil bas.
6- Ayez toujours une liste des moyens d’assistance (police, hôpital, bâtiment officiel, caserne de pompier) ainsi que les numéros de téléphone pour les joindre.
7- Dans les pays peu sûrs, voyager en groupe ou en convoi.
CAR-JACKING
Le marché de voitures volées ne s’est jamais porté aussi bien. Les malfrats travaillent désormais à la commande et dans leur carnet figurent en tête les voitures de luxe. Celles-ci disparaissent ensuite par le soin de filières bien organisées pour réapparaître très rapidement sur les marchés lointains de pays où l’impunité est assurée. Ceci pour cause de manque d'infrastructures policières efficaces mais aussi par complaisance pour ne pas dire complicité.
Il y a peu, les vols se pratiquaient principalement sur des véhicules abandonnés momentanément par leur propriétaire en rue ou dans les garages. Il fallait alors forcer la portière, déconnecter le système d'alarme ou d'immobilisation, raccorder les fils du démarreur faute de clé de contact et... Déverrouiller la colonne de direction. Mais le progrès en matière d'antivol a rendu très difficile la tâche des petits voleurs (ceux qu'on utilise précisément dans ce type d'action). Désormais, d'invisibles puces veillent sur notre précieux véhicule. N'est pas électronicien qui veut. Aussi, nos malfrats ont-ils été amenés à changer leur fusil d'épaule.
Ce sont probablement les vols à l'arraché qui furent à l'origine de l'idée du car-jacking. Les voleurs de sacs, de mallettes ou d'appareils divers (photo, radio, caméra, téléphone cellulaire) étaient eux aussi mis en échec par les systèmes de sécurité des voitures. Ils résolurent le problème en guettant les véhicules forcés de s'arrêter par l'encombrement du trafic ou par les feux de signalisation. Une portière non verrouillée était aussitôt ouverte et en une seconde l'objet convoité était dérobé sous les yeux même de leur propriétaire trop médusé pour réagir. La fuite à pied ou avec un complice à moto concluait le scénario. Certains dirent qu'il n'était pas beaucoup plus difficile de voler toute la voiture plutôt qu'un simple objet. Il suffisait d'ouvrir la portière du conducteur et de profiter de l'effet de surprise pour éjecter celui-ci et prendre sa place. Différentes variantes de car-jacking virent ainsi le jour avec des degrés de violence. En voici quelques exemples :
1- Suite à un arrêt de votre véhicule, on ouvre brusquement votre portière. Vous êtes saisi à bras-le-corps ou par vos vêtements, arraché à votre siège et jeté brutalement au sol.
2- Même scénario mais vous êtes menacé par une arme pour que vous ne soyez pas tenté de vous relever et d'attaquer votre agresseur.
3- Même scénario encore mais cette fois on n'hésite pas à vous rouer de coups ou à vous blesser pour pallier d'emblée à toute tentative de riposte.
4- Vous chargez du matériel dans votre voiture, on vous saute dessus et on vous arrache vos clés (à moins que plus simple encore, elles soient sur le tableau de bord). Après quoi on vous neutralise (en général des coups) et on part. volant du véhicule.
5- On vous suit en voiture, et à la première occasion, lorsque vous êtes à l'arrêt, et que vous ouvrez la portière pour sortir, on vous tombe dessus. Certains malfrats guettent parfois leur future victime à partir du concessionnaire où elle vient d'acheter sa voiture. Ils sont assurés ainsi de s'emparer d'un véhicule flambant neuf.
6- Variante très pratiquée du cas précédent. On vous suit en voiture et lorsque les conditions sont propices, on vous tamponne légèrement à l'arrière. Vous sortez de votre voiture et vous vous dirigez vers celle qui vous a cogné pour vous expliquer avec le conducteur. Pendant ce temps, le passager de ce véhicule est lui aussi sorti. Il fait le tour par l'autre côté. Il démarre avec votre voiture car vous avez tout normalement dans ce genre de circonstances, laissé vos clés sur le contact. Vous courez alors instinctivement en direction du voleur et à Ce moment, bien entendu, le véhicule tamponneur démarre à son tour.
