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Célébration hier de la Journée de la Libération économique : le général Eyadéma a présidé les cérémonies sur les lieux de l'attentat de Sarakawa et inauguré la Brasserie de Kara
- Title
- Célébration hier de la Journée de la Libération économique : le général Eyadéma a présidé les cérémonies sur les lieux de l'attentat de Sarakawa et inauguré la Brasserie de Kara
- Publisher
- La Nouvelle Marche
- Date
- January 25, 1982
- Abstract
- Le peuple togolais tout entier a commémoré hier dans le recueillement, la ferveur et la méditation, le 8e anniversaire de l’attentat de Sarakawa qui a failli coûter la vie, le 24 janvier 1974, au président-fondateur du RPT, président de la République, le général Gnassingbé Eyadéma.
- Page(s)
- 1
- 3
- number of pages
- 2
- Subject
- Catastrophe aérienne de Sarakawa
- Assidou Arimiyaou
- Chrétien Matawo Bakpessi
- Gnassingbé Eyadéma
- Boukari Bassabi Bonfoh
- Yao Kunalé Eklo
- Kpotivi Têvi-Djidjogbé Théodore Laclé
- Anani Kuma Samuel Akakpo-Ahianyo
- Rassemblement du Peuple Togolais
- Union Musulmane du Togo
- Language
- Français
- Contributor
- Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-article-0005468
- content
-
Le peuple togolais tout entier a commémoré hier dans le recueillement, la ferveur et la méditation, le 8e anniversaire de l’attentat de Sarakawa qui a failli coûter la vie, le 24 janvier 1974, au président-fondateur du RPT, président de la République, le général Gnassingbé Eyadéma.
Comme tous les ans, les plus importantes cérémonies se sont déroulées à Sarakawa sur les lieux mêmes de l’attentat en présence du général Eyadéma entouré des membres du Bureau politique et du Comité central.
A Sarakawa hier matin, c’était la tristesse, un calme émouvant que prolongeaient des roulements sourds de tam-tams.
Une foule nombreuse et recueillie avait envahi dès les premières heures d’un matin ouaté et frais les lieux de l'attentat pour se souvenir et prier, prier pour ceux-là qui ont versé leur sang pour que vive le Togo, et célébrer par la même occasion la victoire du peuple togolais sur les forces du mal.
Il était 7 heures quand le chef de l’Etat est arrivé sur les lieux de l’attentat. Il a été accueilli à sa descente de voiture par les membres du Bureau politique MM. Kpotivi Têvi Djidjogbé Laclé, ministre de l’Intérieur et Anani Kuma Akakpo-Ahianyo, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, le membre du Comité central M. Kunalè Eklo, secrétaire administratif du RPT, et le commissaire régional du RPT, préfet de la Kozah, M. Baoubadi Batchati.
Après le cérémonial d’accueil, le président-fondateur du RPT est allé prendre place dans le hall du Mausolée érigé sur les lieux mêmes de la catastrophe, où il a procédé à un dépôt de gerbe de fleurs, suivi de 1a sonnerie aux morts. Les cérémonies se sont poursuivies par des allocutions et des offices religieux.
Dans son allocution, le préfet de la Kozah M. Baoubadi Batchati, a invité l'asssitance à méditer sincèrement sur la signification profonde de cette Journée du 24 janvier qui nous appelle à plus d'honnêteté dans toutes nos activités publiques et privées et aussi à plus de vigilance pour démasquer tes ennemis de notre révolution.
« Par nos actions personnelles, promettons au président - fondateur du RPT à qui nous emboîtons le pas, que nous continuerons son œuvre contre vents et marées », a-t-il dit.
Pour sa part, M. Kunalè Eklo, membre du Comité central, secrétaire administratif du RPT, a renouvelé le soutien indéfectible de tous les militants du Rassemblement du Peuple Togolais au général Eyadéma, et a exprimé leur sentiment de gratitude au chef de l'Etat.
Notre sentiment patriotique, a-t-il poursuivi, doit être senti du fond du cœur et exprimé clairement partout où nous nous trouvons pour rendre un vibrant hommage à ceux qui sont morts pour notre liberté.
S’agissant de la signification de cette Journée, M. Eklo a précisé que c’est la volonté de tout un peuple d'ouvrir les yeux sur son bienfaiteur et protecteur et de lui vouer son attachement et sa fidélité sans faille.
