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Célébration de nos 18 ans d'indépendance : le Guide a assisté aux offices religieux et à un pique-nique monstre avec la jeunesse de Lomé
- Hierarchies
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Togo
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- Title
- Célébration de nos 18 ans d'indépendance : le Guide a assisté aux offices religieux et à un pique-nique monstre avec la jeunesse de Lomé
- Publisher
- Togo-Presse
- Date
- April 28, 1978
- Abstract
- Commencées mardi par une série d’inaugurations grandioses (la deuxième chaîne de broyage de la société des Ciments du Togo (CIMTOGO), le M/S Hodo, première unité de notre marine marchande), poursuivies mercredi par l’inauguration à Cacavelli de notre station terrienne de communications par satellite, les manifestations commémoratives du 18e anniversaire de notre indépendance ont pris fin hier.
- Page(s)
- 1
- 4
- number of pages
- 2
- Subject
- Maison du RPT
- Ayi Houenou Joachim Hunlédé
- Gnassingbé Eyadéma
- Robert-Casimir Dosseh-Anyron
- Alassane Anem
- Yao Kunalé Eklo
- Jeunesse du Rassemblement du Peuple Togolais
- Seth Nomenyo
- Essolakina Abalo
- Rassemblement du Peuple Togolais
- Union Musulmane du Togo
- Forces Armées Togolaises
- Language
- Français
- Contributor
- Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-article-0006082
- content
-
Commencées mardi par une série d’inaugurations grandioses (la deuxième chaîne de broyage de la société des Ciments du Togo (CIMTOGO), le M/S Hodo, première unité de notre marine marchande), poursuivies mercredi par l’inauguration à Cacavelli de notre station terrienne de communications par satellite, les manifestations commémoratives du 18e anniversaire de notre indépendance ont pris fin hier.
Dans la matinée le général avait assisté aux offices religieux (musulman, catholique et protestant) célébrés à la Maison du RPT. Dirigés respectivement par l’iman Anem Alassani, Mgr Dosseh, archevêque de Lomé et le pasteur Nenonené, ces offices ont été une nouvelle occasion aux officiants d’implorer la bénédiction de Dieu sur le président Eyadéma et sur le Togo.
Ces offices religieux ont été suivis d’un pique-nique derrière l’Hôtel Tropicana auquel a tenu à assister personnellement le président Eyadéma. Cette présence du chef de l’Etat au rendez-vous avec la Jeunesse est un nouveau témoignage de l’intérêt qu’il porte aux jeunes.
La journée d’hier a été également celle de réjouissances populaires tant à Lomé que partout dans le pays.
La commémoration du 18e anniversaire de l’indépendance nationale a commencé hier à Lomé par des offices religieux à la Maison du RPT. Il s'agit de la prière musulmane, de la messe catholique et du culte protestant qui ont eu lieu tour à tour dans la salle polyvalente de la Maison du RPT. Le chef de l'Etat, le général d’armée Gnassingbé Eyadéma assistait à ces offices entoure des membres du Bureau politique et du Comité central du RPT. On notait également la présence des ambassadeurs accrédités au Togo, des officiers supérieurs des FAT, des animateurs de la Révolution togolaise et de nombreux fidèles.
Le cortège présidentiel est arrivé sur la place de l'Indépendance à 6 h 50. Les honneurs militaires étaient rendus par un détachement du RIT. Après l’hymne national et la revue des troupes, le général d'armée Gnassingbé Eyadéma a pris place, sous les applaudissements des fidèles.
La cérémonie musulmane a commencé presque aussitôt, dirigée par l'imam Anem Alassani qui a loué Allah. Grâce à Allah, « le beau temps » règne sur notre pays qui a connu « la pluie ». L’imam Anem Alassani a invité les fidèles à la méditation :
Chers Frères en Dieu, nous devons montrer à Dieu nos cœurs contenant un oui franc et déterminé à défendre l’indépendance de notre patrie et sa Paix retrouvée grâce à Allah qui, lui a choisi un Guide éclairé Nous devons faire preuve de militants convaincus de notre Grand mouvement de Salut public, le Rassemblement du Peuple Togolais, qui a réussi à réconcilier tous les fils de ce pays et dont la Paix retrouvée a débordé le Togo pour se déverser sur toute l’Afrique et le monde entier.
