Article
El Hadj Bonfoh dans son sermon : "Heureux ceux qui répondent à l'appel de Dieu après avoir pleinement rempli leur vie"
- Title
- El Hadj Bonfoh dans son sermon : "Heureux ceux qui répondent à l'appel de Dieu après avoir pleinement rempli leur vie"
- Publisher
- La Nouvelle Marche
- Date
- April 18, 1985
- Abstract
- « Assalamou Aleikoum Warahamatoulaï Wabarkatihou » ! Que la volonté de Dieu soit faite. Au nom de Dieu, le Miséricordieux, celui qui fait miséricorde ; — Respectueux hommage à MAMAN N’DANIDA, Vénérée Mère du peuple Togolais. Monsieur le Président de la République,
- Page(s)
- 3
- 4
- number of pages
- 2
- Spatial Coverage
- Togo
- Language
- Français
- Contributor
- Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-article-0005590
- content
-
« Assalamou Aleikoum Warahamatoulaï Wabarkatihou » !
Que la volonté de Dieu soit faite.
Au nom de Dieu, le Miséricordieux, celui qui fait miséricorde ;
— Respectueux hommage à MAMAN N’DANIDA,
Vénérée Mère du peuple Togolais.
Monsieur le Président de la République,
Messieurs les Membres du Bureau Politique et du Comité Central du R.P.T., Excellences Messieurs les Ambassadeurs,
Mesdames, Mlles, Messieurs,
En ce jour solennel de la célébration des funérailles de la vénérée MAMAN N’DANIDA, chère et regrettée mère de Monsieur le Président-Fondateur du R.P.T., Président de la République,
Nous venons prier Dieu, afin qu'il accorde à notre vénérée mère MAMAN N’DANIDA, la meilleure des récompenses pour les innombrables œuvres qu’elle a accomplies en faveur du peuple Togolais.
«Oui, MAMAN N’DANIDA mérite que nous lui rendions hommage, car nous lui devons tout le progrès que connaît notre pays, nous lui devons la paix qui y règne, nous lui devons le prestige dont jouit notre pays sur l’échiquier international. En effet, sans son sens aigu de sa responsabilité de mère, sans son savoir faire, nous n’aurions pas eu le privilège de bénéficier des qualités exceptionnelles qu’elle a su imprégner à l’âme de son fils, le Général Gnassingbé EYADEMA.
C’est ici le lieu de nous consoler même s’il est extrêmement pénible de supporter la séparation que nous impose la mort de notre mère tant aimée.
Car si nous l’aimions et l’apprécions, Dieu qui l’a créée et lui a donné les vertus qui sont les siennes, l’aime aussi et même plus que nous.
Il l’a envoyée pour semer la bonne graine et il l’a rappelée après que la mission a été accomplie.
C’est ce que nous enseigne la Sourate II, versets 156 et 157 à propos de ceux qui sont patients et qui disent lorsqu’ils sont atteints : (Nous sommes à Dieu et nous retournerons à Lui).
La mort est inévitable.
Témoin, cette anecdote relative au prophète et roi Salomon.
En effet, alors que le roi Justicier Salomon délibérait avec son entourage, l’ange de la mort, appelé Azra-hibou fit son apparition. Il venait annoncer la mort prochaine d’un des notables de Salomon participant aux assises de la Cour.
La future victime prit peur et sollicite l’aide de Salomon, afin que par les prières, le Prophète obtienne de Dieu, un vent qui l’emporterait loin de la Cour, ce qui lui permettrait d’échapper à la mort. Salomon accéda à sa demande et aussitôt le vent l’emporta ailleurs, loin, très loin de la Cour.
Mais à peine eut-il le temps d’arriver à cet endroit qu’il s’aperçut que la mort y était avant lui. Il y mourut malgré sa fugue. Ceci, pour illustrer le fait que lorsque l'heure de la mort sonne il n’y a plus de remède, il n’y a plus d’échappatoire.
La mort frappe n’importe où, n’importe quand et n’importe comment. Sa venue ne répond à aucun critère rationnel. La mort a sa raison que la raison ne connaît pas. Elle fait partie de notre condition humaine.
Dès l’instant où nous naissons, nous nous attendons à mourir tôt ou tard. Et Dieu accorde longue vie à qui Il veut, et la raccourcit pour qui Il veut. Il est souverain et ses décisions sont sans appel.
