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Islam Info #851
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- Title
- Islam Info #851
- Publisher
- Islam Info
- Date
- May 24, 2022
- issue
- 851
- number of pages
- 12
- Rights Holder
- Éditions ALIF Islam Info
- Language
- Français
- Source
- Issouf Binaté
- Contributor
- Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-issue-0001256
- content
-
N°851 = Du Mercredi 18 Mai au Mardi 24 Mai 2022
Du Araba 17 Chawwal au Tarata 23 Chawwal 1443H
INTERVIEW SOCIETE
Christian lean nous donne saut édition de i oferatiin
sa vision sut IM de Fiance grand ménagé
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I DU MERCREDI 18 MAI AU MARDI 24 MAI 2022
N°851
DU ARABA17 CHAWWAL AU TARATA 23 CHAWWAL 1443 H
ommaire
ronique du vendredi
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SOURATE 101 AL-QÂRI'AH (LE FRACAS)
HADITHS : ÉDUCATION DE L’AME
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Le Prophète Mouhammad (saw) a dit : Le vrai aveugle n'est pas celui dont la vue est atteinte de cécité, mais celui dont la lucidité est aveuglée
CEREMONIE DE 7 EME JOUR D'AMADOU S0UMAH0R0
QUEL EST LE DÉPÔT DE DIEU CONFIÉ À L'HOMME ? (AL-AMANA)
L’homme, le vicaire (Khalife) de Dieu sur terre
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ENTRETIEN AVEC CHRISTIAN JEAN :« INSCRIRE L’ISLAM DE FRANCE DANS LA MODERNITE FRANÇAISE POUR LUI REDONNER SA BEAUTE »
CHRISTIAN JEAN NOUS DONNE SA VISION SUR L'ISLAM DE FRANCE
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Tant que les musulmans français joueront la « mauvaise partition », nous aurons une mauvaise « musique » et une cacophonie incompréhensible
52EME EDITION DE L'OPERATION GRAND MENAGE
Bouaké Fofana depuis Grand-Bassam appelle à l’appropriation et à la pérennisation de l’opération Grand ménage
Par sa mort, Shireen Abu Akleh ressuscite la mémoire de toutes ces victimes tombées sans faire de bruit
PRÉSENTATION DE LA VILLE DE SAMATIGUILA
Tout savoir sur Samatiguila, son fonctionnement, ses atouts économiques et son histoire
Samatiguila est un département de la ville d'Odiénné. Comme tout autres localités, elle a son fonctionnement et son mode de vie. Cet article nous présente brièvement ses atouts et son histoire
I- PRÉSENTATION GÉNÉRALE
La commune de Samatiguila est située au nord-ouest de la Côte-dTvoire dans la région du Kabadougou à 907 km d’Abidjan, capitale économique du pays. L’axe routier Abidjan-Odienné long de 867 km est bitumé. Mais le tronçon Odienné-Samati-guila de 40 km, prolongement de la voie internationale A7 menant jusqu’ à la frontière du Mali, est en terre.
Ses limites sont : Au nord : la sous-préfecture de Tienko, Au nord-est : la sous-préfec-ture de Goulia, au sud : la sous-préfecture d’Odiénné, à l’est : la sous-préfecture de Kaniasso, à l’ouest : la sous-préfecture de Minignan.
H- HISTORIQUE
Samatiguila a été fondé vers les premières années du 14ème siècle. Son peuplement s’est effectué par vagues successives de migration composées de familles Diaby, Samassi, (ou
Souaré), Cissé, Soumahoro (ou Kanté), Savané (ou Sy), Touré, Béreté...qui appartiennent aux groupes sociaux Malinké, Senoufo, Sarakolé et Peuls de l’empire du Mali. Ces familles très cultivées et très pieuses dans la pratique de l’islam, étaient porteuses du message coranique. Ainsi, Samatiguila était-il devenu un centre intellectuel islamique de toute l’Afrique de l’Ouest.
Les élèves ou Talibés venaient de toutes les contrées pour y acquérir le savoir. Sa mosquée est l’une des plus anciennes du pays, elle date de plusieurs siècles et fait l’objet d’admiration.
IH- ÉCONOMIE
- Atouts économiques et industriels : La ville de Samatiguila vit principalement de l’activité agricole notamment de la culture de l’anacarde, du riz, le maïs et de l’arachide. Aussi, les populations s’adonnent-elles à l’élevage traditionnel du menu et du gros bétail ainsi qu’à la pêche artisanale.
- Banque : Aucune banque n’y est installée à ce jour. Néanmoins, on y trouve des services de transfert d’argent issus de la téléphonie mobile.
