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Coup d'envoi des festivités du 15e anniversaire de la libération nationale : le Gal Eyadéma a assisté hier aux offices religieux
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- Title
- Coup d'envoi des festivités du 15e anniversaire de la libération nationale : le Gal Eyadéma a assisté hier aux offices religieux
- Publisher
- La Nouvelle Marche
- Date
- January 9, 1982
- Abstract
- Dans le cadre des manifestations marquant le 15e anniversaire de la Libération nationale qui sera célébré le 13 janvier prochain, des offices religieux d’action de grâce (culte protestant, messe catholique et prières musulmanes) ont eu lieu hier matin à la Maison du RPT. Le président-fondateur du RPT, président de la République, le général Gnassingbé Eyadéma, a assisté à tous ces offices. Plusieurs personnalités parmi lesquelles les membres du Bureau politique et du Comité central, les responsables des ailes marchantes du RPT, les députés à l'Assemblée nationale, les membres du corps diplomatique, ont également assisté aux offices qui ont été suivis par des milliers de fidèles.
- Page(s)
- 1
- 3
- number of pages
- 2
- Subject
- Maison du RPT
- Gnassingbé Eyadéma
- Boukari Bassabi Bonfoh
- Robert-Casimir Dosseh-Anyron
- Gbégnon Amégboh
- Alassane Anem
- Yao Kunalé Eklo
- Eli Koffi Ayivi
- Kpotivi Têvi-Djidjogbé Théodore Laclé
- Koweït
- Catholiques
- Rassemblement du Peuple Togolais
- Union Musulmane du Togo
- Forces Armées Togolaises
- Église évangélique du Togo
- Language
- Français
- Contributor
- Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-article-0005467
- content
-
Dans le cadre des manifestations marquant le 15e anniversaire de la Libération nationale qui sera célébré le 13 janvier prochain, des offices religieux d’action de grâce (culte protestant, messe catholique et prières musulmanes) ont eu lieu hier matin à la Maison du RPT. Le président-fondateur du RPT, président de la République, le général Gnassingbé Eyadéma, a assisté à tous ces offices. Plusieurs personnalités parmi lesquelles les membres du Bureau politique et du Comité central, les responsables des ailes marchantes du RPT, les députés à l'Assemblée nationale, les membres du corps diplomatique, ont également assisté aux offices qui ont été suivis par des milliers de fidèles.
Dans leurs prières, les officiants, le pasteur Ayivi, modérateur de l’Eglise évangélique du Togo, Mgr Dosseh Anyron, archevêque de Lomé et l’Imam El Hadj Alassane Anem, ont imploré la bénédiction divine sur la nation entière et le chef de l'Etat.
Ils ont prié pour que le Togo vive en harmonie avec tous les peuples du monde, pour que règnent la paix et un nouvel ordre mondial plus juste et plus équitable.
Les offices ont débuté après l’arrivée du président Eyadéma à 6 heures 20 à la Maison du RPT.
Le chef de l’Etat a été accueilli par le membre du Bureau politique, ministre de l'intérieur, M. Kpotivi Têvi-Djidjogbé Laclé, et les membres du Comité central, MM. Gbégnon Amegboh et Yao Kunalè Eklo, respectivement ministre délégué à la Présidence de la République, chargé de l’Information, des Postes et Télécommunications et secrétaire administratif du RPT.
Le chef de l'Etat a ensuite reçu les honneurs militaires que lui rendait un détachement des Forces Armées Togolaises placé sous les ordres du lieutenant-colonel Tépé.
Puis il a serré la main aux membres du Bureau politique et du Comité central qui étaient également la peur l'accueillir, avant d'entrer dans la salle des offices en compagnie des dignitaires des trois confessions religieuses.
Au culte protestant, le modérateur de l'Eglise évangélique du Togo, le pasteur Ayivi, a centré son sermon sur le thème « Dieu est Lumière ».
Après avoir fait remarquer que la Bible tout entière est d'un bout à l'autre histoire de délivrance, l'officiant a précisé : « Dans le récit de la création, il est dit que la terre était Informe et vide ; il y avait des ténèbres à la surface de l'abîme. Dieu dit : Que la lumière soit ! Et la lumière fut ».
