Issue
Le Rendez-Vous #128
- Hierarchies
-
Togo
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- Articles de journaux (1254 items)
- Title
- Le Rendez-Vous #128
- Publisher
- Le Rendez-Vous
- Date
- February 10, 2010
- issue
- 128
- number of pages
- 8
- Subject
- Faure Gnassingbé
- Union de la Jeunesse Islamique du Togo
- Présidentielle (2010)
- Construction mosquée
- Terrorisme
- Language
- Français
- Source
- Frédérick Madore
- Contributor
- Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-issue-0001282
- content
-
Présidentielle 2010
DOSSII1I0S !
Faure Gnassingbé, Pdt de la République
Leçons de la marche contre la CAF
Pourquoi les Togolais laissent-ils la proie pour l'ombre ?
Inauguration de la Mosquée Aboubakar Sidiq à Agoe
M. Ouro-Agoro Egbatao Maza ouverte au chef de l’État
Nouveau stade de Sokodé : logique ou zelle politique ?
Faure Gnassingbé, le nom qui divise !
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Rendez-Vous N° 128 du 1er février 2010
RV POLITIQUE
Présidentielle 2010 Les trois schémas
Leçons de la marche contre la CAF
Pourquoi les Togolais laissent-ils la proie pour l'ombre ?
Lentement mais sûrement, le rendez-vous des Togolais avec la présidentielle de 2010 se précise. L'opposition, usée par un long combat sans issue, n'a finalement pas de leader. Le RPT, gangrené par un long règne, souffre des guerres intestines. C'est dans ce contexte que Faure Gnassingbé se bat pour sa réélection pendant que l'opposition réclame l'alternance. Mais de quelles armes disposent les deux camps ? Aucun des candidats en face ne semble répondre aux aspirations des Togolais. Les uns n’ont plus rien à gémir après quarante années sans miracle. Les autres, qui devaient normalement profiter d’un probable vote sanction, manquent de repères. Le troisième larron, Koffi Yamgnane, qui devait couper la poire en deux, est écarté de la course par une acrobatie politique propre au Togo. D'autres observateurs de leur part ont des craintes sur un vote dont la préparation a suffisamment... d'éléments annonciateurs de fraude. Autour de Faure Gnassingbé, on dit avoir le boulevard ouvert depuis qu'Olympio est frappé par l'usure et que le franco-togolais, Yangnane Koffi, est mis à la touche. Dans les rangs de l'opposition, malgré ces amputations, on est loin de jeter l'éponge. Au-delà de ces analyses, il faut dire que le vote au Togo n’a jamais été un problème, mais c'est la gestion du vote qui provoque les maux. Débotté, on peut s'interroger sur quels peuvent être les schémas possibles après les élections. D'une part, il est moins évident, à moins d'un miracle, que l'opposition se lave les mains. D'autre part, c'est que Faure gagne et les contestations de l'opposition se voient étoffées par les habitudes de la maison. La troisième hypothèse est la suivante. Nous savons que Faure Gnassingbé est très ouvert et que son bref passage a fait assez d’innovations qui ne sont pas forcément les bienvenues dans sa famille politique. Tellement le jeune président a refermé les habitudes. quarantaine, les défenseurs de l'ordre, anciens n'ont pas hésité à le taxer d'opposant. Mieux, certains estiment même qu'il se prépare à passer la main à l'opposition. Dans le comportement de Faure, une analyse poussée laisse entrevoir ceci : je mettrai les moyens humains et matériels, je séduirai la masse par la reconstruction du pays, je ferai tout pour que, par mon pragmatisme, le peuple me redonne confiance, mais si d'aventure la stratégie échouait, je me retirerai sans faire de bruit, plus jamais une élection ne doit faire couler le sang sur la terre de nos aïeux.
Cette vision salutaire est-elle partagée par tout l'entourage de Faure Gnassingbé, Président de la République de Faure Gnassingbé, quand certains semblent dire que sans eux c'est le déluge ? Cette question laisse entrevoir un troisième schéma. Après le vote, si au pire des cas le RPT se retrouvait dos au mur, il peut arriver qu'au sein du parti au pouvoir, un groupe décide de sortir par la grande porte et de jouir tranquillement d'une retraite dorée. déclare vaincu pendant que les jusqu’au-boutistes réclament encore une victoire. Une situation qui ne serait pas facile à gérer. D'où le RPT a intérêt à guérir ses plaies. La détention prolongée de Kpatcha n'augure pas grande chose. Les élections qui ont conduit Faure à la tête de ce pays ont été diversement appréciées. Les uns ont avancé que c'était rien d'autre qu'une fraude, les autres ont soutenu que tout s'est passé en adéquation avec la légalité. Mais quelle que soit la nature de ces élections passées, Kpatcha Gnassingbè aurait été pour quelque chose dans l'élection de Faure. Alors qu'il pouvait être en train de rééditer l'exploit, le second mandat se négocie actuellement pendant que Kpatcha est caché dans l’anonymat derrière les grilles entre les moustiques, la chaleur et le remords. De quelle arme dispose donc Faure pour remplir le vide laissé par ce monsieur qui fut une machine à tout faire il y a cinq ans ? À vouloir à tout prix étouffer un frère ennemi, n'amenons-nous pas vers une implosion ? En tout. État de cause, loin de nous l'intention de faire l'avocat du diable, nos analyses sont motivées par la politique de feu Eyadema. En effet, le défunt président soutenait qu'en politique, on a besoin de tout le monde, et le diable, au lieu de l'avoir « en face », il faut l'avoir à côté. Toi, ceux qui ont servi Eyadema durant son règne n'étaient pas forcément des anges, mais l'homme a pu les gérer. Et si Faure s'inspirait de l'histoire ?
Le samedi dernier s'est tenue une marche de protestation contre la suspension du Togo par la CAF pour deux CAN. Après des interventions controversées de certains responsables de la Confédération Africaine de Football suite à l'attaque terroriste des éléments incontrôlés de l'enclave de Cabinda, les Togolais s'attendaient à tout sauf à une sanction. Ceci veut dire que cette suspension est tombée comme un couteau dans la plaie. Les réactions ne se sont pas faites attendre. C'est dans cette logique qu'une vingtaine d'ONG et associations de la place ont organisé cette marche. Quoi de plus... Normal ? Seulement. Pour un pays comme le nôtre où le football est la seule discipline autour de laquelle la population fait l'unanimité, et vu les réactions et indignations qui sont venues du public sportif togolais, l'on s'attendait à une gigantesque marche, surtout que c’est sur appel de près de 20 associations légalement constituées. Mais contrairement aux images torturées que la chaîne mère a servies et aux déclarations sur RFI, la montagne a accouché d'une souris.