- Commerce : Présence d’activités commerciales issues des cultures agricoles et des produits manufacturés provenant des grandes villes industrielles du pays. La pratique de la pêche artisanale dont les produits sont destinés à la consommation domestique et commercialisés.
- Exploitation agricole : Les cultures industrielles pratiquées sont l’anacarde et le coton. Les cultures vivrières le riz, le maïs, le sorgho, le mil, le gombo, etc.
- Transport : Une compagnie de transport assure la liaison de façon journalière entre Samatiguila et Odienné, le chef-lieu de région.
Wikipedia.com
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DU MERCREDI 18 MAI AU MARDI 24 MAI 2022
N°851
Tafsir
DU ARABA17 CHAWWAL AU TARATA 23 CHAWWAL 1443 H
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Grégorien Hégirien 1443H < nLUixLj UE rMEnE ।
Mercredi 18 Mai Araba 17 Cawwal ÎSOUBH: 05H10
Jeudi 19 Mai Lamissa 18 Cawwal :ZOUHR: 13H00
Vendredi 20 Mai Djouma 19 Cawwal
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Samedi 21 Mai Sibiri 20 Cawwal
Dimanche 22 Mai Kari 21 Cawwal • MAGRIB: 18H25
Lundi 23 Mai Ténin 22 Cawwal :ICHA 19H15
Mardi 24 Mai Tarata 23 Cawwal
SOURATE 101 AL-QÂRI'AH (LE FRACAS)
Elle décrit l’abîme comme un feu ardent dont la température est extrêmement chaude
Sourate Al Qariah ou Le Fracas, est la 101e sourate du livre sacré de l’Islam, le Coran. Comportant 11 versets, cette sourate tire son nom du premier mot «Al Qariah » qui constitue non seulement le titre, mais encore le contenu principal de la sourate. En effet, cette sourate évoque le jour de la fin du monde, en donnant au lecteur un aperçu du terrible sort qui attend les Hommes.
Histoire et explication de sourate Al Qariah
Occupant la 92e place dans l’ordre chronologique des révélations, sourate Al Qariah est sans aucun doute d’origine mecquoise, révélée à la suite de sourate Quraysh. Al Qariah est un des noms donnés par Allah au jour de la résurrection.
La sourate aborde un thème unique, mais primordial, elle décrit le jour de la Résurrection et toute la frayeur qui y régnera. Un événement étourdissant qui fera ressortir l’humanité de « sa réalité paisible ». Les Hommes seront comme des « insectes » ou « des papillons » affolés, fragiles et surtout sans défense, cherchant éperdument une voie de secours.
Les savants de l’Islam, explique le jour de la résurrection ; le monde comme l’a connu l’Homme deviendra lisse, les montagnes seront réduites comme une touffe de laine, et la terre sera douce et fragile, remodelé par Allah. Ce jour-là, sera celui de la manifestation de la vérité et du jugement dernier. Ça sera l’heure de récompense pour les fidèles musul-
mans, ceux qui ont accompli les bonnes actions, qui ont adopté le chemin d’Allah et qui ont suivi ses préceptes. Pour ces gens pieux, ce jour-là sera celui de la récompense pour leur conduite.
Allah a clairement évoqué la fin des mécréants ; ça sera l’abîme ou il n’y aura qu’obscurité et souffrance. La sourate décrit l’abîme comme un feu ardent dont la température est extrêmement chaude.
Abou Houraira rapporte que le Messager de Dieu (Que la Paix et les Bénédictions d’Allah soient sur lui) avait dit : « Le feu qu’allume le fils d’Adam est une des soixante-dix parties du feu de l’Enfer » (selon Malek, Boukhari et Mouslim).
« On a attisé le feu pendant mille ans pour devenir rouge, mille autres pour devenir blanche et encore mille autres jusqu’à devenir noire comme une nuit très obscure », (Selon Tirmidhi et Ibn Maja).
Apprendre facilement sourate Al Qariah
Phonétique
Bismi Allâhi Ar-Rahmâni Ar-Rahïmi
1 Al-Qârf ahu
2 Ma Al-Qârf ahu
3 Wa Ma 'Adrâka Ma
Al-Qârf ahu
4 Yawma Yakünu
An-Nâsu Kâlfarâshi
Al-Mabthüthi
5 Wa Takünu Al-Jibâlu Kâf ihni
Al-Manfüshi
6Fa'ammâ
Man Thaqulat Mawâzïnuhu
7 Fahuwa Fï ïshatin Râdiyahin
8 Wa ' Ammâ
Man Khaffat Mawâzïnuhu
9 Fa'ummuhu Hâwiyahun
10 Wa Mâ 'Adrâka Mâ Hiyah
11 Nârun Hâmiyahun
Traduction
Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.