Dieu inaugure ainsi, a dit le pasteur Ayivi, sa mission de salut Il promet plus tard au monde déchu et pervers, au monde du péché donc des ténèbres, un Messie. « Je suis la lumière du monde. Celui qui vient à ma suite ne marchera pas dans les ténèbres ; il aura la lumière de la vie ».
Selon le modérateur, l’humanité est dans une voie inconnue et ténébreuse. Celui qui connaît le chemin, lui crie « Hé voyageur, rebrousse chemin, viens et Je te conduirai à destination ». Jésus, la lumière éclaire le chemin de la vie qui reste et restera toujours un mystère.
La pasteur Ayivi a estimé que l'Afrique qui est aujourd'hui sans doute le continent où plusieurs idéologies en lutte se présentent comme autant de lumières, l'Afrique moderne est appelée à distinguer dans le contexte mondial, la vraie source de salut des sources trompeuses, le véritable Christ des faux messies. L'Afrique a à choisir entre la lumière qui conduit à l’amour et à la vie à la vie en abondance et celle qui la mène à son anéantissement en lui offrant des engins de mort.
Le pasteur Ayivi a exprimé le vœu que la lumière de Noël puisse être pour le peuple du Togo une réalité de chaque jour, et que la lumière du Christ guide et éclaire le Parti, et les dirigeants de notre pays dans leurs décisions et actions, afin que nous arrivions dans un laps de temps à «la terre promise où coulent le lait et le miel ».
Dans son homélie Mgr Dosseh Anyron, archevêque de Lomé, qui a dit la messe catholique a mis un accent particulier sur l'amour de Dieu.
Selon Mgr Dosseh aimer Dieu par-dessus toutes choses, c'est le premier et le plus grand des préceptes. Nous ne l'oublions pas parce que nous sommes chrétiens.
Un double malentendu a-t-il poursuivi détourne les hommes de Dieu : la persuasion que sa fréquentation n'a pas de charmes et l'idée que le charme des créatures ne peut être goûté qu'à l'égard de Lui.
S'adressant au président-fondateur du RPT, Mgr Dosseh a dit : « Monsieur le président de la République, vous n’êtes pas de ceux qui s'imaginent qu'il faut choisir entre le goût de la vie et le goût de Dieu... Noël vous trouvait hier au pied de la crèche de l'Enfant-Dieu ; les dernières heures de l’Année 1981 vous trouvaient elles aussi abîmé dans la méditation de l'immense bonté de Dieu qui vous introduisait dans cette année nouvelle 1982 dont l'espace de la première semaine est déjà jonché des fruits de vos premiers travaux en faveur de la paix dans le monde et du développement de notre pays.
En effet à peine revenu du Koweït où vous avez admiré le produit de la nature et de l'effort de l'homme, vous nous ménagez une rencontre de Dieu qui apporte au grand précepte la preuve, l’illustration vécue par l'expérience corroborant celles du raisonnement et de la théorie. Il convenait que ces images de vaillance que votre vie remet sans cesse devant nos yeux fussent les premières à remplir nos âmes alors que nous sommes aux apprêts de la célébration du 15e anniversaire de la Libération Nationale ».
Mgr Dosseh a estimé qu’à toute pensée, à tout sentiment humain, il faut un signe extérieur, quelque chose qui le révèle, qui le fasse sortir du mystère de la conscience, pour le produire au grand jour, le fortifier en l’affirmant et le communiquer aux autres hommes. Il a ajouté : «Si l’homme était un pur esprit à jamais confiné dans l’isolement de son être individuel, je comprendrai qu’il n’offrit pas à Dieu d’autre encens que celui de sa prière et de son amour. Mais l’homme est chair autant qu’il est esprit: son être tout entier doit honorer son Dieu, puisqu'il est tout entier son ouvrage : si l’âme est seule capable de concevoir et d’accepter ce devoir, il appartient au corps en cela comme en tout le reste, de lui servir d’instrument. Ce n’est pas tout : esprit et corps, l’individu pourrait encore se renfermer dans les pratiques d’un culte solitaire ; mais l’homme est membre d’une grande famille ; et si Dieu est le Père de tous, c’est un devoir pour tous les frères de mettre en commun l’expression de leur respect, de leur confiance et de leur amour ».