On vous guette près de votre habitation car on vous sait propriétaire d'une belle voiture. Lorsque vous arrivez chez vous le soir ou lorsque vous en partez le matin, le car-jacking a lieu au moment où vous ouvrez votre portière.
Nouvelle variante du guet-apens précédent. Vous rentrez chez vous en voiture et vous voulez ouvrir la porte du garage avec votre télécommande. Le système ne fonctionne pas car quelqu'un a masqué (d'un autocollant ou d'un chewing-gum) le capteur à infra-rouge de l'ouvre-porte. Vous descendez de votre véhicule pour ouvrir manuellement en laissant le moteur tourner puisque vous n'avez que trois ou quatre pas à faire. Bien entendu, votre saboteur d'ouvre-porte est à l'affût et bondit pour vous remplacer au volant.
Dans des lieux plus isolés où vous vous seriez arrêté, on n'hésite pas à employer les grands moyens. Des individus encagoulés et armés surgissent. Votre portière est verrouillée, qu'importe, on brise. Votre carreau à la masse ou bien on vous intime l'ordre d'ouvrir en pointant une arme sur vous. Encore heureux si vous sortez de cette aventure plus ou moins indemne. Le grand avantage du car-jacking pour ceux qui le pratiquent est d'éviter tous les problèmes liés au système d'alarme et d'immobilisation d'un véhicule. En plus, ils sont directement en possession des clés (ce qui évite le chargement de serrure dans le cas du vol par infraction). Ils ont directement accès au coffre qui peut révéler un butin intéressant dans la boîte à gants. Ils peuvent même trouver, avec un peu de chance, les clés d'habitation de leur victime. Ce sombre tableau doit vous inciter à la prudence. Mais que peut-on faire au juste contre cette nouvelle forme de criminalité ? Il n'y a pas de panacée universelle, mais quelques attitudes de bon sens peuvent vous protéger assez efficacement.
Le Rendez-Vous N°137 du 15 juillet 2010
RV POLITIQUE
CORRUPTION AU SOMMET !
Le sort de ReDéMaRe
Entre le conseil des ministres et les dessous de Table Togo : La gestion des biens publics, les fauves et la charogne comment tourne réellement le réseau. Car l'on n’a pas le temps de l'écouter. Il faut vite défendre les lobbies financiers. Dans cette misère ambiante, l'autorité ne rend pas service à la population en fermant de telles structures plutôt que de les accompagner. C'est encore une couche de mécontents de plus. Hier, c'était les mécontents des élections, ils n'ont d'ailleurs pas fini de manifester. Après, ce sont les mécontents de la majoration des prix des produits pétroliers, ils sont encore loin d’avoir dit leur dernier mot. Aujourd’hui, ce sont ceux de ReDéMaRe. Le Togolais est devenu comme un chien errant. Sans maître, il est laissé pour compte et vit au gré de ses déplacements. Quand vous prenez un bâton contre lui, naturellement il prend la tangente. Ne commettez pas l'erreur de le suivre. Si vous le faites et qu'il se retrouve face à un obstacle qui l'empêche de continuer sa fuite, il se retourne contre vous et son combat est celui d'une survie. Ça passe ou ça casse. Il devient doublement plus fort et c'est vous qui prenez le coup. Nous ne faisons pas l'apologie des réseaux d'escrocs qui doivent s'installer dans le pays pour cause de notre misère. Mais le cas ReDéMaRe est sérieusement à revoir car nous continuons à croire qu'il y a mille et une portes de sortie qui permettraient de ne pas faire de mécontents. Quel que soit l'argument que le gouvernement avance pour étayer sa décision, aux yeux de la masse, c'est un manque d'égard à sa misère. Si nos autorités faisaient un sondage d'opinion avant de décider, elles ne rendraient pas une telle décision.
