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1er anniversaire de la Journée de l'agression du 23 septembre : dans le recueillement et la prière
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Togo
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- Title
- 1er anniversaire de la Journée de l'agression du 23 septembre : dans le recueillement et la prière
- Publisher
- La Nouvelle Marche
- Date
- September 24, 1987
- Abstract
- Le peuple togolais a commémoré hier pour la première fois la « Journée de l’agression du 23 septembre ». Il y a en effet, un an notre pays a été victime d'une agression terroriste repoussée par le peuple uni derrière son chef, le général Eyadéma. Déclarée fête légale par le Comité central, la journée a été célébrée sous le triple signe de la vigilance, de la solidarité et de l'unité nationale. Ainsi l'événement a été marqué dans nos préfectures par des offices religieux, des marches de soutien et meetings populaires. A Lomé les manifestations commémoratives ont commencé dès 5 h du matin par des offices religieux à la Maison du RPT. C'était en présence du président Eyadéma. Les officiants ont à cette occasion imploré la bénédiction divine sur la personne du président-fondateur du RPT et le pays tout entier. Ils ont demandé dans leurs prières que la paix règne partout dans le monde.
- Page(s)
- 1
- 3
- 8
- number of pages
- 3
- Subject
- Terrorisme
- Language
- Français
- Contributor
- Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-article-0005534
- content
-
Le peuple togolais a commémoré hier pour la première fois la « Journée de l’agression du 23 septembre ».
Il y a en effet, un an notre pays a été victime d'une agression terroriste repoussée par le peuple uni derrière son chef, le général Eyadéma. Déclarée fête légale par le Comité central, la journée a été célébrée sous le triple signe de la vigilance, de la solidarité et de l'unité nationale.
Ainsi l'événement a été marqué dans nos préfectures par des offices religieux, des marches de soutien et meetings populaires.
A Lomé les manifestations commémoratives ont commencé dès 5 h du matin par des offices religieux à la Maison du RPT. C'était en présence du président Eyadéma. Les officiants ont à cette occasion imploré la bénédiction divine sur la personne du président-fondateur du RPT et le pays tout entier. Ils ont demandé dans leurs prières que la paix règne partout dans le monde.
Les cultes ont été suivis d’une prise d'armes au stade général Eyadéma où le chef de l'Etat a prononcé une importante allocution. L'Homme du 13 Janvier y a dégagé l'importance de l’événement en insistant sur l'objectif poursuivi par les agresseurs. Le président a rendu hommage à notre vaillante armée et au peuple togolais pour avoir repoussé l'agresseur. Il a convié le peuple togolais à demeurer vigilant pour sauvegarder la paix et à ne manifester aucune animosité vis-à-vis des communautés étrangères vivant au Togo. Un défilé militaire et civil a mis fin à cette prise d'armes.
Dans l'après-midi a eu lieu à Lomé II une cérémonie de pose de la première pierre du Monument du 23 septembre qui sera érigé à la mémoire des victimes de l’agression.
Un dîner offert par le président Eyadéma au Camp du RIT a mis fin aux manifestations de la Journée de l’agression du 23 septembre à Lomé.
Le peuple togolais tout entrer a observé hier sous le signe de la vigilance, de la solidarité et de l’unité nationale la « Journée de l’Agression du 23 septembre ». Célébrée pour la première fois, cette journée marque en effet l’an I de l’agression terroriste dont notre pays a été victime dans la nuit du 23 au 24 septembre 1986.
A Lomé, des offices religieux à la Maison du RPT, une prise d’armes suivie d’un défilé militaire et civil au stade général Gnassingbé Eyadéma et une cérémonie de pose de la première pierre du Monument du 23 septembre ont marqué la journée.
Le président-fondateur du RPT, président de la République le général Gnassingbé Eyadéma, a pris part aux deux premières manifestations commencées très tôt dans la matinée avec les offices religieux célébrés à la Maison du Parti.
