Article
Journée des communautés religieuses et coutumières
- Title
- Journée des communautés religieuses et coutumières
- Creator
- Charles Ouédraogo
- Publisher
- Sidwaya
- Date
- July 20, 2009
- Abstract
- Blaise Compaoré invite les acteurs à persévérer dans la lutte contre les maladies
- Spatial Coverage
- Ziniaré
- Language
- Français
- Contributor
- Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-article-0000859
- content
-
Blaise Compaoré invite les acteurs à persévérer dans la lutte contre les maladies
La IIe édition des "Journées des communautés religieuses et coutumières contre le Sida, la tuberculose et le paludisme" a connu son apothéose, samedi 18 juillet 2009 à Ziniaré où le chef de l'Etat, Blaise Compaoré, a rencontré l'Union des religieux et coutumiers du Burkina contre le Sida (URCB) et les acteurs de la lutte contre les maladies.
"J'apprécie particulièrement votre combat contre la stigmatisation des malades et la discrimination envers les personnes infectées," note Blaise Compaoré.
Autorités de l'Etat, coutumiers et religieux unis pour vaincre les maladies dont le Sida, la tuberculose et le paludisme.
Les religieux et coutumiers du Burkina Faso s'affirment de plus en plus pour le bien-être et l'épanouissement des populations. Fédérés en Union des religieux et coutumiers du Burkina contre le Sida (URCB) en 2007, ils ont commencé à célébrer "les Journées des communautés religieuses et coutumières contre le Sida, la tuberculose et le paludisme", l'an passé. Pour l'édition 2009 parrainée par le Mogho Naaba Baongo, l'URCB a choisi de la célébrer du 16 au 18 juillet 2009 sous le thème " Dynamique communautaire dans la promotion de la santé : l'exemple de l'URCB dans la lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme". C'est dans ce cadre que le chef de l'Etat, Blaise Compaoré, président du Conseil national de lutte contre le Sida et les IST (CNLS-IST) a accepté rencontrer les coutumiers et religieux et les autres acteurs de la lutte contre les maladies, notamment le Sida, la tuberculose et le paludisme le samedi 18 juillet 2009 à Ziniaré, chef-lieu de la région du Plateau central.
Cette rencontre a permis au Président du Faso d'affirmer que la pandémie du Sida demeure une préoccupation majeure pour l'Afrique de par son impact destructeur pour les vies, la cohésion sociale et la production économique. "L'adoption de politiques sanitaires énergiques par de nombreux pays visant à endiguer la propagation du fléau, permet de réduire progressivement l'ampleur des infections sur le continent. Au Burkina Faso, la baisse du taux de prévalence, qui est passé de 7,17% en 1997 à moins de 2% en fin 2008, est fort encourageante.
Ces résultats appréciables ont été obtenus grâce à l'implication effective de toutes les couches sociales de notre pays et à l'appui résolu des partenaires techniques et financiers", a indiqué le Président du Faso. En effet, les coutumiers et religieux ont su briser les préjugés longtemps entretenus sur le Sida et les IST et se sont distingués par une responsabilité déterminante dans la mise en Å"uvre de la stratégie nationale de lutte contre le Sida. Blaise Compaoré a félicité toutes les organisations faîtières de l'URCB pour leur engagement en faveur de l'éradication des maladies.
Un engagement encourageant
Il a reconnu que la création de l'URCB a révélé la détermination de ces couches sociales à Å"uvrer, à travers cette structure originale, pour une société burkinabè débarrassée du fléau du Sida, et apte à relever les défis du développement économique et social. "Votre initiative conforte la solidarité nationale et renforce l'efficacité de l'action du gouvernement. Fidèles aux principes moraux qui fondent leur credo, la religion et la tradition ont toujours marqué un intérêt particulier pour la sécurité humaine. J'apprécie particulièrement les acquis de votre combat contre la stigmatisation des malades et la discrimination envers les personnes infectées," a affirmé le président du CNLS-IST. En tous les cas, il a invité les coutumiers et religieux à nouveau sur le front de la lutte contre le paludisme et la tuberculose. "Faites en sorte que les cours royales, les églises, les mosquées et les temples constituent de véritables écoles de formation humaine et de respect de la vie", a-t-il exhorté. Le parrain de l'édition 2009, le Mogho Naaba Baongo, a, par la voix de son ministre, le Larlé Naaba Tigré et au nom des chefs coutumiers et des leaders religieux musulmans, catholiques et protestants, remercié le chef de l'Etat Blaise Compaoré "pour son écoute permanente et sa constante disponibilité à notre égard et pour toutes nos préoccupations, nos soucis et nos espoirs". Le Mogho Naaba Baongo a renouvelé l'engagement solennel des coutumiers et religieux à s'impliquer davantage dans la lutte contre les maladies, en collaboration avec l'Etat pour le développement. "Nous prions pour que ces journées des communautés religieuses et coutumières s'inscrivent en lettres d'or dans les annales de la lutte contre le Sida comme un signal majeur vers la victoire sur les maladies et pour l'épanouissement de nos populations", a dit le Mogho Naaba. Le président de l'URCB, David Lompo a également exprimé toute sa gratitude au chef de l'Etat pour avoir accepté présider la cérémonie commémorative des présentes journées. Il a aussi exprimé sa gratitude au Mogho Naaba Baongo et aux autorités religieuses, coutumières, politiques et administratives qui ont fait le déplacement de Ziniaré. M. Lompo a égréné un chapelet d'acquis de l'URCB depuis sa mise en place en 2007. Pour autant, il a reconnu que de nombreux défis restent à relever par l'URCB. Renforcer les capacités, faire des journées des communautés un cadre de réflexion et d'interaction pour une synergie d'actions communautaires et durables au sein des communautés, poursuive l'élaboration des documents normatifs devant guider les interventions sur le terrain sont entre autres défis.
Le Secrétaire permanent du Conseil national de lutte contre le Sida et les IST, Joseph André Tiendrébéogo, a, quant à lui, rappelé qu'en deux ans d'existence, l'URCB a su capitaliser et mettre à profit l'engagement des communautés coutumières et religieuses dans ses actions. "C'est pourquoi, elle a déjà acquis une renommée tant au niveau national qu'international", a souligné M. Tiendrébéogo. Au demeurant, il reste convaincu que cette IIe journée vient davantage renforcer les liens qui unissent les communautés et leur permettent d'aller de l'avant.