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Title
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Croyants chrétiens musulmans et authentiques ont imploré hier la bénédiction divine sur le Togo et son Guide bien-aimé au cours des différents offices religieux
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Date
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January 13, 1976
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Abstract
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Les manifestations populaires marquant le neuvième anniversaire de la Journée de la « Libération nationale » ont commencé lundi matin à Lomé par des prières dites à la cathédrale du Sacré-Cœur au Temple protestant et à la mosquée de Zongo.
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Page(s)
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5
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14
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number of pages
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2
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Rights
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Identifier
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iwac-article-0006484
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content
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Mgr DOSSEH : “POUR QUE LA MATIERE REBELLE DEVIENNE, POUR LA LIBERATION DE NOTRE PAYS, UNE ŒUVRE... BELLE"
Les manifestations populaires marquant le neuvième anniversaire de la Journée de la « Libération nationale » ont commencé lundi matin à Lomé par des prières dites à la cathédrale du Sacré-Cœur au Temple protestant et à la mosquée de Zongo.
Les Loméens sont allés avec le Guide de la nation, le général Gnassingbé Eyadéma qu’entouraient les membres du gouvernement, ceux du Comité Central, du Bureau politique et ceux du corps diplomatique se recueillir et Implorer la bénédiction du Tout Puissant sur le Togo et sur son peuple. Les différents officiants ont successivement invité leurs fidèles et à travers eux le peuple togolais à méditer à l’occasion de cet anniversaire sur l’authenticité africaine, la victoire sur le péché qui pervertit le monde et sur le travail en vue du développement économique de notre pays derrière le Timonier national le général Gnassingbé Eyadéma.
PENSER ET AGIR PAR SOI-MEME
A la cathédrale du Sacré-Cœur d’où est partie la cérémonie de recueillement, l’assistance a écouté Mgr Anyron Dosseh, archevêque de Lomé qui a centré son sermon sur l’évolution de notre continent. L'Afrique, a-t-il déclaré, citant le Pr Balandir, n'est plus un continent marginal, elle ne permet plus le voyage au cœur des ténèbres.
Ses nations, rappelées a la vie, riches de forces trop longtemps contenues retrouvent les chemins de l’Histoire. Ses civilisations de transforment et redeviennent créatrices, elles révèlent avec une vigueur accrue la personnalité africaine et la vérité de la négritude. Ses peuples veulent accéder à la modernité sans abolir les valeurs et les manières d’être auxquelles i 1 s sont le plus attachés ».
Mgr Dosseh a admis avec Léopold Sédar Senghor que l'authenticité est « la qualité de l’homme qui pense et agit par soi-même et pour soi-même, avant de poursuivre:
« L’Afrique et le Togo le tout premier veut penser et agir par elle-même cl pour elle-même. El dans cet engagement qui prend l’allure d'un défi, elle ne veut pas oublier son Dieu : la religion est une dimension nécessaire de son aire d’être, de penser, de s’organiser et d’agir. Grâce a elle l’Afrique, en accédant à la civilisation moderne reposant fondamentalement sur le travail, ne veut pas oublier que le rapport même des hommes à la nature à transformer suppose une relation à Dieu qui lui a donné ce monde « comme un monde de lâches pour qu’elle se lasse en le taisant, pour qu’elle soit procréatrice ».
PASTEUR AYIVI : « Vous vaincrez. Nous vaincrons »
« M. le Président de la République, nous le savons et nous en sommes fiers, nous le constatons et nous en sommes heureux, les voies par lesquelles vous conduisez votre Peuple comme un guide éclairé passent aussi par ces grandes constantes de l'authenticité Africaine. Que Dieu, le Dieu de nos Pères révélé en Jésus-Christ, lui le Libérateur, vous assiste, vous et votre Peuple, pour que, toujours, entre vos mains expertes et décidées, la matière rebelle devienne pour la libération de notre Pays, une œuvre... belle ».
LE TRAVAIL BIEN FAIT
La prière à la Mosquée centrale de Zongo a donné plutôt l’occasion à la communauté musulmane du Togo de saluer la décision de faire de l'année 1975 qui vient de s’écouler, celle du paysan et d’en remercier le Timonier national, le général Gnassingbé Eyadéma qui « vient d’accomplir un acte de loi et de piété ».
El Hadj Mensah Kassim, président de la Communauté devait déclarer à l'endroit du Guide :
« Chaque jour nous apporte la conviction qu’à notre époque, Dieu a fait de vous, l’homme du destin de notre pays.
« Si, du point de vue de la religion divine révélée, nourrir le pauvre nécessiteux et l’orphelin couvert de poussière constitue un acte qui attire le plaisir de Dieu, comment en serait-il autrement pour celui qui décide de mettre tout en œuvre pour apprendre à un peuple à se nourrir et à se suffit ? N’est-ce pas là un acte de grandeur d'âme, de sublimité de foi, un acte de piété louable ?
