Article
Célébration de la fête nationale : le président Eyadèma hier aux offices religieux à la Maison du RPT
- Title
- Célébration de la fête nationale : le président Eyadèma hier aux offices religieux à la Maison du RPT
- Creator
- Tètè Attikossie
- Publisher
- La Nouvelle Marche
- Date
- January 13, 1989
- Abstract
- Les offices religieux marquant l’anniversaire de la fête nationale ont été célébrés hier matin à la Maison du RPT à Lomé. Le président-fondateur du RPT, président de la République, le général Gnassingbé Eyadèma a pris part à ces offices constitués d’une prière musulmane, d’un culte protestant et d’une messe catholique. Les membres du Comité central du RPT, les officiers supérieurs des Forces Armées Togolaises (FAT), les députés à l’Assemblée nationale, les responsables des ailes marchantes du Parti, les diplomates accrédités au Togo et des centaines de fidèles et militants de la capitale étaient également à ce rendez-vous de prières devenu au Togo, une tradition.
- Page(s)
- 1
- 4
- 22
- number of pages
- 3
- Subject
- Gnassingbé Eyadéma
- Language
- Français
- Contributor
- Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-article-0005550
- content
-
Les offices religieux marquant l’anniversaire de la fête nationale ont été célébrés hier matin à la Maison du RPT à Lomé. Le président-fondateur du RPT, président de la République, le général Gnassingbé Eyadèma a pris part à ces offices constitués d’une prière musulmane, d’un culte protestant et d’une messe catholique. Les membres du Comité central du RPT, les officiers supérieurs des Forces Armées Togolaises (FAT), les députés à l’Assemblée nationale, les responsables des ailes marchantes du Parti, les diplomates accrédités au Togo et des centaines de fidèles et militants de la capitale étaient également à ce rendez-vous de prières devenu au Togo, une tradition.
Tout a commencé à 6 h 45 avec l’arrivée du président Eyadèma sur l’esplanade de la Maison du RPT où il a eu droit aux honneurs militaires.
Accueilli à sa descente de voiture par les membres du Bureau politique, MM. Gbégnon Amégboh, Samon Kortho et Kunaklé Eklo, respectivement ministre délégué à la présidence de la République, chargé de l’Information, directeur permanent du RPT et secrétaire administratif du RPT, ainsi que par le membre du Comité central, le général Yao Mawulikplimi Amégi, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, le chef de l’Etat s’est immobilisé devant le drapeau pour l’audition de l’hymne national.
Le président Eyadèma a ensuite passé en revue un détachement des FAT qui lui rendait les honneurs sous les ordres du lieutenant-colonel Nabédé. Puis, l’Homme du 13 Janvier devait serrer la main aux membres du Bureau politique et à ceux du gouvernement avant de se rendre dans le hall de la Maison du Parti où l’ont accueilli les dignitaires religieux.
Accompagné de ces derniers, le chef de l’Etat s’est rendu dans la grande salle des Congrès où il a pris place dans la loge officielle, entouré des membres du Bureau politique, du gouvernement et des responsables des ailes marchantes de notre Parti d’avant garde.
La prière musulmane
C’est la prière musulmane qui a donné le coup d’envoi aux offices religieux. Dite par El Hadj Abdul Salami Rahim, Imam de la grande Mosquée de Lomé, elle a été aussi marquée par une prédication de El Hadj Nassiki Awrufo Omorou, président de l’Union Musulmane du Togo.
Le moment est solennel a noté le prédicateur, puisqu’il coïncide, a-t-il dit avec l’aube d’une nouvelle année que « nous scrutons tous avec espoirs pour certains aspects de notre vie, mais aussi avec angoisse compte tenu de nos insatisfactions tant matérielles que morales et spirituelles ».
A ceux qui se satisfont du déroulement de l’année écoulée, El Hadj Awrufo leur a demandé d’avoir une pensée en ce qui concerne les malheurs et multiples privations dont sont victimes des millions d’êtres humains sur terre. Car, constate-t-il, l’homme est loin d’avoir résolu ses problèmes les plus élémentaires, malgré les résultats spectaculaires de la science. « Les guerres fratricides et parfois stupides ne cessent de tourmenter la conscience universelle au détriment de la paix tant souhaitée. Le besoin frénétique de biens matériels se traduit par la corruption, le vol, voire l'assassinat de sang froid ».
En raison de ces maux, El Hadj Nassiki Awrufo Omorou a affirmé que l’évolution technologique et la science d’une part, et l’accroissement de biens matériels de l’autre, ne sont pas et n’ont pas été synonymes de bonheur. Cet enseignement avait pourtant été indiqué dans le Saint Coran à la Sourate 103, a fait remarquer le prédicateur.
Il a ensuite invité les croyants à renouveler leur foi en la puissance divine à travers quelques versets de la Sourate IV, proclamant « l'omniprésence et l'omniscience de Dieu le Souverain Maître des cieux et de la terre ».