Après avoir rappelé la triste histoire de la CTMB et les raisons profondes pour lesquelles Sarakawa est devenu et pour lesquelles, connaissant parfaitement l’enjeu, personne ne voulait mourir. M. Eklo a indiqué qu'il a fallu attendre 17 ans et un fils authentique du pays pour dire « non » à l’exploitation éhontée de nos ressources minières.
Pourquoi donc cet ignoble attentat contre la personne du président fondateur du RPT ? s'est écrié le secrétaire administratif du RPT.
En voulant liquider physiquement notre président, les ennemis de notre progrès se sont lourdement trompés. Ce coup lâche a produit au sein du peuple togolais des effets contraires. Les Togolais se sont sentis désormais unis, mobilisés autour d’un homme. Jamais, a poursuivi M. Eklo, ils ne se sont aussi décidés à se battre pour défendre leurs intérêts. Jamais on n’a vu l’unité et la solidarité nationales se concrétiser aussi facilement. Jamais on n’a vu l’impérialisme international merdre aussi honteusement le sol. Grâce à vos multiples actions çà et là a poursuivi M. Eklo à l’endroit du chef de l’Etat, le Togo aspire désormais à la vie paisible, débarrassé de toute crainte ; que ce soit la crainte d’une guerre civile ; la crainte d’une famine.
M. Anani Kuma Akakpo-Ahianyo, membre du Bureau politique, a pour sa part expliqué que le 24 janvier 1974, s’il a marqué de façon indélébile le cours de l’histoire du Togo et de l'Afrique, n’a pu se produire que parce qu’il y a eu des causes profondes que tous les militants doivent constamment avoir en mémoire.
M. Ahianyo a également parié du premier choc pétrolier en 1973, qui a connu une hausse spectaculaire des prix, de l’action des grandes sociétés transnationales qui, défendant leurs intérêts égoïstes, n’ont jamais toléré le partage, et du problème de parité du franc CFA que le président Eyadéma a eu le courage d’évoquer en 1972.
« Depuis votre historique discours de 1972, la BCEAO a son siège à Dakar, la BOAD est née, l’UMOA est une réalité contrôlée souverainement par les chefs d’Etat des pays membres » a-t-il dit.
M. Ahianyo a aussi parlé de la création de la CEDEAO qui est aujourd’hui une réalité vivante.
« Si l’on reprend ces événements en les situant dans le contexte chronologique de l’époque, on comprend alors l’importance du 24 janvier 1974 » a-t-il noté.
Après Sarakawa, a déclaré M. Ahianyo, le président Eyadéma a proclamé le 2 février 1974 notre indépendance économique en rendant le Togo maître de ses ressources naturelles à 100 %. Inlassablement, a-t-il ajouté, le chef de l’Etat se sacrifie chaque jour qui passe à la cause sacrée de la paix sur le continent africain.
Après les allocutions, ce furent les offices religieux qui débutèrent par le culte protestant conduit par le pasteur Nénonènè secondé par les pasteurs Hunlédé, Kpizing, Sowou et Randriyamatena.
Dans son sermon le pasteur Hunlédé a dit que, comme Marie, choisie pour être mère du Sauveur du monde, le président Eyadéma a été choisi pour conduire la nation togolaise vers son bonheur.
La messe catholique a suivi le culte protestant. Elle a été dite par Mgr Bakpessi, évêque de Sokodé, qui a demandé à Dieu d’accorder le repos éternel à tous ceux qui sont morts en ce jour pour notre pays, et a exhorté les militants du RPT à continuer dans la voie tracée par le président Eyadéma pour la libération totale de notre pays.
Quant à l’imam Arouna, entouré de Bassabi Bonfoh, président de l’Union Musulmane du Togo et d’EI Hadj Arimiyao, il a dit qu’Allah suivait l’impérialisme depuis qu’il a commencé à préparer son acte ignoble pour supprimer physiquement le président de la République afin d’amener des troubles dans notre pays. En récupérant à 100% nos biens, a-t-il poursuivi, le Togo a pu faire de grandes réalisations qui font aujourd’hui la fierté de notre pays.
Notons que samedi soir une veillée de prières et de chants a eu lieu à Pya devant la résidence privée du chef de l’Etat. Elle était animée par la fanfare des FAT, les chorales de Pya, de Farendé, de Niamtougou, de Sokodé, de Kara et les groupes choc de Kara et de Pya.