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A Ouaga comme à Riyad
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Burkina Faso
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- Title
- A Ouaga comme à Riyad
- Creator
- Hamidou Ouédraogo
- Publisher
- L'Observateur Paalga
- Date
- September 13, 2007
- Abstract
- La fête nationale du Royaume d'Arabie Saoudite a été commémorée le 10 septembre 2007 à Ouagadougou, à la résidence de son ambassadeur auprès de notre pays, Abdul Rahman Al Murshad.
- Language
- Français
- Contributor
- Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-article-0000618
- content
-
La fête nationale du Royaume d'Arabie Saoudite a été commémorée le 10 septembre 2007 à Ouagadougou, à la résidence de son ambassadeur auprès de notre pays, Abdul Rahman Al Murshad.
Le chargé d'affaires, Abdul Rahman Al Murshad(au centre), ambassadeur par intérim, accueillant les membres du gouvernement
Comme chaque année, le Royaume d'Arabie Saoudite a célébré le 10 septembre 2007, 28 Sha'ban 1428 de l'Hégire, sa fête nationale. Cette date historique est commémorée pour rappeler la proclamation officielle de l'unification du Royaume d'Arabie Saoudite, en 1932, comme une entité indépendante par le Roi Abdul Aziz Ben Abdul Rahman Al Saoud. Ainsi, à Ouagadougou au Burkina Faso comme à Riyad en Arabie Saoudite, l'événement n'est pas passé inaperçu.
En effet, l'ambassadeur de ce dernier pays a organisé pour la circonstance une réception à sa résidence à Ouaga 2000, en l'honneur des Burkinabè dont des autorités politiques, coutumières et religieuses, et des missions diplomatiques auprès de notre pays.
Dès 18 heures et quart, une équipe de la mission saoudienne, avec à sa tête l'ambassadeur par intérim, Abdul Rahman Al Murshad, se met en place. Les deux premiers responsables, coiffés d'un foulard soutenu par une couronne noire, étaient vêtus de boubou blanc et d'une cape noire.
Ils ont pris plus d'une heure pour accueillir leurs invités auxquels il était servi soit du café arabe avec comme sucre des dates au sésame, soit d'autres boissons sucrées. La cour de la résidence a failli refuser du monde.
L'équipe de l'ambassade et les autorités gouvernementales pendant l'exécution des hymnes nationaux
L'accueil terminé, les hôtes se sont mis en place devant un podium dressé pour la circonstance et sur lequel trônaient les drapeaux et les photos des leaders des deux pays. A leurs côtés, les représentants du gouvernement burkinabè, à savoir les ministres Clément Sawadogo de l'Administration territoriale, Mamadou Sanou du Commerce et leur homologue Ousseni Tamboura, ministre délégué à l'Alphabétisation.
Après exécution des hymnes nationaux, l'ambassadeur par intérim livre, au nom des autorités saoudiennes, un message de bienvenue à tous ceux qui leur ont fait l'honneur d'être de la fête. Naturellement, il a passé en revue l'état de la coopération entre son pays et le Burkina.
Respect mutuel, non-ingérence dans les affaires internes, convergence de vues et d'actions sur certaines questions comme la lutte contre le terrorisme, la promotion de la paix et la stabilité dans le monde, sont, entre autres, les aspects qui caractérisent leurs "excellentes relations", selon lui. Au passage, le diplomate saoudien a loué "les exploits diplomatiques et politiques" du président Blaise Compaoré dans la résolution des crises en Afrique, notamment en Côte d'Ivoire.
Dans le domaine de la coopération, d'importants projets vitaux, a par ailleurs indiqué Abdul Rahman Al Murshad, sont financés par le royaume saoudien. Il s'agit, entre autres, de la construction et de l'équipement d'une unité de néphrologie et d'hémodialyse à l'hôpital Yalgado-Ouédraogo, de l'octroi de bourses d'études au profit d'étudiants burkinabè pour la poursuite de leur formation académique dans les universités saoudiennes, de l'aide alimentaire, etc.
De nombreux leaders de la communauté musulmane burkinabè dont le président El hadj Oumarou Kanazoé (2e à partir de la d.)
A cela s'ajoute la contribution de l'Arabie Saoudite par des prêts bilatéraux et multilatéraux à la construction et au développement d'infrastructures routières, sanitaires, éducatives... au profit du Burkina. Pour l'ambassadeur par intérim, cette coopération connaîtra, incha'Allah, une extension continuelle vers d'autres secteurs importants.
Abdul Rahman s'est également prononcé non seulement sur l'organisation du prochain hadj mais aussi sur le 11-Septembre, date de l'attentat meurtrier aux USA. Sur le premier point, chacun, a-t-il dit, doit y mettre du sien pour la réussite de cette activité. Il pense qu'il n'y aura pas de problèmes au Burkina eu égard à l'engagement de nos autorités qui ont eu des échanges avec leurs homologues saoudiennes en charge du hadj.
Quant au 11-Septembre, cette date, dira-t-il, est "un mauvais souvenir pour l'Arabie Saoudite". Son pays, ajoutera-t-il, a été victime du terrorisme avant même les Etats-Unis. Aussi, la politique étrangère saoudienne consiste à condamner le terrorisme sous toutes ses formes.