Le souhait de tout Togolais digne de sa citoyenneté est que cette marche ait un succès éclatant pour que l'effet escompté soit atteint, et c'est ce qui explique la présence de toute notre rédaction sur les lieux du début à la fin. Mais puisqu’elle a accouché d'un mort-né, nous pensons qu'il faut plutôt reposer le problème que de s'adonner à une manipulation des chiffres.
À l'annonce de RFI, des propos estimaient les marcheurs à 35 à 50 000 âmes. Ceux qui avaient participé à la marche doivent être scandalisés, si patriotes soient-ils. Nous étions. Bien sûr, les lieux avec le confrère Piter Doçbe, le correspondant de la Padrir ronce Infer. Pour ceux qui ont déjà mis les pieds sur le stade municipal de la capitale, il est juste de dire que la tribune officielle qu'ils connaissent sans doute était le lieu de chute de la manif. Et cette tribune était à moitié vide après que les 50 000 manifestants de RF y aient pris place. Les images sont là, à moins qu'on nous démontre qu'il y avait une autre marche ailleurs contre la CAE. Évaluez donc par vous-mêmes combien peuvent être les manifestants. En tout cas, toute proportion gardée, cette marche pouvait être surestimée à 1 000 personnes. On se demande alors sur quel terrain ont tenu les 50 000 manifestants. Nous avions été d'autant plus déçus que, en tant que journalistes, certaines de nos associations font partie des organisateurs de la marche. Plutôt que de cautionner la manipulation des chiffres, cette marche nous pousse à nous interroger : comment peut s'expliquer ce désintéressement des Togolais à un événement qui n'a pas lieu ? finit de sucer des condamnations à travers le monde. Sans nul doute, les populations, imprégnées de leurs réalités, ont commencé par s'interroger après les réactions patriotiques somme toute normales, qui ont suivi les premières heures de l'attaque et la suspension du Togo. La gestion clanique qui a contribué à la déconfiture. Des écrits tendancieux attribuent le divorce entre Rock Gnassingbé et Gafeni Amêyi à certaines personnes. Dans ce contexte, il importe de rappeler le climat dans lequel Rock était en train de rétablir la fédération et celui dans lequel il en est sorti. Ceci afin de situer les responsabilités et de rafraîchir la mémoire à ceux qui souhaitent voir la réalité en face. Le passé encore récent de notre football retient que le président Faure s'est vu diminué devant les délégations de la FIFA et autres quand celles-ci étaient venues présenter aux autorités la coupe du monde en l'absence de Rock Gnassingbé, président de la FTF. Tellement remonté, le chef de l'État a menacé ouvertement de... Faire déguerpir Rock et ses hommes.
Autre cet aspect, il faut rappeler ce qui a milité en faveur du retour inattendu de Rock à la FTF après le départ de Tata Avlessi. En effet, de par son passé, tous les Togolais attendaient tout le monde à la FTF sauf Rock Gnassingbé. Le congrès électif qui a fait partir Tata a vu la candidature de Gabriel Améyi, de Tata Avlessi et de Winny Dogbatsè. Mais Rock Gnassingbé, ami du temps, peut se prononcer car sa candidature a eu besoin des préalables. Ainsi, alors que le dépôt est déjà clôturé, Rock s’annonce après avoir, par des alliances de façade, phagocyté la candidature de l'Homme fort de Womè, Améyi Gabriel.
Il faut dire que, contrairement aux attentes, Faure Gnassingbé a bel et bien soutenu le retour de son demi-frère. Conscient que sans le soutien d’Améyi, Rock ne passait pas, au plus haut sommet, des négociations ont eu lieu. Ainsi, avec la bénédiction et la participation active du président de la République, un pacte a été conclu entre Gabriel Améyi et Rock Gnassingbé. Les négociations, des poids lourds du RPT à l'image du vieux Frititi, ont été utilisées. Finalement, on est parvenu à convaincre Amèyi de se retirer pour les beaux yeux de Rock. En contrepartie, Amèyi devait se voir restituer un juteux marché de livraison de bois au port autonome de Lomé. Ce marché, qui lui a été attribué par feu Eyadema, a été entre-temps mis sous étouffoirs. Contre ce marché, Amèyi a donc accepté de s'aligner derrière Rock malgré la volonté de ses électeurs.
Ainsi, Rock est revenu aux commandes à la FTF. On croyait à un nouveau départ, mais la nuit de miel n'aurait duré que le temps d'une rose. La promesse faite à Amèyi est classée aux placards. Les difficultés commencent à refaire surface. Toutes les négociations pour rapprocher les deux hommes ont échoué et Amèyi finira par jurer de faire partir Rock. Ce qu’il est parvenu à faire de la façon la plus légale possible. La promesse faite à Amèyi n'a pas été honorée et Amèyi a répondu du tic au tac. Voilà comment, une fois de plus, Rock a quitté la... fédération sur les pointes des pieds. Et pourtant, non informés de cette réalité, les Togolais ont passé toute leur vie à peindre en noir le député de Kpalimé. taxe de fossoyeur au football. Si seulement les gens savaient que les vrais mobiles de son comportement sont ailleurs et qu'à sa place tout être humain, si courageux soit-il, aurait eu la même réaction. Pour notre part, nous dirons tout simplement que quand on accepte de signer un contrat avec un diable, il faut avoir le courage de l'honorer. Un contrat ne vaut pas par la tête des signataires mais par les clauses. Quand dans une lutte où chacun tire le couvert de son côté, une partie veut garder le beurre et l'argent du beurre, le résultat ne peut qu'être un fiasco. Plutôt que de s'en prendre aux autres, Rock doit dire honnêtement d’où vient sa mésaventure. Mieux, ces épisodes se sont joués au moment où Rock n'était pas en odeur de sainteté dans sa famille politique de par son rôle dans l'attaque du domicile de Kpatcha. Des analystes ont donc pensé que Faure a refusé de restituer à Amèyi son marché afin de créer des ennuis à Rocks à titre punitif. À chacun son commentaire. Mais ce qu'il faut retenir est que pour qui est imprégné des réalités dans le quotidien du football au Togo, le retour inattendu de Rock à la fédération a contribué à la situation chaotique que traverse le football togolais présentement. Décidément, comme on fait son lit, on s'y couche.
On constate que l'autorité politique se reproche beaucoup dans cet épisode et veut donc se cacher derrière le sursaut citoyen des Togolais pour se tirer d'affaire. Les sorties médiatiques des autorités, très tôt contredites par les réalités sur le terrain, n'ont pas pu emballer les Togolais pour longtemps. Après la condamnation d'une suspension "inhumaine, inique" et autres, les Togolais sont revenus pour se remettre eux-mêmes en cause. Pendant ce temps, les autorités continuent par laisser la proie pour l'ombre.