« La pieuse tradition de l’envoyé de Dieu illustre dignement cette décision salvatrice ».
El Hadj Mensah Kassim a ensuite condamné la mendicité qui retarde tout développement avant d’exhorter tous les fils de ce pays à « retrousser les manches » pour le travail honnête « Ainsi, a-t-il poursuivi, votre salutaire décision. M. le Président, de faire de l'année 1975. celle du paysan n'a pas seulement pour but de permettre au peuple croyant du logo de manger les fruits licites de ce que ses mains fabriquent et, partant, les préserver de la famine, source de la misère déroutante et de la mendicité qui avilit, mais par cette sage décision, en tant que croyant fervent, vous avez voulu certes, honorer l’une des institutions divines par laquelle le Seigneur des âmes a Lui-même favorisé le développement économique et le peuplement de la terre aménagée pour l’homme. Car une terre aride est facteur de pauvreté, source de calamité et de dépeuplement. Oui, certes, celui qui honore les institutions de Dieu en sera récompensé ».
« En commémoration de ce jour miracle du 13 Janvier, a-t-il conclu nous invitons le peuple tout entier à s'unir derrière son Chef pour remercier Dieu à travers cette méditation et cette prière fervente pour que Allah fasse descendre du ciel son eau bénie en temps utile pour taire revivre nos contrées mortes, exauçant ainsi la décision de notre Guide Inspiré, afin que le Togo vive dans la prospérité ».
DIEU A FAIT DE VOUS L'HOMME DU DESTIN DE NOTRE PAYS
Auparavant le cortège officiel s’était retrouvé au Temple protestant de Lomé où le Guide et sa suite ont été accueillis par le pasteur Eli Koffi Ayivi, modérateur de l’Eglise protestante du Togo. Le modérateur, dans son adresse à l’assistance, a fait une analyse du monde actuel et ses problèmes avant d’envisager quelques solutions :
« Chaque fois que le Seigneur nous parle de notre conversion, de la repentance ou de notre régénération il la désire pour le bien de l'humanité et nous apprend que le monde « bon » ne peut venir sans nous. Il est à créer à partir de chacun de nous. Le croyons-nous et le voulons nous ? Si oui, commençons dans nos foyers, nos familles, nos quartiers, nos villages et villes, sur nos lieux de travail, dans le Togo que nous qualifions joyeusement de nouveau par abandonner le mal pour le bien, la méchanceté pour l’amour, la division pour l’union, la haine et la vengeance pour le pardon, la paresse pour le travail, la débauche et la dissolution pour le sérieux et la sainteté, l'injustice sous toutes ses formes pour la justice ... Alors, viendra le monde de paix, de justice et de l'abondance auquel, tous, nous aspirons.
«... Rêver un monde meilleur c'est bien. Travailler à sa venue c’est encore mieux.
« L’expression « renvoyer libre » ou « libérer » qu’il y a dans le texte de notre méditation de ce matin est grave. Elle suppose une lutte, un combat. Car le monde ancien et le vieil homme qui est en nous ne se laisseront pas évincer sans résistance. Il faudra les convaincre ou les vaincre pour leur arracher l’objet de litige, alors c’est la lutte, c’est la guerre.
Mais si nous sommes appelés, voire incités à lutter aux côtés du Seigneur pour que souffle un esprit nouveau sur notre planète, sur notre continent, sur notre pays, notre engagement ne doit nourrir de haine ni de mépris contre personne, contre aucune race, si même il nous arrive parfois d’être violents. Tous les jours il (notre engagement) doit être soumis à l’examen et à la volonté de celui qui nous envoie, Dieu. Jusqu’à la croix, notre Seigneur est resté celui qui a tant aimé le monde pervers qu’il s’est donné pour lui et tous les hommes y compris même ceux qui le clouaient et a voulu leur salut. C’est paradoxal. Mais c’est ainsi seulement que la bataille sera sûrement gagnée.
« Ici il me vient à la pensée cette phrase d’un Chef d’Etat Africain à propos de l'Afrique du Sud. « Nous ne combattons pas l’homme blanc, mais nous luttons contre le péché de l’injustice ».
« La bataille n’est pas facile. Elle vous conduit au sacrifice, à l’abnégation, à la croix. Mais le Seigneur du monde est avec vous. Il a vaincu le monde. Il n'y a pas que le vendredi saint, il y a au-delà, le matin de Pâques, c’est-à-dire, la victoire. Vous vaincrez. Nous vaincrons ».
Partout où il est passé le Père du Togo nouveau, président - fondateur du RPT a écouté l’hymne national, passé en revue un détachement des Forces Armées Togolaises et reçu les honneurs dûs à son rang.
Togo-Presse
Frédérick Madore