Espérons qu'en s'invitant aux débats, le conseil national du dialogue social ne va pas enfoncer le clou afin que la grogne soit désamorcée par une pure et simple réouverture. Nous précisons que certains peuvent se dire que nous faisons l'avocat du diable devant une cause perdue. Nous n'avons pas personnellement un intérêt à défendre ce réseau. Mais les gens nous interpellent. Pour l'heure, nous n'avions rien constaté de mal ni d'illicite dans les activités de ReDéMaRe. Le jour où un économiste ou un religieux nous convainc du caractère illicite de ce réseau, nous serons les premiers à le combattre. Nous ne défendons pas ReDéMaRe mais la vie de plus de 46 000 foyers. Ceux qui doutent peuvent parcourir tous les fichiers de ce réseau pour voir si nous existons. Si oui, quelle place nous occupons. Nous n’avons rien de particulier à défendre cette cause si ce n’est le bon sens.
Quant aux responsables de ReDéMaRe, ils doivent faire un peu de communication. Ils ne doivent pas laisser la masse dans le flou. Sinon, les gens parleront à leur place comme ça se fait présentement. Ce réseau n'est plus une affaire personnelle de son directeur fondateur qui, il y a quelques années, se promenait souvent seul à pied d'un bureau à l'autre pour vendre sa philosophie. C'est l'affaire d'une couche importante de la population. Il faut donc informer les gens des évolutions. Pour un dossier aussi sensible, c’est à ce Titre que l’on peut éviter les tensions avec les journalistes comme on peut le remarquer par moments. En tout cas, ce que nous aurions sur cette boîte, nous le déverserons malgré le surprenant silence de la direction. Dossier à suivre donc.
A2 La gestion des biens publics est devenue une affaire de copains, de famille et d’affinité politique. N'entre pas dans le grand cercle qui veut. Le choix des responsables des différentes sociétés d'État est lié à l'origine, au zèle politique, aux accointances avec les maîtres. On tient compte de tout sauf de la méritocratie. On peut mettre des années pour trouver le profil d'homme qu'il faut pour telle ou telle autre société. L'essentiel n'est pas de procéder à des nominations, il faut s'assurer de la fidélité de celui qu'on nomme. Ainsi, avons-nous connu des grandes directions comme Togocel et la douane gérées pendant longtemps par un certain Bldamon D. Actuellement, le port autonome de Lomé, poumon de l'économie nationale, est sans directeur. Le DG Adégnon, alors. qu'il était déjà trop fatigué pour gérer cette direction, se retrouve présentement à cheval entre la mairie de Lomé où il est officiellement appelé et le port autonome où il assure une sorte de régence, en attendant qu'on cherche preneur. Tout comme dans les autres sociétés, quand l'oiseau rare sera connu pour diriger cette direction, la gestion est une affaire entre associés commanditaires qui en font un secret de famille et se partagent les ristournes. On y accroche des proches, on tisse des partenariats avec des fournisseurs souvent proches des membres influents de l'administration. Ce n'est qu'un exemple parmi tant d'autres. Histoire de garder tout le patrimoine en famille. Jamais, on n'a vu une société d'État qui a connu un audit objectif et publié. On commence et quand les premiers auteurs du scandale financier sont découverts, on ferme la page. C'est quand le public commence par trop crier, qu'on commandite des audits et enquêtes qui s'ouvrent sans jamais se fermer. Pire, les quelques miettes que les Les gens veulent bien laisser échapper de ces directions vers le trésor public ne sont pas à l'abri de l'appétit des insatiables. Comme des charognards à l’affût en attendant que les lions abandonnent la carcasse, leurs proches parents attendent avec leurs multiples entreprises et autres offres de prestations diverses. Chacun utilisera sa force de frappe pour arracher tel ou tel marché.
