Article
4e anniversaire du décès de Maman N'Danida : des offices religieux célébrés hier à Pya en présence du président Eyadéma à la mémoire de la vénérée disparue
- Title
- 4e anniversaire du décès de Maman N'Danida : des offices religieux célébrés hier à Pya en présence du président Eyadéma à la mémoire de la vénérée disparue
- Creator
- Barray Amana
- Publisher
- La Nouvelle Marche
- Date
- June 29, 1988
- Abstract
- La Journée nationale de la femme togolaise a été célébrée hier sur toute l’étendue du territoire national. Observée en commémoration de la disparition de la Vénérée Maman N’Danida (le 28 juin dernier, c’était le 4e anniversaire), cette journée nationale a été décidée par le 4e Congrès du RPT en hommage à Maman N’Danida.
- Page(s)
- 1
- 3
- 6
- number of pages
- 3
- Subject
- Pasteur Agbi-Awumé
- Chrétien Matawo Bakpessi
- Maman N'Danida
- Gnassingbé Eyadéma
- Nassiki Awrufo
- Inoussa Bouraïma
- Protestants
- Rassemblement du Peuple Togolais
- Union Musulmane du Togo
- Forces Armées Togolaises
- Église évangélique du Togo
- Spatial Coverage
- France
- Lomé
- Kara
- Niamtougou
- Pya
- Sokodé
- Kozah
- Temple œcuménique de Pya
- Togo
- Gabon
- Université de Lomé
- Language
- Français
- Contributor
- Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-article-0005543
- content
-
La Journée nationale de la femme togolaise a été célébrée hier sur toute l’étendue du territoire national. Observée en commémoration de la disparition de la Vénérée Maman N’Danida (le 28 juin dernier, c’était le 4e anniversaire), cette journée nationale a été décidée par le 4e Congrès du RPT en hommage à Maman N’Danida.
A Pya, village natal de l’illustre disparue qui fut la mère du chef de l’Etat et où séjourne le président-fondateur du RPT, président de la République, le général Gnassingbé Eyadéma, la Journée nationale du 28 juin a été marquée lundi soir par une veillée de prières et de chants ainsi que par des offices religieux et par un dépôt de gerbes de fleurs Sur la tombe de Maman N’Danida au caveau familial, mardi matin. L’Homme du 13 Janvier a pris part personnellement à toutes ces cérémonies.
Tôt dans la matinée de mardi, toute la population de la Kozah — et singulièrement celle de Pya — s’est mobilisée pour faire de ce 4e anniversaire de la disparition de Maman N’Danida, une journée de recueillement et de prières. Toute cette population de la région a convergé dès 6 heures vers le Temple œcuménique de Pya où ont débuté à 8 h 30 les offices religieux avec l’entrée dans le temple du chef de l’Etat qui était accompagné par les officiants protestant, catholique et musulman.
Le culte protestant a été conduit par le modérateur de l’Eglise évangélique du Togo, le pasteur Agbi-Awumé assisté des pasteurs Kitéma, Touléassi et Sosso. Il a été animé par les chorales Hadzihagan de Kara et de Pya, la fanfare de la musique principale des FAT, celle des Majorettes de la troupe Maman N’Danida de Kara, la chorale de Niamtougou et celle de l’Université du Bénin.
Dans son sermon, tiré du texte de méditation de la première épître de St. Pierre, le pasteur Agbi-Awumé a invité son auditoire à placer son assistance en Dieu. Car, seul l’espérance de Dieu ne trompe point et celui qui meurt en Christ jouit de cette espérance, parce que la mort a été vaincue par la résurrection du Seigneur qui est toujours-là prêt à protéger, combler et rendre heureux tous ceux qui souffrent.
« Le chrétien, a dit le modérateur Agbi-Awumé, est comme l’enfant qui vit en totale liberté et en toute quiétude, car il est en confiance avec celui qui l'a engendré ».
Pour l’officiant, c’est de cette manière que nous devons vivre en communion avec Dieu.
Après avoir fait l’éloge de ceux qui, comme Maman N’Danida, sont morts en Christ, il a rendu hommage à la mémoire de l’illustre disparue à travers l’œuvre gigantesque accomplie par son fils.
Selon le modérateur de l’Eglise évangélique, même si le chrétien pleure ses disparus, il ne le fait pas comme les non croyants qui n’ont pas l’espérance. « Levant les yeux vers le ciel, nous affirmons par la foi que ceux qui sont morts dans le Seigneur sont entrés dans les mains de Dieu et ne souffrent plus. Car il est dit : heureux ceux qui sont morts dans le Seigneur ».
« S'il y a un événement devant lequel les hommes sont le plus bouleversés, impuissants, c'est la mort et c'est justement là que notre joie déborde lorsque la parole nous dit que la mort a été vaincue et que la résurrection nous a été acquise en Jésus-Christ ».
Le modérateur Agbi-Awumé a par ailleurs évoqué les problèmes qui minent actuellement le monde à savoir : sécheresse, pluies trop abondantes, guerre, terrorisme sauvage, relâchement des mœurs et surtout l’épée à double tranchant qu’est devenu le progrès scientifique. « Nous ne savons plus où déposer nos déchets ».
Devant tous ces maux, a-t-il souligné, le chrétien, croyant en Dieu créateur et maître de l’Univers, loin d’assister à tout cela en observateur passif prie son Seigneur pour que les hommes reviennent sur la bonne voie en même temps qu’ils participent, par les moyens matériels et spirituels dont ils disposent, à la bataille engagée ici et là contre les fléaux et nos propres folies.
