Issue
Le Rendez-Vous #83
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Togo
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- Articles de journaux (1254 items)
- Title
- Le Rendez-Vous #83
- Publisher
- Le Rendez-Vous
- Date
- January 3, 2007
- issue
- 83
- number of pages
- 8
- Subject
- Imamat
- Souleymane Arouna
- Hadj
- Kpatcha Gnassingbé
- Congrès AEEMT (2006)
- AMAVOT (Association des Agences de voyage pour le pèlerinage au Togo)
- Bafilo
- Centre Culturel Islamique de Lomé II
- Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Togo
- Islamisme
- Language
- Français
- Source
- Frédérick Madore
- Contributor
- Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-issue-0001281
- content
-
DANS LA CONSTERNATION
Saddam Hussein assassiné, George Walker BUSH, l’ennemi n° 1 de la paix mondiale, a immolé son “mouton de tabaski”.
Dernier message de Saddam Hussein à son neveu. Plus de 300 pèlerins n'ont pas effectué le voyage. Chronique d’une organisation bâclée. Quel sort pour les malheureux pèlerins ?
LES INCOHÉRENCES OUI ONT FAIT ÉCHOUER. Les hommes de l'année. Chrétiens de confession mais musulmans de cœur.
UNE SECONDE FOIS LE PÈLERINAGE. Le ministre Ayéva des “affaires étranges” en colère contre lui-même. AMAVOT a-t-il réellement bouffé l’argent de Téouri ? Le ministre des Finances joue avec le sort des pèlerins togolais à la Mecque. Pourquoi AYEVA a-t-il CONVOQUÉ Ahoumey Zounou devant le PM ? Un coin de choix, un accueil authentique pour un séjour idéal.
Que la paix et la Miséricorde d'Allah accompagne Feu Saddam Hussein. Tabaski dans la consternation. Saddam Hussein assassiné, George Walker BUSH, l’ennemi n° 1 de la paix mondiale, a immolé son “mouton de tabaski”. Izotou, l'histoire retiendra qu'aux premières heures du samedi 30 décembre 2006, jour de Tabaski, la plus grande fête musulmane, pour la première fois dans l'histoire de l'humanité, un chef d'État a été pendu par le plus arrogant et le plus déséquilibré des chefs d'État que l'Amérique ait connu. En effet, après l'avoir utilisé comme marionnette contre leurs ennemis du Golfe, les États-Unis d'Amérique, en bons colonisateurs, pour marquer leur présence en Irak, déstabiliser l'islam et se moquer de Dieu, ont mis fin aux jours de SADDAM Hussein Madjid. Ainsi en a décidé George Walker Bush, un "alcoolique" mal guéri qui cache mal les séquelles de son ancien biotope. Décidément, l'adage se confirme : « chassez le naturel, il revient toujours au galop ».
Au terme d'un long procès inique, d'ailleurs décrié par la communauté internationale, des juges à la solde de leur commanditaire avaient décidé que l'ancien homme fort de Bagdad devait mourir par pendaison. Beaucoup de doutes ont pesé sur ce verdict, le commun des mortels. pensait à tout sauf à la pendaison de celui qui a longtemps soutenu la Palestine dans sa lutte contre le colon juif. Mais c’est sans compter avec la détermination de celui qui, de son côté, n’a pas fini de mettre à feu et à sang son ancien allié.
Ainsi, ce samedi au petit matin, les bourreaux de Saddam se sont présentés devant lui, cagoulés, sac à la main. Ils ont traîné le vieux président vers la potence, une grosse corde à faire déplacer un éléphant attendait. Le condamné, convaincu de son noble combat, était imperturbable, le Saint Coran dans la main. On lui passa la corde au cou. Aucune protestation, la seule chose à laquelle il s’est opposé était de se laisser couvrir la tête pour ne pas voir sa mort.
Stoïquement, l’homme a regardé sa mort, sans le moindre remord. Il s’est éteint avec deux messages : le premier pour avertir son peuple contre l’incrédule envahisseur et le dernier « La Illaha lia Allah Mouhamadou Rassoulilah », pas de Dieu qu’Allah et Mahomet (PSL) est son prophète, la précieuse phrase que tout. Musulman convaincu souhaiterait prononcer juste avant sa mort. C’est dans cette stupeur que le monde musulman s’était réveillé ce jour, un jour pas comme les autres, le jour de la Tabaski. Nous reconnaissons que Saddam a été dictateur, il a comme tout homme politique connu des hauts et des bas, mais nul ne peut nier le fait que la plupart de ses crimes sont l’œuvre des Américains qui l’ont utilisé comme marionnette pour venir à bout des pays qui s’opposaient à leurs intérêts pétroliers dans le Golfe.
Aussi, faut-il se demander lequel entre les crimes de Saddam et la destruction actuelle de l’Irak est plus grave? Saddam était devenu un prisonnier encombrant dont il faut se débarrasser le plus tôt possible pour éviter qu’il dévoile le rôle machiavélique joué par le pays des cow-boys dans les chefs d’accusation qui pesaient sur lui. On s’attendait à un grand déballage, mais Bush ayant vite compris cela, a précipité l’exécution du Raïs, histoire de sauver les meubles. Du moins ce qui peut l’être encore. Sinon. Comment peut-on exécuter un condamné pendant que les chefs d’accusation brandis contre lui ne sont pas épuisés ? Actuellement, on parle d’un jugement par coutumance. À n’en point douter, George Bush est en mauvaise posture ; en atteste la débâcle de son clan politique aux dernières législatives. Exécuter un condamné un jour de fête, c’était du jamais vu.
D’abord, en islam, le mois du hadj est parmi les mois pendant lesquels il est interdit de faire la guerre ou d’attaquer son prochain de quelque manière que ce soit. Ensuite, la peine de mort, si elle n’est pas totalement abolie dans le monde, est en voie de disparition dans les rares pays qui s’y adonnent. Ainsi, exécuter une personne un jour de fête, seul un mécréant comme Bush peut le faire. Le message est très clair pour les musulmans. Bush a violé le caractère sacré du mois de Hadj et de l’Aïd al-Kabir. Il a défié Allah en démontrant que les jours de Tabaski, c’est plutôt des musulmans qui devaient être tués et non des animaux. Pour Bush, c’était par... Erreur que Dieu a fait remplacer Ismaël par un bélier. Il a démontré que si son maître Satan a perdu dans l’épilogue de l’immolation d’Ismaël, lui, 2000 ans après, devait reprendre sa revanche. Cet acte démontre au grand jour ce que Bush pense de l’islam et des musulmans.
Il a donc confondu un chef d’État musulman à un mouton de Tabaski. Pendant que les musulmans immolaient des béliers, Bush immolait un homme. Quoi de plus normal pour un alcoolique, un drogué mal guéri, un criminel que la politique n’a pas pu corriger ? Si les bourreaux pouvaient en faire des brochettes, la phobie de Bush contre l’islam est tellement grande qu’il en consommerait. D’ailleurs, quand on abat un animal un jour de fête, c’est à des fins comestibles.
À chacun son mouton de Tabaski, c’est la démocratie. Seulement, en choisissant son bélier, George Bush a gâté la fête chez les musulmans. « Jamais l’islam n’a connu un jour aussi triste », devait déclarer un représentant d’une institution internationale. Dans toutes leurs prières, les... Musulmans n’avaient qu’un seul vœu : « que la colère d’Allah s’abatte sur Bush et ses alliés ». Qu’Allah exauce cette prière. (Nous y reviendrons).
