Article
Séminaire national des jeunes prédicateurs islamiques : des solutions à la crise de la foi chez les musulmans togolais
- Title
- Séminaire national des jeunes prédicateurs islamiques : des solutions à la crise de la foi chez les musulmans togolais
- Creator
- Tchamdja Adom
- Publisher
- La Nouvelle Marche
- Date
- August 1, 1990
- Abstract
- Les travaux du premier séminaire national de la jeunesse islamique du Togo ont pris fin hier matin au Centre culturel islamique de Lomé II après huit jours d’intenses activités.
- Page(s)
- 3
- 4
- number of pages
- 2
- Subject
- Arimiyao Bawa
- Gnassingbé Eyadéma
- Hadj
- Coopération arabe
- Enseignement confessionnel islamique
- Formation des imams et des prêcheurs
- Assemblée mondiale de la jeunesse musulmane
- Union Musulmane du Togo
- Jeunesse musulmane
- Language
- Français
- Contributor
- Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-article-0005574
- content
-
Les travaux du premier séminaire national de la jeunesse islamique du Togo ont pris fin hier matin au Centre culturel islamique de Lomé II après huit jours d’intenses activités.
Organisé par l’Assemblée mondiale de la Jeunesse islamique en collaboration avec le Conseil suprême des Affaires islamiques du Togo, ce séminaire centré sur le thème « Connaissance de l'Islam au Togo”, avait pour but essentiel de former des prédicateurs en islam.
Depuis un bon moment, en effet, on constate une crise de la foi en islam.
L’homme finit par oublier son créateur, tant l’amour pour les biens matériels et financiers l’a rendu sourd à la parole de Dieu par ces temps de récession économique et culturelle.
Un des conférenciers a proposé la création d’une caisse de solidarité destinée à aider les musulmans démunis de moyens financiers dans leur lutte pour la propagation de la religion islamique. Le séminaire a recommandé l’organisation des campagnes de prédication périodiques dans les principales villes et agglomérations du pays. Dans cet esprit, le séminaire a sollicité de l’Assemblée mondiale de la Jeunesse islamique la mise à la disposition des médicateurs de moyens nécessaires (ouvrages islamiques de base, moyens de locomotion et autres).
Les participants à ce séminaire souhaitent instamment que les media nationaux (presse écrite, radiodiffusion et télévision) soient mis à contribution pour faire entendre la voix de l’islam authentique. Ils souhaitent aussi que les pays arabes accordent aux jeunes musulmans togolais méritants des bourses pour la poursuite d’études supérieures dans toutes les disciplines.
Le séminaire demande que le bureau national de l’Union musulmane du Togo intercède auprès des autorités compétentes en vue de l’accès à l’Université du Bénin et autres institutions d’expression française aux étudiants arabophones ayant terminé leur cycle afin de mieux les armer pour une intégration rationnelle aux réalités socio-économiques du Togo.
Les participants au séminaire ont formulé deux résolutions. Dans la première, ils notent avec inquiétude les dissensions qui affectent sporadiquement la communauté islamique, exhortent tous les coreligionnaires à un militantisme orthodoxe ne recourant pour ce faire qu’aux deux principales sources sacrées de l’Islam, à savoir le Saint Coran et la Sounnah pieuse du prophète Mohamed. La seconde résolution appelle les pays arabes nantis à créer un fonds spécial destiné à résoudre le problème du chômage qui frappe les diplômés des universités arabes hautement qualifiés.
Une motion de remerciements a été adressée au chef de l’Etat, le président Gnassingbé Eyadéma. Après analyse du climat de paix, de la sollicitude particulière du chef de l’Etat pour les musulmans, notamment son intervention diligente en 1983 qui a permis le rapatriement des pèlerins togolais bloqués à Djeddah, les participants au séminaire réaffirment leur adhésion totale à sa politique de paix, d’union, de solidarité nationale.
La cérémonie de clôture a été présidée par El-Hadj Bawa Arimiyao, deuxième vice-président de l’Union musulmane du Togo. Il s’est félicité de la parfaite organisation du séminaire et a remercié les autorités togolaises pour avoir permis la tenue de ces assises.
Tchamdja ADOM