Le fracas !
Qu’est-ce que le fracas ?
Et qui te dira ce qu’est le fracas ?
C’est le jour où les gens seront
comme des papillons éparpillés, et les montagnes comme de la laine cardée ;
quant à celui dont la balance sera lourde
il sera dans une vie agréable ;
et quant à celui dont la balance sera légère,
sa mère (destination) est abîme très profond.
Et qui te dira ce que c’est ?
C’est un Feu ardent.
Vertus de la sourate Al Qariah Comme toutes les sourates du livre saint de l’Islam, lire cette sourate a toujours un mérite.
Le Prophète (Que la Paix et les Bénédictions d’Allah soient sur lui) a mentionné dans son hadith rapporté par Ibn Hibben: « Le Coran est un intercesseur agréé et un défenseur véritable. Alors quiconque prend pour guide le Coran, il le mènera au Paradis, et quiconque (le délaisse) derrière lui, il le poussera dans le feu de l’enfer ».
Abou Soumahoro
4 slamlnf^ ^ Spiritualité ___| DU MERCREDI 18 MAI AU MARDI 24 MAI 2022_DU ARABA 17 CHAWWAL AU TARATA 23 CHAWWAL 1443 H HADITHS : ÉDUCATION DE L'ÂME
Le Prophète Mouhammad (saw) a dit : Le vrai aveugle n'est pas celui dont la vue est atteinte de cécité, mais celui dont la lucidité est aveuglée
Ton pire ennemi est ton "toi-même " qui habite entre tes deux côtés.
OAbou Zar ! Crois-tu que la richesse c'est l'abondance des biens matériels ? Certainement pas.
La vraie richesse c'est la ri- rancune, car celle-ci est durcissent que chesse du cœur et la vraie une maladie endémique. par l'abondance de péchés.
pauvreté c'est la pauvreté du cœur.
L'Imam Ali a dit:
Purifiez vos cœurs de la crasse des mauvaises actions, vos bonnes actions seront redoublées.
Purifiez vos cœurs de la
Les cœurs purifiés des serviteurs sont les points de mire du regard d'Allah, quiconque donc purifie son cœur, aura droit au regard d'Allah.
Les larmes ne s'asséchent que lorsque les cœurs sont durs, et les cœurs ne s'en-
L'abondance des biens (de l'argent) corrompt la religion et endurcit les cœurs. Apprenez le Coran, car il est la meilleure des paroles, approfondissez-le, car il est le printemps des cœurs, et soignez-vous par sa lumière, car il est une cure pour les poitrines.
Qui a peu de piété, son cœur se meurt, et qui a le cœur mort ira en Enfer.
La fréquentation des gens vertueux fait revivre les cœurs.
Il n'est pas de douleur plus douloureuse pour les cœurs que les péchés.
Le Prophète (saw): Que personne d'entre vous ne meure avant qu'il ait une bonne foi en Allah - IL est Puissant et Sublime -, car la récompense de la bonne foi en Allah est le Paradis. “Wasâ'il al-Chî'ah” : 2/695.
L'Imâm al-Hassan a dit : Attachez-vous à la réflexion, car elle est la vie du cœur de l'homme lucide et les clés de la sagesse.
L'Imâm al-Bâqer a dit : L'aveugle est celui dont le cœur est atteint de cécité, car celle-ci ne frappe pas la vue, mais le cœur qui loge dans la poitrine
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N°851
Religion
DU MERCREDI 18 MAI AU MARDI 24 MAI 2022
DU ARABA17 CHAWWAL AU TARATA 23 CHAWWAL1443 H
CEREMONIE DE 7 EME JOUR D'AMADOU SOUMAHORO
Des prières et invocations pour implorer la clémence d’Allah
L’État de Côte d'Ivoire avec au premier plan Tiémoko Meyliet Koné, vice-Président, son épouse et le Premier ministre Patrick Achi se sont associés aux imams pour adresser des prières à Allah pour Amadou Soumahoro. La cérémonie du 7e jour de feu Amadou Soumahoro, décédé le 7 mai 2022, a eu lieu le dimanche 15 mai 2022, à la grande mosquée de la Riviera Golf à Cocody.