Réactions à travers le monde après l’exécution de Saddam Hussein
La plupart des pays du monde ont condamné cet acte ignoble digne d’un autre âge. Même certains alliés américains ont trouvé en cet acte à fort relent politique les germes d’un Irak de plus en plus embarqué dans un lendemain incertain. Lisez plutôt certaines déclarations.
RYAD - Le fait que la pendaison de Saddam Hussein ait eu lieu le premier jour de la fête musulmane de l’Aïd al-Adha a causé « un sentiment de surprise et de consternation », a déclaré un analyste politique de l’agence de presse saoudienne SPA. L’agence, qui exprime la ligne officielle de l’État saoudien, a aussi déploré la « politisation » du procès de l’ancien dictateur.
LE CAIRE - « L’Égypte regrette que les autorités irakiennes aient appliqué le jugement » contre Saddam Hussein « et que cela ait eu lieu le premier jour de l’Aïd al-Adha », a... déclaré le porte-parole du ministère égyptien des Affaires étrangères, Alaa al-Hadidi. Le choix de la date de l’exécution « ne tient pas compte des sentiments des musulmans et du caractère sacré de ce jour de pardon », a-t-il dit.
DJEDDAH (Arabie Saoudite) - Sans porter de jugement sur l’exécution, l’Organisation de la conférence islamique (OCI) a appelé les Irakiens à « rester unis » et à « bannir la violence confessionnelle ». L’organisation panislamique les invite « à diriger leur regard vers l’avenir et à œuvrer pour la reconstruction de leur pays ».
LE CAIRE - Pour la Ligue arabe, la pendaison de Saddam Hussein « représente la fin tragique de l’ancien régime irakien ». L’organisation panarabe souligne la nécessité de « préserver l’unité de l’Irak et de poursuivre les efforts de réconciliation ».
AMMAN - La Jordanie espère que l’exécution de Saddam Hussein « n’aura pas d’incidences négatives sur l’unité des Irakiens », et elle les appelle à « bannir la violence » et à « œuvrer pour réaliser la réconciliation nationale ». a déclaré le porte-parole du gouvernement jordanien, Nasser Jawdeh.
TRIPOLI - La Libye a décrété trois jours de deuil national pour le « prisonnier de guerre Saddam Hussein », a annoncé l’agence de presse officielle libyenne Jana.
GAZA - L’exécution de Saddam Hussein est un « assassinat politique » et « viole toutes les lois internationales », a déclaré à l’AFP Fawzi Barhoum, porte-parole du mouvement islamiste palestinien Hamas.
HELSINKI - La présidence finlandaise de l’Union européenne a condamné l’exécution de Saddam Hussein, rappelant que l’UE « a toujours été contre le recours à la peine de mort ». En outre, selon le ministre finlandais des Affaires étrangères Erkki Tuomioja, elle « pourrait s’avérer porteuse de divisions pour l’avenir de l’Irak, notamment en raison des graves critiques sur la manière dont le procès a été conduit ».
ROME - Le président du conseil italien Romano Prodi s’est dit « préoccupé » à l’idée « que l’exécution de Saddam Hussein puisse accroître la tension » en Irak. Vendredi, il avait jugé cette exécution «inhumaine», et appelé à la «magnanimité» du gouvernement.
ROME - L’exécution de Saddam Hussein est «une erreur politique et historique» qui «n'aidera pas l'Irak à tourner la page», a déclaré Silvio Berlusconi, ancien président du Conseil italien, actuellement chef de l'opposition. La pendaison de l'ancien dictateur est «un pas en arrière sur le chemin de l’Irak vers la pleine démocratie», a ajouté M. Berlusconi, qui avait engagé 3.000 soldats italiens dans la guerre en Irak aux côtés de Washington et de Londres.
MOSCOU - La Russie estime que l'exécution de Saddam Hussein risque d'aggraver la situation en Irak et regrette que les appels internationaux à la clémence aient été ignorés. L’exécution «pourrait conduire à une dégradation de la situation politico-militaire et à une montée des tensions sectaires», déclare le ministère des Affaires étrangères. «Le pays sombre dans la violence et se trouve de fait au bord d'une guerre civile totale», prévient-il.
CITE DU VATICAN - L’exécution de Saddam Hussein est une « nouvelle tragique », a estimé le porte-parole du Vatican, qui a fermement condamné la mise à mort de l’ancien dictateur en ce qu’elle violait la loi divine et risquait d’alimenter la vengeance.
STOCKHOLM - « Le fait que la peine de mort à l'encontre de Saddam Hussein ait été appliquée est regrettable. Cela est d’autant plus regrettable qu’elle signifie que la procédure judiciaire (engagée) contre lui ne peut pas être menée à terme », a déclaré le ministre suédois des Affaires étrangères Carl Bildt. Il a rappelé avoir demandé que la sentence soit « commuée en prison à vie », la Suède et l’UE refusant la peine capitale « dans tous les cas ».
OSLO - « La Norvège regrette l’exécution de Saddam Hussein », a déclaré le ministre des Affaires étrangères Jonas Gahr Støre. Il estime qu’elle « ne résout pas les problèmes politiques de l’Irak, notamment la grave insécurité » et qu’il aurait été préférable que (l’ancien dictateur) soit aussi traduit en justice pour ses autres crimes.
VIENNE - L’Autriche «rejette la peine de mort par principe (...), sans exception et indépendamment de la nature et de l’ampleur du crime commis», a rappelé le ministère des Affaires étrangères.
ATHENES - «L’exécution du dictateur Saddam Hussein constitue un nouveau moment dramatique de l’histoire agitée de l’Irak. Nous espérons qu’il sera le dernier», a déclaré la ministre grecque des Affaires étrangères Dora Bakoyannis, qui rappelle que la Grèce a «comme tous les autres membres de l’Union européenne aboli la peine de mort».
VARSOVIE - Le gouvernement polonais s'est refusé à tout «commentaire officiel», un porte-parole du ministère des Affaires étrangères soulignant que «l'exécution de Saddam Hussein est une décision souveraine d’un tribunal irakien».
MADRID - Réaffirmant son opposition de principe à la peine de mort, le gouvernement espagnol a dit «regretter» l’exécution «du dictateur irakien». tout en soulignant que Saddam Hussein avait commis de « très graves violations des droits de l'homme ».
PEKIN - Conformément à sa ligne de non-ingérence dans les affaires de pays tiers, la Chine, qui s’est toujours opposée à l’invasion de l’Irak, n’a pas commenté l’exécution. « La Chine espère que l’Irak atteindra rapidement la stabilité et le développement », a simplement déclaré un porte-parole du ministère des Affaires étrangères.
NEW DELHI - L’Inde, qui entretenait des relations chaleureuses avec l’ancien régime de Saddam Hussein, a déploré un « événement malheureux ». « Nous avions déjà formulé l’espoir que l’exécution n’ait pas lieu. Nous sommes déçus », a déploré le ministre des Affaires étrangères, Pranab Mukherjee.
ISLAMABAD - Le Pakistan, pays musulman allié des États-Unis, estime que l’exécution de Saddam Hussein est « un triste événement » et espère « qu’elle n’exacerbera pas la situation sécuritaire » en Irak.
