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Communauté musulmane du Burkina Faso : un chapelet de griefs contre l'imam Sana
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- Title
- Communauté musulmane du Burkina Faso : un chapelet de griefs contre l'imam Sana
- Publisher
- L'Observateur Paalga
- Date
- September 20, 2004
- Abstract
- C'est notre confrère "Le Pays", qui a levé le lièvre dans son édition du vendredi dernier. A quelque 20 jours du début du jeûne du Ramadan, la communauté musulmane du Burkina Faso (CMBF) est sans président.
- Subject
- Aboubacar Sana
- Blaise Compaoré
- CMHV/CMBF (Crises internes)
- Enseignement confessionnel islamique
- Journée Nationale de Pardon
- Mahamoudou Bandé
- Mouammar Kadhafi
- Oumarou Kanazoé
- Hadj
- Sayouba Ouédraogo
- Communauté Musulmane du Burkina Faso
- Mouvement Sunnite du Burkina Faso
- Language
- Français
- Contributor
- Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-article-0000441
- content
-
C'est notre confrère "Le Pays", qui a levé le lièvre dans son édition du vendredi dernier. A quelque 20 jours du début du jeûne du Ramadan, la communauté musulmane du Burkina Faso (CMBF) est sans président.
El hadj Aboubacar Sana, l'imam de la grande mosquée de Ouagadougou, qui en avait la charge, a en effet été contraint à rendre le tablier le vendredi 10 septembre 2004 par les autres membres du bureau exécutif, qui l'accusent de malgouvernance. Comment en est-on arrivé là ?
Officiellement, le mandat du bureau de la Communauté musulmane du Burkina Faso (CNBF), que présidait El hadj Aboubacar Sana depuis 1997, courait jusqu'au 29 décembre 2002. Une échéance qui, logiquement, impose un congrès pour le renouvellement des instances. En vain nos fidèles du prophète Mohamed attendront. Aux multiples rappels à l'ordre, pour le respect des textes notamment, le président de la CMBF, El hadj Aboubacar Sana, fait la sourde oreille. Cela fait deux ans maintenant que les autres piaffent d'impatience ; une éternité qui suscite des suspicions et moult interrogations. Pourquoi El hadj Aboubacar Sana s'obstine-t-il à refuser la convocation du congrès ?
Les péchés du président
Dans une lettre datée du 24 août 2004, et dont nous avons eu copie (voir intégralité ci-dessous), adressée au richissime El hadj Oumarou Kanazoé, pourvoyeur principal de la manne à la communauté musulmane et par ailleurs président de la Chambre de commerce, d'industrie et d'artisanat du Burkina Faso (CCIA-BF), dont l'avis a force de loi pour ne pas dire de fatwa, les rebelles du bureau exécutif égrènent un chapelet de griefs au nombre desquels :
les pratiques anti-islamiques et anti-sociales de leur président ;
l'absence d'aumônier musulman au sein de l'armée depuis le décès d'El hadj Mahamoudou Kiemtoré ;
l'arrêt de la diffusion du Wazou sur les ondes de la radio nationale aux lendemains du congrès de la CMBF à Ziniaré en 1997... De mémoire de Burkinabè, nous savons que l'argent a toujours été au centre des conflits sociaux et même politiques. Et depuis peu, les différentes communautés religieuses de notre pays ont chacune sa part de guerre des intérêts. Ce ne sont pas les contempteurs d'El hadj Aboubacar Sana qui diront le contraire, eux qui l'accusent de "dîner" seul. Que sont-ils en effet devenus les fonds de la CMBF, depuis le congrès de Ziniaré ? Mystère et boule de gomme, répondent-ils en choeur, une malgouvernance qui indigne plus d'un chef religieux.
L'argent, toujours l'argent
Il y aurait donc un flou total sur la gestion des dons en espèces et en nature faits à la communauté par de généreuses personnes physiques et morales. Et de citer en guise de témoignages une enveloppe de 12 millions de FCFA offerte par le président libyen Mouammar Kadhafi ; une somme de 1000 dollars US remise par le président soudanais Omar El Béchir, ainsi que le pognon qu'offre habituellement le président Blaise Compaoré à l'occasion de la fête du Maouloud. De même, les dépositaires du président de la communauté lui demandent de leur dire où sont partis les sous alloués à l'occasion de la Journée nationale de pardon (JNP) ; les cotisations annuelles des medersas ; les loyers des 7 boutiques de la CMBF et des diverses commissions à elle destinées. Voilà brièvement énumérés les quelques péchés dont on accable El hadj Aboubacar Sana. Et en cette période de vacance de pouvoir, c'est El hadj Oumarou Kanazoé qui joue les médiateurs pour éviter la crise, s'il n'en assure pas l'intérim. En tout cas, des concertations ont été engagées et se poursuivent à l'effet de remettre la machine en marche au plus tôt, avant l'entame du Ramadan. Mais quel oiseau rare pour succéder à El hadj Aboubacar Sana, menacé aussi de déchéance de son titre d'imam de la grande mosquée de Ouagadougou ? Question posée surtout au vieux Kanazoé, quand on sait que tout commence et finit par lui. Osons espérer que d'ici-là, la tempête qui menace en sourdine se calmera, pour faire place à la paix et à la cohésion sociale.