L'événement s’est produit en pleine préparation d’une élection qui a suffisamment d'ingrédients pour être critiquée. Alors non seulement cet événement est une occasion rêvée pour faire une récupération électoraliste, mais aussi et surtout, il faut que les responsables fassent assez de bruit pour détourner l'attention sur le football, le temps que l'organisation des élections se poursuive. De l'avis des populations, le drame de Cabinda est donc ni plus ni moins un somnifère administré aux Togolais pour oublier la politique. Heureusement, le sommeil n'a été que de courte durée, et surfit ce qui s'est passé lors des interventions du sport lors des émissions interactives sur les télévisions et radios pour se convaincre qu'après la colère, les Togolais renouent avec plus de lucidité. Voici entre autres les leçons à retenir de cette marche.
Lisez et faites lire votre journal Le Rendez-Vous N° 128 du 10 Février 2010.
RV REPORTAGE
Inauguration de la Mosquée Aboubakar-Sidiq à Agoe
Il est 11 heures dans le quartier Agoe Assiyéyé. La cour de la mosquée Aboubakar continue d'accueillir les fidèles musulmans. En Attendant les cérémonies proprement dites, une lecture du Saint Coran suivie d’une prière d’ouverture plante le décor. Le président du comité de gestion de la mosquée prend la parole. Il exprime sa gratitude aux fidèles présents, aux bienfaiteurs qui ont financé la construction de la mosquée et au chef du quartier pour sa collaboration. Ce dernier rétorque en remerciant Dieu et en l’implorant pour l’amour entre les musulmans. Il a témoigné que, de par son expérience, les musulmans, vue partielle des fidèles musulmanes, maison de Dieu sur terre, il a souligné qu’une mosquée est un carrefour de ceux qui croient en Dieu, au jour dernier, qui donnent la zakat, qui prient et ne craignent que Dieu. Avant de terminer, il a précisé que tout croyant qui construit une mosquée pour Dieu, Dieu lui construit une maison dans le paradis. Le président de l'UJITO a reconnu que ce projet, initialement estimé à 8 619 000 F CFA, a finalement été plus exigeant que prévu, soit 9 455 850 F CFA. Sécrétaire général du préfet a pris la parole pour répliquer au président de l’UJITO. Il lui a demandé de ne pas se soucier du coût de la réalisation car c’est une œuvre qui ne s’achète pas sur le marché. Sans être musulman, le SG a reconnu que Jérusalem est à tout le monde, mais « surtout aux Israéliens ». C’est ce qui frappe tout visiteur découvrant la vieille ville de Jérusalem pour la première fois : la véritable histoire des religions monothéistes (juive, chrétienne, musulmane) tient dans un mouchoir de poche. C’est ce mouchoir de poche, d’à peine un kilomètre carré, que le chercheur Sébastien Boussois nous décrit, dans « Palestin-Israël, voyage en pays inconnu », un ouvrage plein de sensibilité.
Imaginez un café sans salle. C’est le Sultan Café, dans le quartier chrétien de Jérusalem, à cent mètres du Saint-Sépulcre. En fait, ce café n’est qu’un réduit de 3 ou 4 m², où Nadal, le patron, entasse la nuit tables, tabourets, tapis, jeux d’échecs, pipes à eau, télévision. Et qu’il ressort chaque matin. dans la rue. Car tout se joue à l’extérieur. « Tout tenait dedans (...) comme dans une lampe de génie. À la frotter, c’est tout le Moyen-Orient qui se déplie de ce réduit comme un tapis arabe usé mais magique pour noyer les sens de tout un chacun », raconte Sébastien Boussois, chercheur associé à l’École Pratique des Hautes Études. Autrefois dans le monde arabe, on regardait les films égyptiens, aujourd’hui, ce sont les séries syriennes qui cartonnent.
Le soir, dans le Sultan Café, Nadal déambule alors dans une danse interrompue, jonglant de chicha en chicha pour réactiver le feu de certains conduits, endormis devant la télé, et faisant café arabe sur café arabe. Tandis que la quarantaine de clients, tous des hommes, rient en commun, se taisent en commun, en regardant la série télévisée syrienne.
Une bière palestinienne... d’exportation « Palestinisraël » passe de situations cocasses en situations plus graves quand on découvre que la dernière tendance des parents palestiniens en matière de cadeau pour Noël à leurs enfants, c’est de leur offrir une arme en plastique ! Autre anecdote significative, la Taybeh, la bière la plus chère que l’on puisse consommer à Jérusalem, est fabriquée... à Taybeh, en Palestine. La raison de son prix excessif ? C’est une bière... d’exportation, venant de l’autre côté du mur, à quelques kilomètres à peine. « La Taybeh permettrait presque de tout comprendre à la situation israélo-palestinienne », note Sébastien Boussois, qui ajoute : « Mais ce serait oublier le vin israélien, dont de très grands crus sont issus de grains de raisin poussant sur les hauteurs du Golan. Une autre question géopolitique encore. » Et de conclure que c’est à croire que sans les terres arabes, « les Israéliens ne pourraient produire de l’alcool. Voilà un comble ! ».
Des gens condamnés à vivre ensemble. Les responsables de la mosquée inaugurée sont coopératifs et donc son quartier se porte volontaire à aider pour le terrain si d'aventure les musulmans ont besoin des réalisations de ce genre. Il a enfin... souhaité que cette mosquée soit un signe vivant de la foi en Dieu. Le président de l’UJITO (Union de la Jeunesse Islamique du Togo) s’est pour sa part réjoui de cette réalisation, il a mis en exergue l'importance d’une mosquée dans toute communauté, de recherche du savoir et de cohésion sociale. Signe de la foi en Dieu, ne peuvent construire une mosquée que la population toute entière profite de la bénédiction des prières musulmanes et que l'appel à la prière des musulmans éloigne Satan.
L'imam de la nouvelle mosquée, en la personne de M. Ouro-Saw Nouroudine, a été investi juste avant la coupure du ruban symbolique. La prière de vendredi a été dirigée par Oustaz Mohamed Nashit, président du conseil consultatif de l’UJITO.
L'intérieur de la mosquée. Le plus important - et qui justifie le titre de ce livre - montre que ce pays est indivisible et que tous ces gens sont condamnés à vivre ensemble. Comme le déclare la quatrième de couverture : « Ce qui est encore un défi comme celui de faire d’Israël. d’un côté et de la Palestine de l’autre, un ensemble humain et homogène : un nouveau pays que l’on pourrait appeler “Palestinisraël” en quelque sorte. Toutefois, Sébastien Boussois n’est pas naïf. Quand il décrit le quartier musulman de la vieille ville de Jérusalem, il ne manque pas de souligner qu’il y a « beaucoup de maisons juives, barricadées, grillagées, cernées de caméras, entourées de membres de la sécurité de la vieille ville, armés de pistolets ». Le chercheur rappelle que la vieille ville aurait dû être internationale. L’air encore respirable de Tel-Aviv « Zone internationale telle que décidé par la résolution 181 du Conseil de Sécurité des Nations Unies, la vieille ville avec les “Lieux Saints” a été annexée par Israël ». Ce qui fait dire à l’auteur : « Si la vieille ville est à tout le monde, elle est surtout aux Israéliens ». Je ne partage pas complètement le portrait que Sébastien Boussois dresse de Tel-Aviv, la capitale d’Israël. Je suis d’accord avec lui sur la description de ce front de mer hideux « digne de la Costa del Sol espagnole », en revanche, il est important de souligner que dans cette grande ville moderne on y respire une ouverture d'esprit que, malheureusement, l’on ne trouve plus guère ailleurs en Israël.