KUALA LUMPUR - L’exécution de Saddam Hussein risque d’entraîner un regain des violences en Irak, où Le gouvernement doit rapidement restaurer la confiance, a estimé la Malaisie, qui assure la présidence de l’Organisation de la conférence islamique (OCI).
LONDRES - Amnesty International a « déploré » la pendaison de Saddam Hussein, déclarant que cette issue représentait « une occasion manquée » d’obliger l’ancien dictateur à rendre compte de ses crimes. Amnesty rappelle son opposition « inconditionnelle à la peine de mort » et estime « d’autant plus détestable que cette peine extrême ait été imposée après un procès inéquitable ».
JOHANNESBURG - « L’Afrique du Sud demeure convaincue que (l’)exécution (de Saddam Hussein) n’est pas la panacée aux problèmes politiques actuels en Irak, mais pourrait alimenter la violence dans une situation déjà volatile », a déclaré le ministère sud-africain des Affaires étrangères, rappelant l’ « opposition de principe » du pays à la peine capitale.
Texte rassemblé par Nouroud 'uie Dernier message de Saddam Hussein à son peuple ' ’ miséricordieux, que ses créatures consentantes. Frères,
Au nom de Dieu, Le Miséricordieux. Le Tout Miséricordieux ! « Dis que rien ne nous arrivera, s’il n'est voulu par Dieu. » Oh grand peuple iraquien ! Oh hommes valeureux de nos forces années... Et vous, nobles Iraquiennes ! Enfants de notre fière nation ! Et vous, hommes de foi et redoutables combattants de notre Résistance héroïque !
Me voici de nouveau sur le champ du Jihad et de la lutte, face à des épreuves plus difficiles et plus dures qu’auparavant, mais toujours animé par le même esprit auquel je vous ai habitué avant la révolution. Telle est la volonté divine !
Mes très chers,
La dure et pénible situation qui est la nôtre à tous et dans laquelle se trouve le grandissime Iraq est une nouvelle épreuve dans laquelle chacun se révèle tel qu’il est réellement et se présente à Dieu et aux hommes selon sa véritable identité, aujourd’hui et demain quand tout ne sera qu’histoire. C’est aussi la base sur laquelle se fonde tout succès pour les générations futures et sur laquelle s’affirme la volonté des... Hommes sincères et vient échouer celle des insignifiants. Les hommes qui ont fait appel à l’étranger contre les leurs ont commis un acte aussi vil que le sont leurs âmes et dans notre pays il ne subsistera que ce qui est solide et durable : « L’écume s’en va au rebut, tandis que ce qui est utile aux hommes demeure en terre » (Le Saint Coran).
Oh grand peuple iraquien ! Et vous hommes de notre Oumma et de l’humanité ! Beaucoup d’entre vous ont connu l’auteur de cette lettre et ont testé sa sincérité, son honnêteté, l’intérêt qu’il porte à son peuple, sa sagesse, sa vision et sa fermeté dans le règlement des problèmes ainsi que son intégrité morale par rapport aux deniers de l’État et aux biens d’autrui.
Beaucoup d’entre vous ont constaté que cet homme vit les problèmes de son peuple dans sa conscience et dans tout son être, qu’il partage la peine de ses compatriotes et ne trouve de repos que lorsqu’il aura répondu à l’attente des plus démunis d’entre eux et qu’il ait relevé le niveau des plus pauvres : un Homme croyant et sincère, dont le cœur rassemble tout son peuple et toute sa Oumma, sans distinction d’aucune sorte entre les enfants du même peuple, hormis celle qui provient du mérite dans l’accomplissement du devoir.
Iraquiens ! Notre peuple et notre famille, nos nobles frères et sœurs de notre Oumma ! Vous avez tous connu votre frère et votre chef, tel que l’ont connu les siens : il n’a jamais baissé la tête devant les tyrans et les oppresseurs et demeure toujours une épée et un porte-drapeau, tel que le désirent les hommes sincères et pour enrager les oppresseurs.
N’est-ce pas ainsi que vous voulez que soit votre frère, votre fils et votre chef ? Bien sûr que oui ! Saddam Hussein doit être ainsi pour que son attitude réponde à votre attente et, si à Dieu ne plaise, il avait agi autrement, il ne se serait pas reconnu lui-même.
Ainsi doit être l’attitude de celui qui assume votre direction et qui se veut le drapeau de la Oumma et son modèle, après Allah notre créateur omnipotent. Me voilà offrant ma vie en sacrifice et, si Allah Le Miséricordieux l'accepte, Il fera monter mon âme où Il voudra, en compagnie des hommes sincères et des martyrs. Si par contre et selon Sa Volonté, Il surseoit à sa décision, alors nous ne sommes à Lui qui nous a créés et à Lui nous sommes de retour et c’est à Lui que nous demandons justice et soutien contre les oppresseurs.
Mes frères... Grand peuple d’Iraq... Je vous invite à demeurer fidèles aux idéaux qui ont fait de vous de vrais croyants, à être la lumière qui éclaire la civilisation et à maintenir votre pays, berceau du patriarche Abraham et d’autres prophètes, dans la fidélité aux idéaux qui vous ont toujours grandis, d’une manière incontestable et attestée, à travers l’histoire.
En se sacrifiant pour la patrie et pour le peuple, en sacrifiant la vie de sa famille, grands et petits, depuis le départ, en offrant sa vie à l’Oumma et à ce grand peuple, généreux et fidèle, Saddam Hussein a continué dans cette voie, sans jamais y déroger. Malgré toutes les difficultés et les tempêtes qui ont secoué l’Iraq et moi-même, avant et après la révolution, Dieu n’a pas ôté la vie à Saddam Hussein. Si cette fois-ci, Il la veut, cette vie n’est en fin de compte qu’une pousse à laquelle Il donna naissance et qu’Il a jusqu’ici protégée. Ce faisant, Il ennoblit une âme qui Lui est dévouée et qui accepte son sort, consentante, joyeuse et heureuse d’avoir accédé au martyr !
Patience donc, mes frères, à l’ombre de la Grandeur divine et de Sa protection et confiance dans notre créateur, notre soutien face aux oppresseurs. Et souvenez-vous surtout que c’est Dieu qui vous a faits ainsi, multiples et divers, pour témoigner et servir de modèle aux autres, par votre bienveillance, votre capacité à pardonner et votre disposition à cohabiter dans la tolérance.
Souvenez-vous aussi que vous avez hérité d’un patrimoine glorieux et que cet édifice grandiose vous interpelle et vous met tous à l’épreuve. Certains d’entre vous sont restés fidèles à l’engagement envers la patrie, d’autres par contre, ont rejoint Les dirigeants perses rancuniers, héritiers de la haine des Sassanides et d’autres encore, ont trahi les leurs et leurs voisins et se sont retrouvés dans les rangs des forces de l’Otan, manipulées par l'ennemi sioniste qui a poussé la Maison Blanche à commettre contre notre pays une agression qui n'a rien à voir avec les valeurs humaines. Souvenez-vous que ce que vous avez construit et édifié, vous l’avez fait sans haine ni animosité, mais au contraire sur la base de l’amitié, de la paix et de la foi. C’est pour cette raison que vous avez pu jouir, si longtemps et jusqu’à un passé récent, de la sécurité et de la dignité sous les couleurs de votre patrie, et principalement depuis la glorieuse révolution de juillet 1968. Patriotes et citoyens baignant dans la fraternité, vous avez réalisé la victoire dans les domaines de l’édification nationale et aussi sur les champs de bataille, sous les couleurs du glorieux Irak. Vos ennemis, les envahisseurs et les Perses, ont réalisé que votre unité barrait la route à leur. Hégémonie et à leur volonté de faire de vous des esclaves. C’est ainsi qu’ils ont planté le clou de la haine et semé les graines de la discorde parmi vous, ce à quoi ont adhéré certains étrangers, porteurs néanmoins de la nationalité iraquienne, disciples de l’école des rancœurs. Ils ont cru ainsi atteindre les patriotes sincères et affaiblir leur volonté de continuer ensemble, dans la même voie et sous la bannière de Allahou Akbar, bannière du peuple et de la patrie.