El Hadj Nassiki Awrufo Omorou a enfin souhaité la paix morale et une bonne santé au chef de l’Etat. Il a demandé à Dieu de renforcer la cohésion et la détermination de notre armée nationale pour une meilleure protection de la Nation. Il a aussi prié pour les membres du gouvernement et pour tous les cadres du pays afin que les biens de la Nation soient gérés d’une façon saine et honnête.
Le culte protestant
C’est le pasteur Yawo Agbi-Awumé, modérateur de l’Eglise évangélique du Togo (EET) qui l’a célébré. Il était entouré des pasteurs Yaovi Mensah, Amouzou Komla Ayakana, Alou Kpatcha et A. K. Nomenyo, respectivement président de l'Eglise méthodiste au Togo (EMT), secrétaire synodal de l’EET, directeur adjoint du Collège protestant de Lomé et secrétaire théologique de la Communauté Evangélique d’Action Apostolique, (CEVAA). Les chorales Hadzihagan de la capitale, celle de l'Eglise méthodiste et la fanfare de l’EET ont animé le culte.
Le modérateur Agbi-Awumé, dont la prédication est inspirée du Psaume 122 verset 6 à 9, s’est attaché à dire les vertus de la paix, « l'unique paix qui découle de l'école du Seigneur ». Le croyant qui demande cette paix, a-t-il affirmé, intercède continuellement auprès de Dieu pour qu’il la fasse régner parmi nous. Toutefois, a précisé le modérateur, il existe des facteurs nuisibles à la paix. Parmi ceux-ci figurent l’envie et la recherche par des voies malhonnêtes d’autres sources de gains. Le règne de la paix ne se réalisant qu’avec la pratique de l’amour de la justice. Le modérateur s’est demandé si les Togolais redisent les effets bénéfiques de l'institution au Togo de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH). L’Eternel a fait de grandes choses pour notre patrie Ce service doit augmenter notre confiance en lui, a conclu le modérateur Agbi-Awumé.
Dans une prière d’intercession, le pasteur Nomenyo a demandé la protection divine sur le chef de l’Etat et sur la sécurité du peuple togolais. Il a aussi demandé au Seigneur de faire grandir en chacun de nous, l’amour de la patrie, le sens de la responsabilité et du devoir.
La messe catholique
Entrecoupé de cantiques chantés par les chorales et la fanfare, le culte protestant devait prendre fin aux environs de 8 h 30.
Dernier volet de ces offices religieux, la messe catholique a été concélébrée par Mgr Tonyui Messan Dosseh-Anyron, archevêque de Lomé et Mgr Kété Abossè, vicaire général de la cathédrale du Sacré-Cœur. Une quinzaine de prêtres les entourait, qui pour faire le chœur en vue d’une antienne, qui pour dire les prières des fidèles, comme ce fut le cas avec le R.P. Dovi, recteur du Séminaire des Martyrs de l’Ouganda à Tokoin. Dans ces dernières prières, celles faites par le R.P. Dovi, la bénédiction divine a été implorée sur le président de la République et sur toutes les institutions de la Nation togolaise.
Mgr Dosseh a pour sa part, prononcé une homélie tirée de l’Evangile selon Saint Mathieu, chapitre 7 verset 21-27, et centrée sur la foi. « La foi, a-t-il indiqué, nous fait découvrir la vérité de Dieu sur l'homme, sur la société et sur le monde ». L’homme, selon Mgr Dosseh-Anyron a besoin de délivrance. Il attend sa délivrance. Car autour de lui, il n’y a que misère de l’individu. La vie est un combat ; il faut que l’homme discute à la nature qui est devenue son ennemi, par son propre péché, les éléments nécessaires à la satisfaction de ses besoins.
Se référant ensuite à Bossuet qui résume le premier livre de sa politique, Mgr Dosseh-Anyron, a dit de la société humaine, qu’elle est, soit une grande famille, soit une nation, la société civile. Celle-ci est constituée d’un ensemble d’hommes sous un gouvernement et sous les mêmes lois.
« Quiconque n'aime pas la société civile dont il fait partie, c'est-à-dire l'Etat, le pays où il est né, est ennemi de lui-même et du genre humain », a précisé le prélat.
En raison des actions positives du président Eyadèma pour le genre humain, Mgr Dosseh a dit que le chef de l’Etat mérite tout ce qu’il aura demandé à Dieu. Il a ainsi imploré la bénédiction divine sur le général Eyadèma, sur la Nation togolaise, sur le genre humain, « ce monde qui est le nôtre et que nous aimons parce qu’il est magnifique, malgré ses égarements et ses atrocités de toute sorte ».
Les chorales Saint Grégoire et Sainte Cécile de la cathédrale de Lomé ont animé cette messe qui a mis fin aux offices religieux vers 10 h.
Tous les officiants sont allés ensuite saluer le président Eyadèma qu’ils ont raccompagné à sa voiture. Il était 10 h 07 quand le chef de l’Etat quittait la Maison du RPT pour sa résidence privée de Lomé II.
Tètè ATTIKOSSIE