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5e anniversaire de l'attentat de Sarakawa : une émouvante commémoration
- Hierarchies
-
Togo
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- Title
- 5e anniversaire de l'attentat de Sarakawa : une émouvante commémoration
- Publisher
- Togo-Presse
- Date
- January 25, 1979
- Abstract
- Dans la ferveur, la méditation et surtout mu par une prise de conscience plus accrue pour continuer la bataille économique aux côtés du président-fondateur du RPT, président de la République, le général d’armée Gnassingbé Eyadéma, le peuple togolais a commémoré hier le 5e anniversaire de l’attentat de Sarakawa.
- Page(s)
- 1
- 4
- 6
- number of pages
- 3
- Subject
- Ayi Houenou Joachim Hunlédé
- Catastrophe aérienne de Sarakawa
- Ayité Gachin Mivedor
- Chrétien Matawo Bakpessi
- Gnassingbé Eyadéma
- Yao Kunalé Eklo
- Halilou Akarawato
- Pasteur Awoumé
- Harouna Sabitou
- Catholiques
- Corée du Nord
- Protestants
- Rassemblement du Peuple Togolais
- Union Musulmane du Togo
- Forces Armées Togolaises
- Language
- Français
- Contributor
- Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-article-0005722
- content
-
Dans la ferveur, la méditation et surtout mu par une prise de conscience plus accrue pour continuer la bataille économique aux côtés du président-fondateur du RPT, président de la République, le général d’armée Gnassingbé Eyadéma, le peuple togolais a commémoré hier le 5e anniversaire de l’attentat de Sarakawa.
Les plus importantes manifestations se sont déroulées à Lama-Kara, particulièrement à Sarakawa, sur les lieux-mômes de l’attentat.
Cinq ans après, les cœurs étaient hier à Sarakawa, toujours aussi meurtris et les visages aussi graves qu’aux premiers jours de l’ignoble attentat.
Emu et étreint, le chef de l’Etat l’était. Surtout à l'heure où se fit entendre l’enregistrement de son message annonçant Sarakawa
« … Un coup isolé n'arrête jamais le combat ». Quoi qu'il m’arrive et quelles que soient les circonstances, vous continuerez la bataille que nous avons entreprises pour notre libération économique. »
Cinq ans après, c’est toujours avec un certain tragique mêlé de pensées glorieuses que le peuple togolais se remémore le tragique événement survenu à Sarakawa. Un calme émouvant prolongeait les séquences d'animation et les roulements sourds et envoûtants des tam-tams.
Les populations en vagues ondulantes avaient envahi dès les premières heures de cet après-midi ouaté, Sarakawa pour rendre hommage à ceux-là que la mort élève au rang des héros de notre révolution: Gnémégna, Palako et Gnandi et célébrer par là même occasion la victoire du peuple togolais sur les forces du mal.
Car en même temps qu’une journée sombre, le 24 janvier doit être une journée glorieuse. Deux termes seulement résumeraient l’événement : mort de l'impérialisme et libération économique du Togo.
Des pleurs ont coulé sur les visages, à Sarakawa où il a régné un moment d'intense émotion.
Le président de la République est arrivé sur les lieux aux environs de 15 h 10. Après les honneurs dûs à son rang, le général Eyadéma prit place sous l’apatam dressé en face du mausolée, érigé sur la place de la catastrophe.
Après des séances d’animation générale exécutées par toute l’assistance et le dépôt de gerbes de fleurs au pied du mausolée, le membre du Bureau politique, ministre des Mines et des Ressources hydrauliques, M. Ayité Gachin Mivedor a coupé le ruban symbolique précédant la cérémonie du dévoilement de la statue en bronze du Guide de la nation, érigée en face du mausolée.
Cette cérémonie a été suivie de l’allocution de M. Yao Kunalè Eklo, secrétaire administratif du RPT, qui a, une nouvelle fois, rappelé la signification de la Journée, et ce qu’elle doit être pour chaque Togolais dans la lutte pour le développement national du Togo.
Puis vint l’heure H : 15 h 37 Après une minute de silence, la foule entendit la voix grave de l'enregistrement du chef de l’Etat qui avait annoncé lui-même à la nation, la terrible nouvelle et par la même occasion, lui apprit qu'il n’était pas mort.
Tout était devenu mélancolique. Chacun revivait en pensées cette scène tragique du 24 janvier 1974.