Bernard Zangré
Communauté musulmane du Burkina Faso
Le bureau exécutif à El hadj Oumarou Kanazoé
Dans la lettre qui suit, le bureau exécutif de la Communauté musulmane du Burkina Faso explique à El hadj Oumarou Kanazoé les raisons profondes du désaveu de son président El hadj Aboubacar Sana. C'étaient les prémices de la démission de ce dernier, intervenue le vendredi 10 septembre 2004.
El hadj,
Nous avons le regret de vous faire savoir que plus des 2/3 des membres du bureau exécutif, soucieux de la situation de la Communauté musulmane du Burkina Faso (CMBF), ont interpellé plusieurs fois le président de la CMBF, Aboubacar Sana, sur les risques que nous encourons si un congrès n'est pas tenu afin de renouveler le bureau échu depuis le 29 décembre 2002.
1. Courant mai 2002, le bureau de la CMBF a demandé au président SANA de prendre ses responsabilités en convoquant une réunion pour qu'ensemble nous trouvions une solution palliative pour sauver notre communauté. Officiellement, depuis juin 2002, la CMBF n'existe plus. Malgré l'insistance de tous les membres du bureau exécutif pour qu'une réunion se tienne, Aboubacar SANA s'y est toujours refusé, prétextant qu'il ne supporte pas que nos réunions finissent toujours par des querelles. Quelques temps après, les membres influents de la CMBF l'ont contraint à un tête-à-tête pour qu'il accepte d'adresser une lettre pour une prorogation de mandat d'une année au ministre de l'Administration territoriale. 12 mois après, le président refuse catégoriquement de répondre à toute question, d'où qu'elle vienne, si elle avait trait au congrès.
2. Le monde musulman en général et les sympathisants de la CMBF ont été déçus du mutisme et du refus du président SANA de tenir ce congrès. Les membres ont voulu en savoir plus sur cette obstination. Le bureau s'est rendu compte que le congrès risquait de mettre à nu les pratiques anti-islamiques et anti-sociales du président, à savoir : l'humiliation de l'ensemble des musulmans par des critiques et des injures provocatrices à l'endroit de nos plus hautes autorités et en pleurant sur le Mimbara dans ses sermons du vendredi. Son but est un soulèvement des musulmans contre le pouvoir en place. En plus de l'indignation des responsables du bureau exécutif face aux propos vantards du président SANA, nous, bureau exécutif, ne pouvons accepter que, dans sa distraction, il ose tenir devant ses inconditionnels des propos illusionnistes tendant à mesurer son pouvoir à celui du chef de l'Etat. Ainsi, El Hadj Oumarou KANAZOE, nous, bureau exécutif, sommes indignés, déçus face aux comportements et propos du président SANA et ne pourrons encore les tolérer. Nous avons encore en mémoire la campagne d'intoxication contre le ministre de l'Administration territoriale, qu'heureusement aucun responsable islamique n'a suivie. Pour abréger nos propos, nous nous contenterons de ramasser ici et là quelques faits et actes posés par le président SANA, à même de jeter le discrédit sur la CMBF.
3. Le responsable de l'armée nationale, le Colonel Ali TRAORE, chef d'état-major général des armées, comme par le passé, nous avait adressé une correspondance (CMBF) pour demander de trouver un responsable qui soit à la hauteur de l'attente de l'armée pour y remplacer El Hadj Mahamoudou KIEMTORE, décédé, comme aumônier musulman au sein de l'armée. Malgré l'importance de cette requête hautement indispensable et nécessitant une concertation des responsables du bureau, le président SANA a traité lui seul ce dossier, et la suite, nous, membres du bureau, nous la connaissons, car l'armée a rejeté sa proposition. En retour, l'armée a demandé au président SANA que le choix de l'aumônier remplaçant se fasse désormais de concert avec toutes les autres associations islamiques. Et jusqu'à nos jours, le bureau n'a, dans ce sens, obtenu aucune information fiable. Par conséquent, la gestion solitaire du président est claire, et fait perdre la face à la CMBF.