Allah choisit non seulement des Prophètes mais aussi des hommes parmi les peuples, pour leur servir de guides et pour déterminer leur avenir. Accepter de suivre et de soutenir un Guide éclairé c’est adorer Dieu, c’est assurer son bonheur, et, s'opposer à celui-ci, c’est préparer sa propre déchéance, car Allah protège les justes. Le peuple togolais le sait bien. Sarakawa en est une preuve convaincante. Depuis le jour où l’impérialisme avait commencé ses manigances pour supprimer notre Timonier national afin de ramener les troubles au Togo, depuis l'heure où la joie d’exploiter à fond les matières premières et le peuple togolais sans son Guide, animait les cœurs de ces vautours, Allah, l’omniprésent les suivait ironiquement et proclama la victoire du peuple togolais et de son Guide même avant le 24 janvier 1974 date à laquelle la justice du considéré faible triomphe sur celle du prétendu fort. L'impérialisme vit alors son aurore qu'il croyait retrouver, sc transformer à jamais en un sinistre crépuscule. Louange à Allah !
Au seuil du 18e anniversaire de notre indépendance, prêtons serment de re doubler de vigilance pour barrer la route aux fauteurs de troubles et de turpitude, d'où qu'ils viennent Pensons également à nos frères des pays encore en lutte pour leur libération et implorons Allah en leur faveur.
Après la cérémonie musulmane, la messe catholique conduite par Mgr Anyron-Dosseh entouré de 14 prêtres. L’archevêque de Lomé a ancré son sermon sur la voie de l’action positive choisie par notre Guide bien-aimé pour conduire le peuple togolais vers des lendemains meilleurs.
Mgr Dosseh a loué la justesse de la préoccupation constante du Timonier national à soutenir ses réalisations par l’action divine :
Depuis avant-hier, des inaugurations retentissantes sont venues en cascades souligner le train ordinaire de la Nouvelle Marche, en révélant aux yeux de tout un peuple tendu de toutes ses forces vers cet avenir qu’ensemble avec lui, vous avez pris le pari de bâtir comme un bien commun et pour son bonheur, des réalisations concrètes lancées bien avant dans la foisonnante abondance des projets et des générosités et portées à leur achèvement : agrandissement des ciments du Togo, réception de la première unité de la Marine Marchande du Togo, inauguration de la station Terrienne de Cacavelli, tandis que sous nos yeux, chaque jour, s'élève l’Hôtel du Parti, forçant chacun, au fil des jours et des semaines à hausser le regard pour embrasser l’horizon qui s’élargit et s’illumine d’une clarté nouvelle. Je vois dans le lointain sc profiler comme un symbole du Togo nouveau en marche sous votre impulsion, la parabole de la station Terrienne à l'écoute du monde et du cosmos, de la création, et partant, du Créateur, parabole que symbolise la silhouette de votre statue indiquant résolument, du bras tendu vers le but, la voie à suivre : union, unification, unité, dans le travail et le sérieux... et tandis que sous une saison des pluies moins capricieuse notre terre reverdit et chante l'espérance les vers du Poète latin me reviennent à l’esprit pour saluer la Terre de nos Aïeux, terre féconde qui ne cesse d’enfanter des fruits savoureux et des générations sans cesse renouvelées de grands hommes qui la chérissent et l'entourent de soins et d'honneur « Salve, magna parens frugum, Saturnia tellus magna virum !
Et cependant, « le cœur de l'homme étudie sa route, mais c’est le Seigneur qui affermit ses pas », nous disent les Proverbes de l’Ecriture (16/1 et 9), car à l'homme les projets, à Dieu la réponse 1
Vous le savez, Monsieur le Président, et vous nous ramenez constamment à la prière*, à Dieu, pour accrocher toutes ces réalisations à ce qui dure, à ce qui demeure : la vérité, non pas seulement celle qui est la conquête laborieuse et toujours incomplète de l’humaine raison, l’objet mobile et toujours imparfaitement atteint des poursuites de la science, mais celle qui émane directement du foyer éternel, la vérité divine qui dit à l’homme ce qu'il est et qui l'invite à en tenir compte dans le gouvernement de lui-même et des autres. (...)