Sur un autre angle, pour assommer le trésor public, tantôt il se crée des...
Les ratés du mondial
Les leçons à tirer
Le mondial 2010 en Afrique du Sud aurait tenu ses promesses. Mais le football semble être rattrapé par certaines de ses lois et réglementations. Outre l'arbitrage qui, par périodes, a failli être approximatif, les règles du jeu restent à revoir. Parmi les pays qui ont été victimes de cette réglementation, on peut citer le Ghana. Le seul pays qui a pu donner aux Africains l'envie d'accompagner le mondial. Les Ghanéens, malgré leur ténacité, ont été victimes des règles du football. Le tout premier penalty perdu par le Ghana... est en réalité un but. Il est évident que, dans la surface de réparation, si un joueur, pour défendre ses buts, touche le ballon de la main, il commet un penalty. Mais ces penalties, lorsqu'ils sont voulus ou provoqués comme dernier rempart pour empêcher un but, devaient en effet être employés fictifs, tantôt des surfacturations, des retraités qui changent de poste, des dépenses de complaisance, tantôt ils font tout pour rafler jusqu'au dernier marché dans la fourniture des matériels de bureau. Ils sont à la fois concepteurs, réalisateurs et contrôleurs. Ainsi va la cité.
La mort d'Eyadema n'a pas fait de miracle. Les autorités, souvent, se cachent derrière une prétendue rupture de la coopération et les casses des années 90 pour expliquer l'image actuelle du pays. Et pourtant, cette rupture n'a en rien changé leur train de vie. Une équipe a fait place à une autre. Un système est venu se poser sur les béquilles d'un autre en s'enrichissant d'apports nouveaux pour garder le bas peuple toujours plus bas.
Le Togo. est devenu une scène à deux échelles. Les uns s'accrochent contre tous les moyens à leurs avantages tandis que les autres s'attendent pour la survie. Presqu'un demi-siècle de règne sans partage. Le RPT n’a toujours pas de vision, il ne sait pas où il va. Or, lorsqu'on ne sait pas où on va, on ne peut...
Le congrès de l'UMT se fait toujours attendre. Le bureau actuel de l’UMT a largement dépassé le terme de son mandat statutaire. Ce qui, dans les principes, oblige le bureau à organiser un congrès statutaire à l'issue duquel un nouveau bureau doit être élu pour prendre en main la gestion des affaires de la communauté. Malheureusement, sans raison valable ou, du moins, sous des prétextes qu'il n'y a pas de moyens, l'on se plaît à repousser indéfiniment la période d'organisation d'un nouveau congrès au point de faire un mandat supplémentaire en toute illégalité. À cette allure, quel type d'exemple voudrions-nous donner aux autres, nous qui sommes censés être des modèles pour l'humanité. Quel argument soutenable l'on peut... Avancer pour continuer à être dans l'illégalité ? Pour ceux qui parleront de moyens, soutiendront-ils que cette situation perdurera tant que l'on jugera qu'il n'y a pas de moyens pour faire un congrès ? Cette situation n'est pas de nature à honorer les responsables de l'actuel bureau qui ont reçu de la communauté un comptable comme un but.
Malheureusement, en quart de finale, un joueur uruguayen, en désespoir de cause, a préféré utiliser de façon intentionnelle les mains pour repousser le ballon rond des buts. Ceci lui a coûté un carton rouge. Mais du côté ghanéen, ce geste a coûté une élimination car le joueur ghanéen a raté son penalty. Ceci a relancé les débats qui finiront par tourner en faveur des adversaires des Ghanéens.