4. En ce qui concerne la voie sur les ondes des antennes nationales (Wazou), nous voulons vous dire tout simplement qu'elle a cessé d'exister au lendemain de la mise en place du bureau exécutif actuel à Ziniaré en 1997.
5. Tous les membres du bureau exécutif pensent qu'il est déplorable qu'un grand imam d'un pays comme le Burkina Faso se serve du Mimbara de la grande mosquée centrale, lieu de prière, pour proférer des injures à l'endroit des hautes autorités du pays, de ses propres collaborateurs, quelquefois pour des règlements de comptes, etc. L'opinion publique musulmane est témoin des attaques et démonstrations de connaissances de l'islam, que notre grand imam Aboubacar SANA adresse avec vivacité à l'endroit de l'imam OUEDRAOGO Sayouba du mouvement sunnite, en disant qu'un bon imam n'a pas le droit d'utiliser le Mimbara pour proférer des injures à autrui. Nous voulons ici essayer d'apporter l'information juste sur la gestion des biens de la CMBF par lui, Aboubacar SANA. Dès que nous sommes rentrés de Ziniaré, le bureau sortant nous a aussitôt invité pour la passation de service. Ainsi, la somme de 12 millions FCFA environ nous a été remise par le bureau sortant, laquelle somme n'a pas été versée sur notre compte, mais a été gardée par le trésorier entrant sur instruction du président SANA. Le président SANA est le seul à pouvoir donner des instructions relatives à l'utilisation de cette somme ; mais il n'a jamais donné d'information à aucun des membres du bureau concernant l'utilisation de cet argent. Quant aux dons et aides anonymes tels que les tonnes de maïs, de riz, de sucre, etc. aucun membre n'a été informé de l'usage qui en a été fait. Mais nous allons vous éclairer sur les sommes importantes à propos desquelles nous avons des informations. Pour le partage de l'enveloppe du président Kadhafi, la CMBF s'en est sortie avec une somme de 12 millions FCFA. Cette somme a été totalement remise au président SANA. 1 300 000 FCFA de la somme sus-citée a été remise aux vieux de la CMBF, et le reste, soit 10 700 000 FCFA, a été entièrement retenu par le président SANA. Il décida des dépenses tout seul jusqu'au moment où El Hadj Dramane COMPAORE est allé se plaindre à lui en disant qu'il n'était pas d'accord avec la manière dont l'argent était dépensé, et lui a réclamé sa part. El Hadj Oumar KOUANDA et El Hadj TALL Yéro furent donc convoqués au domicile du président SANA pour leur rendre compte de ce qu'il reste des 12 millions FCFA. Le président les a informés qu'il reste 1 100 000 FCFA des 12 millions FCFA, puis a soustrait 500 000 FCFA des 1 100 000 FCFA pour son essence ; il a pris ensuite 225 000 FCFA pour lui et a procédé au partage des 375 000 FCFA entre El Hadj Oumar KOUANDA, El Hadj TALL Yéro et El Hadj Dramane COMPAORE, soit 125 000 FCFA chacun. Nous voudrions également vous expliquer ce qu'il en est de quelques dons :
El Hadj NASSA Idrissa a donné une enveloppe de 2 000 000FCFA pour la CMBF.
le président soudanais une enveloppe de 1000 dollars US ;
le maire de la ville de Ouagadougou une enveloppe de 500 000 fcfa qui a été repartie parce que remise à El Hadj SASSE. L'enveloppe a été ensuite remise au président SANA qui l'a simplement ouverte et remis 25 000 FCFA à El Hadj SASSE, 20 000 FCFA à El Hadj Issa TAPSOBA et 20 000 FCFA à El Hadj Abdoulaye TAPSOBA et, empocha le reste soit 435 000 FCFA. C'est pour vous dire ici, que ces petites sommes ont été remises à ces gens parce que ces derniers étaient au courant et savaient la provenance de cette enveloppe. Ç'aurait été le contraire, l'argent ne serait pas partagé. Le président Blaise COMPAORE comme à l'accoutumée envoyait une enveloppe importante de 500 000 et plus pour la fête de Maouloud. Malheureusement, ce fut de courte durée, puisque après cela la CMBF ne recevait plus maintenant qu'entre 200 000 à 300 000 FCFA et parfois rien. Heureusement que tout le monde était au courant des gestes du président COMPAORE à cette occasion et qu'elle a même été décrétée jours férié. Concernant les dons de El Hadj NASSA Idrissa, la CMBF recevait 1 000 000 FCFA pendant 2 ans. C'est ainsi que le président SANA a cherché à localiser ce donateur et depuis lors lui-même va encaisser directement auprès de ce donateur.
