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La Tabaski, la plus grande fête de la religion musulmane
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Togo
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- Title
- La Tabaski, la plus grande fête de la religion musulmane
- Creator
- Bassirou Ayeva
- Publisher
- La Nouvelle Marche
- Date
- July 12, 1989
- Abstract
- La communauté musulmane du Togo célèbre demain la Tabaski ou fête du mouton, ou encore « l’Aïd el Adha » connu sous le nom de « Aïd el Kébir » ou grande fête. De cette fête l’on ne retient généralement souvent que le faste gastronomique qui y est lié. Pourtant, celle-ci concerne toutes les trois religions révélées, et a une histoire et une signification profonde qui font d’elle la plus grande fête musulmane.
- Page(s)
- 3
- 4
- number of pages
- 2
- Language
- Français
- Contributor
- Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-article-0005555
- content
-
La communauté musulmane du Togo célèbre demain la Tabaski ou fête du mouton, ou encore « l’Aïd el Adha » connu sous le nom de « Aïd el Kébir » ou grande fête.
De cette fête l’on ne retient généralement souvent que le faste gastronomique qui y est lié. Pourtant, celle-ci concerne toutes les trois religions révélées, et a une histoire et une signification profonde qui font d’elle la plus grande fête musulmane.
Ainsi, se joignant aux musulmans du monde entier, la communauté islamique du Togo célèbre demain jeudi « l'Aïd el Adha » commémorant ainsi le sacrifice plurimillénaire d’Ibrahim (Abraham). Cette fois, l’Union musulmane du Togo inaugurera une nouvelle place des fêtes. La grande prière aura donc lieu dans la zone portuaire face à la SOAEM, à partir de 9 heures au lieu du terrain du Lycée de Tokoin.
Cette fête intervient 70 jours après la fête du Ramadan (rupture du jeûne), et se situe au onzième mois du calendrier lunaire hégirien : « Dhul Hidjah », le mois réservé au pèlerinage aux lieux Saints de l’Islam : la Mecque.
D’ailleurs cette année, 276 nationaux adèptes de l’Islam ont fait le « Hadj » ou pèlerinage à la Mecque.
La fête du sacrifice est donc considérée comme la plus grande fête musulmane. Aussi, observe-t-on depuis quelques jours à Lomé, plus précisément dans les milieux musulmans, une fièvre des veilles des grands jours, et dans les marchés de bétail « Gbossimé » et « Photo Inter » par exemple, la multiplication du nombre de moutons. Histoire de permettre à tous de s’offrir et même à des prix exhorbitants, les moutons du sacrifice.
L’importance de cette fête réside dans le sacrifice suprême d’Ibrahim.
Celui-ci a été le premier homme avec qui Dieu — Allah — a rétabli la communication entre lui et les hommes, après la désobéissance d’Adam, ouvrant ainsi l’ère des révélations. Ibrahim a cru et s’est soumis totalement à Dieu au point d’être prêt à lui offrir son fils unique en holocauste.
Demain, jour « d’Aïd el Adha », chaque musulman adulte ayant assez de moyens immolera une bête (un mouton, un bœuf ou un chameau) en sacrifice à Dieu.
Par la pratique de ce rite, le musulman témoigne sa soumission à la volonté de Dieu, son respect des prescriptions du Coran et des recommandations du prophète Mohammed, et enfin sa filiation spirituelle à Ibrahim, prototype même de l’orthodoxie islamique.
Le comportement individuel de celui-ci, sa foi en Dieu et sa mission prophétique n’étaient pas sans risque à une époque où l’idolâtrie était à l’âge d’or. N’a-t-il pas été condamné à mourir sur un bûcher pour avoir contredit les idolâtres babyloniens ?
Ibrahim eut un enfant au nom d’Ismaël. Un jour, il lui dit : « Mon cher fils, j'ai vu en songe que je t'immolais en sacrifice à Dieu. Dis-moi après réflexion ce que tu en penses. Mon cher père, lui répondit l’enfant, exécute ce qui t’est ordonné ».
« Lorsqu’ils se furent abandonnés tous les deux à la volonté de Dieu et qu’Ibrahim l'eût couche le front contre terre, nous l'appelâmes : « O Ibrahim ! Tu as ajouté foi à la vision. Nous, de notre côté nous récompensons les hommes bien ».
« C'était là en vérité l'épreuve extrême la plus évidente. Nous rachetâmes l’enfant contre une victime de grande valeur ». (Coran XXXVII, 100-112).
La victime dont il s’agit est le gigantesque bélier qu’apporta l’ange Djibril (Gabriel) à Abraham pour être immolé à la place d’Ismaël.
Cette double épreuve personnelle et celle de son fils prouvent le degré de soumission à la volonté de Dieu. Tout cela confère à Ibrahim le nom de « Hanif » ce qui veut dire (croyant en orthodoxe). Mieux, la plupart des rites du pèlerinage, à savoir la Safa — montée — et Marwa — descente —, la source de Zam zam (eau bénite), la lapidation des stèles d’Arafat... rappellent l’histoire d’Ibrahim.
Allégresse et recueillement caractériseront la fête « d'Aïd el Adha » au Togo. En même temps, elle sera un jour de réflexion et de détermination pour toute la communauté musulmane, dans la bataille pour l’indépendance économique, l’autosuffisance alimentaire, la pérennisation de la paix, du dialogue et de la sécurité instaurés par l’Homme du 13 Janvier, le général Gnassingbé Eyadèma.
Bonne fête à tous !
Bassirou AYEVA
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