Il va falloir que, par jurisprudence, de telles fautes intentionnelles soient carrément considérées comme des buts. Vivement cela éviterait beaucoup d'injustice dans ce jeu qui se veut rassembleur et riche en éthique et fair-play. Aussi, faut-il revoir davantage ce qui peut être. Désigné par nos jeux et ce qui ne l'est pas. En agissant ainsi, Blatter et ses partisans ne peuvent pas trouver de vent favorable. Plutôt que d'une véritable politique de croissance, Faure G. veut commencer par le développement. Avec son équipe, ils sont occupés à s'acheter les autres leaders politiques, à démolir ou fragiliser, au prix d'or, les autres parties de l'opposition.
En attendant le petit-fils, le fils est déjà pire que le père. À quelques nuances près, ils ont les mêmes stratégies, ils utilisent les mêmes moyens logistiques et humains, le même rêve et la même foi en un pouvoir qui doit se conserver par tous les moyens. Pour citer Faure Gnassingbé à ses premiers jours de pouvoir, "Le pouvoir, si vous le laissez vous échapper, vous ne le rattraperez plus." Ces propos, tenus au palais des congrès de Lomé, il les a hérités de son défunt père.
Voici qui est dit. Les Togolais ne doivent pas se faire d'illusions, ils doivent plutôt se préparer à une longue marche. La fin du tunnel ne se décide plus dans la volonté des... urnes, mais dans la capacité d’une famille à pourvoir des hommes pour entretenir une dynastie qui n’est qu'aux fleurs de l'âge. Abi - Alfa mandat pour une durée déterminée. C'est juste une question de volonté. Que l'on ne se terre pas dans un silence éloquent comme nous le constatons aujourd’hui parce que les musulmans au Togo ne sont pas suffisamment bien organisés pour faire pression sur le bureau en vue d'un congrès dans les plus brefs délais. Retenons bien que le respect des engagements est un principe fondamental de l'Islam.
Il est clair que dans ce bureau, il y a certaines personnalités qui ont beaucoup apporté à l’Islam au Togo et ces personnes sont sûrement gênées d’être dans ce pétrin sans le vouloir. Qu’ils se réveillent et qu'ils se battent pour l’organisation d’un congrès. C'est le prix à payer pour redonner à l'UMT une force réelle, non pas celle que le pouvoir politique lui reconnaît car celle-là n'est que de façade. Il lui faut celle que la oumma dans sa communion lui conférera pour. L'avancée de la religion d’Allah. Nouroudine, les hommes auront rendu un service à l’humanité. N'empêche que, malgré ces ratés, l'Afrique a réussi sa sortie. Son coup d'essai a été un coup de maître aux couleurs authentiquement africaines dans un pays qui revient de loin après des décennies d'apartheid. Décidément, même en Afrique, quand on veut, on peut. Retenons que la finale a été disputée par deux outsiders : les Pays-Bas et l'Espagne. Cette dernière s'est imposée par un but contre zéro. Un but assassin qui n'est pas sans réveiller l'éternel débat sur les hors-jeux. Tout s'est terminé en couleur de fête avec un invité surprise sur le terrain : Nelson Mandela.
Dr. Kaolo
Le Rendez-Vous N°137 du 15 juillet 2010
RV POLITIQUE
Hausse des prix de produits pétroliers
Appauvrir pour régner, une fois de plus, les Togolais ont pris acte. S'il existe un pays où les gouvernants sont très peu soucieux du bien-être de la population, c'est bien le Togo. Pour une énième fois, les produits pétroliers viennent de connaître une... Hausse. Les manifestations, qui ont même enregistré des morts, n'ont rien changé. L'État continue dans sa logique, celle d'appauvrir pour régner. Des produits pétroliers, aux matériaux de construction en passant par les produits de consommation primaires, sans oublier les loyers et autres prestations des sociétés d'État, les prix ont plus que doublé. Mais les salaires sont toujours au même niveau. Pour cause, les Togolais semblent être pris dans une spirale où l'autorité joue la politique de la carotte et du bâton. On brandit la baïonnette contre les uns et on tend les enveloppes pour les autres afin de casser toute velléité contestataire.
