Article
35e anniversaire de la Libération nationale : le chef de l'Etat a assisté vendredi aux offices religieux
- Title
- 35e anniversaire de la Libération nationale : le chef de l'Etat a assisté vendredi aux offices religieux
- Creator
- Kézié Blande
- Publisher
- Togo-Presse
- Date
- January 13, 2002
- Abstract
- Dans le cadre de la célébration du 35e anniversaire de la Libération nationale et pour implorer la bénédiction divine sur tout le peuple togolais ainsi que sur l’ensemble des manifestations inscrites au programme de la fête du 13 Janvier, des offices religieux ont eu lieu vendredi dernier sur toute l'étendue du territoire national.
- Page(s)
- 8
- 9
- number of pages
- 2
- Contributor
- Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-article-0005975
- content
-
Dans le cadre de la célébration du 35e anniversaire de la Libération nationale et pour implorer la bénédiction divine sur tout le peuple togolais ainsi que sur l’ensemble des manifestations inscrites au programme de la fête du 13 Janvier, des offices religieux ont eu lieu vendredi dernier sur toute l'étendue du territoire national.
A Lomé, c’est le Palais des Congrès qui a servi de cadre à ces offices auxquels a pris part le chef de l’Etat, Son Excellence Gnassingbé Eyadèma qui est arrivé sur les lieux aux environs de 9 heures. Il a été accueilli par le Premier ministre, Agbéyomé Messan Kodjo qui avait à ses côtés le président de l’Assemblée nationale, M. Fambaré Ouattara Natchaba.
Un détachement des FAT placé sous les ordres du commandant Badji Kpapou lui a rendu les honneurs militaires.
Plusieurs membres du gouvernement et du parlement ont assisté à ces offices religieux qui ont drainé au Palais une foule immense des forces vives de la nation qui ont prié et demandé que Dieu accorde au chef de l’Etat la force et les moyens nécessaires pour diriger notre pays, le Togo, avec sagesse et lucidité comme il l’a fait depuis son avènement à la tête de l’Etat.
Deux offices, notamment un culte protestant et une prière musulmane ont meublé la cérémonie dans une ambiance entretenue de bout en bout par les chorales Avenir de l’Université de Lomé, Hadjiha d’Anfamé, celle d’Avédji et la chorale Saints Pierre et Paul.
Le culte protestant a été concélébré par trois pasteurs de l’Eglise Evangélique Presbytérienne qui avaient à leur tête le Révérend Pasteur Fatchèmè Yawo Amiou, modérateur de cette Eglise. Dans la prière de prédication prononcée en premier lieu, celui-ci a présenté le 13 Janvier comme « jour solennel, un jour qu'il faut vivre de manière spéciale et unique» avant de souligner que «13 Janvier nous invite à être des artisans de paix» tout en s’appuyant sur la parole de Dieu qui nous dit que «nous sommes ouvriers avec Dieu dans la réalisation ou la construction d'un monde de paix».
Le modérateur a également convié les Togolais à faire du 13 Janvier, un jour exceptionnel, un jour à la fois de joie et de recueillement et consacrer quelques heures de ce jour à leur vie intérieure. Il a surtout demandé à tous les compatriotes, en souvenir de ce jour de 13 Janvier à s’engager à faire en sorte que «le Togo, notre patrie demeure un havre de paix car il n'est pas bon que pendant des années de vie commune sous la direction de l'un d'entre nous, nous restions toujours divisés, œuvrant en rang dispersé».
Le pasteur Félix Seloame Eho a, dans la prière d’intercession, imploré la bénédiction divine sur le président de la République et remercié le Seigneur «pour l'inspiration et le charisme» qu’il lui accorde pour diriger les affaires du pays et pour l'avoir soutenu et engagé notre patrie sur la voie démocratique et du multipartisme.
Pour le chef de l’Etat toujours, il a demandé à Dieu de «continuer de lui donner une dose suffisante de force, de courage et de sagesse pour parachever la mission qu'il lui a confiée».
Il a prié pour que Dieu protège les collaborateurs du chef de l’Etat et «fasse grandir en chaque Togolais l'amour pour la patrie, le respect du bien public, le sens de nos responsabilités et notre devoir civique envers la nation et que tout Togolais porte en lui la foi en l'avenir, vertu qui permet de progresser, de lutter, de dépasser la réalité du présent pour construire le lendemain».
