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17e anniversaire de la Journée de la Libération nationale : le président Eyadéma a assisté hier aux offices religieux
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Togo
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- Title
- 17e anniversaire de la Journée de la Libération nationale : le président Eyadéma a assisté hier aux offices religieux
- Publisher
- La Nouvelle Marche
- Date
- January 13, 1984
- Abstract
- Le président-fondateur du RPT, président de la République, le général Gnassingbé Eyadéma, a assisté hier matin aux offices religieux, protestant, catholique et musulman, célébrés à la Maison du RPT, devenu ce jour l'autel de la nation, dans le cadre du 17e anniversaire de notre Libération nationale.
- Page(s)
- 4
- 17
- number of pages
- 2
- Subject
- Maison du RPT
- Gnassingbé Eyadéma
- Boukari Bassabi Bonfoh
- Robert-Casimir Dosseh-Anyron
- Alassane Anem
- Eli Koffi Ayivi
- Kpotivi Têvi-Djidjogbé Théodore Laclé
- Rassemblement du Peuple Togolais
- Union Musulmane du Togo
- Forces Armées Togolaises
- Église évangélique du Togo
- Language
- Français
- Contributor
- Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-article-0005497
- content
-
Le président-fondateur du RPT, président de la République, le général Gnassingbé Eyadéma, a assisté hier matin aux offices religieux, protestant, catholique et musulman, célébrés à la Maison du RPT, devenu ce jour l'autel de la nation, dans le cadre du 17e anniversaire de notre Libération nationale.
Le chef de l'Etat entouré pour la circonstance de M. Djeung Djoun Gi, membre suppléant du Bureau politique du Comité central du Parti du Travail de Corée, vice-premier ministre, chef de la délégation coréenne, invitée d'honneur du Comité central du RPT à cet anniversaire, ainsi que des membres du Bureau politique et du Comité central.
Arrivé à 6 h 15 à la Maison du RPT, le président Eyadéma a été accueilli à sa descente de voiture par le membre du Bureau politique, ministre de l'Intérieur M. Kpotivi Têvi-Djidjogbé Laclé.
Il a ensuite reçu les honneurs militaires que lui rendait un détachement des Forces Armées Togolaises placé sous les ordres du capitaine Sassaka, avant de saluer les officiers supérieurs des Forces Armées Togolaises, les membres du Bureau politique et du Comité central, les dignitaires de nos églises, venus également l'accueillir.
C'est en présence également des membres du corps diplomatique et de nombreux fidèles que les officiants, le pasteur Ayivi, modérateur de l'Eglise évangélique du Togo. Mgr Dosseh-Anyron, archevêque de Lomé et l'iman Alassane Anem, ont prié pour le chef de l'Etat, le gouvernement et le peuple togolais, en implorant la protection et la bénédiction divine.
On a également prié pour la paix et la solidarité dans le monde et pour que l'année 84 apporte d'abondantes pluies.
Des cantiques ont été chantés à la gloire de Dieu par les chorales St Grégoire- Ste Cécile, Hadzihagan de Lomé, Union Méthodiste Salem de Lomé et Bäcka'chor de Heidelberg en République Fédérale d'Allemagne.
La liberté, l’œuvre de libération de Dieu et l'exhortation à l’amour du prochain, ont été les thèmes développés par le pasteur Ayivi, modérateur de l'Eglise évangélique du Togo, dans sa prédication.
Le pasteur Ayivi a invité les chrétiens vivant par l'Esprit à marcher aussi sous l'impulsion de l'Esprit.
Selon le pasteur Ayivi, «si nous sommes de bonne foi, nous pouvons nous rappeler et témoigner que celui et ceux qui ont travaillé à cette nouvelle situation dont nous célébrons l'anniversaire aujourd'hui, font depuis 17 ans un effort continu pour nous apprendre et nous mettre dans l'esprit qu'il ne suffit pas d'être libéré. Il importe de vivre la libération, ce sans quoi elle n'a pas de sens. La libération n'a pas de signification quand on ne sait pas la vivre.
«C'est pourquoi l’apôtre Paul nous convie à placer cette journée sous le thème de : Laisse-toi conduire, diriger, réformer par le Saint-Esprit, l'Esprit de Dieu.
«Partant de la méditation de l'acte libérateur de Dieu en Jésus-Christ. Paul, dans sa lettre aux Galates, présente le tableau de ce que devrait être la vie morale du libéré. Le verset 1er de ce chapitre exprime sans doute le fond de sa pensée, autrement dit, de sa philosophie de la liberté. Là, il rappelle aux Galates le fait brut et par eux méconnu de leur libération historique.