lan Hamel Rendez-Vous N° 128 du 10 Février 2010
RV RELIGION
Le Coran et le temps
Comprendre le Coran. Historicité, littéralisme et littéralité (2/2)
HISTORICITÉ ET CIRCONSTANCES DE RÉVÉLATION OU ASBÂBU-N-NUZÛL
Avant que de poursuivre notre étude des « circonstances de révélation », asbâbu-n-nuzûl, selon le schéma classique sources, quantification, fiabilité des apports, emplois et limites exégétiques, il convient d'approfondir une notion essentielle : le rapport du Coran au temps. Lors de la première partie, nous avions insisté, à propos de la définition des « circonstances de révélation », sur la signification ontologique du surgissement de la Révélation en la réalité des hommes. Le prolongement de cette réflexion implique à présent d'aborder le rapport au temps. de la Révélation, le Coran, rapport au temps de l’homme, et plus encore rapport de l’homme au Coran en fonction des temps ; l’ensemble étant synthétisé par le concept de « rapport du Coran au temps ». De fait, les « circonstances de révélation » permettent et imposent concrètement l’étude de ces conjonctions temporelles. Or, il est proposé plusieurs solutions à cette équation. En fonction des choix opérés, le rapport du Coran au temps sera traité diversement, en découleront directement des exégèses, ou des prétentions exégétiques, fort différentes. Conséquemment, notre trilogie : historicité, littéralisme et littéralité est au cœur même de ce débat. En effet, chacune de ces trois « lectures », nous le démontrerons, se fonde essentiellement et conceptuellement sur autant de définitions distinctes de ce « rapport du Coran au temps », il en découle logiquement autant d’approches exégétiques. Ainsi donc, comprendre le Coran suppose et présuppose avoir défini le rapport du Coran au temps et, par voie de. Conséquence, à notre temps. Corollairement, il ne peut y avoir de réelle exégèse sans cette nécessaire analyse. Très concrètement, c’est à partir d’un propos célèbre de Umar au sujet des « circonstances de révélation » que nous initierons notre recherche.
Circonstances de révélation : Umar et le Coran. En résumé : Concernant la compréhension du concept de « circonstances de révélation », nous avions montré en la première partie que la Révélation ne connaissait d’autres causes que le seul dessein révélant de Dieu. Si une révélation semble dépendre d'un événement identifié, un fait historique, il ne s’agit là que d’une coïncidence temporelle. Plus exactement, une concordance, entre deux voûloirs de Dieu : l'un quant à Sa Révélation, l’autre quant à l’existentiation du fait en question. En aucune manière la transcendance de Dieu n'autorise à penser que Sa « Parole » puisse être tributaire de contingences humaines ou terrestres. En d’autres termes, un événement ne peut être cause d'une Révélation. Les « circonstances... de révélation » ne sont que des « événements circonstanciels » non causals. À cet abord théorique, l'on pourrait nous opposer la « réalité » des « faits », et nous rappeler la conception que les Compagnons du Prophète se faisaient de la Révélation et tout particulièrement des « circonstances de révélation ». Une remarque de Umar à ce sujet est particulièrement instructive et, dans l'esprit de nombre d'entre nous, est formulée comme suit : « Umar a dit : À trois reprises la Révélation m’a donné raison. » De prime abord, l’argument paraît irréfutable et péremptoire : Dieu a confirmé l'avis de Umar. La Révélation est ici nettement dépendante d’une cause identifiée, les opinions personnelles de Umar. Ces dernières ont entraîné la révélation de trois versets dont deux au moins ont valeur prescriptive (Cf. infra). On pressent les conséquences exégétiques et juridiques d’une telle assertion, et ceci, précisons-le dès à présent, justifie que ce « hadîth de Umar » soit cité en exergue de tous les chapitres classiques réservés. À l’étude des « circonstances de révélation », les asbâbu-n-nuzûl. Nous ne pouvons donc l’ignorer. En voici le texte tel que rapporté par Al Bukhârî. Nous en proposons une traduction conforme aux commentaires classiques, tel celui de Ibn Hajar al ’Asqalânî (8ème siècle H), le grand commentateur du Sahîh de Al Bukhârî, en soulignant, comme dans le texte arabe, le segment significatif.
D’après Anas, Umar a dit : « Mon Seigneur a confirmé mon opinion à trois reprises. Lorsque j’ai dit : Ô Messager de Dieu, pourquoi ne prendrions-nous pas la station d’Abraham comme oratoire ? » et il fut révélé : "Prenez la station d'Abraham (maqâ i Ibrâhîm) comme oratoire." De même pour le verset du « voile » (hijâb), lorsque je dis : Ô Messager de Dieu, pourquoi n’ordonnerais-tu pas à tes épouses de s'isoler derrière un rideau, car leur adressent la parole aussi bien les pervers que les vertueux ? Et il fut révélé le verset du « voile ».
Et lorsque des femmes du Prophète furent toutes jalouses et qu'alors je leur dis : Il se peut que... son Seigneur, s’il venait à vous répudier, lui donne des épouses meilleures que vous. Il fut alors révélé ce verset. Point ne serait nécessaire ici de discussions théologiques et conceptologiques, si un Compagnon de la stature de Umar a dit une telle chose, nous sommes dans l’obligation de reconnaître la véracité de son propos qui est on ne peut plus clair. Dieu confirme la volonté d’un être humain et accède à ses désirs car, dans les trois exemples donnés par Umar, il s’agit bien d'idées personnelles, de points de vue qui lui sont propres et non pas de pensées de type général. La Révélation apparaît ici assujettie et non pas indépendante, les sabab-n-nuzûl seraient donc de véritables causes de la Révélation, la transcendance et l'absoluité divine seraient effectivement parfois soumises aux contingences.