Après son inhumation en présence du Chef de l’État, le Président Alassane Ouattara, à Séguéla, le 13 mai 2022, la communauté musulmane conduite par le Conseil supérieur des imams, des mosquées et des affaires islamiques en Côte d'Ivoire (Cosim), s’est retrouvée aux côtés de la famille du défunt pour des invocations, des prières et des sacrifices pour le repos de son âme et implorer par la même occasion la clémence de Dieu en sa faveur.
A ce grand rendez-vous sacré, l’État de Côte d’Ivoire avec à sa tête, le vice-Président, Tiémoko Meyliet Koné, représentant le Président de la République, Alassane Ouattara, le chef du gouvernement Jérôme Patrick Achi, les présidents d’Institution, des diplomates, le Parlement, une délégation du Conseil national de transition (Cnt) de la Guinée avec à sa tête, le président de son parlement, Dansa Krouma, se sont associés à la famille pour lui témoigner leur soutien et leur compassion.
Conduite par le Cheick Ali Ouattara, représentant le président du Cosim, la lecture complète du Saint Coran,
première étape de cet évènement, a été faite deux fois au cours du rassemblement. Occasion pour le Cheick d’implorer Dieu pour qu'il fasse de cette lecture, une source infinie de miséricorde pour le repos de l'âme du défunt.
Ont suivi les dons à la famille de l’illustre disparu. A ce niveau, le Président de la République a mandaté le vice-Président, au nom de qui Drissa Koné, conseiller des cultes à la Présidence de la République, a remis la somme de 21 millions de FCfa répartis entre la veuve, les enfants, la famille Soumahoro, les frères et sœurs du défunt, le Cosim et les familles associées.
Le vice-Président de la République a traduit sa reconnaissance aux imams pour leurs prières continues pour le repos de l'âme du disparu. (Ph: Poro Dagnogo)
Outre le Chef de l’Etat, de nombreuses personnalités, institutions, familles politiques se sont également manifestées à travers des dons en vivres et en numéraires au cours de cette cérémonie.
Parmi elles, le gouvernement, l’Assemblée nationale, le Sénat, les formations politiques, entre autres, le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci-Rda) conduit pour la circonstance par Maurice Kakou Guikahué, le Parti des peuples afri-cains-Côte d'Ivoire (Ppa-Ci) avec Hubert Oulaï, Armand Ouégnin et Katinan Koné, le Front populaire ivoirien avec sa tête Pascal Affi N’Guessan, ont témoigné leur attachement au président Amadou Soumahoro et manifesté leur soutien aux Soumahoro fortement représentés à la mosquée.
A ceux-là, il faut ajouter les peuples alliés, notamment les Sénoufo, la communauté libanaise, les organisations telles que l’Union des villes et communes de Côte d’Ivoire (Uvi-coci), la Loterie nationale de Côte d’Ivoire (Lonaci), le Port autonome d’Abidjan, etc.
Revenant sur la vie du défunt président de l'Assemblée nationale, Vamé Touré son directeur de cabinet, a fait le témoignage des trente années passées avec Amadou Soumahoro.
Selon lui, depuis le ministère du Commerce extérieur où il l’a côtoyé, Amadou Soumahoro affichait toujours le caractère d’un personnage opiniâtre et avait un traitement particulier pour ceux en qui il avait confiance et qui étaient très rigoureux dans le travail comme lui-même.
Ainsi, à la question, confie-t-il, de savoir les raisons de cette rigueur, l’ex-président de l’Assemblée nationale répondait toujours en ces termes : « Je ne veux pas échouer par la faute de quelqu’un ». C’est, poursuit son directeur de cabinet, pour cette raison qu’il est resté farouche et conciliateur dans toutes ses luttes. Ce qui lui a valu le nom de Tchomba qui signifie « le vieux sage ».
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6 slamlnf® ■ Spiritualité
___| DU MERCREDI 18 AVRIL AU MARDI 24 MAI 2022_ DU ARABA17 CHAWWAL AU TARATA 23 CHAWWAL 1443 H QUEL EST LE DÉPÔT DE DIEU CONFIÉ À L'HOMME ? (AL-AMANA) L’homme, le vicaire (Khalife) de Dieu sur terre
Ce qui distingue également l’homme des autres créatures, c’est « al-amâna » que Dieu lui confie. Ce vocable revêt divers sens dans le Coran. Nous le retrouvons utilisé au singulier à propos du document écrit relatif aux dettes contractées (S2,283). «Al-amânât » (les dépôts) revient quatre fois sous formes de pluriel, s’agissant du respect du Droit de Dieu, du Prophète et des hommes (S 2,27).
1 est à faire remarquer que Abderrahmân examine cer- lier.