Journée nationale de pardon
Les associations dans leur ensemble ont préparé la Journée nationale de Pardon. Nous avons appris que la Communauté musulmane a été bénéficiaire d'une enveloppe très importante au même titre que les autres associations islamiques et aucun membre de la CMBF n'a pu connaître jusqu'à ce jour le contenu de cette enveloppe. Mystère.
La gestion scandaleuse de Medrassas
(Medrassas centrale, medrassas de Gounghin et medrassas de Zogona). Nous (Communauté musulmane du Burkina) sommes stupéfaite et indignée parce que voilà bientôt 7 ans consécutifs que les Medrassas ont scolarisé 1 800 élèves environ et que le président SANA n'a jamais autorisé, malgré l'insistance farouche des membres de l'exécutif et singulièrement du premier vice-président, qu'un contrôle se fasse dans les trois Medrassas. Les Medrassas sont sous la coupe du président SANA, de son directeur général ZOUNGRANA Adama et de leur percepteur d'argent Idrissa OUEDRAOGO. Nous vous informons, El Hadj Oumarou KANAZOE, qu'en faisant un calcul rapide, les trois Medrassas rassemblent 1800 élèves environ et des cotisations annuelles s'élevant à 35 309 000 FCFA environ, soit 247 163 000 FCFA en 7 ans que les Medrassas ont produits. C'est une triste réalité de gestion scolaire et de malhonnêteté qu'ont pratiquée le président SANA et son équipe. En plus, ce montant n'est pas inclus dans la somme des inscriptions et les frais de délivrance de diplôme. La totalité des membres exécutifs veulent comprendre alors comment le président SANA et son équipe ont géré cette affaire.
6. La situation des 7 boutiques de la CMBF
Quant à la gestion des 7 boutiques, sans risque de se tromper, le manque à gagner pour la CMBF pendant les 06 ans est de 26 000 000 FCFA environ. Ce constat a été fait grâce à l'insistance du 1er vice-président El Hadj Oumar KOUANDA, tout simplement, parce que le président SANA refuse le contrôle financier de cette gestion. Face à cette mauvaise gestion, le trésorier général a fini par refuser d'honorer le paiement des bons qui lui sont remis quotidiennement par le président SANA. Si on a pu contrôler la gestion de ces boutiques, c'est grâce à la position courageuse du trésorier qui a refusé de payer ces bons qui, à son avis, ne sont que de faux bons.
7. Détournement des commissions destinées à la CMBF
Le 1/3 des membres du bureau exécutif ont été informés de la visite à la grande mosquée de l'entrepreneur Saoudien venu pour la construction des 03 grandes mosquées (Ziniaré, Ouahigouya et Tougan) pour prendre contact avec le président SANA et le Cheick Mahamoudou BANDE sur recommandation de El Hadj Issa KOMBISSIRI résidant à la Mecque. Après, le contact a eu lieu entre le président SANA et le Saoudien sans le cheick Mahamoudou BANDE qui n'a pas été convié. Nous, membres du bureau exécutif, sommes restés près d'un moins sans aucune information y relative. Ce n'est que plus tard que nous avons appris qu'effectivement les travaux vont commencer. Seulement, nous nous sommes aperçus que c'est le protégé du président SANA du nom de KOUANDA Wahabou qui a le monopole total de fourniture des matériaux de constructions des 3 mosquées. Nous avons essayé d'approcher le président SANA pour en savoir plus sur l'affaire, mais il a toujours refusé d'en parler. Aussi, nous, membre du bureau exécutif, sommes réconfortés que c'est le président SANA qui a confié le monopole à son protégé KOUANDA Wahabou. D'office donc les droits de commissions compris entre 5 à 10% environ devaient revenir à la CMBF. Les membres du bureau exécutif avaient l'espoir que le président SANA convoquerait un jour une assemblée générale pour parler de nos commissions concernant cette affaire. Mais en vain ; par contre, plus tard, nous apprenions que le président a pris cet argent qui revenait à la CMBF pour construire son duplex. Chacun de nous, c'est-à-dire les membres de l'exécutif, l'ont approché pour comprendre davantage la situation mais sans suite. En dépit de tout ce qui a été dit, nous, membres du bureau exécutif, allons essayé de vous décrire le caractère indigne de ce monsieur au devant des affaires islamiques du Burkina.