Problème 1 : Umar aurait dit ce que jamais le Prophète SBSL n’a dit. Jamais, alors que des centaines de versets ont trait aux difficultés, aux angoisses, aux craintes, aux espoirs du Prophète, jamais il n’a... dit que Dieu révélait en fonction de ses états ou même de l’assistance dont il avait besoin. Bien au contraire, Dieu lui fait dire à de nombreuses reprises dans le Coran : « Je ne fais que me conformer à ce qui m'est révélé par mon Seigneur » et non pas l’inverse : « la Révélation de mon Seigneur se conforme à mes besoins ou états d’âme. »
Problème 2
Nous serions, selon cette conception des « circonstances de révélation », non plus tant en une historicisation du Coran mais bel et bien en une hyper-historisation. Si Dieu fait « Loi » à partir de la pensée des hommes en un temps donné, la « Loi de Dieu », pour être éternelle, devrait donc suivre l’évolution et les besoins des hommes, car ce qui était bon pour Umar ne l'est plus visiblement pour Mehdi ou Nadia d’un autre temps ou d'un autre lieu. La loi, celle des hommes, le droit positif, s’adapte par définition aux temps, et si la Loi de Dieu s’était adaptée à Umar, il faudrait admettre que la loi de Dieu doive à présent s’adapter à nos réalités. Partisans de cette (non) lecture du Coran ont alors la part belle, le Coran est en grande partie dépassé, caduc.
Problème 3 : Valider sans condition l’opinion de Umar quant à la Révélation serait quasiment lui octroyer le statut d’infaillibilité. Quand bien même un mortel prétendrait que Dieu accède à ses désirs, cela demanderait en toute rigueur d’être examiné. Que cette relation influe sur le contenu d’une Révélation destinée à l'humanité imposerait pour le moins d’être circonspect. Que l’opinion d'un homme puisse devenir « Loi éternelle » exigerait une profonde réflexion sur la notion de « Droit » divin.
On le voit, le questionnement est tout aussi essentiel que contradictoire. Le sujet est bien nôtre, le rapport du Coran au temps. Le temps des hommes exerce-t-il une contrainte sur la Révélation ? La Révélation est-elle soumise au temps où elle se manifeste, et dans quelle mesure ? Dans ces conditions, comment la considérer comme intemporelle ? Comment faire coexister le fait que des mentalités arabes du... siècle exerce autorité définitive pour tous les temps et tous les hommes ? Comment comprendre que l’universel soit bédouinité ? Comment, selon ces exigences, comprendre le Coran aujourd’hui ? Comment comprendre le Coran en son intégralité sans vouloir en déclasser, comme certains le prônent, bon nombre de versets ? Présentement, nous n’aurons pas à solutionner cette problématique théoriquement, conceptuellement, ce que nous réaliserons par la suite. Pour l’instant, il nous suffira de nous reporter au texte même du propos de Umar dont nous avions volontairement donné une traduction « officielle ». En effet, elle est plus que discutable, erronée ! Précisons qu’il n’y a pas à discourir sur l’authenticité du propos afféré à Umar. D’une part, Al Bukhârî en donne deux versions selon deux chaînes de transmission, isnâd, bien différenciées et, d’autre part, Muslim ne cite que lui. En fournit une version abrégée selon un autre isnâd, ce qui conférerait à ce propos un haut degré de fiabilité, on le dit mutawâtir. Cependant, nous le signalons régulièrement, un hadîth est composé d'une isnâd et d'un texte, matn, et l'authentification des hadîths ne procède qu'en fonction de critères de sélection et de vérification de la chaîne de transmission. Rien ne dispense, bien au contraire, d'étudier de manière critique le texte ainsi transmis. Le cas qui nous préoccupe en sera l’illustration. Portons donc attention au segment clef que nous avions souligné dans le texte, ce qui a été traduit : Umar a dit « Mon Seigneur a confirmé mon opinion à trois reprises ». Plus que jamais, mais peut-il en être autrement, l'étude du texte en arabe s’avère nécessaire. Ainsi, Umar dit-il wâfaqtu rabbî. Le verbe est wâfaqa conjugué au passé et à la première personne du singulier, rabbî signifie bien entendu « mon Seigneur ». fî thalâth peut être traduit « à trois reprises », « en trois cas ». Le verbe wâfaqa joue un rôle essentiel en notre discussion, il est de forme III et, accompagné de la particule fî, il signifie quels que soient les lexicographes. s'accorder avec quelqu’un ou se conformer à ses désirs. Ce qui, littéralement, donne comme sens possible à notre phrase « Je me suis accordé avec mon Seigneur à trois reprises » ou bien « Je me suis conformé aux désirs de mon Seigneur à trois reprises ». Visiblement, selon la suite du texte, seul le premier cas est à retenir. Umar a donc dit « Je me suis accordé avec mon Seigneur à trois reprises ». Ce que l’on peut autrement exprimer : « J'ai eu la même opinion que mon Seigneur à trois reprises », c’est-à-dire à l'occasion de la révélation de trois versets. Les commentaires classiques que nous avions suivis en notre première traduction postulent l’inverse ou plus exactement la réciproque, à savoir « Mon Seigneur a confirmé mon opinion à trois reprises ». C’est pourtant cette « version » qui est impliquée ou sous-entendue lors de la mention systématique de ce propos au chapitre des « circonstances de révélation ». Je le répète, du point de vue linguistique, il n'y a aucun doute sur le sens à donner à cette expression. wâfaqtu rabbî fî thalâth, et la compréhension « officielle » exprime exactement le contraire de ce que le texte dit. Ceci explique que nous puissions trouver dans la traduction du Sahîh Al Bukhârî de O Houdaset Marçais abondamment et judicieusement corrigée par le Professeur M. Hamidullah, la traduction suivante : « J’ai eu la même idée que le Seigneur dans les trois circonstances suivantes », mais qu'en la traduction du Sahîh de Muslim par l’équipe de Fawzi Chaaban, on lise : « Dieu a été d'accord avec moi sur trois choses » !
Reste à comprendre, et nous sommes en droit de nous le demander, par quelles voies l’on a pu opérer un tel retournement de sens puisque, en quelque sorte, on nous propose l'égalité suivante : J’ai eu la même opinion que lui = Il a eu la même opinion que moi. Lorsque les deux acteurs d’une telle rencontre sont Dieu et un homme, lorsque l’opinion est la Révélation divine et non une simple spéculation humaine, l'on comprend la gravité d'une telle erreur. Mais est-ce une erreur ?! ’Asqalânî, la référence déjà citée, commente ainsi notre « hadîth » : wâfaqtu rabbî signifie mon Seigneur m’a confirmé, c’est-à-dire qu’Il a révélé le Coran en accord avec ce que j’avais pensé. On ne saurait être plus clair : Dieu a révélé le Coran en fonction de l’opinion personnelle de Umar. Nous avons évoqué les difficultés conceptuelles d’une telle compréhension, nous y reviendrons, mais, présentement, il est aisé de constater qu’une telle affirmation est en totale opposition avec les règles grammaticales de la langue arabe.
À suivre...