Le pasteur Eho n’a pas oublié la jeunesse pour laquelle il a aussi prié pour que le Seigneur lui permette d’apprécier la dignité du travail et les garde des égarements qui les conduisent à l’amertume et à la souffrance puis de leur donner la volonté et le courage de résister lorsqu'ils sont sollicités pour des entreprises déraisonnables.
Les enseignants, les élèves, les malades, les handicapés et les désespérés ne sont pas du reste. Pour tout ce monde, les officiants ont supplié le Seigneur afin qu'il les épargne de toute mauvaise conduite, leur fasse grandir dans la sagesse et leur donne de la consolation, le sens profond de la vie et de l'espoir.
Il a pour terminer, prié pour que Dieu fasse de tous les fils du pays les instruments de la paix, leur donne la force et la joie et de les partager avec d’autres.
Emboîtant le pas au culte, la prière musulmane a commencé par une allocution prononcée par le président de l'Union Musulmane du Togo, El Hadj Sakibou. Celui-ci a tout d'abord exprimé la gratitude de toute la famille musulmane du Togo au Tout-Puissant pour avoir gardé le pays dans la concorde et la sécurité avant de prier Dieu pour qu’il accorde au président Eyadèma une bonne santé et toute la force nécessaire pour l’accomplissement de ses lourdes tâches.
El Hadj Sakibou a, par ailleurs, rappelé les circonstances dans lesquelles le président Eyadèma a été porté au devant de la scène politique et s'est réjoui de ce que l’arrivée du chef de l'Etat à la tête du pays ait permis à celui-ci de tourner les pages sombres de son histoire. Il a remercié le président de la République pour avoir «consacré toute son énergie, toute sa jeunesse et toute sa vie au service du bonheur au peuple, parfois au risque de sa vie».
«Vos qualités exceptionnelles de meneur d'hommes, d'intégrité, de probité et de respect du bien public ont convaincu les Togolais que vous êtes l'homme qu'il fallait pour conduire les destinées du Togo», a-t-il lancé à l'endroit du président Eyadèma.
Pour El Hadj Sakibou, la célébration du 35e anniversaire de la Libération nationale offre l'occasion de jeter un regard rétrospectif sur le chemin parcouru depuis 1967, date de l’arrivée du président Eyadèma au pouvoir, un parcours perçu comme «une période de croissance, où toutes les couches socio-professionnelles de notre pays ont bénéficié des bienfaits engendrés par une politique qui a permis de doter le pays d'infrastructures socio-économiques adéquates».
«Malheureusement, devrait-il relever, à partir du 5 octobre 1990, les jaloux de nos acquis, sous de faux manteaux de démocrates, ont voulu perturber notre marche paisible dans le progrès».
Après avoir évoqué les multiples tentatives de déstabilisation qu’a connues notre pays, le président de l’Union Musulmane du Togo a rassuré le chef de l'Etat du soutien indéfectible de la communauté musulmane à sa politique et a prié pour demander que Allah le Tout-Puissant lui accorde son assistance pour la poursuite de sa mission.
«Nous restons convaincus que Dieu, qui vous a placé à la tête de notre pays, ne vous abandonnera jamais... vous pouvez compter sur nos prières, sur notre mobilisation à vos côtés pour le combat pour la paix et la sécurité», a ajouté El Hadj Sakibou qui, pour terminer, a émis le souhait que «tous les fils du Togo se ressaisissent et acceptent avec enthousiasme la volonté de Dieu qui seul, sait qui il désigne pour conduire notre peuple».
Il a aussi imploré la bénédiction de Dieu afin que les prochaines échéances électorales dans notre pays se déroulent dans le calme et la sérénité.
La prière musulmane proprement dite a été concélébrée par une dizaine de dignitaires religieux avec à leur tête, l’Imam Guimba de la Grande Mosquée de Lomé. Ensemble, ils ont rendu grâce à Dieu pour les avoir réunis en ce lieu du Palais des Congrès qu’ils ont présenté comme un temple du dialogue, de concertation, de méditation et de réflexion et imploré le pardon et la protection de Dieu sur le peuple togolais, en particulier le président Eyadèma dont la victoire sur les forces du mal restera permanente grâce à Dieu.
On notait également la présence du corps diplomatique à ces offices religieux qui ont pris fin aux environs de 11 heures et quart.
Kézié BLANDE