Moujahiddine ! Combattants, c’est à ceci que je vous invite maintenant. Je vous conjure de ne point laisser de place à la haine dans vos cœurs. La haine s’oppose à l’équité et empêche de rendre la justice. Elle aveugle les yeux et l’esprit, empêche la réflexion et interdit aux gens d’éviter les solutions extrêmes et de choisir la bonne et juste voie. La haine vous empêche de vous rendre compte des changements s’opérant chez ceux-là même qui se sont écartés de la voie juste, celle de notre peuple glorieux et de notre Oumma. Je vous invite. Aussi, mes frères et mes sœurs, mes enfants et ceux de l’Iraq, mes frères de combat, je vous demande de ne point porter de haine contre les peuples des États qui nous ont agressés et de distinguer entre les hommes du pouvoir et les peuples. Certes, il faut condamner leur action et s’il faut combattre et lutter contre leurs méfaits, il ne faut pas les haïr en tant qu’hommes.
Et si certains d’entre eux, à l’intérieur de l’Iraq ou à l’étranger, font amende honorable, alors il faut leur pardonner et ouvrir avec eux une nouvelle page, parce que Allah est Clément et aime les gens cléments. La fermeté est de règle, chaque fois que cela est nécessaire, mais pour qu’elle soit acceptée par le peuple et la nation, elle doit être exercée sur la base de la loi, juste et équitable, et non sur la base des rancunes et des ambitions injustifiées.
Sachez, mes frères, qu’il y a, dans les nations qui nous ont agressés, des gens qui soutiennent votre combat contre les envahisseurs et certains se sont portés volontaires pour défendre les... Prisonniers, entre autres Saddam Hussein. D’autres ont tout fait pour dévoiler au monde les scandales des agresseurs et les ont dénoncés. Certains d’entre eux pleuraient à chaudes larmes et dignement quand est venu le moment de nous quitter, son devoir accompli. C’est à cela que je vous invite : à demeurer un peuple uni, digne de confiance, amical avec la Oumma et l’humanité entière, honnête avec soi et les autres !
Saddam Hussein, Président de la République et Commandant en chef des forces armées combattantes. (Signé par lui-même)
N.B : J’ai écrit cette lettre suite à ce que m’ont rapporté les avocats que « le prétendu tribunal pour les grands crimes » que les envahisseurs ont créé, ainsi que le gouvernement, allaient donner à ceux qu’ils appellent « les accusés », l'occasion d’une prétendue dernière déclaration. Mais ce tribunal infâme, ainsi que son président Raouf, ne nous ont pas donné l’occasion de faire cette dernière déclaration. Il a prononcé son verdict sans même les attendus et a simplement lu, en Notre présence, l’acte d’accusation, conformément aux ordres des envahisseurs. C’est ce dont j’ai voulu informer notre peuple, notre Oumma et l’opinion publique. (Signé) Saddam Hussein
Original : http://www.albasrah.net/articles_2006/1206/sadam261206.htm. Traduit de l’arabe par Ahmed Manaï et révisé par Fausto Giudice, membres de Tlaxcala, le réseau de traducteurs pour la diversité linguistique.
RENDEZ-VOUS N° 83 DU 03 JANVIER 2007
RV REPORTAGE
Sponsorisé par Progosa, un centre de formation en milieu ouvert pour les enfants de la rue a ouvert ses portes.
Par La Rédaction
Le ministre délégué auprès du ministre des affaires sociales chargé de l'enfant et des personnes âgées a initié depuis un moment à son cabinet un centre de formation en milieu ouvert pour les enfants de la rue : Action Éducative en Milieu Ouvert (AEMO). Le centre installé dans les locaux du ministère s'est révélé trop restreint pour répondre aux besoins. C'est ainsi qu'un cadre plus approprié a été construit et équipé à Adidogomè grâce au... Soutien de la société de manutention portuaire, Progosa Investment. En présence du DG de cette multinationale, des ministres d'État Charles Kondi Agba et Amah Gnassingbé, des ministres Agnélé Christine et Tchakondoh, de bien d'autres membres du gouvernement et des responsables coutumiers et religieux, la cérémonie d’inauguration s’est déroulée au matin du mardi 10 décembre dernier.
Dans son discours, le D.G de Progosa a remercié les autorités togolaises pour le souci permanent et leurs efforts pour le bien-être des couches défavorisées. Il a vanté la politique du chef de l'État togolais, politique grâce à laquelle les investisseurs, dont lui-même, affluent vers le Togo. Il s'est dit disposé à répondre à tout projet qui toucherait le social avant d'annoncer la création en Afrique d'une Fondation Progosa pour l’Enfance dont le siège serait à Lomé.
Le ministre Agnélé a pour sa part exprimé la gratitude du gouvernement togolais aux généreux donateurs qui d'ailleurs ne sont pas à leur coup d’essai. En effet, Plusieurs centres sociaux déjà sont à leur actif. Elle n’a pas passé sous silence la réfection d’une école et bien d’autres œuvres de charité qui lui ont donné une autre dimension de la présence de Progosa au Togo.
Le ministre de la santé, quant à lui, est intervenu d’abord pour attirer l’attention des bénéficiaires sur l’importance d’un tel centre et les qualités qu’il leur faut pour en tirer pleinement profit. Ensuite, par rapport aux détracteurs de Progosa, qui sans doute ne manquent d’alibis pour discréditer celui qui fait du social un des objectifs de son groupe.
Il a par ailleurs fait remarquer que depuis que M. Jacques Dupuydauby est investi chef traditionnel, il doit savoir qu’en Afrique, un chef est une poubelle, celui qui encaisse tous les coups.
Les enfants bénéficiaires du centre ne se sont pas fait prier pour monter au podium afin d’exprimer leur reconnaissance à celui qui leur donne la chance de compter parmi la relève de demain. La visite des installations du centre a eu lieu en présence de tous. Les officiels qui se retireront après le rafraîchissement. Le centre comprend des ateliers de tissage, de cordonnerie, de sculpture et de teinture de pagne. Après cette visite, le PDG a été soumis aux questions des journalistes à travers un point de presse. Ce fut l’occasion pour lui de présenter le vrai aspect du rôle social de sa société et ses ambitions pour les couches déshéritées.
Discours des bénéficiaires du centre. C’est avec plaisir et émotion que je prends la parole, au nom de mes frères et sœurs qui ont dépassé l’âge de la scolarité obligatoire, mais ne peuvent continuer le cursus scolaire normal, faute de soutien parental ou autre, pour témoigner notre gratitude au groupe PROGOSA pour l’opportunité qu’il vient de nous donner d’apprendre un métier. Ce joli centre, qui dispose déjà de quatre ateliers à savoir : la sculpture, la cordonnerie, la teinturerie et le tissage, est un cadre idéal pour la réinsertion sociale de la plupart d'entre nous : enfants de rue, enfants déshérités, enfants des centres. d’accueil ou de transit, etc. Le fait que le centre soit créé en milieu ouvert nous facilite l’accès. Nous sommes convaincus qu’au-delà de cette facilité d’accès, le groupe Progosa va nous assurer au moins un repas par jour.