Rendez-Vous N° 128 du 10 Février 2010
RV SOCIETE
M. Ouro-Agoro Egbatao Maza
COUR D'APPEL DE LOME
TRIBUNAL DE PREMIÈRE INSTANCE DE PREMIÈRE CLASSE DE LOME
RÉPUBLIQUE TOGOLAISE
Lettre ouverte au chef de l’État et Chancelleries accréditées au Togo
Dans nos dernières livraisons, nous nous sommes intéressés à la détention arbitraire de M. Ouro-Agoro, commerçant de produits tropicaux, détenu par le procureur de la République sur des bases aussi illégales qu'absurdes. La victime a fini par sortir de la prison après avoir remis au tout-puissant procureur et ses obligés une somme de 23 millions qu'ils gardent en toute illégalité. Paralysant ainsi les activités de l’opérateur économique Agoro. Jusqu'à quand M. le procureur va-t-il faire durer cette situation ? La victime adresse une lettre ouverte que voici, accompagnée des documents bancaires y afférents, la lettre illégalement envoyée à la banque par l’avocat, la réponse de la banque et le document de retrait des sous.
(NDLR) Pour comprendre le contexte dans lequel, je vous invite humblement à lire le numéro du journal "le rendez-vous". En référence donc aux révélations dudit journal, dans ses éditions du 2 et 3 février 2010, j'ai respectivement l’honneur de vous envoyer ; à prêter une vaine tentative à joindre le chef de l'État. Comment un procureur de la République peut-il jeter un opérateur économique, une société anonyme et non une SARL ou un établissement en mode bandit alors que l’OHADA et la CEDAO... Exhortent la création d'employés dans nos pays ? Le procureur de la République, sans mandat, sans aucune base légale, a bloqué mes comptes bancaires et mes 2,3 millions, avance que j'ai reçus de mon client pour l'achat de tonnes de cacao, pendant que j'attendais par lettre de crédit les 70 % de la somme de 5 millions afin de convoyer la marchandise.
Je me suis présenté au procureur Bakaï comme ancien directeur de cabinet des anciens ministres Hodabalo Bodiona, feu Colonel Djafalo, Mme Bimi Kéké, pour faire entendre ma cause face au harcèlement de deux commissionnaires. Le procureur n'en a cure, il m'envoie plutôt en prison et demande après une somme de 5 millions CFA que je devais aller chercher dans une banque en Côte d'Ivoire, avec l'aide d'un gendarme, dans un délai de 72 heures.
De ces 5 millions, trois millions sont pour Bakaï et le reste pour les gendarmes. Opération qui n'a pas réussi, après que j'ai déjà signé en prison un chèque de cinq millions qui devra... Faire le retrait à Abidjan. Après, on me demande de faire déduire : millions de la Banque Atlantique, pour que cela serve de garantie contre m... Deric... Ce que j'ai aussi refusé. Pour avoir ainsi tenu tête, j'ai passé deux mois derrière les grilles de la prison de Lomé. Est-ce aider ainsi le président Faure qui redresse à coût de milliards la justice togolaise ? Et je suis en mesure de citer un ou deux autres cas similaires.
Cabinet d’Instruction
Tél : (00228) 220 07 76
Cel : (00228) 983 59 25
ORDONNANCE PORTANT DEMANDE D’INFORMATION N°...L..../2010. Aunes sont fauteurs. Est-ce cela l'éthique dans la justice togolaise ? En place, fait son bilan pour affronter les élections ? Mon client n'a donné mandat ni à l'avocat Sambiani qui a bloqué mes... Nous, KOKOROKO Koku Dzifa, Juge d'Instruction au Tribunal de Première Instance de Première Classe de Lomé, commissionnaires qui ont déjà perçu leurs commissions (25 000 Francs par im-v de cacao), moins encore au procureur Bakaï qui se... Fait aujourd'hui propriétaire de mes 2 ! (document ci-joint) Aujourd'hui, alors que j'ai encaissé l'argent par acte notarié, ce sont les commissaires qui se servent de Bakaï pour m'envoyer faire 2 mois à la prison civile de Lomé. J'ai eu 2 "sortir" ce 03 février. Malade et sans autre issue, j'ai fini par accepter de décaisser 2 millions de mon compte, argent que le procureur et ses hommes ont gardé, ce dont je jouis présentement.
Excellence, Monsieur le Président, comme à l'époque où nous étions aux commandes, les collaborateurs à tous les niveaux et de quelque bord politique qu'ils soient, sont animés de l'aboutissement de la politique du pouvoir en place.
À qui profite cette somme qu’on a retirée de mon compte ? Cette lettre est véritable SOS lancé au chef de l'État et à tous ceux qui sont épris de justice.
Date : 03.02.2010
Référence : 1915390 KD
OURO AGORO MAZA EGBATAO
TEL 9090922
Vu l’information suivie contre le nommé. OURO-AGORO
Lara Egbatao inculpe d’abus de confiance
Mandat de dépôt 23 novembre 2009
Attendu que l'inculpé a déclaré lors de ses interrogatoires la disponibilité d’une partie des fonds à lui réclamés.
Ar Scr
Société chinoise NINGBO DOUBLE TIGER après son appel de fonds sur un compte d'attente dans les livres de la Banque Atlantique.
Attendu que le quantum des fonds dont l'existence est assurée par l'inculpé est chiffré à environ vingt-trois millions neuf cents (23 900 000) FCFA.
Attendu qu'aux termes des dispositions de l'article de la Procédure Pénale, le juge d'instruction procède conformément à tous les actes d'information qu'il juge utiles à la manifestation de la vérité.
Attendu qu’en l'état actuel de l'information et au regard des allégations persistantes de la part de l'inculpé s'agissant de l'existence des fonds en cause dans un compte d'attente dans les livres de la Banque Togo-Lomé, il y a lieu de requérir le Directeur général de la Banque Atlantique. Togo-Lomé et ses services techniques de notation disposent ou non des fonds dont il allègue dans le relevé d’un compte bancaire.
PAR CES MOTIFS
Vu les dispositions de l'article 64 du Code de procédure pénale, requérons le Directeur Général de la Banque Atlantique Togo de nous dire si l'inculpé, le nommé OURO-AGORA Maza Egbatao, après son appel de fonds, a ou non une somme totale de vingt-trois millions (23.900.000) francs CFA sur un compte d'attente domicilié dans les livres de son institution.
RETRAIT ESPÈCES - MAD ETRANGER
Disons que pour les besoins de la procédure, l'information requise doit nous parvenir le plus rapidement possible.
Je soussigné, OURO AGORO MAZA EGBATAO, déclare avoir reçu en espèces de la BANQUE ATLANTIQUE TOGO XOF 22.962.050.
Disons qu'il nous en sera référé pour toutes fins utiles. Ce montant représente la contre-valeur d'une mise à disposition reçue de : CNI TG N° 0078105103 DU 01-06-2007/063.
Fait en notre Cabinet.
