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« Sécurité islamique » à Pouytenga : selon la FAIB, les tenues confectionnées ont été remises à la gendarmerie
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Burkina Faso
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- Title
- « Sécurité islamique » à Pouytenga : selon la FAIB, les tenues confectionnées ont été remises à la gendarmerie
- Publisher
- Le Pays
- Date
- March 29, 2018
- Abstract
- Ceci est un communiqué de la Fédération des associations islamiques du Burkina (FAIB) qui indique avoir rencontré les responsables de l'association qui a mis en place le groupe « Sécurité Islamique » à Pouytenga.
- Subject
- Clément Sawadogo
- Siméon Sawadogo
- Sécurité islamique Pouytenga
- Fédération des Associations Islamiques du Burkina
- Mouvement Sunnite du Burkina Faso
- Secte
- Language
- Français
- Source
- Le Pays
- Contributor
- Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-article-0000422
- content
-
Ceci est un communiqué de la Fédération des associations islamiques du Burkina (FAIB) qui indique avoir rencontré les responsables de l'association qui a mis en place le groupe « Sécurité Islamique » à Pouytenga.
« Faisant suite à une publication sur les réseaux sociaux sur une "Sécurité islamique " à Pouytenga, la Fédération des associations islamiques du Burkina (FAIB) s'est saisie de l'affaire pour comprendre et mieux situer l'opinion. L'information a provoqué une multitude de réactions d'inquiétudes sans doute justifiées par le contexte actuel. La FAIB a rencontré les responsables de cette sécurité, ce mardi 27 mars 2018, à 16h, à son siège, à Ouagadougou. Les faits : La "sécurité islamique" en question est un service d'ordre relevant du bureau local du mouvement sunnite de Pouytenga, pour sécuriser les fidèles dans les mosquées et certaines cérémonies religieuses. Selon ses responsables, elle n'est pas armée et n'a pas vocation à être un groupe d'autodéfense, une secte, une société initiatique et encore moins une milice. Elle se veut une simple commission de sécurité, comme on en trouve dans les comités d'organisation des cérémonies, dans certains lieux de culte... Cette sécurité épouse la démarche encouragée par le ministère de la Sécurité à mettre en place une sécurité pour les fouilles à l'entrée des mosquées. L'existence de ce service d'ordre, toujours selon ses responsables, est connue de la gendarmerie et de la police de Pouytenga. Ce, pour rester dans les limites de ce qui est autorisé. Ainsi, les tenues ont fait l'objet d'une présentation préalable aux autorités sécuritaires locales. Selon les responsables entendus par la FAIB, ces autorités sont au courant de la limite de leur champ d'action. En tout état de cause, la FAIB tient à rassurer l'opinion qu'elle travaille étroitement avec les autorités publiques et toute structure islamique relevant d'elle, dont les actions, ou même l'essence, portent atteinte à l'ordre public ou le vivre-ensemble, sera rappelée à l'ordre. Pour le cas de Pouytenga, 40 tenues avaient été confectionnées et ces tenues ont été remises à la gendarmerie. Les responsables ne se reconnaissent pas dans une vidéo qui a circulé, donnant des missions à leur service d'ordre. La FAIB appelle au calme et à la sérénité. L'affaire semble avoir été plutôt mal introduite ».
Création de « groupes de sécurité » au Burkina : la mise au point du gouvernement
Le ministre de la Sécurité, Clément P. Sawadogo, et son homologue de l'Administration territoriale et de la décentralisation, Siméon Sawadogo, ont signé un communiqué conjoint, le 27 mars 2018, sur la création des groupes de sécurité au Burkina Faso. Lisez plutôt.
« Il nous a été donné de constater qu'une multitude de structures d'origines diverses s'arrogent des prérogatives de sécurité, en violation des lois et règlements en vigueur au Burkina Faso.Les ministres voudraient, par le présent communiqué, rappeler à tous que seules les initiatives ou structures créées et reconnues suivant les dispositions du décret n°2016-1052/PRES/PM/MATDSI/MJDHPC/MINEFID/MEEVCC du 14 novembre 2016 portant définition des modalités de participation des populations à la mise en œuvre de la police de proximité, sont légales et peuvent exercer des activités en lien avec la sécurité des personnes et des biens et ce, en collaboration avec les forces de défense et de sécurité. Par conséquent, tout regroupement de personnes, qu'il soit communautaire ou associatif, ne peut mener d'activités de sécurisation sur le territoire national sans avoir été préalablement habilité par les autorités compétentes. Aussi les ministres voudraient-ils informer les populations que toutes les initiatives non à jour vis-à-vis des dispositions de la loi ci-dessus citée, sont formellement interdites et que leurs responsables et membres s'exposent aux sanctions tant administratives que judiciaires prévues par les textes en vigueur. Les ministres invitent les populations à la sérénité et à une franche collaboration avec nos forces de défense et de sécurité, en vue de la préservation de la paix sociale dans notre pays ».