Mesdames, messieurs, nous voudrions nous acquitter d’un devoir : celui de remercier très sincèrement notre chère maman, madame la Ministre Déléguée, pour tous les efforts qu’elle ne cesse de déployer pour mobiliser des bonnes volontés à notre faveur. Le centre AEMO en est un exemple palpable. Chère maman, en fin d’année, vous nous avez conviés à un déjeuner à Cacaveli. Cette année, vous nous offrez plus tard du poisson, c’est encore mieux. Nous vous rassurons que le filet que vous mettez entre nos mains, ce jour, sera jeté à bon escient à l’eau pour qu'il rapporte assez de poissons.
Merci pour le cadeau de Noël et bonnes fêtes à toutes et à tous. Je vous remercie.
Album photo de l’inauguration
06:28:15
Coupure du ruban
La visite des installations
Intronisation de Dupuydauby
L’assistance, au Premier rang, les membres du Gouvernement
RENDEZ-VOUS N° 83 DU 03 JANVIER 2007
RV SOCIETE
Quel sort pour les malheureux pèlerins?
Par Younous
Triste sort que celui des pèlerins togolais condamnés chaque année à finir leur hadj à Lomé par la faute de ceux qui sont chargés de démarcher leur voyage. En effet, ils étaient 900 malheureux pèlerins officiellement déclarés l'an passé, mais dans la réalité, ils ne sont plus que 730 présentés cette année pour rattraper le voyage manqué. Tous avaient payé chacun 1 200 000 CFA en 2005 afin d'effectuer le hadj. Mais faute d'avion, ils ont fini le voyage dans les jardins de l'aviation civile de Lomé. Ce n'était que partie remise, leur avait-on dit en guise de consolation dans l'espoir que l'année 2006 serait porteuse d'espoir. C'est sans compter avec le laxisme des nouveaux maîtres du hadj. Pour les rassurer, une lettre signée d'une commission interministérielle a stipulé que les malheureux pèlerins de l'an passé devaient effectuer leur voyage cette année sans verser un seul centime. Rond supplémentaire aux agences de voyage. Tout ça, ce sont des histoires, car au nez et à la barbe de nos responsables, des agences comme Dar Al Salam ont forcé chacun de leurs pèlerins.
Le ministre des Finances joue avec le sort des pèlerins togolais à la Mecque. Par A bi-Alfa. L’histoire risque fort de se répéter, car par deux fois, feu Eyadema est intervenu personnellement pour faire revenir les pèlerins togolais au bercail. La roue de l’histoire risque encore de rattraper l’organisation du Hadj, mais en l’absence d’Eyadema. Nous avons de belles raisons de craindre pour les 1500 pèlerins actuellement en culte à la terre sainte.
D’abord, les logements. Si un messie doit arriver avec fonction pour guérir le mal qui ronge le Hadj au Togo, nous croyons qu’il doit commencer sa mission en corrigeant la façon dont les agences de voyage logent les pèlerins. Il n’est pas rare de voir certains escrocs invétérés loger de paisibles citoyens, qui ont payé pour les besoins de la cause, dans des écoles. Ailleurs, ils sont entassés comme des sardines, sans aucun respect de la dignité humaine. La plupart des agences recherchent le logement le moins cher possible pour entasser les clients afin de faire leurs 300 000 f supplémentaires. Nous en avions parlé dans la parution passée. À l'approche du voyage, des mesures théoriques avaient été prises pour que les malheureux candidats de l'an passé quittent les premiers cette année. Hélas, ces mesures dans la pratique ont été rejetées aux calendes grecques. Sur les 400 pèlerins cloués cette année, au moins 250 se comptent parmi ceux qui ont déjà goûté à ce triste sort en 2005. À ce nombre viennent s'ajouter ceux qui font leur première expérience dans le monde des malheureux pèlerins. Quelle autre promesse peut convaincre ces pèlerins quand on sait que chat échaudé craint l’eau froide ? Aucune des mesures prises pour leur permettre de quitter prioritairement n’a été respectée, le départ des pèlerins s’est fait dans le désordre le plus total, chaque agence de voyage étant obligée de couvrir sa. tête, à cause de l’improvisation de ceux qui se disent prophètes du hadj. Il était dit que tous les anciens pèlerins quittent avant les nouveaux, mais tout a été repoussé d’un revers de la main par les intérêts, étant donné le plus possible de bénéfice.
Il faut retenir que dans le cercle vicieux de l’organisation du Hadj au Togo, le stade du logement est là où les agences se font le plus de bénéfice et malheureusement c’est le stade le plus éprouvant pour les pèlerins. Cette situation risque de s’empirer cette année car une bonne partie des logements en délabrement (où nos agences logeaient à moindres frais les pèlerins) est ravagée pour la construction de logements modernes. Les chambres vont se faire donc rares autour de la superficie des lieux saints, il faut aller loin pour trouver des logements à la togolaise pour les pèlerins.
À cette difficulté viennent s’ajouter les problèmes connus par les agences l’an passé. Il faut supporter les nouvelles exigences du logement et payer les anciennes dettes. Nous Savons que pour remonter cette difficulté, le chef de l’État a promis 184 000 000, mais jusqu’ici les agences n’ont pas vu la couleur de ces sous. Elles sont les places limitées, certaines agences choisissent les partants selon leur rang social, histoire de faire partir d'abord ceux qui peuvent faire problème, le reste peut se débrouiller.
Le prophète du hadj lui-même ne contrôlait rien, il ne peut pas à l’heure actuelle nous dire avec précision combien de pèlerins sont cloués et combien sont partis. Dans ces conditions, ces pèlerins peuvent-ils encore avoir confiance à ceux qui n’ont pas fini de faire du cinquième pilier de l’islam un fonds de commerce ? La probabilité est faible.
Actuellement, certains malheureux pèlerins réclament même la moitié de leur argent, mais des agences sont incapables de leur verser un seul rond. La solution reste toute simple, il faut prendre des mesures draconiennes pour obliger les agences, qui en deux tentatives ont échoué à faire partir leurs pèlerins, à verser à ceux-ci leur dû. Argent. C’est le minimum que l’on peut réclamer pour rétablir nos parents, qui ont thésaurisé pendant des années, à rentrer dans leur droit. Quitte à chacun de renoncer ou de changer de partenaire pour le hadj à venir. C’est un cri de cœur que nous lançons au nom de ces personnes de troisième âge, sans voix laissées à la solde de ceux qui font du pèlerinage une vache laitière, tristement obligées de se débrouiller seules, et c’est le pèlerin qui paie les pots cassés. Le séjour ne serait donc pas une partie de plaisir pour ceux qui ont eu la malchance de partir.