Vos dévoués,
BANQUE ATLANTIQUE TOGO. ATLANTIQUE TOGO
Rendez-Vous N° 128 du 4 Février 2010
RV SPORTS
Après le silence de Meinene, celui de l'autorité. Les autorités togolaises, les vrais bouchers de Cabinda. Le président de Gomido de Kpalimé n'est pas n’importe qui dans les arcanes du football au Togo. Il a avancé des informations qui méritent d'être prises au sérieux. Informations qu'il déclare avoir portées à la connaissance des plus hautes instances. Mais tout le monde se cache derrière un mur de silence alors qu'on n'a pas fini d'incriminer le président du comité intérimaire de la FTF pour son prétendu silence. "Global Sport", dans son édition N° 108 du 03 février 2010, a cité Winny Dogbatchè en ces termes : "C'est un complot des Togolais contre les Togolais". Ces propos ont été tenus par le président de Gomido dès l'annonce de l'attaque de Cabinda. La même personne effectue un voyage à Cabinda et, à son retour, elle revient à la charge pour soutenir : "Après l’attaque, des Togolais ont envoyé des messages aux joueurs pour les signifier..." Nouveau stade de Sokodé : logique ou zelle politique ? Faure Gnassingbé, le nom qui divise.
Le nouvel ancien stade de Sokodé fait couler la salive à Tchaoudjo. L’inauguration prévue pour le 06 février passé a été reportée pour plusieurs raisons, dont l’une des principales est à chercher dans le nom que devait porter le stade rénové. Estimée à 300 millions, la rénovation a nécessité plus que prévu. Les clés sont finalement remises, il faut passer à l’inauguration, mais quel nom doit signer le nouveau joyau ? En reconnaissance au donateur, il a été retenu que le stade ainsi rénové porte le nom de Faure Gnassingbé. Il n’en faut pas plus pour révolter les populations qui n'ont pas caché leur mécontentement. Et c’est devant cette grogne que l’inauguration a été reportée, logique ou zelle politique ?
Une chose est certaine, sous le règne RPT, Sokodé, à l'image de certaines villes du pays, sortira et portera pour longtemps les séquelles d’une politique d'exclusion qui ne dit pas son nom. Certes, le même système continue par... Régner, mais en lieu et place d'un roi tout puissant dont les volontés étaient des ordres, il y a un jeune gouverneur qui, quand bien même certains pensent qu’une partie de la barque lui échappe, a le mérite de corriger le laxisme trentenaire du père. Ainsi, en cinq ans, Faure a réalisé pour Sokodé ce que son père aurait échoué ou refusé de réaliser. Grands travaux, réhabilitation d’infrastructures, entre autres, ce stade rénové qui fait la fierté de la capitale du football togolais, Sokodé. Tout le monde reconnaît donc en Faure des mérites, mais il n'est pas pour autant qu'il faut reprendre par la gauche ce qu’on vient d’offrir.
Hebdomadaire Togolais d’Informations et d’Analyses Récépissé N° 0160/18/06/01/HAAC fier qu’ils n'ont rien vu. Dogbatchè poursuit qu'il appartient aux joueurs qui ont reçu les messages et aux plus hautes autorités qui sont déjà informées de donner plus de détails. Comment donc peut s'expliquer ce silence des autorités informées sur des propos aussi graves? Et pourtant, à moins que... Les gens jouent à la comédie, ces informations devaient logiquement apporter un grand plus au gouvernement dans ses efforts à trouver une solution à la crise que traverse le football national. Le premier ministre, le ministre Bodjona, le chef de l'État et les différentes commissions gouvernementales d'organisation de la CAN sont-ils informés ou pas ? Qui a intérêt à garder sous plis fermés de telles informations plutôt que d'ouvrir une véritable enquête ?
Pour un homme politique en plein bilan pour affronter une réélection, l'inauguration d’une infrastructure est déjà un grand plus. Mais vouloir donner à ce stade un nom qui divise ne rend pas service au football. Les Togolais devaient faire un effort pour toujours parler d’une seule voie à chaque fois qu'il est question de football. Ainsi, en lieu et place de ce qui peut être assimilé à de l’hypocrisie, les populations de Sokodé, si diversifiées soient-elles, ont des icônes, des références, des noms historiques dans lesquels tous. Les fils se retrouvent. Pourquoi ne pas penser à tout cela pour trouver un nom au stade ? En choisissant ce nom, les responsables savent, sans nul doute, que les populations n'y adhéreront pas. Tout le monde sait jusqu’à quel degré la politique a divisé des gens, alors pour un chef-d'œuvre qui aura le mérite de fédérer toute la préfecture, pourquoi aller chercher des noms politiques pendant que la solution est toute proche ?
Le stade de Tchévié a pris le nom d’un valeureux fils du milieu, Dr Kaolo ; le stade de Kara, préfecture d'origine de Faure Gnassingbé, a pris le nom « Kondona ». Les exemples, il y en a partout au Togo. Voilà des noms qui reflètent les réalités de ces milieux. De grâce, que les cadres de Tchaoudjo dépassent pour une fois les considérations politiques. Il y va d’ailleurs de l’intérêt de Faure. Un nom qui divise autour du football dans une ville comme Sokodé à la veille des élections n’augure pas de bonnes choses. Évitons donc que les décisions contre nature produisent des effets contre nature.
Wakilou Directeur de Publication : ABI-ALFA Izotou
Tél: (00228) 840 73 07 / 905 38 41
Site: www.rv-tcjo.com
Imp: Imprimerie le Brillant
Cel: 909 76 99
Nombre de tirage : 2000
Au-delà de ce qu'on peut dire logiquement de la CAF, nous sommes convaincus que les Togolais doivent avoir leur part de responsabilité. Et nous disions aux avocats commis par les familles des victimes que s'ils doivent prendre les propos des autorités togolaises comme parole du Coran ou de l'Évangile, ils seront surpris. Et puisque le temps est le meilleur enquêteur, les jours s'égrènent et le voile se lève peu à peu sur le drame.
Soucieux de s'imprégner du contexte de l'attaque afin de mieux situer les responsabilités et permettre aux avocats de savoir sur quel terrain ils évoluent, et dans la logique de nos éditions antérieures, nos recoupements nous ont permis de nous informer davantage sur ce qui s'est passé à Cabinda. En effet, il se révèle que le FLEC n'est pas un regroupement qui vit dans le maquis. Il est solidement implanté et... Tout le monde connaît son siège à Cabinda et ses bailleurs de fond sont connus. Dans un journal de la place, notamment l'IBIS-CUS du 02 janvier 2010, le FLEC a averti de l'imminence d'une attaque. Il s'avère que le gouverneur de la localité, M. Paolo, a bel et bien déconseillé aux Togolais la voie terrestre, mais pour des raisons qui ne relèvent que du secret des organisateurs, ils ont pris la route.
Il est confirmé aussi que, contrairement aux propos de notre premier ministre, il y a chaque jour quatre vols pour joindre Pointe Noire et Cabinda. Une place coûte 139 dollars. Tous les soldats angolais qui escortaient les joueurs étaient en gilets pare-balles, mais les Togolais ne portaient rien.