«Dieu en Christ a fait œuvre de libération de l'humanité. Cette libération a «coûté» quelque chose :
La crèche. Noël : Dieu s’est fait homme et est venu jusqu’à nous pour nous arracher au péché, aux forces du mal, et changer notre vie, nos relations avec Dieu et avec le prochain.
Le Vendredi Saint : Christ est mort sur la croix pour notre rachat et notre justification. En Christ Dieu pardonne et libère l’homme de sa propre malédiction, des ordonnances et contraintes religieuses et autres imposées qui lui sont un joug, du péché et de la mort. C’est à cette libération qu’est liée la morale chrétienne dont la pratique a pour but de garder intact l'acquis.
«L’homme libre ne sera donc pas comme dans la pensée grecque et la nôtre, l’homme qui dispose de lui-même (par opposition à l'esclave) ni comme dans le stoïcisme l'homme intérieurement détaché, par la science de la vie des contingences extérieures et des passions humaines.
L'usage de la libération doit avoir des implications morales, car il comporte le service des autres, le respect des autres, l'amour des autres, l'amour du bien.
Après avoir dit que seule l'intervention de l’Esprit de Dieu peut permettre a l'homme d'accomplir sa véritable vocation, présentée ici sous le nom de fruit de l'Esprit qui est unique, le pasteur Ayivi a dit que nous devons reconsidérer nos relations personnelles entre frères, de même que notre comportement personnel et communautaire.
Pour le pasteur Ayivi, «vanité, provocations, envie, jalousie, haines, querelles, divisions, traîtrise, calomnies, diffamations, que sais-je et toutes immoralités, doivent disparaître et toute manière de penser irresponsable qui fait agir et dire comme Caïn : «Suivie le gardien de mon frère? (Gen. 4/9) doit faire place au sentiment permanent et profond de responsabilité de la sécurité du prochain et de la nation tout entière pour préserver les acquis, grâce à Dieu, de la journée de la Libération nationale et notre pays du désordre et de la désolation. Pour ce. St Paul nous recommande une soumission totale à l'Esprit de Dieu. Car lui seul donne la possibilité de vie et de conduite nouvelles irrépréhensibles. A tout un chacun de saisir cette offre de Dieu. Recherchons notre libération spirituelle afin de pouvoir mettre à profit et vivre heureux notre libération politique».
Dans son sermon, l'archevêque de Lomé. Mgr Anyron Dosseh a invité l'assistance, « en cette veille de recueillement et de prières, où tout un peuple élève vers Dieu, son âme » à faire sienne la conviction que le 13 janvier apparaît comme un sommet d'où nous revoyons, pour mieux les contempler dans une vision récapitulative, les luttes et leurs grâces, nombreuses, enchaînées et coordonnées, par lesquelles le Seigneur se plaît à visiter nos voies quand une année s'achève au seuil de la nouvelle qui reprend le cours ininterrompu du temps.
Mgr Dosseh devait ensuite constater qu'il y a bien longtemps que dans les trois dimensions qui sont les siennes, l'Ancien testament nous ouvrait sur l'espérance du salut : au niveau de la foi au niveau de la prophétie au niveau du symbole efficace : dimension morale -dimension prophétique -dimension typologique.
« En les résumant toutes à la fois, nous dirons que le Peuple élu a expérimenté, en deux grandes étapes successives, l'intervention du Dieu qui sauve, ce héros vaillant, l'El-Ghibor, le Dieu-Fort qui guerroyait pour lui et avec lui pour sa libération. D'abord en Egypte, lors de l'exode et ensuite en Babylonie, lors de la captivité. En ces deux événements c'est cristallisée principalement l'admirable époque de l'histoire
surance sans cesse renouvelée en l'élection de Dieu qui lui a montré et démontré son amour. Des prophètes accompagnaient par leur voix pénétrante et par des signes cette foi qu'il fallait tenir constamment en éveil... et des événements modèles, des figures types jalonnaient la route difficile de leur espérance infrangible. »
Toujours selon Mgr Dosseh « Dieu veut recréer l’homme, le renouveler, lui donner un cœur de chair à la place de son cœur de pierre, lui donner un cœur nouveau, un esprit nouveau, le laver de ses souillures. Dieu veut agir à la racine de notre être pour nous sauver, nous libérer du mal, du péché, de notre orgueil, de notre cupidité, de notre goût de la jouissance, de la volupté et de tous ses instruments, pour créer un cœur fraternel attaché à Dieu et aux frères dans ce Dieu tout à fait homme et cet homme tout à fait Dieu qui nous sauve de la colère de Dieu et nous fait entrer dans cet être nouveau, dans cette nouveauté du Christ.