Nous savons aussi que devant les difficultés financières que connaissent beaucoup d’agences, il n’est pas exclu que le retour des Togolais prenne du plomb dans l’aile. Si l’argent de Faure doit être utile, c’est l'occasion ou jamais. Les chefs d’agence ont compté avec la promesse du chef de l’État en organisant leur pèlerinage. Mais actuellement, les lenteurs administratives sous la bénédiction du ministre des Finances bloquent toujours le décaissement. de l’argent. Le ministre a pourtant reçu l’ordre. Pendant ce temps, les agences et leurs pèlerins sont menacés de dormir à la belle étoile à la Mecque car ils ont loué les logements en calculant avec la promesse du chef de l'État. En attendant, nous demandons à Allah de faciliter le cinquième pilier de Sa religion à ses fidèles pour que dans deux semaines on puisse dire "plus de peur que de mal".
Les incohérences qui ont fait échouer une seconde fois le pèlerinage
Le ministre Ayéva des "affaires étranges" en colère contre lui-même, par A bi-Alfa. Quand on a la conviction de ses idées, on ne recule devant rien, mais quand on n’est sûr de tout et de rien, l’on devient indécis et fréquemment il se retrouve devant des énigmes. "La politique Ayéva du pèlerinage" est assez révélatrice de cet état de choses. Il a évolué de contradiction en contradiction pour enfin se mettre en colère contre sa stratégie. Comment concevoir qu’un ministre qui se dit incontournable dans l’organisation du Hadj, qui effectue un voyage Pour prendre des mesures en Arabie Saoudite afin que personne d’autre que lui n’aille parler du Hadj, comment comprendre qu’une telle personne refuse, au moment où l’organisation a le plus besoin de lui, d’adresser une lettre à l’autorité saoudienne afin de solliciter la prolongation de la fermeture de l’aéroport de Djedda pour ses pèlerins ? Comment un ministre des affaires étrangères peut-il refuser une lettre pour demander des visas dans un pays voisin pour des pèlerins de son pays, étant donné que les vols de ces pèlerins devaient décoller au moment où la délégation dépêchée d'Arabie Saoudite pour donner les visas n’est pas encore arrivée ? Comment interdire que les pèlerins voyagent par un vol charter pendant que les vols réguliers ne peuvent convoyer que 1300 pèlerins sur 1700 ? Comment refuser que des pèlerins voyagent par un autre pays quand on sait qu'au Togo il n’y a pas de compagnie pour les faire voyager ? Comment peut-on disjoncter la compétence statutaire du ministère de l’intérieur vers celui des... Affaires étrangères parce que le locataire de ce dernier ministère est musulman alors que l'on sait pertinemment que tôt ou tard on sera remercié de ce ministère ? Rien de plus déplorable que d'être pris au piège par sa propre stratégie. Quel bilan Ayéva va-t-il présenter à l’autorité supérieure après ce cafouillage ? À moins de nous convaincre que le ministère des affaires étrangères est devenu le ministère des affaires étranges, il nous serait difficile de répondre à toutes ces questions. Pourquoi AYEVA a-t-il convoqué Ahoumey Zounou devant le PM ? Comble de ridicule, le ministre Ayéva a convoqué son collègue des affaires intérieures devant le PM Agboyibor. La raison était que le ministre Ayéva, dos au mur dans l’organisation du hadj, veut décharger sa colère sur Ahoumey Zounu. Oubliant que l’on ne récolte que ce qu’il a semé, Ayéva marque son étonnement devant le fait que dans l'affaire du pèlerinage, tout le monde le critique pendant qu’on jette des fleurs au ministre de l’intérieur. Devant le PM, il a mis le... Ministre de l’intérieur devant ses responsabilités quant à ce qui n’aurait pas marché dans l’organisation du pèlerinage. Notamment le problème des pèlerins qui n’ont pas pu effectuer le voyage. D'après le ministre Ayéva, son collègue de l’intérieur doit s’apprêter à endosser toutes ses responsabilités. Voici un exemple de fuite de responsabilité. Entre Ayéva et Ahumey Zounou qui a organisé le hadj. N'est-ce pas Ayéva qui se faisait maître partout ? Dans quel objectif a-t-il effectué le voyage en Arabie Saoudite ? À quel titre toutes les réunions relatives au pèlerinage se tenaient sur son invitation et à son ministère ? À quel titre a-t-il dépêché actuellement trois personnes pour superviser le pèlerinage à la Mecque ? N'est-ce pas à son ministère que la délégation saoudienne chargée du pèlerinage a travaillé ? Quand on s’engage, c'est pour le meilleur et le pire. Il faut que le ministre ait le courage de faire face à ses œuvres plutôt que de chercher les poux dans une tête chauve. Étant mis à la marge par Ayéva, Ahoumey Zounu n’est intervenu dans le Hadj qu’à la dernière minute pour sauver les meubles. C’est au moment où les agences de voyages et autres partenaires de l’organisation ont vu les limites des stratégies imposées par le président du PDR et ont boycotté les réunions que le ministre de l’intérieur est devenu un interlocuteur. Il s’est montré ouvert à tous et aux propositions ; ainsi a-t-il pu faire ce qui lui est possible. Certes, tout le monde n’est pas parti, mais il aurait fait ce qui relève de son devoir. Malgré qu'à la dernière minute les partenaires à l’organisation se soient repliés sur le ministère de l'intérieur, Ayéva n’a cessé de mettre les bâtons dans les roues, voulant à tout prix que tout se passe devant lui.
RENDEZ-VOUS N° 83 DU 03 JANVIER 2007
RV DECOUVERTE
Plus de 300 pèlerins n'ont pas effectué le voyage
Le film d’une organisation bâclée
Par Nouroudine
Décidément, les Togolais ne sont pas de bons élèves. Jamais l'histoire ne leur a servi de leçon. La situation est encore alarmante quand on... Parle de l'organisation du hadj. Dès l'échec passé, l'autorité togolaise s'est dite très préoccupée, elle a mis sur pied une commission interministérielle de 5 membres dirigée par Edem Kodjo, alors premier ministre. Le plus grand acte posé par elle aurait été sans nul doute cette lettre qui intimait l'ordre aux agences de faire voyager leurs anciens pèlerins sans leur demander un seul rond. La lettre demandait aux agences de choisir parmi les différentes compagnies installées au Togo pour faire voyager leurs clients par des vols réguliers. Cette lettre qui, indirectement, mettait l'Union Musulmane sur le banc de touche, était brandie comme un trophée de guerre par les agences qui considéraient l'union comme un obstacle.
Ainsi a commencé l’organisation du hadj avec l’entrée sur AMAVOT. A-t-il réellement bouffé l’argent de Téouri ? Par Nouroudine. Le DG de SIERI a accusé le groupe AMAVOT d’avoir pris son argent pour faire voyager ses pèlerins. M. Téouri Baba a convoqué le président AYEVA d’AMAVOT (Association des... Agences de voyage pour le pèlerinage au Togo) devant le ministre de l’Intérieur à ce sujet. Sur les antennes de Nana FM, il a déclaré que si ses pèlerins n’ont pas voyagé, c’est parce qu’il a fait confiance à AMAVOT, à qui il a remis les frais de transport de ses clients.
Il faut rappeler que l’agence de voyage SIERI n’a pas pu faire voyager un seul de ses 200 pèlerins. Nous avions approché le président d’Amavot pour en savoir plus. Il nous a fait savoir que, contrairement à ce qu’a proféré Téouri, il lui a remis son argent devant le ministre de l’Intérieur.