Cette fois, après le patriotisme, le combat juridique. Comme nous le disions dans la dernière édition, il va falloir que les Togolais s'imprégnent suffisamment du dossier de l'assignation de la CAF pour éviter de faire une piètre sortie juridique. Entre autres ratés que les avocats doivent prendre en compte afin d'assurer une défense. Solide, il y a le fait que le Togo n'a envoyé officiellement à la CAF qu'une liste de 23 joueurs et leur numéro de passeport. Aucun membre du staff et de l'encadrement ne figure sur la liste que les organisateurs togolais ont envoyée à la CAF. Même nos deux martyres ne figurent pas. C’est dire que juridiquement, s'il arrivait que la CAF perde ce procès, ses avocats peuvent valablement soutenir que la CAF n'est responsable que de ce qui est arrivé aux 23 joueurs, dont Obilalé.
Comment en est-on arrivé à ces ratés ? La question peut trouver la réponse dans le fait suivant : puisque l'événement est une occasion de partage de gâteau, pendant qu'il fallait envoyer la liste de toute la délégation togolaise et des joueurs, nos fameuses commissions d'organisation se battaient. Au Togo, la composition d'une délégation qui doit gérer 2,8 milliards est un grand combat. Ceci n'a pas permis à nos commissions de faire une liste complète des Togolais qui devaient se rendre à la CAN. En attendant donc qu'elles s'entendent sur les... Noms de ceux qui doivent voyager, elles ont dû envoyer la liste des joueurs, finalement les encadreurs ont été oubliés. Voici des réalités que le demandeur togolais doit prendre en compte au risque de se retrouver face à un juridisme qui va, une fois de trop, ridiculiser notre pays malgré ce soutien salutaire qui vient de partout pour notre cause.
Aussi faut-il se demander si les Togolais sont prêts à laisser leurs mesquineries pour que ces dossiers devant les tribunaux français et le TAS soient traités dans les règles de l'art. Le comité intérimaire a fixé une date pour la passation de service, aura-t-elle lieu ou la situation s’explique par le fait que les Togolais n'ont pas quitté le point de départ avec les escortes. Ils sont déjà en route avant d'informer le gouverneur qui les a, entre-temps, déconseillés la route. Celui-ci, en réunion des anciens combattants, a fait dépêcher des escortes pour les rejoindre en pleine route. Pour l'attaque proprement dite, les rebelles s'étaient répartis le long du trajet. Parmi les bailleurs de fonds du FLEC se trouverait le Congo. Ainsi, par un heureux oubli, en rentrant dans le territoire angolais, le drapeau congolais n'a pas été retiré de la voiture de commande du chef de délégation togolaise qui était devant le convoi. Ainsi, les occupants n'ont-ils pas été visés parce que les rebelles croyaient en une autorité congolaise qu'ils n'avaient pas intérêt à attaquer.
À un moment donné, les tirs ont cessé parce qu'un hélicoptère de secours est arrivé en renfort des escortes. Le convoi a cru profiter de ce répit pour évacuer les blessés par hélicoptère. Pendant que cette évacuation se faisait, les tirs reprennent et c’est là que le confrère Stan O'cloo, déjà blessé au pied, a été mortellement atteint. La délégation tente vaille que vaille de sortir de cette zone rouge. Mais les blessés n'avaient pas grande chance car trois jours avant l'attaque, les rebelles avaient pris soin de prendre en otage des médecins dans les centres de santé proches. Le général Memene intervient alors et fait... Évacuer le gardien en Afrique du Sud. En attendant de chercher les moyens, il remet deux cents dollars à Salou Koffi qui devait prendre l'avion avec le blessé. Vont-ils continuer leur fuite en avant ? En tout cas, l'accalmie n'est pas pour demain si on s'en tient aux comportements mesquins de Monsieur le ministre Tchao des Sports. Nous ne voudrons pour preuve que cette lettre qu'il a envoyée à la FIFA contre le président du comité intérimaire de la FTF, Abi-Alfa.
Monsieur le Secrétaire Général de la FIFA, Zurich.
Monsieur le Secrétaire Général,
Suite à notre discussion téléphonique de ce jour, je voudrais vous informer que la nomination du Général MEMENE pour diriger le comité intérimaire ne pourra pas régler la situation. Je vous ai indiqué la procédure et le climat actuel. Une partie des acteurs de l'équipe du football togolais n'a pas confiance en cela. Se rente dans les faits à travers la scène togolaise.
Nous craignons que sa nomination ne soit à l'origine d'une crise plus profonde. Il a eu à diriger le comité électoral ayant conduit à l'élection de M. TATA. La suite, vous la connaissez. C'est pour cette raison qu'il faut une personnalité neutre, nouvelle, n'ayant pas de lien avec les différents acteurs. Comptant sur votre compréhension et de bonne collaboration, qui a toujours marqué les relations entre le gouvernement togolais et les autres, dans le cadre du règlement de la crise de notre football, je vous prie d'agréer, Monsieur le Secrétaire Général, l'assurance de ma considération distinguée.
Christophe TCHABO.
Il est à noter que l'on lui remettrait l'argent de poche une fois en Afrique du Sud. Effectivement, dès son arrivée... Arrivée, il a reçu de la part du président du comité intérimaire de la FTF 4000 dollars. Les rescapés que nous avions rencontrés ont témoigné une véritable reconnaissance aux autorités de la localité par rapport à l'hospitalité. La CAF avait mis 08 villas à la disposition des Togolais à Cabinda, et rien ne laissait présager une telle sauvagerie sur nos ambassadeurs.
Mais la question que doit se poser tout homme lucide est de savoir qui a donné l'ordre aux Togolais de prendre la route. Des décisions trop légères ont dû être prises, il faut donc que les nombreuses commissions d'organisation s'expliquent sur l'absence de véritable responsable à un moment où on a besoin d'eux. Le silence des Bodjona, des Tchao et Dogbatchè sur celui qui a conseillé la route et leur absence inquiète. Il faut qu'ils parlent afin de donner raison à ceux qui pensent à juste titre qu'au-delà du FLEC, ce sont eux les vrais bouchers de Cabinda.
Par rapport à cette route, dès le Togo, malgré le climat brumeux entre les commissions. d'organisation de la CAN et le bureau intérimaire de la FTF. Un membre de ce bureau dont nous gardons l'anonymat et que M. Salou Koffi connaît bien, a déconseillé à M. Salou Koffi, chef de délégation qui a conduit les Togolais en Angola, de faire ce déplacement par la voie terrestre. Mais ce dernier a répondu que les dispositions sont déjà prises et qu'il ferait la proposition à ses supérieurs.
Le gouvernement et la FTF intérimaire vont-ils s'entendre pour unir leurs forces autour de ces dossiers ou continueront-ils à se jeter les pots de bananes ? Les jours à venir vont nous situer.
Rendez-Vous N° 128 du 10 Février 2010
GALANZ
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