Et cela expliquait le grand amour que le peuple togolais a pour son chef et sa disponibilité permanente de le soutenir fidèlement et de l'encourager dans son œuvre de libération économique du Togo.
Ce soutien indéfectible et ce témoignage de gratitude au général Eyadéma ont été une fois encore renouvelés par M. Ayité Gachin Mivedor, membre du Bureau politique ministre des Mines et des Ressources hydrauliques, doyen du gouvernement, ainsi que par le secrétaire administratif du RPT, M. Yao Kunalè Eklo.
Ce fut l’occasion pour M. Mivedor de rappeler, une fois encore, les circonstances de l’attentat, et ce qu'auraient été ses conséquences pour l’avenir du Togo, si malheureusement les instigateurs avaient atteint leur but... Pour M. Mivedor, cette Journée a, au contraire, donné de l’énergie et aiguisé la conscience des Togolais, décidés plus que jamais à resserrer davantage les rangs autour du président Eyadéma, pour la bataille économique. Aussi a-t-il renouvelé l'indéfectible attachement du peuple togolais au président Eyadéma dont les réalisations sont si nombreuses et si significatives qu’elles suscitent l’admiration de tous.
L’allocution de M. Mivedor a été suivie des séances d’animation de circonstance de la fanfare des majorettes, de la visite des lieux par les populations.
Le chef de l'Etat devait ensuite quitter les lieux pour regagner sa résidence privée de Pya.
Précédées mardi par une veillée de prières et de chants, les cérémonies ont commencé le matin à Pya, par le dévoilement d’une statue du Guide de la nation, le général d’armée Gnassingbé Eyadéma, suivi à 9 h 30, des offices religieux au temple œcuménique de Pya.
La statue du Guide, érigée à Pya, se trouve à ’entrée principale du village, à quelque 500 mètres de la résidence privée du chef de l’Etat. En bronze et reposant sur un socle on marbre, cette statue s’élève à 9,05 mètres du sol et représente le buste du Père de la nation, en tenue de général d’armée, assis dans un fauteuil.
La cérémonie de dévoilement de la statue qui a débuté aux environs de 8 h avec l'arrivée sur les lieux du président de la République s'est déroulée en présence des membres du Bureau politique, du gouvernement et du Comité central, des cinq techniciens coréens qui ont érigé cette statue, avec à leur tête, l’ambassadeur de Corée au Togo, M. Djeung Tai Hwa.
Les combatants de la Révolution togolaise, venus de toutes les circonscriptions du Togo, étaient également au rendez-vous. C'est une délégation des animateurs qui a procédé au dévoilement, sous les ovations d'une foule nombreuse de militantes et militants.
La cérémonie de dévoilement de la statue du Guide de la Révolution togolaise a été suivie au temple œcuménique de Pya, des offices religieux. Ils ont débuté peu après 9 h 30, avec l'arrivée du chef de l'Etat, le général d'armée Gnassingbé Eyadéma. Entouré des membres du gouvernement, ceux du comité central, le président de la République a été accueilli à l'entrée du temple par les dignitaires des Eglises protestante, catholique et ceux de l'Union musulmane du Togo. Dans le temple même, attendaient de nombreux fidèles, au premier rang desquels les autorités politiques, administratives et militaires de Lama-Kara et des circonscriptions avoisinantes.
Ces services religieux ont débuté par le culte protestant dirigé par le pasteur Awoumé, secrétaire synodal de l'Eglise protestante évangélique du Togo, secondé par les pasteurs Ayi Houenou Hunlédé, Sidza de la paroisse de Pya, Kaya Sossou, président du prébystère-nord de l'Eglise évangélique.
L'office protestant a été animé par des cantiques interprétés avec brio par la fanfare des Forces armées Togolaises ainsi que par des chants choisis et fort appréciés des diverses chorales de Pya et de Lama-Kara.
Dans sa prédication basée sur le psaume 118 dans lequel il est recommandé de célébrer le Seigneur, car il est bon et sa fidélité demeure pour toujours, le pasteur Hunlédé a notamment déclaré : « Lorsque Dieu est avec quelqu'un, celui-ci n'a rien à craindre. La fidélité du Seigneur n'est marchandée à personne. C'est cette fidélité que nous devons rechercher avant toute chose. Il est plus utile de se réfugier auprès de Dieu qu'auprès des hommes, des princes ».