« Le mystère du Christ est le mystère de notre transformation advenue par l'implantation au milieu de nous du germe rénovateur. Entrons dans ce mystère pour y trouver notre renouveau. Et Saint Paul de nous le recommander :
« Poursuivez donc votre route dans le Christ Jésus, le Seigneur, tel que vous l'avez reçu, enracinés en lui, fondés sur lui, vous appuyant sur la foi telle qu'on vous l’a enseignée, débordant d'action de grâce. Veillez à ce que personne ne vous prenne au piège par le mensonge creux de la philosophie, selon une tradition qui vient des hommes, des éléments du monde et non du Christ, car c'est en lui qu'habite corporellement toute la plénitude de la divinité. Et vous-mêmes, vous participez à cette plénitude en lui, qui est le chef de toutes les puissances invisibles. » (Colos. 2/6-11).
Monsieur le Président de la République, a-t-il conclu, que, de la plénitude du Christ, de laquelle nous avons reçu grâce sur grâce, descendent sur vous et sur la Nation Togolaise, en abondance, la paix et la joie car, notre foi nous l’affirme et ne saurait nous tromper : « tout est à vous, mais vous, vous êtes au Christ et le Christ est à Dieu ».
Dans son sermon axé sur « le croyant selon la foi islamique », El Hadj Boukary, Bonfoh, président de l'Union Musulmane, a dit que est croyant selon la foi islamique, celui qui croit que l'humanité constitue une seule et même famille, avec un père unique, un Dieu unique, un but unique et une voie unique.
« L'Islam reconnaît, a-t-il poursuivi, qu’avant les religions monothéistes, des hommes de valeur avaient existé. Certains étaient de grands conquérants, d’autres étaient d’éminents philosophes, mathématiciens, d’autres encore étaient des sages.
« Mais peut-on aimer le savoir pour le savoir, le bien rien que pour le bien ?
«Toute chose ici-bas n'est élevée au sublime que lorsqu’elle se réfère à Dieu. Car tout part du Seigneur et aboutit à Lui.
« Ainsi les grandes conquêtes au service de la religion et de Dieu sont magnifiées. Mais les luttes tribales ou hégémoniques n’ont aucun sens aux yeux de notre Créateur.
« Le poids que notre Seigneur accorde à nos actes est fonction de l’intention avec laquelle nos actes sont commis. Ainsi, ce qu’apprécie le commun des mortels n’est pas nécessairement ce à quoi Dieu accorde de l’importance. La vertu n’est vertu qu’autant qu'elle est au service de Dieu et de la religion.
« Ainsi, nés d’un même père, tous les hommes au départ sont égaux. Mais les vertus de certains lorsqu’elles sont mises au service de notre Seigneur, feront que ces hommes seront jugés meilleurs que d’autres.
« Créatures d’un même Dieu, si notre amour et notre reconnaissance à son endroit sont de la même intensité, notre Seigneur nous accorde la même valeur et nous aime sans aucune discrimination.
« Oui, l’humanité est une seule et même famille. L'Islam rejette la division des hommes en fonction de la couleur. De même, l’idéologie, la stratification de la société en castes, les distinctions entre riches et pauvres ne sont pas d’un même père, les hommes se doivent amour réciproque, solidarité, paix.
« C’est pourquoi, quiconque parle de paix est dans la voie de Dieu. Qui aime son prochain comme lui-même est aussi dans la voie de Dieu. Celui qui est épris de justice, celui qui fait le bien au nom de Dieu, respecte les prescriptions du Saint Coran. Celui-là aura en permanence la protection divine.
Et le but de notre adoption est et doit être unique. Il s’agit d’obtenir le pardon de la part de notre père, le Tout Haut, le Tout-Puissant, celui qui n’a pas d’égal, celui qui n’a pas d’associé. Alors, tous nos péchés nous seront remis, et nous pourrons aspirer avec sérénité au Paradis dans la vie future ».
El Hadj Boukary Bonfoh a enfin invité tous les croyants à prier pour que le Togo soit toujours le modèle de la famille des croyants, où règnent amour, paix, union et solidarité.
SOULEY-NYAW
Akouètè KOKODOKO