Comment peut s’expliquer cette situation ? L'équipe qui nous dirige a prouvé qu'elle n'a pas de miracle. Elle a montré ses limites et ne joue plus que la carte du désespoir. À chaque fois que les décisions tombent sur la tête des citoyens, ceux-ci se taisent ou ils font semblant de protester. La dernière majoration des produits pétroliers en est une illustration. Après Une journée quelque peu agitée, la vie reprend. L'autorité vient de fixer officiellement les nouveaux prix des prestations qui rentrent en compte dans la majoration des produits pétroliers. Les spéculateurs ont déjà fixé leur prix depuis les premiers jours de la majoration des produits pétroliers. Les observateurs avertis commencent par se demander sur quel produit portera la prochaine hausse des prix.
Le Premier Ministre Houngbo Gilbert n'a rien de spécial au menu. Ses qualités intellectuelles, sa longue expérience internationale et ses recherches qui ont failli lui casser la colonne vertébrale sont désormais mouillées par les "Togolités". Tout comme les célèbres Natchaba, Barqué et autres, aux temps forts d'Eyadema, le brillant parcours académique de monsieur le Premier Ministre est ombragé par le gain facile. Tu manges, ton entourage mange et tu te tais pour que la vie continue dans la cité.
Les prix des produits de première nécessité. Le principe est de maintenir le peuple dans un besoin quasi permanent de. façon à ce qu'il n'y ait plus de temps pour s'occuper de la politique. Il faut appauvrir pour régner, l’expérience ne date pas d'aujourd'hui. C'est grâce à elle qu'Eyadema a pu avoir l'œil sur les mouvements estudiantins. Plus on a faim, plus la corruption prospère, et plus on écoute et on obéit. Autrement, il serait difficile de comprendre le fait que, pour un salaire déjà fragilisé par une dévaluation sans mesures d'accompagnement, les prix de tous les produits aient triplé.
Entre autres exemples, parlons de la communication. Monopole d'État, Togo Télécom est le seul maître de la télécommunication. Togocel, malgré son apparence, semble servir plus les intérêts des privés qui se partagent les parts. Moov a dû faire face à un combat de titan pour avoir sa place au soleil. La concurrence dans la communication est quasi inexistante. Le Ghana et le Bénin voisins comptent respectivement 7 et 6 opérateurs privés en téléphonie mobile, à peine le Togo en compte deux. Conséquence, propriété des décideurs toujours les. mêmes, le Togo est le pays le plus cher en communication dans la sous-région. Le débit internet qui coûte 57 000 FCFA au Togo coûte 17 000 FCFA au Bénin et à peine 10 000 FCFA au Sénégal. Les prix de la communication auxquels les autres pays sont habitués sont brandis ici, par occasion, comme des offres inédites. Le cas des fameuses 75 ou 90 francs par minute au téléphone mobile qui importunent les consommateurs en guise de publicité. Il suffit d'être un habitué des pays voisins pour s'en convaincre.
S'il n'est pas le plus cher, le Togo doit être un des plus chers en produits pétroliers. Pour cause, au-delà du fait que l'autorité ne fait rien pour adapter le pouvoir d’achat aux revenus des populations, la plupart de nos stations d'essence sont la propriété de nos décideurs. Nous prenons l'exemple des nombreuses stations CAP Esso qui sont une propriété personnelle d'un certain ancien directeur de l'agonisante société d'exploitation du phosphate. D'après nos recoupements, ces stations auraient coûté à ce Monsieur, plus de 40 milliards de nos francs. Nous y reviendrons. Notre pays foisonne d'exemples de ce genre dans le monopole de la vente des produits pétroliers. C'est d'ailleurs ce qui explique la furie du pouvoir public contre les vendeurs informels installés dans les coins de rue.