La prière d’intercession a été dite par le pasteur Touléassi. Celui-ci a rendu grâce à Dieu pour tout ce qu’il a fait pour le Togo à travers Maman N’Danida et son fils. Il a demandé à Dieu de donner à la femme togolaise encore plus de courage et d’amour dans son rôle d’épouse, de mère et de compagne pour l’édification d’une nation travailleuse et prospère. « Fortifie l'esprit du sacrifice et le courage au combat du Soldat » a-t-il demandé à Dieu pour conclure.
Le culte protestant sera suivi de la messe catholique concélébrée par Mgr Bakpessi, évêque de Sokodé et par les révérends pères Adjola et Assondé. Cette messe a été animée par les chorales SS Pierre et Paul de Kara et de Yadè ainsi que par la chorale des femmes kabyè résidant à Lomé.
Dans son sermon, Mgr Bakpessi a parlé du rôle promoteur joué par la femme dans la société. Il s’est élevé contre l’égoïsme qui conduit l’homme à réduire la femme à un état d’infériorité.
L’évêque de Sokodé a rappelé que Dieu a créé l’homme et la femme à son image dans une égalité parfaite et que, c’est à travers cette complémentarité qu’ils peuvent refléter l’image réelle de Dieu.
Louant ensuite le rôle de la femme dans le développement d’une nation, Mgr Bakpessi a précisé que la femme doit être pour sa vraie promotion, la personne qui élève le monde en s’élevant elle-même. Implorant la bénédiction de Dieu sur les femmes, Mgr Bakpessi a dit : « En cette journée de la Femme togolaise, donne à toutes les femmes et en particulier aux Togolaises, la possibilité de prendre une plus vive conscience de ce qu'elles sont aux côtés de leurs maris, de leur vocation d'épouses, de mères, d’éducatrices et de promotrices de la vie de la nation ».
C’est par une interpellation de Dieu à la Sourate de la mort qu’El Hadj Nassiki Awrufo, président de l’Union Musulmane du Togo, a commencé son prêche. Cette prière, dite par El Hadj Bouraïma assisté d’El Hadj Arimiyao, a donné l'occasion au président de l’Union Musulmane de dire dans son sermon que la mort ne doit pas être considérée comme une fin en soi, mais comme une étape de transition entre la vie sur terre caractérisée par notre envie d’amasser tous les biens en vue d’assouvir nos ambitions, et la vie de l’au-delà marquée par la résurrection grâce au Seigneur.
Selon El Hadj Nassiki, la vie sur terre est un moment de l’existence de l’homme au cours de laquelle celui-ci doit se préparer à une autre existence éternelle, celle-là pour laquelle il jouira toujours des fruits de ses efforts terrestres. « C’est donc une existence faite de récompense ou de punition selon les œuvres accomplies sur terre ».
Pour El Hadj Nassiki, cette conception conduit l'homme croyant à se porter prêt au sacrifice de son ime dans la voie de ses sublimes objectifs en vue de prendre son essor. En cela, l'homme n’aspire qu’à faire du bien et à éviter ce qui est mauvais, de peur de se voir priver de la récompense suprême et éternelle.
Enfin, El Hadj Nassiki a rendu hommage au président Eyadéma grâce à qui le Togo, depuis plus de vingt ans, connaît une paix et une prospérité, sans précédent. La gratitude du peuple togolais, a-t-il poursuivi, ne peut se manifester à la vénérée Maman N’Danida qu’à travers son fils, le président Eyadéma.
Aussi, a-t-il demandé à Dieu Allah d’agréer Maman N’Danida dans son royaume de paix et de bonheur éternels.
Aux termes de ces différents offices, le président Eyadéma est retourné à sa résidence privée accompagné par les officiants, les membres du Bureau politique et du Comité central du RPT présents à Pya.
Quelques instants après avoir regagné u résidence, le président de la République s’est rendu au caveau familial pour se recueillir et déposer une gerbe de fleurs sur la tombe de Maman N’Danida.
Un déjeuner offert aux participants aux offices a mis fin aux manifestations.
Il convient de rappeler que lundi soir, a eu lieu à Pya, sous le grand hall de la résidence privée du chef de l'Etat, une veillée de prières et de chants. Dirigée par six pasteurs de l’Eglise évangélique du Togo conduits par le modérateur Agbi-Awumé, la veillée au premier rang duquel se trouvait le général Eyadéma entouré des membres de sa famille, ceux du Bureau politique et du Comité central du RPT, des dignitaires et diplomates dont les ambassadeurs de France, M. Georges-Marie Chenu et du Gabon, M. Alain Mayombo, était animée par une quinzaine de chorales ainsi que la musique principale des FAT et les Majorettes de la troupe Maman N’Danida de Kara.
Assistaient également à cette veillée, des députés, des responsables des sections nationales des ailes marchantes du RPT, des autorités religieuses et des chefs de service. Faite essentiellement de prières, de cantiques et d’extraits de chapitres et versets de la bible, cette veillée aura duré près d’une heure trente. Elle a débuté à 20 h 30 avec l’arrivée dans le hall du président Eyadéma.
Elle a pris fin à 22 h 10 avec une prière dite par le modérateur de l’Eglise évangélique du Togo qui, en compagnie des autres pasteurs est allé saluer le président de la République ainsi que les personnalités se trouvant au premier rang.
Barray AMANA