L’archevêque de Lomé a souligné que depuis le, plus bas degré de l’être inorganique jusqu’à la forme la plus élevée de la vie animale, il retrouve dans le corps humain toutes les richesses de la nature, toutes les combinaisons de la matière, toutes les opérations de la vie.
Au cours de la prière musulmane dite par l’iman El Hadj Alassane Anem, El Hadj Boukari Bonfoh, président de l’Union Musulmane du Togo, a aussi prêché l’amour de Dieu, « témoin silencieux des affres dont a souffert notre pays avant l’accession à la magistrature du président Eyadéma ».
« Le seigneur dans toute sa magnificence a miséricordieusement pardonné au Togo et à son peuple toutes les exactions et abominations commises. C’est pourquoi il a daigné envoyer à notre patrie, le sauveur qu’est le général Eyadéma », a-t-il ajouté.
« Oui, a poursuivi le prédicateur, notre créateur nous aime. C’est pourquoi, en plus de ce don Inestimable qu’est l’Intelligence, il nous a envoyé des prophètes pour nous guider dans la bonne voie, nous aider à discerner le bien du mal, à dominer nos passions et nos égoïsmes pour tendre vers plus de tolérance et d’altruisme
Si notre créateur nous aime, a-t-il dit, il est un devoir filial que de l’aimer à notre tour et pourquoi pas, de nous aimer mutuellement car nous sommes tous fils d'Adam, nous sommes tous ensemble la progéniture de Noé. Pourquoi romprions-nous donc ce lien de sang qui nous rattache à ces ancêtres communs ?
S’adressant alors au président de la République, l'Imam a dit : « Mon général, l’union tant prônée par notre grand Parti le Rassemblement du Peuple Togolais est-elle d'inspiration divine. Les indépendances nous ont confinés dans les limites territoriales de nos pays. Chaque Etat constitue une arche voguant sur les flots diluviens, chacun selon la voie d’Allah. Or dans l’arche, il n’y a toujours eu que des frères. On n’y parle pas de ressortissants de l’Est ou de l’Ouest, du Sud ou du Nord. L’Union des fils d'un même pays est une chose sacrée, et celui qui voue tout son être à la promotion de l’Union, fait œuvre divine ».
El Hadj Boukary Bonfoh a convié tous les fils du pays à parler le même langage, à rechercher la compréhension mutuelle. Car, un peuple qui vit en harmonie vit nécessairement dans la paix.
Le prédicateur a par ailleurs longuement évoqué les grands actes du président Eyadéma, les efforts inlassables qu’il déploie et continue de déployer dans le sens de la paix, tant à l’intérieur de notre pays qu’à l’extérieur.
« Si le Prix Simba, a-t-il dit, est venu récompenser vos efforts, nous vous souhaitons un Prix encore plus éclatant, celui-là qui n’a pas d’égal au monde, celui-là auquel aspirent tous les croyants, je veux parler de la bénédiction divine.
Cette bénédiction vous l’avez déjà, puisque votre action encore ici, répond à l’attente de Dieu.
L’Union et la paix instaurées, mon Général, vous ne vous êtes pas arrêté là. Vous avez voulu que chaque Togolais se sente concerné par tout ce qui menace la vie morale, spirituelle et physique de ses compatriotes. Un humaniste a dit : « nul n’a le droit d’être heureux tout seul ». Vous avez dit : « les spéculateurs ne doivent pas s’enrichir sur le dos des masses laborieuses ».
Hier vous aviez pris des risques en disant non aux impérialistes qui voulaient piller nos ressources minières, permettant ainsi à tous les Togolais de bénéficier du revenu de nos phosphates. Aujourd’hui vous avez mis un terme au pillage de nos ressources vivrières et avez restructuré TOGOGRAIN ».
L’Imam s’est enfin félicité de l’enthousiasme du peuple togolais qui, comme un seul homme, s’est levé pour appuyer la politique d’autosuffisance alimentaire du président Eyadéma en participant massivement au Fonds de Solidarité ».