Il est vrai que le prix du baril est toujours fluctuant, tantôt il monte, tantôt il descend. Mais alors que dans les autres pays comme le Bénin, les prix à la pompe varient au gré des prix sur le marché pétrolier international, au Togo, l'on ne sent de changement que quand les prix montent. Jamais les prix n'ont connu une baisse parce que le baril aurait chuté.
Ce qui est triste dans tout cet état de choses, c'est que, naturellement, à chaque fois que les commerçants entendent parler de hausse de prix du pétrole, ils spéculent sur les autres produits et de façon disproportionnée. L'absence des services de contrôle de prix aidant, au nom d'une certaine libre concurrence internationalement voulue, le monde du commerce est devenu une. jungle où les "faure" mangent les faibles. Les revenus du bas peuple sont toujours les mêmes, mais l'offre et la demande montent les enchères chaque jour que Dieu fait. Personne ne peut rien. Les spécialistes de la corruption attendent le premier courageux qui prendra la tête d'un quelconque mouvement de contestation. Aussitôt connu, aussitôt arrosé de liasses pendant que la base fait face aux gaz lacrymogènes et à la fougue des corps habillés qui souvent agissent contre leurs propres intérêts.
Les syndicats et autres associations de consommateurs n'existent que pour exister. D'en bas, la peur du gendarme étouffe toute contestation, d'en haut, l'amour du gain facile noie les voix des sans voix. Le pays est comme ça et on est dedans. Le ciment est vendu plus cher au Togo que dans les pays qui l'importent du Togo. Les taxes naissent au jour le jour. La vie chère est la chose la mieux partagée par les Togolais. Les sociétés qui ne servent pas les intérêts des décideurs sont fermées. Personne ne bronche, gare. aux téméraires. L’opulence inouïe des dirigeants. Quant aux décideurs, ils ne s’en offusquent pas. Leur train de vie reste toujours le même. Aux garages, ils changent de coupes à chaque sortie. Véhiculées, logées, même la dernière des maîtresses ne se plaint pas. À la fois entrepreneurs, politiciens, commerçants, certains n'hésitent même pas à se fourvoyer dans des activités illicites. La drogue s'invite souvent dans les débats. Ils ne savent que faire des biens mal acquis. Les supermarchés, les établissements commerciaux, les buildings construits ici et là ne servent parfois qu'à héberger les chauves-souris. Les commerces de toutes sortes se créent pour servir de vitrine et justifier les entrées frauduleuses. Malheureusement, alors que ces établissements tout beaux tout neufs pouvaient faire la fierté des Togolais, très souvent ils se ferment parce que le commerce et l'opulence. ne font pas bon ménage. Les détenteurs n'ayant aucune expérience dans la gestion. Il suffit que la petite fille du quartier ait de l'adresse et sache se mettre aux petits soins d'un boss pour devenir la plus grande commerçante du grand marché de Lomé, pour qu'elle révolutionne le monde de l'import-export ou encore qu'elle s'accapare les meilleurs supermarchés de la capitale. On ne sait plus qui fait quoi. Les nouveaux riches ont tout pris. Ils sont dans le transit, dans l'immobilier, dans le petit et le grand commerce, les BTP, tout ceci au prix de la disparition de ceux qui ont acquis une longue expérience dans ces activités. En même temps qu’ils envahissent ces secteurs qui n'ont pas besoin d'eux, ils sont allergiques à la concurrence dans certains domaines qui sont pour eux une vache laitière. L'impossible concurrence dans certains secteurs en est une preuve. On pouvait s'en réjouir si cette omniprésence dans tous les secteurs était source d'entrées pour les impôts, hélas. Le drame est que pour rejoindre. Leurs différents paradis, ils partagent les rues toujours les mêmes avec le commun des Togolais. L'inondation, les rues en totale dégradation, le délestage, la pollution avancée de la ville et ses environs, le délabrement avancé des centres de santé, ils ne sont pas épargnés. Ce n'est que le début, quand un enfant empêche sa maman de trouver le sommeil, il doit aussi se préparer à veiller.
