-
Title
-
Des offices religieux hier à la Maison du RPT
-
Date
-
January 13, 1985
-
Abstract
-
Des offices religieux pour rendre grâce à Dieu et implorer sa bénédiction sur la nation togolaise et le chef de l'Etat, à l'occasion du 18e anniversaire de la journée de Libération nationale que le peuple s'apprête à fêter dans la joie aujourd'hui, ont eu lieu hier sur toute l'étendue du territoire national.
-
Page(s)
-
6
-
7
-
number of pages
-
2
-
Rights
-
-
Identifier
-
iwac-article-0005504
-
content
-
Des offices religieux pour rendre grâce à Dieu et implorer sa bénédiction sur la nation togolaise et le chef de l'Etat, à l'occasion du 18e anniversaire de la journée de Libération nationale que le peuple s'apprête à fêter dans la joie aujourd'hui, ont eu lieu hier sur toute l'étendue du territoire national.
A Lomé, les offices religieux ont été célébrés à la Maison du RPT dont la salle des congrès a servi d'autel aux cultes catholique et protestant et aux prières musulmanes.
Aux prières des officiants se sont ajoutés les cantiques de louange à la gloire de Dieu, chantés par la chorale Saint-Grégoire, la fanfare et la chorale de l’Eglise Evangélique du Togo et de Lom-Nava et la chorale de l'Eglise Méthodiste Salem de Hanoukopé.
Le président-fondateur du RPT, président de la République, le général Gnassingbé Eyadéma, le représentant personnel du chef de l'Etat du Burkina-Faso, le commandant Jean-Baptiste Boukary Lingani, ministre de la Défense nationale et des Anciens Combattants et la délégation qui l’accompagne, ainsi que les membres du Bureau politique et du comité central, ont assisté aux offices.
Des autorités civiles, militaires et traditionnelles du pays, les membres du corps diplomatique, le président-directeur général d’Air Afrique, M. Aoussou Koffi, ainsi que de nombreux fidèles ont également pris part aux offices.
Les offices ont débuté à 6 h 30 aussitôt après l’arrivée du chef de l’Etat à la Maison du RPT.
Le président Eyadéma a été accueilli à sa descente de voiture par le membre du Bureau politique, ministre de l’Intérieur, M. Kpotivi Têvi-Djidjogbé Laclé, les membres du Comité central, MM. Gbégnon Amégboh, ministre délégué à la Présidence de la République, chargé de l’Information et Yao Kunalè Eklo, secrétaire administratif du RPT.
Le général Eyadéma a ensuite reçu les honneurs militaires que rendait un détachement des Forces Armées Togolaises placé sous les ordres du commandant Fiaty.
La messe catholique a été célébrée par Mgr Dosseh Anyron, archevêque de Lomé.
Dans son homélie l’archevêque de Lomé a précisé que cette fête nationale « se lève dans le sillage lumineux de l’Epiphanie de Notre Seigneur Jésus-Christ : celle-ci marquait les commencements des préparatifs de celle-là.
Pour Mgr Dosseh Anyron, déjà en 1967, la conférence épiscopale du Togo en sa lettre commune, saluait avec espérance la saveur évangélique de certains appels entendus... de paix, d’unité, d’entente et d’amitié fraternelle pour bâtir ce pays.
L’archevêque de Lomé oui a parlé des célébrations de la fraternité des peuples dans cette même salle de la Maison du RPT a dit : « Je revois encore, par la pensée, les peuples d’Europe, d’Afrique, du Pacifique, et des Caraïbes célébrant ici-même autour du président Eyadéma, leur solidarité en progression. Je vois leurs drapeaux géminés surgir comme des entrailles de cette Maison du Rassemblement du Peuple Togolais, pour s’avancer, tour à tour, planer sur l’Assemblée, l’entourer en formant progressivement et dans l’ordre, la chaîne de solidarité qui annonce, à partir de Lomé, le début du commencement d’une ère nouvelle dans les rapports internationaux.
« Cela, c’est notre foi commune qui nous le fera découvrir davantage encore comme elle vous en a donné le premier courage et le premier fondement, Monsieur le Président de la République. Car à travers toute la Bible, Dieu se montre à la fois transcendant et donné, très haut et très proche ».
Les prières musulmane ont été dirigées par l'Imam El Hadj Alassane Anem.