(...) C’est Dieu lui-même, Monsieur le Président et chers Frères, qui vous guide et continuera de vous guider à travers les obscurités et les embûches de la route. Sa vérité, voilà votre initiateur. Son amour, répandu dans votre cœur, sera le lien et le soutien le plus fort, l’inspiration la plus puissante de vos pensées et de vos entreprises.
« Oui, disons-nous avec Claudel, Dieu seul est cela qui est nous ne pouvons ajouter à son Nom ineffable que l'adoration en Lui de l'essentielle différence créatrice en confessant avec les Anges qu'Il est Saint » (Œuvres Poétiques, Bibliothèques de la Pléiade, page 184 « Art Poétique : Traité de la connaissance IV »).
(...) C'est le vœu de cette messe, en ce Haut-lieu national, messe du 18e anniversaire de notre Indépendance. Daigne Dieu nous faire tous consacrer nos énergies, toutes nos énergies, à la construction de notre dignité et de la grandeur nationale, avec celui qui ne cessent de nous y convier, le Père du Togo nouveau.
Enfin le culte protestant concélébré par les pasteurs Hunlédé, Karma et Nénonéné.
Le sermon du pasteur Nénonéné nous invite à chanter au Seigneur un cantique nouveau :
« Le peuple de Dieu sc doit de chanter un cantique nouveau à cause de l’étonnante bonté de Dieu à son égard. Il se doit de bénir Dieu pour ce qu’Il l'a abondamment béni. Seul Il a fait les cieux et tiré du néant la Terre et tout ce qui existe. C’est ce qui le place au-dessus de tous les dieux. Parce qu’Il règne, la Terre est ferme et ne chancelle pas. C’est la Terre tout entière, tous les peuples, toutes les nations qui doivent adorer Dieu.
Pourquoi donc chantons nous ? Parce que nous sommes un peuple indépendant, libre, heureux. C’est cela. L'indépendance, la liberté, le bonheur sont autant de dons de la grâce de Dieu et de son amour. Nous en sommes convaincus. N'est-il pas normal que nous exprimions notre reconnaissance à celui qui nous a donné de si bonnes choses ? Oui, chantons de chants nouveaux. Il va de soit, lorsqu’on parle de ce qui est nouveau, on pense aussi à ce qui est ancien, au passé. Hier, c'était ancien. Aujourd'hui c’est nouveau. Sur tous les plans, disons-le : politique, social, culturel et économique, notre peuple chante un chant nouveau. Il y a quelques années, sur ces mêmes plans, le chant était devenu très ancien, très monotone dans le domaine des relations humaines. Dans ce domaine en particulier, la note était discordante avec toutes les gammes de souffrances, d'injustice et d’oppression. Aujourd’hui pouvons-nous dire, c'est mieux, c’est bon et nous le prônons à gorge déployée. Non seulement nous chantons, mais nous agissons, témoins, toutes les nouvelles réalisations. Tout est rnis en place pour une économie florissante. C’est avec enthousiasme que l’appel pour le retour à la terre baptisé du nom significatif de révolution verte a été accueilli et le premier Togolais en donne lui-même l’exemple. Tout cela pour le bonheur de tout un chacun.
Or, un homme n'est jamais heureux tout seul.
Dépendant les uns des autres, c'est donc sur le plan des relations humaines que se situe le problème du bonheur réciproque.
Chaque individu par sa profession : médecin, professeur, agriculteur etc... répond à une vocation et est par-là même collaborateur avec Dieu pour le bien de la communauté. Celui qui travaillerait pour sa simple subsistance, ayant les yeux fermés sur les besoins des autres est un égoïste. C’est effectivement dans ce domaine des relations avec les autres que nous devons chanter un chant nouveau.
Le bilan semble positif sur le plan politique, social, culturel et économique. En cela nous répondons à la proclamation de l'Apôtre Pierre qui dit : « Vous êtes une race choisie, le peuple qui appartient à Dieu — qui a une mission — celle de proclamer les œuvres magnifiques de Dieu qui vous a appelés à passer des ténèbres à son admirable lumière. En effet, il nous a donné la paix ; mieux encore il nous a donné de rechercher cette paix pour les autres autour de nous, hors de nos frontières. Mission bénie. « Heureux ceux qui procurent la paix, car ils seront appelés fils de Dieu ».
L'archevêque de Lomé et sa suite, les membres du Bureau de l'Union musulmane, les pasteurs ont salué le Guide du Togo nouveau à l’issue des offices religieux.