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Le Rendez-Vous N°137 du 15 juillet 2010
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Le Rendez-Vous N°137 du 15 juillet 2010 Rencontre Internationale des Femmes Musulmanes d'Afrique : les musulmanes en guerre contre le trafic et la maltraitance des enfants. Toutes les régions de la Côte d'Ivoire, du Bénin, du Mali et du Togo sont concernées. Après la première édition tenue à Cotonou en 2008 et la deuxième qui a eu lieu à Kano en 2009, ce fut le tour du Togo d’accueillir ce regroupement de femmes musulmanes qui s’illustrent de plus en plus par la pertinence des thèmes qu’elles abordent à chaque rencontre.
Ainsi, le thème "la lutte contre le trafic et la maltraitance des enfants" retenu pour cette rencontre de Lomé ne peut pas mieux tomber en ce moment où un combat sans merci est engagé contre ce fléau qui meurtrit de plus en plus des enfants et compromet leur avenir. Le choix porté sur ce thème par les organisatrices démontre à suffisance leur détermination à participer activement à la lutte contre ces pratiques inhumaines et à prouver aux yeux du monde que l'Islam interdit formellement ce type de comportement, contrairement à ce que beaucoup pensent. estimant à tort que c'est une pratique compatible avec la religion d'Allah et de Son Prophète. Tout au long des cinq jours passés ensemble, les participantes, après une cérémonie d’ouverture riche en couleurs dans une salle bondée au palais de Congrès de Lomé, ont abordé dans les différents exposés et dans des travaux en commission les thèmes aussi diversifiés que riches en enseignement comme "le rôle des parents pour la réussite de la relève", "le rôle des femmes en Islam", "l’éducation des enfants" ou encore "les conditions de vie des femmes dans les pays africains".
À la cérémonie de clôture le 13 juillet passé, les différents intervenants, en l’occurrence les Oulémas, n’ont pu s’empêcher de reconnaître que cette rencontre est une réussite qui mérite de faire école au niveau des organisations masculines. Tant la mobilisation était au rendez-vous. Dans son mot, le parrain de cette manifestation, l'ancien ministre Foly Bazi, après avoir félicité les organisatrices pour l'ouverture d’esprit qui a caractérisé le choix du thème, n'a pas manqué d’interpeller les Oulémas à prendre l’exemple sur cette magnifique organisation des femmes. Une preuve de l'entente qui existe entre elles et qui a été le moteur de la réussite de cette rencontre. Rappelons qu'aussi bien à la cérémonie d’ouverture qu’à celle de la clôture, on notait une forte présence de personnalités politiques, administratives et religieuses. Des diplômes de participation ainsi que plusieurs lots de cadeaux ont été remis aux participants étrangers. La cérémonie de clôture prit fin avec une démonstration de danse traditionnelle. Une excursion marquera la fin de cette troisième rencontre internationale des femmes musulmanes de l'Afrique le 14 juillet. Le rendez-vous est pris pour l'année prochaine dans un autre pays membre de l'association des femmes musulmanes d'Afrique. Mais en attendant, coup de chapeau aux femmes musulmanes du Togo qui ont su prouver, comme l’a si bien dit Imam San! Karimou de la mosquée de l’Université de Lomé, que les Togolais ont les compétences requises pour les manifestations de cette envergure. Vivement que le thème abordé inspire bon nombre de femmes en général et les musulmanes en particulier à s'impliquer activement dans la lutte contre le trafic et la maltraitance des enfants. L’avenir de notre société en dépend.
Nouroudine
La Ministre de l’Action sociale
La Présidente des femmes musulmanes du Togo
Responsables togolaises et la déléguée du Ghana
L'assistance à la déventure et dans la salle
Une femme possédant tout le Coran en tête
Quelques délégués du Niger, du Bénin et du Togo
Part of Le Rendez-Vous #137