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Le 26e anniversaire de l'indépendance du Togo marqué par des offices religieux et des réjouissances populaires
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Togo
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- Title
- Le 26e anniversaire de l'indépendance du Togo marqué par des offices religieux et des réjouissances populaires
- Publisher
- La Nouvelle Marche
- Date
- April 28, 1986
- Abstract
- Le 26e anniversaire de l’accession de notre pays à la souveraineté internationale a été célébré hier dimanche sur toute l’étendue du territoire nationale.
- Page(s)
- 1
- 3
- number of pages
- 2
- Language
- Français
- Contributor
- Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-article-0005515
- content
-
Le 26e anniversaire de l’accession de notre pays à la souveraineté internationale a été célébré hier dimanche sur toute l’étendue du territoire nationale.
En effet, c’est le 27 avril 1960 que le Togo brisait les chaînes de la tutelle étrangère pour devenir une nation libre et souveraine.
Cet anniversaire a été marqué aussi bien à Lomé qu’à l’intérieur du pays par des offices religieux : messe catholique, culte protestant et prière musulmane.
A Lomé, plusieurs membres du Comité central, des parlementaires et une foule nombreuse de fidèles ont pris part à ces offices religieux en présence des représentants du président-fondateur du RPT, président de la République, le général Gnassingbé Eyadéma.
A la cathédrale de Lomé, c’est M. Gbégnon Amégboh membre du Comité central, ministre délégué à la présidence de la Ré-publique, chargé de l’Information qui a représenté le chef de l’Etat à la messe concélébrée par cinq prêtres ayant à leur tête Mgr Dosseh, archevêque de Lomé.
Mgr Dosseh a centré son homélie sur la liberté et la paix.
Selon Mgr Dosseh « Pin-dépendance de notre pays fut l’événement fondamental qui donna corps à tout un peuple et permit toutes les espérances successives. Ce fut le début de notre voyage comme peuple rangé avec tous les peuples de la terre ; ce fut le départ vers les rives de la paix dans la solidarité et l’amour ». Parlant des luttes de libération ça et là dans le monde, Mgr Dosseh a dit que « la conscience de la liberté et de la dignité de l’homme jointe à l’affirmation des droits inaliénables de la personne et des peuples est une des caractéristiques majeures de notre temps. Or la liberté exige des conditions d’ordre économique, social, politique et culturel qui rendent possible son plein exercice. La vive perception des obstacles qui l’empêchent de se déployer et qui offensent la dignité humaine est à l’origine des puissantes aspirations à la libération qui travaillent notre monde. L’Eglise du Christ fait siennes ces aspirations tout en exerçant son discernement à la lumière de l’Evangile qui est par sa nature même, message de liberté et de libération ».
Evoquant la récente instruction de la congrégation par la Doctrine de la foi sur la liberté chrétienne et la libération en date du 22 mars 1986, Mgr Dosseh a poursuivi son homélie en ces termes :
« Quelle joie de pouvoir lire et goûter librement toutes ces graves pensées... ces vérités fondamentales, nous les proclamons avec force et tout à notre aise, quand nous savons que Monsieur le Président de la République ne cesse de s’en faire auprès de son peuple et du monde, le héraut conscient et responsable ».
Mgr Dosseh a enfin demandé au représentant du chef de l’Etat de redire à celui-ci, l’attachement qui est le sien, non seulement au sein de la nation togolaise, mais encore dans la communion de sa foi, attachement qu’il traduit chaque jour en prières pour que Dieu le bénisse, bénisse sa famille, son gouvernement et le peuple togolais.
Au temple protestant, le culte a été concélébré par les pasteurs Agbi-Awume, modérateur de l’Eglise évangélique, Amouzou et Alou.
Le chef de l’Etat était représenté par le président de ¡’assemblée nationale, le professeur Mawupé Vovor.
« C’est à la liberté que vous avez été appelé... » Tel était le fil conducteur de la prédication du modérateur Awumé qui a rappelé aux fidèles qu’en ce jour, où nous célébrons la fête de notre indépendance, nous devons nous mettre à l’école de Dieu, pour qu’il nous parle ». Il a également souligné que Dieu a créé l’homme libre, à son image, et celui qui accepte d’être à l’image de Dieu est un homme libre par le sang de Jésus-Christ.
Dans sa prière d’intercession, le pasteur Alou a imploré la bénédiction de Dieu, afin qu’il préserve le Togo de toutes guerres quelles qu’elles soient. Il a demandé au Seigneur qu’il donne à notre pays de toujours vivre en paix et en harmonie avec les autres et qu’il suscite en chacun de nous, l’entraide, le sens du devoir et de la droiture.
Plusieurs membres du gouvernement et du Comité central ont pris part à cet office religieux.
A la grande mosquée de Lomé c’est en présence du représentant du gouvernement, le membre du Bureau politique du RPT, ministre de l’Intérieur M. Kpotivi Têvi Djidjogbé Laclé et de plusieurs membres du Comité central, des députés, de personnalités politiques et religieuses que les musulmans ont prié pour demander à Dieu de sauvegarder et de donner longue vie au général Gnassingbé Eyadéma, afin qu’il parachève l’indépendance du Togo. L’Union Musulmane du Togo (U.M.T.) par la voix de son 2e vice-président, El-Hadj Taofiqui Falana, a prié pour la tolérance et l’indulgence.
Le vrai croyant, a-t-il souligné, est tolérant et indulgent. ،< Il faut être tolérant avec ses compagnons à l’image du prophète Mohamed. Il faut également de la tolérance, même face à des infidèles et des ennemis », car, a-t-il poursuivi, « bonnes et mauvaises actions ne sont pas égales. Réponds au mal de la façon la plus douce ! Celui qui te traitait en ennemi pourrait du coup se muer en fervent allié ».
El-Hadj Taofiqui Falana a demandé à l’Union Musulmane du Togo de rendre hommage au général Eyadéma en ce 26e anniversaire pour sa foi en Dieu et son esprit élevé de tolérance.
Il a, à cet effet cité les actions du président Eyadéma pour le pardon accordé à Bokobosso, aux valets locaux des mercenaires, et tout récemment aux distributeurs de tracts subversifs.
Des rencontres sportives et des réjouissances populaires ont mis fin aux manifestations du 26e anniversaire de notre indépendance.