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Hadj 2012 : qui vole les pèlerins ?
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- Title
- Hadj 2012 : qui vole les pèlerins ?
- Creator
- Mamoudou Sy
- Publisher
- L'Observateur Paalga
- Date
- November 15, 2012
- Abstract
- Cette année encore, c'était le parcours du combattant pour les musulmans burkinabè qui voulaient effectuer le pèlerinage à la Mecque. Et quand après toutes sortes de difficultés, ils atterrissaient en Arabie Saoudite, le calvaire n'était pas pour autant terminé.
- Subject
- Hadj
- Language
- Français
- Contributor
- Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-article-0000630
- content
-
Cette année encore, c'était le parcours du combattant pour les musulmans burkinabè qui voulaient effectuer le pèlerinage à la Mecque. Et quand après toutes sortes de difficultés, ils atterrissaient en Arabie Saoudite, le calvaire n'était pas pour autant terminé.
De retour du hadj 2012, un ladji frais émoulu se demande dans l'article qu'il nous a fait parvenir :"Qui vole les pèlerins ?"
Le Hadj constitue le cinquième pilier de l'islam, que se doit d'accomplir au moins une fois dans sa vie tout musulman en bonne santé (physique et mentale) et ayant les capacités financières. Ayant décidé d'accomplir cette année cet acte de foi, et dans le souci de bénéficier de ce que j'appelle «l'onction sociale», c'est-à-dire vivre les étapes de la Umra et du Hadj avec mes compatriotes, notamment les gens de mon quartier et de la mosquée où je prie, les relations, les parents et amis et/ou connaissances qui pourraient tous attester que l'on a effectué ces rites ensemble, je me suis inscrit dans une des agences agréées par le Comité national du pèlerinage.
Que de regrets face à des constatations et faits vécus !
Par la présente, je m'adresse clairement à certaines structures, sans les accuser de quoi que ce soit, qui, j'espère, éclaireront ma lanterne et partant celle de l'ensemble des pèlerins.
1°) Du fait du retard pris dans le programme des vols au départ et dans le souci de respecter la durée du congé que m'a octroyés mon employeur, j'ai été dans l'obligation de payer mon transport retour. J'ai obtenu le billet retour (Djeddah/Ouagadougou) à 472 000 francs CFA avec une agence de la place, soit en aller/retour 944 000 francs CFA. Deux de mes compagnons de pèlerinage m'ont affirmé avoir obtenu leur billet aller/retour (Ouagadougou/Djeddah/ Ouagadougou) l'un à 850 000 francs CFA et l'autre à 903 000 francs CFA. Cela fait une moyenne de 899 000 francs pour un billet aller/retour.
Air Burkina peut-il m'expliquer la règle économique qui lui a permis de vendre au comité national du pèlerinage plus de 4 000 billets à 1 035 000 francs CFA, c'est-à-dire à un prix en gros supérieur au prix au détail ? Dans la poche de qui va la différence de 136 000 francs CFA sur chaque billet ? Je suis d'accord que notre compagnie nationale bénéficie du marché des pèlerins, car ayant peut-être besoin d'un souffle, et mon argent servira à payer certainement mes frères et soeurs qui y travaillent, et donc restera dans mon pays. De quoi se compose exactement le prix du billet ? Les agences de voyage agréées par le comité national du pèlerinage ont-elles une ristourne ? Si oui, à combien s'élève-t-elle par pèlerin ? Comment est-elle payée ?
Les réponses à ces questions contribueront certainement à réduire le coût du billet pour le Hadj 2013.
2°) Etant un abonné Airtel de longue date et leur faisant toujours confiance, j'ai chargé ici de 10 000 francs CFA d'unités mon téléphone avec la possibilité de le recharger à partir du pays où des compatriotes sur place vendant les cartes Airtel. A l'aéroport de Djeddah, j'appelle Madame pour lui dire que nous venons juste d'atterrir. Après 38 secondes de communication, je reçois un message qui me dit que cet appel a duré 38 secondes et m'a coûté 1 765 francs CFA la minute ! Oh, mon Dieu, me suis-je dit, dans quelle galère je me suis embarqué !
Tout furieux, rapidement j'envoie un message à un de mes contacts à Airtel : «La minute coûte 1 765 F quand j'appelle. C'est du vol !». Etant à côté des mamans et des soeurs, je me suis trouvé en train de composer un numéro au pays pour chaque personne qui voulait annoncer son arrivée à un fils, un frère, une soeur, un mari ou un enfant. Bien sûr, avec prudence je demande à la personne si elle connaît le coût de la communication. Et invariablement on me répondait 180 francs la minute si vous appelez le pays et 0 francs si on vous appelle du pays ! De quoi bipper tout le temps au pays. Mais quand j'explique ce que cela m'a coûté, nul ne veut appeler.
Quelques jours plus tard, un pèlerin m'a affirmé que tout était devenu normal, car Airtel semble avoir réagi à mon message.
Airtel peut-elle m'expliquer et me restituer le surplus de communication qui m'a été facturé ? S'il y a eu manque de coordination ou non-respect des clauses contractuelles avec son correspondant opérateur saoudien, je n'en suis pas responsable. Qu'Airtel assume sa part de responsabilité.
3°) Selon mon agence, le gouvernement saoudien, par le biais de l'Etat burkinabè, a imposé cette année le principe de restauration par des services traiteurs à Mina pour les six jours de séjour sur le site. Le jour d'Arafat et le sixième jour (jour du retour), aucune nourriture n'a été servie aux pèlerins. Les autres jours, c'était invariablement des oeufs (bouillis ou des omelettes) et/ou de petits pots de confitures avec du pain plat saoudien le matin et du riz servi entre 14 heures et 15h15 avec en plus un petit bidon d'eau minérale.
On a même un jour été servi à 1 heure du matin en riz. Au regard de ce que j'ai vu servi qui était insuffisant pour l'ensemble des pèlerins pendant les six jours à Mina, j'estime que l'on m'a volé ! Je mangeais à mes propres frais 35 rials saoudiens, soit 5 250 francs CFA, par jour après avoir payé 10 000 francs CFA par jour à mon agence pour ma nourriture. On ne servait que pour 3 000 francs CFA à peine de repas par jour à chaque pèlerin, soit au total 12 000 francs CFA pour tous les six jours de séjour. L'agence me doit 48 000 FCFA. J'ai entendu dire que tous les pèlerins n'ont pas payé les 60 000 francs CFA pour la restauration à Mina. Malgré cela, les agences ont décidé de servir tous les pèlerins sans exception. Si ces agences ont estimé qu'il faut le faire, qu'elles assument la responsabilité de leur inorganisation, car je n'ai pas a en payé le prix.
Il appartient au ministère de l'Administration territoriale et au comité national du pèlerinage de faire pression sur les agences pour la restitution, à chaque pèlerin ayant versé les 60 000 francs, de la différence de 48 000 francs CFA.