Heureux ceux qui répondent à son appel après avoir pleinement rempli leur vie, après avoir marché dans la voie.
Notre vénérée mère Maman N’DANIDA est du nombre de ceux-là.
A ce propos, le Saint Coran nous dit. — (La mort que vous redoutez vous rejoindra sûrement). Vous serez ramené devant celui qui sonde le mystère comme il connaît le monde invisible. Tout homme goûtera à la mort. Vous recevrez sûrement votre rétribution le jour de la Résurrection. — Celui qui sera préservé de l’enfer et introduit au Paradis, aura trouvé le bonheur et la récompense de ses bonnes œuvres, car la vie de ce monde n’est qu’une jouissance éphémère et trompeuse.
Monsieur le Président de la République,
Notre chère et illustre disparue a consacré sa vie au bien. Aux heures des décisions graves, elle fut votre intime conseillère, votre réconfort. Au heures de bonheur, elle vous a toujours orienté vers le partage de la joie, vers le soutien aux démunis. Et suivant en cela ses conseils, vous n’avez jamais pris parti pour le fort qui tente d’opprimer le faible. Elle fut la flamme qui a entretenu en vous la foi religieuse que nous vous connaissons et la générosité tant morale que matérielle dont vous ne cessez de faire montre en tout temps. Or, faire le bien, c’est aimer Dieu, c’est suivre ses prescriptions, c’est se soumettre à sa volonté.
Et le bien auquel nous convie Allah le Tout Puissant, comprend toute bonne œuvre, tout acte de bienveillance et toute vertu morale.
Comme le dit si bien le Saint Coran. — (Obéir à Dieu, est un bien... pratiquer les vertus morales est un bien... être bienveillant envers autrui, est un bien... avoir de la sollicitude pour son prochain est un bien... tenir des propos aimables est un bien... toute action de nature à relever l’individu et à faire progresser la société est un bien... tout acte renforçant la cordialité et l’amitié sincère entre les hommes, est un bien).
La loi divine, contenue dans le Saint Coran se propose d’assurer le bonheur de l’homme, de promouvoir une civilisation raffinée, d’établir la cité idéale et d’organiser les diverses formes de l’activité humaine.
Monsieur le Président de la République, vous êtes un condensé de la loi divine, grâce à la parfaite éducation que vous a donnée notre bien aimée mère défunte : Maman N'Danida.
Nous l'avons déjà dit et le répétons encore, MAMAN N’DANIDA a été rappelée par Celui qui l’a envoyée dans ce monde. (Dieu vous a créé puis Il vous rappellera). — Sourate 16, verset 70 du Saint Coran. Louange à Dieu qui tient en ses mains la Royauté.
Notre vénérée mère nous a quittés après avoir honoré ses engagements vis-à-vis de notre Seigneur, le Dieu Tout Puissant, Allah. Et Dieu l’a comblée en lui accordant une longue vie, Car 106 ans de vie humaine c’est beaucoup. Mais une séparation est toujours douloureuse, surtout lorsque la personne dont on se sépare a des qualités exceptionnelles qui font que nous aurions voulu éternellement rester en rapport avec elle. Or tout ici bas est éphémère. Seul est éternel, le bien que nous faisons. Nous sommes heureux et fiers de notre illustre disparue car elle est une personne de bien.
Monsieur le Président de la République, s’il était possible d’acheter une vie, le Peuple Togolais uni derrière vous, n’aurait pas hésité un seul instant à se cotiser pour garder encore avec lui, MAMAN N’DANIDA.
Mais hélas ! l’homme est impuissant face aux décisions divines. C’est pourquoi en toute humilité, nous nous inclinons devant le verdict de l’Eternel et rendons un respectueux et déférent hommage à MAMAN N’DANIDA pour l’œuvre combien grandiose et immortelle qu’elle laisse derrière elle. Avec la discrétion propre à toutes les grandes âmes, cette providentielle mère a travaillé avec désintéressement, mais dans l’ombre, pour l’épanouissement de tout un peuple. Pour cela, prions pour le repos de l’âme de notre Illustre disparue ».
Prions la santé et b longévité de Monsieur le Président de la République
Prions pour la Paix et la prospérité du Togo
Prions pour l’entente entre toutes les nations du monde.