Pour le Rd Hunlédé, un refuge doit avoir deux conditions, la première, un endroit qui protège réellement contre le danger, la seconde condition, c'est que l'homme menacé puisse aller se réfugier auprès de son Dieu ».
Après s'être demandé si nous allons souvent vers Dieu lorsque nous avons des difficultés dans la vie, le Rd Hunlédé a affirmé que si nous voulons en permanence être protégés, il nous faut absolument aller vers Dieu et ne pas attendre que nous soyons assaillis par le danger avant d'implorer la grâce divine».
Parlant de l’anniversaire du 24 janvier, le Rd Hunlédé a dit qu'il s'agissait d'un jour à la fois glorieux et sombre. Sombre parce que ce jour laisse, derrière lui, des veuves, des orphelins, parce que la vie d'un homme — celle du président Eyadéma — avait failli être arrachée, ce qui aurait eu pour conséquence de provoquer le chaos dans notre pays.
Ce jour du 24 janvier est glorieux parce que le Seigneur a daigné sauver la vie à celui que lui-même a choisi pour conduire le peuple togolais vers la victoire et vers des lendemains meilleurs.
Pour le Rd Hunlédé, si le président Eyadéma a pu sortir indemne de cette catastrophe, c'est parce que sa fidélité au Seigneur existe. Il a exhorté le président de la République à toujours faire confiance au Seigneur qui ne manquera pas de le sauver chaque fois que des circonstances difficiles se présenteront devant lui.
Le pasteur Hunlédé a également invité les parents des disparus dans cette catastrophe à placer leur humilité en Dieu qui ne manquera pas de remplacer, au sein de leur foyer, leurs chers regrettés.
Après le culte protestant, a immédiatement suivi la messe catholique dirigée par Mgr Bakpessi, évêque de Sokodé, assisté par les révérends pères Atchola et Djoliba.
Dans son sermon, Mgr Bakgpessi a adressé sa reconnaissance au Tout-Puissant qui a conservé la vie à des êtres humains lors de la catastrophe de Sarakawa. Il a considéré cet événement comme une interpellation de Dieu aux croyants que nous sommes. Seul Dieu, a-t-il souligné, sait et peut savoir pourquoi il y a eu ce douloureux événement.
Pour Mgr Bakpessi, Sarakawa s'inscrit non seulement dans les annales du Togo, mais également dans les livres de Dieu. Il a ensuite évoqué cette marée humaine accourue de tous les horizons pour voir le miraculeux de Sarakawa, le président Eyadéma, en qui le peuple reconnaît son Guide qui incarne l'unité du pays, la paix et la stabilité du pays.
Il a prié le Seigneur d'accorder la joie du cœur au président Eyadéma qu'il a lui-même choisi pour conduire le Togo vers des lendemains meilleurs, et aussi à tous les Togolais qui, depuis le 24 janvier 1974, ont pris conscience de l'unité du pays et ont promis de travailler ensemble pour le développement de notre pays.
Quant à l'Imman Harouna Sabitou de Lama-Kara qui avait à ses côtés tous les dignitaires musulmans, parmi lesquels El Hadj Halilou Akarawafo, président de l'Union musulmane du Togo, il a insisté sur la crainte de Dieu que tous doivent observer, car, a-t-il dit, Dieu est celui-là qui seul peut élever un homme ou le rabaisser. Partageant cette conviction du président Eyadéma selon laquelle le peuple togolais est seul maître de son destin et qu’il n'acceptera par conséquent les mots d'ordre venus de l'extérieur, et cela même s'il doit se sacrifier, jusqu'au dernier de ses fils, l'Imam Sabitiou a affirmé la volonté d'indépendance de notre pays qu'incarne si bien notre président bien-aimé.
Il a demandé la bénédiction du Tout-Puissant sur le Timonier national, sur tous ses collaborateurs afin qu’ils parachèvent l’œuvre de reconstruction nationale si bien amorcée depuis douze ans.
Notons que mardi soir, la veillée de prières et de chants a eu lieu à Pya devant la résidence privée du chef de l’Etat.
Le président-fondateur du RPT, entouré des membres du gouvernement et du comité central, a personnellement participé à cette veillée animée par la fanfare des FAT, la chorale de Pya, ainsi que divers groupes d'animation. Y ont également assisté les autorités politiques, administratives et militaires de Lama-Kara et des circonscriptions avoisinantes.
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