C’est en effet à 5 h que le président Eyadéma est arrivé hier à la Maison du RPT. Accueilli à sa descente de voiture par les membres du Bureau politique Gbégnon Amégboh, Samon Kortho, Yao Kunalè Eklo et Komla Agbétiafa respectivement ministre délégué à la présidence de la République, chargé de l'Information, directeur permanent du RPT, secrétaire administratif du RPT et ministre de l’Intérieur, le chef de l’Etat a d’abord eu droit aux honneurs militaires avant de s’immobiliser pour l’exécution de l’Unité nationale. Il a ensuite passé en revue un détachement des Forces Armées Togolaises (FAT) placé sous les ordres du lieutenant-colonel Nabédé, avant de serrer la main aux officiers supérieurs, aux membres du gouvernement.
Le général Eyadéma est entré peu après dans le grand hall de la Maison du parti où l’attendaient les membres du Comité central du RPT, des officiers des Forces Armées Togolaises, les dignitaires religieux, musulmans, catholiques et protestants, ainsi que des membres du corps diplomatique.
Les musulmans ont ouvert les offices religieux sous la conduite de l’imam El-Hadj Abdul-Salam Abdul Rahim entouré de dix autres coreligionnaires parmi lesquels El-Hadj Nassiki Awrufo, président de l’Union Musulmane du Togo.
Dans sa prédication, ce dernier a tiré son enseignement de la sourate 103 du Coran. Il a rendu « gloire à Dieu qui créa la terre et les deux en toute vérité... et à qui nous retournerons tous ! Et qui ne cesse de nous avertir !»
Après avoir reconnu que nous commémorons une journée pas comme les autres, M. Nassiki a affirmé que le croyant doit raffermir sa foi en Dieu. Parce que, pour lui, le 23 septembre est la matérialité de la course de l’humanité vers sa perte à cause du règne de la violence, le mépris de la vie humaine, le crime crapuleux, etc. Or, « les incrédules sont des ennemis de Dieu; et comme tels, ils ne respectent pas la vie des autres ».
Le président de l’Union Musulmane du Togo a assimilé les auteurs de l’agression barbare du 23 septembre 1986 à des incrédules parce qu’ils ont été « reniés par Dieu ». Il a ajouté qu’en s’attaquant dans la clandestinité à une paisible population, « les agresseurs et leurs hideux commanditaires ne se livraient ni plus ni moins qu’au meurtre gratuit, parce qu’injustifié». M. Nassiki s’est demandé: « Comment caractériser l’acte ignoble de cette horde de bandits nourris des conseils machiavéliques de Satan et de ses adeptes sinon qu'une rébellion manifeste contre Dieu ?» Selon lui, « Dieu est la paix, et qui veut troubler la paix est l’ennemi juré de Dieu ».
Il a ensuite rappelé « l’amour pour la paix et la justice » du général Eyadéma.
Amour récompensé par des distinctions honorifiques de pays et organisations étrangers.
El-Hadj Nassiki Awrufo a conclu en demandant d’une part « la baraka d’Allah pour le chef de l’Etat, en toute circonstance, afin que la paix, la sécurité et la quiétude régnent pour toujours dans nos foyers » et, d’autre part, la grâce de Dieu pour les innocentes victimes du 23 septembre 1986: «... ceux qui sont tombés dans le sentier de Dieu, « ne sont pas morts ». Ils sont en vie auprès du Seigneur, recevant de Lui leur substance heureuse de tant de bienfaits reçus de Dieu et ravis de savoir que ceux qui, parmi leurs compagnons ne les ont pas encore rejoints, seront à jamais exempts de frayeur et de chagrin. »
La messe catholique a suivi la prière musulmane. Elle était dite par Son Excellence Mgr T. Messan Dosseh-Anyron, archevêque de Lomé, qu’entouraient dix sept prêtres. Les chasubles rutilantes ajoutaient à la solennité de l’événement que Mgr Dosseh a tenu à circonscrire aussitôt dans son homélie dans le cadre de l’amour divin : « Dieu nous a donné la preuve de son amour », parce qu’Il est notre rempart et notre force.
Il a dit qu’aujourd’hui, un an après la tragique nuit du 23 septembre, « notre esprit évoque des souvenirs et cherche des images ». Monseigneur Dosseh-Anyron a ainsi retenu l’image du chef de l’Etat au lendemain de cette nuit, marchant à travers les rues de Lomé, rejoint à chaque étape par ses concitoyens qui l’ont reconnu et qui l’ont suivi en l’acclamant.