En scène de "sa majesté Ayéva premier", il fait de l'organisation du hadj un département de son ministère, au détriment du ministère de l’Intérieur, normalement chargé des cultes. "Le nouveau ministre du hadj" dessine ses lignes directrices : pas question de parler d'un vol charter, tous les pèlerins doivent partir par des vols réguliers, pas question d'inscrire un pèlerin s’il n’est pas togolais, toutes les agences doivent verser leur argent dans un compte. Unique, les logements à la Mecque doivent être négociés par Ayéva, personne ne parlera du hadj en Arabie Saoudite s’il n’a le OK d’Ayéva, ... autant de mesures qui ont creusé un grand fossé entre les agences et leur nouveau ministre au point où celui-ci organisait son hadj à part et les agences le leur à part. Seul le ministre de l’intérieur était l’interlocuteur sincère des agences. Les réunions d’Ayéva étaient boycottées, mais il était loin de se retirer de l’organisation, la tension était parfois brumeuse entre le DG de SIERI.
En effet, le DG de SIERI est venu voir le groupe AMAVOT afin de faire convoyer ses pèlerins sous le couvert de celui-ci. Il a apporté une liste de 69 pèlerins qui ont été programmés pour les vols alors qu’il n’a pas encore payé pour leur voyage. Après, il commence à verser à compte-goutte l’argent : le 22/11/06, 9 000 000 de CFA plus 2000 dollars ; le 27/11/06, 8 000 000 plus 2400 dollars ; le 29/12/06, 2 268 000 ; le 06/12/06, 7 304 000 plus un chèque de 2 695 000 CFA ; le 12/11/06, 3 620 000 CFA. 14/12/06, 3 000 000 et toujours c’est son agent Souleymane qui fait le versement. Il vient ensuite verser 5 000 dollars le 17/12/06 ; il reviendra reprendre les 5 000 dollars le lendemain, après il demande encore 4 250 dollars le 19/12/06. Voilà ministre de l’intérieur et son collègue des "affaires étrangères". Un pèlerinage s’organise autour d’Ayéva et un autre autour du ministre AHOUMEY-Zounou. Très tôt, les mesures aléatoires prises à la va-vite ont montré leurs limites. Les agences de voyage se sont effectivement inscrites auprès des compagnies de la place, mais Royal Air Maroc se retire alors qu’elle a déjà inscrit 700 pèlerins. Elle dit ne pouvoir prendre en charge que 38 pèlerins, finalement elle en prendra 17. Elle demande à ses clients d’aller voir Emirates Air, une compagnie basée au Ghana. Pendant ce temps, Ethiopian Airlines déclare qu’elle ne peut pas convoyer plus de 500 pèlerins. Les autres compagnies de la place n’ont pas eu la confiance des agences. Devant cette situation, il était clair que seuls, Les vols réguliers ne pouvaient pas faire l’affaire quand on sait qu’environ 2000 personnes attendent. Mais les nouveaux décideurs étaient allergiques aux vols charters. Les pré- comment Téouri versait l’argent de ses pèlerins anciens comme nouveaux, alors qu’il est censé verser en bloc l’argent de tous les anciens pèlerins (au moins 100 pèlerins).
Pendant ce temps, le 08/12/06, les derniers pèlerins de Amavot, qui d’après lui ont utilisé son argent pour faire voyager ses clients, ont pris le vol. Au total, SIERI a versé 3 581 000 soit les frais de voyage de 58 pèlerins. Pendant que le départ des pèlerins de Téouri n’était pas encore arrivé, la compagnie se déclare incapable de faire voyager le reste des pèlerins inscrits sur ses listes. Sur environ 1000, elle a pu faire voyager 590 pèlerins, et ceci par le Ghana.
Tout l'argent des pèlerins cloués devait être retiré, parmi ceux-ci il y avait aussi les pèlerins du groupe AMAVOT. Pendant que l’argent était en miers, les pèlerins quittent tambour battant par le Ghana. Malgré l’exigence de nos autorités que les avions d'Emirates viennent au Togo pour prendre les pèlerins togolais, en fin de compte, 580 personnes partiront par le Ghana grâce au soin d'Emirates, mais à un moment donné, elle a dû raccrocher. Le reste des pèlerins revient au Togo pour tenter d'autres chances. L’argent de ceux qu'Emirates n’a pas pu faire voyager est retiré et la piste du Bénin était la plus visée. Quelques rares pèlerins quitteront par Cotonou, les regards se tournent de nouveau vers Accra pour un avion charter. Un échec encore, pendant ces tâtonnements, le temps, le temps fait son chemin.
Au cinquième congrès statutaire de l’AEEMT
Par Nouroudine
Commencé le dimanche 24 décembre 2006 par une formation des membres venus de tous les coins du pays, les activités du cinquième congrès statutaire de l’Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Togo, qui se tenaient dans les locaux du centre culturel islamique de Lomé 2, ont commencé le lundi 25 décembre 2006. Sous le thème « l’AEEMT, Hier, aujourd'hui et demain, ce cinquième congrès statutaire s’est voulu critique sur les dix ans d’existence de l’AEEMT. Ainsi, les congressistes, dans les différentes activités du congrès, ont travaillé en atelier de retour. Téouri tempêtait et traitait le groupe AMAVOT de tous les noms. C’est dans ces conditions que l’argent est arrivé et, devant le ministre Ahoumey Zounou et bien d’autres responsables, ses 358 810 000 f CFA lui ont été remis. Ainsi, lui a-t-on cloué le bec.
Une remarque se dégage : sur 200 pèlerins, Téouri n'a pu verser que l’argent de 58. Où est partie la somme des autres ? Soit, compte tenu qu'Ethiopian Airlines parvient à faire voyager plus de 500 pèlerins, mais le chantier reste encore vaste, environ 400 personnes restent sans issue. Au finish, on tente en vain un prolongement de la fermeture de l'aéroport de Djedda pour le Togo, peine perdue. Ayéva refuse d'adresser une demande, estimant que ce n’est pas de son ressort. À ce stade, seul le chef de l’État pouvait taper sur la table. téléphonant directement à son homologue saoudien, mais toujours entre deux avions, celui-ci était en Italie. C’est ça le renouveau que les aventuriers qui confondent le cinquième pilier de l’islam à la gestion des partis politiques ont apporté pour corriger le pèlerinage au Togo.
Les membres et les plénières ont saisi cette occasion pour faire le bilan d’une décennie marquée par un essor extraordinaire et une assise incontestable de cette jeune association dans la communauté musulmane du pays. Comme toute jeune association, ils n'ont pas manqué de soulever les faiblesses justifiées par certaines hésitations de l’association dans certaines situations. À la fin des travaux, un nouveau bureau dirigé par le frère HAROUNE Souleymane pour deux ans a été mis sur pied. Bonne chance à la nouvelle équipe et qu'Allah l'accompagne.
142 personnes ? L'avion n’a pas pu être trouvé pour le reste des pèlerins. Même si un avion avait été trouvé, il serait difficile pour des agences de ce genre de payer pour faire convoyer tous. leurs clients. C’est très simple, que chaque agence remette à son client ses 1 300 000. Approché par téléphone, le DG de SIERI a reconnu que AMAVOT lui a remboursé l'argent de ses pairs.
