Article
Musulmans et chrétiens ont prié pour une élection apaisée
- Title
- Musulmans et chrétiens ont prié pour une élection apaisée
- Creator
- Souaïbou Nombre
- Publisher
- Sidwaya
- Date
- November 17, 2010
- Abstract
- La communauté musulmane du Burkina Faso a célébré l'Aïd el Kabir ou Tabaski, le mardi 16 novembre 2010. L'imam de la grande mosquée de Ouagadougou, El Hadj Kassoum Aboubacaar Sana, a dirigé la prière à la place de la Nation, en présence des autorités politiques, coutumières et des diplomates accrédités dans notre pays.
- Subject
- Aboubacar Sana
- Adama Sakandé
- Pluralisme religieux
- Philippe Ouédraogo
- Élection présidentielle de 2010 au Burkina Faso
- Aïd al-Adha (Tabaski)
- Aïd el-Fitr
- Spatial Coverage
- Ouagadougou
- Language
- Français
- Contributor
- Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-article-0000858
- content
-
La communauté musulmane du Burkina Faso a célébré l'Aïd el Kabir ou Tabaski, le mardi 16 novembre 2010. L'imam de la grande mosquée de Ouagadougou, El Hadj Kassoum Aboubacaar Sana, a dirigé la prière à la place de la Nation, en présence des autorités politiques, coutumières et des diplomates accrédités dans notre pays.
L'Aïd el Kébir, signifiant en arabe la grande fête, communément appelée Tabaski ou la fête du mouton est l'une des fêtes les plus importantes de l'islam. Elle marque chaque année, la fin du hadj. La Tabaski a lieu 70 jours après le Ramadan, donc le 10 du mois de dhou al-hijja, le dernier du calendrier musulman, après Waqfat Arafa. A l'instar des autres communautés musulmanes, celle du pays des Hommes intègres a célébré la fête du mouton, le mardi 16 novembre 2010. Pour la circonstance, la place de la Nation a refusé du monde.
C'est l'imam de la grande mosquée de Ouagadougou, El Hadj Kassoum Aboubakar Sana, qui a dirigé la prière de deux rakats, en présence de plusieurs membres du gouvernement, des chefs coutumiers, des corps diplomatiques accrédités au Burkina Faso et des représentants de l'Eglise catholique. Les musulmans et les représentants des autres communautés réligieuses ont ainsi loué Allah le tout Puissant afin que le scrutin présidentiel du 21 novembre se déroule dans un climat de paix et d'entente. Après la prière, l'imam a fait son sermon dont le message a été essentiellement, axé sur la paix.
Selon lui, l'islam est une religion de tolérance et de paix, contrairement à ce que l'on dit. Il a demandé aux fidèles musulmans de s'approprier ces vertus islamiques. En cette période électorale, El Hadj Kassoum Aboubakar Sana a exhorté les différents politiciens burkinabè à s'entendre pour la bonne marche du pays. "Dans le saint Coran, il est mentionné que les chrétiens et les musulmans ont un lien d'amour et cela se manifeste. Raison pour laquelle l'imam a saisi l'opportunité pour saluer le représentant de l'archevêque qui est venu honorer les musulmans", a précisé le vice-président de la communauté musulmane, El Hadj Adama Sakandé.
Quant à l'abbé Léopold Ouédraogo, représentant l'archevêque, Mgr Philippe Ouédraogo, il a dit être venu assister à la prière, afin de continuer ce que l'église catholique fait habituellement. "C'est-à-dire saluer les musulmans et ensemble implorer la miséricorde et la paix du Seigneur sur tout le Burkina Faso, surtout au cours des deux grands événements que nous allons vivre bientôt, à savoir l'élection du président du Faso, le 21 novembre et la commémoration du cinquantenaire de notre pays, le 11 décembre", a-t-il ajouté. Pour le ministre de la Santé, Seydou Bouda, c'est le scénario habituel de cette fête dite du mouton.
"Après la prière, nous allons sacrifier le mouton, à l'issue de cela, nous recevrons les parents et amis à la maison", a-t-il affirmé. Le ministre Seydou Bouda pense que le message de l'imam est celui de la tolérance et de la coexistence pacifique. Pour lui, dans un pays comme le Burkina Faso, c'est un message très important car cela participe à la cohésion sociale. "C'est à travers ce principe que nous allons sauvegarder la cohésion nationale, parce qu'elle est une richesse. C'est pour cela, que le chef de l'Etat ne cesse de cultiver cette vertu et la coexistence pacifique entre toutes les composantes de notre pays", a-t-il conclu.
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