Dans son sermon, centré sur la reconnaissance envers Dieu, El Hadj Boukari Bonfoh, président de l’Union Musulmane du Togo a insisté sur tous les bienfaits dont II a comblés l’humanité tout entière. Il a parlé de la coexistence entre les hommes, définie de manière précise par le Saint Islam, car il faut que le bien triomphe toujours du mal.
Evoquant les bienfaits dont Dieu nous a comblés, le président de l’Union Musulmane du Togo a dit : « Au moment même où des milliers de personnes meurent de faim en Afrique et partout dans le monde, le Togo, notre pays, sous la houlette de son prestigieux chef le général Gnassingbé Eyadéma, connaît l’auto-suffisance alimentaire ».
Au moment où la sécheresse bat son plein partout sous les tropiques, la pluie tombe chez nous le jour même où le peuple togolais, dans la joie présente ses vœux à son chef charismatique ».
Au moment où les canons tonnent ailleurs, au Togo, c’est la CEDE AO qui se réunit dans la paix et décide de redorer son bilan par une redynamisation de l’esprit de l’union et de la solidarité entre les peuples de la sous-région ».
Enfin, c’est dans notre Togo paisible qu'ont aussi choisi de se réunir pour une coopération multiforme, les pays des ACP-CEE donnant ainsi à la face du monde le ton pour une solidarité où la couleur de la peau, les différences de langues, les différences de niveau de vie, ne constituent plus une barrière entre les hommes ».
Tout cela appelle à la réflexion et au recueillement, car, cet édifice togolais où l’union la paix et la solidarité règnent, est une manifestation de la bénédiction divine.
C’est pourquoi, en ce jour mémorable de la commémoration de notre Libération nationale, nous ne pouvons que rendre mille fois grâce à Allah le Tout-Puissant pour les bienfaits dont il a comblé notre pays le Togo qui fait figure d’un îlot de paix dans une zone de turbulence.
Oui, nous devons reconnaissance à Celui qui nous a donné le jour, à celui qui nous a fourni les moyens d'affronter nos difficultés quotidiennes, à Celui-là enfin qui nous a donné un chef aimant profondément la paix, un chef luttant inlassablement pour le bien-être de ses concitoyens ».
Enfin, le culte protestant a été célébré par le pasteur Ayivi, modérateur de l’Eglise Evangélique du Togo, assisté des pasteurs Mensah, Amouzou et Alou.
Le pasteur Ayivi évoquant la journée du 13 janvier, a indiqué que c’est un « jour qui ne revient pas tous les mois » et qu’on « regarde déjà comme solennel — un jour qui par son caractère ne revient qu’une fois l’an, accompagné des cérémonies de la religion ».
Le pasteur Ayivi a ajouté que « Si Dieu fait marquer notre histoire de l’événement du 13 janvier, c’est qu’il a un plan, une volonté, un projet pour notre peuple. Ce projet il l’a révélé au père de cette journée — j’ai nommé Monsieur le Président de la République — qui, lui, le résume en ces trois mots : union, paix, solidarité. L’homme de cette journée s’est engagé comme dans une mission sur le plan national et international ».
Rappelant que Dieu a un plan de justice et de paix pour nous, pour l’humanité, le prédicateur a dit que le Seigneur jugera les faibles avec justice et se prononcera dans l’équité envers les pauvres du pays.
« Le loup habite avec l’agneau, le léopard se couchera près du chevreau. Le veau et le lionceau seront ensemble, un petit garçon les conduira. La vache et l’ourse auront même pâturage. Le lion comme le bœuf, mangera du fourrage. Le nourrisson s’amusera sur le nid du cobra. Sur le trou de la vipère, le jeune enfant étendra la main. Il ne se fera ni mal ni destruction, car le pays sera rempli de la connaissance de Dieu.
En conclusion le pasteur Ayivi a dit :
Le 13 Janvier célébré comme une fête solennelle à l’Eternel, nous convie et nous dit avec force que Dieu a besoin de nous comme artisans, ouvriers et collaborateurs à l’instauration de ce royaume de paix qui pointe à l’aurore en Jésus-Christ. Nous sommes ouvriers avec Dieu dans la réalisation et la construction d’un monde de paix. « Ainsi donc, recherchons ce qui contribue à la paix et à l’édification mutuelle », nous dit l’Apôtre Paul dans Rom. 14, 19.
La Nouvelle Marche
Frédérick Madore