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RENDEZ-VOUS N° 83 DU 03 JANVIER 2007
RV REPORTAGE
Les hommes de Tannée
Chrétiens de confession mais musulmans de cœur
Par la Kt dm tion
L'année islamique se termine avec la célébration de la fête de tabaski, encore appelée fête des moutons. C’est l’heure du bilan, au moment où l'islam fait l'objet d’une véritable levée de bouclier, ses ennemis se montrant de plus en plus incisifs. La pendaison de Saddam en est une parmi tant d’illustrations. Nous ne pouvons taire l’action de certaines grandes âmes. Si les uns se sont révélés plus tôt, nous avons du mal à découvrir d’autres. Kpatcha Gnassingbé, Jeams Sossou promet encore une révélation dans l’imamat à Bafilo aux musulmans. Son Excellence Kpatcha : l'imamat de Bafilo. Après moult tentatives des fils du milieu, le ministre de la défense propose une équation qui a révélé son sens de la diplomatie. Aussi a-t-il financé les travaux de réfection de la grande mosquée de la ville et octroyé des vivres pour soutenir les populations dans leur jeûne. Il quitta la ville avec la promesse de faire accomplir le pèlerinage à trois personnes.
L’autre personnalité dont il nous est difficile d'évaluer les bienfaits au profit de la communauté musulmane est son Excellence James Sossou, Consul honoraire de la Slovaquie au Togo. Diplomate et entrepreneur, il est une force tranquille qui n’a pas fini de donner de ses compétences pour construire son pays. Humble et discret, jamais l’homme ne nous a révélés ce qu’il... Fait, tout ce dont nous faisons écho n’est qu’une partie de l’iceberg, ce que notre environnement immédiat nous permet de vivre et de toucher. La seule certitude est qu’il fait beaucoup de bien à une communauté avec laquelle il ne partage pas la même foi mais dont il est très soucieux du bien-vivre.
Des différents jeûnes en passant par la fête de Ramadan et celle de Tabaski, il ne rate la moindre occasion pour soutenir moralement et matériellement les musulmans. Il vient de réitérer son engagement en distribuant pour la Tabaski des moutons et des bœufs à ses connaissances et voisins musulmans afin que la Tabaski ne soit pas une célébration réservée à une certaine classe. Nous en avions fait écho dans certaines de nos parutions, mais ces chrétiens au cœur musulman continuent les bonnes œuvres.
Le ministre Kpatcha Gnassingbé a été une véritable révélation dans la recherche de solution à l’épineuse question de la succession à l’honorable Améyi au-delà du... manteau politique
L’honorable Améyi
Nous ne saurons passer sous silence les sollicitudes de l’honorable Améyi Gabriel qui, de son côté, a donné 2 000 000 CFA aux musulmans de Kpalimé afin que ceux-ci réalisent une œuvre qui serait un souvenir entre lui et les musulmans de sa ville. Voilà qui vient confirmer le bien que les musulmans pensent du président de Maranatha FC.
Aides en nature et en espèces pendant le ramadan, voire l’assistance dans la construction de mosquées, sans oublier les multiples œuvres de charité au profit de la population musulmane selon les besoins. Voilà des chrétiens très sympathiques envers les musulmans, des chrétiens pas comme les autres, des chrétiens qui ont brisé les barrières et les préjugés. Que toutes. Ces personnalités ci-dessus énumérées trouvent ici la reconnaissance de la communauté musulmane. Que ceux qui leur emboîtent le pas dans l’anonymat ne se sentent pas oubliés, car Allah est témoin de leurs actes et sa rétribution est meilleure.
Il était une fois, à l’époque des califes abbassides, dans la capitale musulmane Bagdad, un grand savant connu pour sa sagesse. Cet homme avait passé sa vie à étudier le Coran et les paroles du Prophète, et il était très pieux. Jamais on ne l’entendait dire du mal de quelqu’un, se moquer des autres ni répéter des paroles inutiles. Tout le monde l’aimait, car il avait toujours une parole gentille ou un sourire pour les gens qu’il rencontrait, et il était toujours prêt à aider les autres.
Un jour, l’un de ses voisins vint le trouver : As-salamou alaykoum ! Wa alaykoum as-salam wa-rahmatou llahi wa-barakatouhou, répondit le savant. Sais-tu ce qu’on vient de me dire à propos de ton ami Abdallah ? poursuivit le voisin. Attends un peu, répliqua le savant. Je vois que tu brûles. d’envie de me dire quelque chose. Mais avant que tu me le dises, j’aimerais te faire passer un petit test. Cela s’appelle le test des trois filtres.
Des trois filtres ? s’étonna le voisin.
Exactement, poursuivit le savant. Avant que tu ne me parles de mon ami, ce serait une bonne idée de prendre le temps de filtrer ce que tu comptes me dire. Nous allons faire passer ce que tu voulais me dire dans trois filtres : ce qui en restera, tu pourras me le dire. C’est pourquoi j’appelle cela le test des trois filtres.
Tu es prêt ? Oui, répondit l’homme, de plus en plus étonné. (En effet, quand il bavardait avec ses voisins, il n’avait pas l’habitude de prendre tant de précautions).
Commençons, dit le savant. Le premier filtre est celui de la vérité. As-tu bien vérifié que ce que tu veux me dire est vrai ?
Non, répondit l’homme. En fait, on vient juste de me le raconter et...
Bien, dit le savant. Donc, tu n’es pas du tout sûr que ce soit vrai. Le filtre de la vérité n’a pas gardé ce que tu voulais me dire. Essayons. Maintenant le second filtre, celui du bien. Est-ce que ce que tu voulais me dire sur mon ami est quelque chose de bien ? Euh, non, au contraire... Ah, poursuivit le savant. Donc tu voulais me dire quelque chose de mal sur mon ami, mais tu n’es pas certain que ce soit vrai. Je ne sais pas si je vais pouvoir t’écouter... Mais peut-être que tu réussiras quand même le test, car il reste encore un filtre : le filtre de l’utilité. Si tu me dis ce que tu voulais me dire sur mon ami, est-ce que cela me sera utile ? Euh, bien... non, pas vraiment. Alors, conclut le savant, si ce que tu voulais me dire n’est pas vrai, n’est pas bien et n’est même pas utile, ce n’est pas la peine de me le dire, tu ne crois pas ? Les paroles peuvent faire beaucoup de mal, et il ne faut pas les répandre n’importe comment. Une parole qui n’est ni vraie, ni bonne, ni utile ne vaut pas la peine d’être dite. Alors avant de te dire quelque chose, ou de répéter ce qu’on t’a raconté, n’oublie pas de soumettre tes paroles au test des trois filtres. Cela t’évitera certainement des péchés. Allah nous dit dans le Coran : « Ô vous qui croyez ! Ne vous moquez pas les uns des autres, car il se peut que ceux-ci soient meilleurs que ceux-là. Que les femmes ne se moquent pas les unes des autres, car il se peut que celles-ci soient meilleures que celles-là. Ne vous calomniez pas les uns les autres, et ne vous donnez pas de sobriquets injurieux. Quel vilain mot que « perversion », quand on a déjà la foi. Ceux qui ne se repentent pas, voilà les injustes. » (Sourate 49, verset 11)
Le voisin, un peu confus, rentra chez lui et réfléchit longuement aux paroles du savant. Depuis ce jour, il étonna ses voisins en cessant d’écouter les bavardages inutiles, et en demandant à ceux qui voulaient lui raconter quelque chose : « Attends un peu, ce que tu vas me dire, est-ce que c’est vrai ? est-ce que c’est bien ? est-ce que c’est utile ? ».
Et c’est ainsi que cet homme, dont les gens avaient l'habitude de se méfier à cause de sa mauvaise langue, devint aimé et respecté de tous. RENDEZ-VOUS N° 83 DU 03 JANVIER 2007
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