L’archevêque de Lomé a ajouté que les événements de Lomé sont à l’image également de ce qui se passe partout dans le monde. Le monde qui résonne « du bruit des batailles interminables ». Il a déploré la disparition de victimes foudroyées dans la jeunesse. Mais tous ces malheurs sont le fruit du péché : « L’homme souffre, a rappelé Mgr l’Archevêque, parce qu’il a péché ». Et le remède unique au péché c’est Dieu. Voilà pour quoi celui-ci nous a envoyé son fils qui nous invite à prendre son joug pour dominer le mal. Jésus réclame notre coopération pour obtenir la paix, l’unité et la stabilité. Seule la foi en Dieu peut permettre de bâtir une cité juste. « Dieu nous a créés sans nous, mais II ne nous sauvera pas sans nous » a encore dit Mgr Dosseh-Anyron. L’archevêque de Lomé a reconnu que les efforts du chef de l’Etat en faveur de la paix lui ont valu l’auréole qui l’entoure. Il a invité les Togolais à marcher à la suite du général Eyadéma pour l’édification d’une patrie unie et forte.
Le culte protestant a clos les cérémonies religieuses commémoratives du premier anniversaire de la « Journée de l’Agression du 23 septembre ».
Il était dit par quatre officiants : les Révérends pasteurs Amouzou, Mensah, Hunlédé et Alou.
Dans sa prédication, le Révérend pasteur Ayakana Amouzou, secrétaire synodal de l’Eglise évangélique du Togo a cité le psaume 124 qui rend grâce à Dieu, parce qu’il est avec nous et « n’a pas fait de nous la proie » des dents de nos attaquants.
Le pasteur Amouzou a comparé la situation d’il y a un an, au péril que connut le royaume du jeune David qui fut sauvé par Dieu :
«Au milieu des attaques, David avait peu confiance en son armée, encore moins en ses tactiques diplomatiques. Pour ses ennemis, il ne s’agissait pas d’une simple incursion pour gagner un peu de territoire; leur but était de mettre fin à la vie de David et aux aspirations de son peuple.
Fort heureusement, le Seigneur Tout-Puissant était aux côtés de David et de son peuple. Il les fit échapper à des embuscades, tout comme l’oiseau s’échappe des filets que lui tendent des chasseurs.
Car, « Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ?»
Maintenant que la victoire est de son côté, le vainqueur est invité à livrer la bataille de la foi. « Désormais, dit le pasteur Amouzou, tous les adversaires de notre libération sont rendus impuissants. Cependant la paix de Dieu n’exclut pas le combat de la foi. Dieu est pour nous, mais il peut y exister contre nous des puissances qui cherchent à nous arracher de l’amour de Dieu.
Aux séductions, aux menaces, aux souffrances, le chrétien doit s’armer pour lutter, lutter jusqu’à la victoire. »
Il a invité tout le peuple à témoigner, à « raconter ce miracle en public. Car, ce qui est survenu à quelques-uns est survenu à tous. Ce que des membres ont enduré et éprouvé, a atteint le corps tout entier. Et la délivrance de quelques membres doit réjouir le corps dans son ensemble. Cette solidarité souvent ignorée ou négligée doit désormais devenir notre épine dorsale ».
Le pasteur Amouzou a enfin prié Dieu afin qu’il agisse « de façon permanente pour mettre de l’ordre dans sa création » et annihile les effets contraires à la solidarité.
Dans sa prière d’intercession, le Révérend pasteur Mensah a demandé à Dieu de fortifier « le coeur de ceux qui exposent leur vie pour notre nation le Togo, en particulier celui du chef de ce pays, le général Eyadéma, ce patriote qui tout confiant en Toi seul, a pu repousser les agresseurs ».
Après les cérémonies religieuses qui ont pris fini à 7 h 45, le chef de l’Eut devrait présider ensuite la prise d’armes et le défilé qui s’est déroulé au stade général Eyadéma de Lomé.
Têtê ATTIKOSSIE
Koffi FIAWUMO-DOTSEY
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