1) Insolence : Il n'a jamais épargné personne dans ses actes. Ayant un caractère digne d'un parvenu, il est orgueilleux, gonflé allant parfois jusqu'à tenir des propos insurieux envers les personnes qui le soutenaient. En conclusion, il a réussi à tromper tout le monde.
2) Ethniciste : Il a toujours oeuvré avec un comportement frisant la foutaise en qualifiant les Mossis d'incapables d'être au-devant des affaires islamiques, par rapport aux Yarcés qui, selon lui, sont les portes drapeaux de l'Islam au Burkina Faso. Mais à l'instar des autres pays, le Burkina Faso reste et demeure un pays où la paix sociale est le fondement, voire le ciment de la raison de vivre. Nos grands-parents et nos parents nous ont toujours raconté que le vrai Yarga ne peut pas traiter un Mossi d'infidèle, car la plupart des vrais Yarcés vivant au Burkina Faso ont pour mère des Mossi et ont toujours vécu en parfaite harmonie avec l'islam et même avec les Mossi non musulmans. Nous pensons que si le président SANA tient ces propos à tue-tête, c'est qu'il ne doit pas être un vrai Yarga.
3) Divisionniste : Il a réussi à semer la haine au sein de la CMBF dans le seul but de pouvoir opposer les membres, afin de pouvoir exploiter toutes les situations qui s'offrent à lui. En conclusion, le bureau exécutif dans son ensemble a passé près de 05 ans sans que la confiance règne entre les membres de la CMBF.
4) Egoïste : Du 29 décembre 1997 à nos jours, personne de la CMBF ne peut prétendre avoir été informé par Aboubacar SANA de ce qu'il a reçu en dons et aides destinés normalement à la CMBF, exceptés ceux ébruités, par exemple les enveloppes d'El Hadj Oumarou KANAZOE pour le Maouloud et d'autres personnalités de l'Etat.
5) Menteur : Si aujourd'hui, il s'est retrouvé tout seul sans qu'aucun de ses collaborateurs soit avec lui, c'est parce que tout le monde l'a découvert. Un menteur de ce genre ne peut pas diriger les Musulmans parce que les actes qu'il pose vont à l'encontre du Coran et les Hadis du Prophète (SAW). Lui pourtant vit avec. En conclusion, cet homme n'a jamais fait ce qu'il dit et n'a jamais dit ce qu'il fait.
6) Contacts humains impossibles : Aucun responsable des sous-commissions du bureau exécutif n'a pu se faire recevoir par Aboubacar SANA en temps opportun. Par contre s'il avait besoin de rencontrer un membre du bureau pour quelque chose tout le monde serait à sa disposition. Cette manière de procéder n'est pas bien pour un bon Musulman responsable. En conclusion, sa disponibilité est pour ceux qui lui apportent quelque chose. Le secrétariat général a connu toutes les difficultés avec le président SANA. C'est ainsi qu'il interdisait au secrétaire d'ouvrir des correspondances destinées au bureau exécutif national. D'ailleurs, il avait réussi à faire en sorte que toutes les correspondances passent par lui.
7) Depuis l'existence de l'Islam de façon générale et de la Communauté musulmane de façon particulière, tout Imam a toujours des Naïbs (adjoints à lui officiellement connus). Ce n'est pas le cas du président SANA. Jusqu'à nos jours, il n'existe pas des Naïbs pour notre grande mosquée de Ouagadougou. En cas d'empêchement, le président de façon spontanée envoie un de ses hommes à lui pour officier la prière du vendredi. Voilà, président El Hadj Oumarou KANAZOE, les diverses raisons qui habitent le président SANA pour ne jamais accepter qu'il y ait un congrès ; car tout congrès appel un changement, un renouvellement, toutes choses dont le président SANA a peur farouchement. Président El Hadj Oumarou KANAZOE, par la présente communication, tous les membres du conseil exécutif vous prient d'accepter sauver la communauté musulmane et l'islam dans notre pays, car actuellement tous les regards sont tournés vers vous.
Was Salamou - Alaïkoum Warahmatoul- Lahi Wabarakaatouhou !
Fait à Ouagadougou, le 24 août 2004
Les membres du Bureau exécutif national
Part of Communauté musulmane du Burkina Faso : un chapelet de griefs contre l'imam Sana