« al-amâna » s’emploie chaque fois au singulier ou au pluriel sans l’article défini « al ». Il n’en est pas de même dans la sourate « al-Ahzâb » : le nom, étant défini, couvre quelque chose de précis : « Certes Nous avions proposé le dépôt de la foi aux deux, à la terre et aux montagnes. Ceux-ci ont refusé de s’en charger ; ils ont été effrayés. Seul, l’homme s’en est chargé, mais il est injuste et ignorant. » (S.38,72)
Quel est donc ce dépôt confié à l’homme ? Aïcha
taines interprétations qu’elle réfute et donne finalement son point de vue. Suivons donc sa démarche intellectuelle. At-Tabârî généralise le terme et pense qu’il couvre tous les dépôts en matière religieuse et ceux que les gens laissent entre les mains de leurs semblables. Son idée est recevable, en ce sens que le texte coranique parle de dépôt au singulier et en limite le champ d’action. Le même auteur communique d’autres interprétations données à ce terme particu-
- Le dépôt fut confié uniquement à Adam qui ne s’était pas montré à la hauteur de la tâche puisque ayant désobéi à son Seigneur il fut expulsé du paradis ; il se déchargea dès lors de la responsabilité dont Dieu l’a investi ;
- Ce serait Caïn qui reçut le dépôt de son père, mais il trahit la confiance portée sur lui, en tuant son frère ;
- Par dépôt, il faut entendre l’obéissance, les prescriptions religieuses, Injustice etc.
La première version, qui lie
le dépôt à la chute d’Adam du paradis, est incompatible avec le contexte du verset, lequel ne limite pas la durée de cette charge. Il en est de même de la seconde car Dieu spécifie qu’il s’agit d’Adam. Celui-ci ne pouvait pas se substituer à son Créateur et remettre à son fils ce que Dieu lui avait donné en qualité de symbole de l’homme en général.
En outre, la pureté de la langue arabe et sa précision ne peuvent pas revêtir le mot « al-amâna » d’un sens général, au point d’être le synonyme de plusieurs noms à la fois. Quant à l’assimiler aux prescriptions religieuses, le Coran réunit les deux idées dans un même verset et en sépare la signification (Voir par exemple : S .28 à 33)
Les autres hypothèses sont également à réfuter, car le Livre sacré délimite l’espace de l’obéissance, de la croyance, de la mécréance, du non-respect de la parole donnée, de la négligence des devoirs etc. Il est clair, en outre, que si le dépôt avait une relation avec l’un
des domaines mentionnés, les deux, la terre et les montagnes n’auraient pas opposé un refus à quelque chose de relativement pénible que ce qu’ils portent déjà.
En effet, les éléments de la nature supportent de lourdes responsabilités : le ciel est suspendu sans que des colonnes ne le soutiennent ; la terre et les montagnes renferment en elles toutes les richesses et contiennent les habitants de ce monde. Tous acceptent de jouer leur rôle selon les lois permanentes fixées pour l’éternité. Ils n’auront donc aucun compte à Dieu puisque tout se réalise selon Sa seule Volonté. IL ne sera pas demandé à la terre pourquoi ses secousses détruisent des régions entières, ni au tonnerre la raison des dégâts qu’il occasionne. Il s’agit, par conséquent, d’une charge plus dure, aux conséquences irréversibles. Bien que « al-îmân » (la foi) procède « d’al-amâna », le premier terme s’explique par la croyance et le second définit la responsabilité appropriée pour la mettre en
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| DU MERCREDI 18 AVRIL AU MARDI 24 MAI 2022_ DU ARABA17 CHAWWAL AU TARATA 23 CHAWWAL 1443 H
QUEL EST LE DÉPÔT DE DIEU CONFIÉ À L'HOMME ? (AL-AMANA)
Ce qui distingue également l’homme des autres créatures, c’est « al-amâna » que Dieu lui confie. Ce vocable revêt divers sens dans le Coran. Nous le retrouvons utilisé au singulier à propos du document écrit relatif aux dettes contractées (S 2,283). «Al-amânât » (les dépôts) revient quatre fois sous formes de pluriel, s’agissant du respect du Droit de Dieu, du Prophète et des hommes (S 2,27).
œuvre. C’est pourquoi ‘ Aïcha Abderrahmân pense que le dépôt en question vise les épreuves que l’homme connaîtra dans sa vie. Ces épreuves impliquent l’exercice de la liberté et la responsabilité du choix, ainsi que la récompense ou le châtiment correspondant au comportement des uns et des autres. Et voici que l’être humain accepte « al-amâna » mais commet des injustices parce qu’il ne sait pas combien son agrément comporte de dangers.
La fonction de « khalifa » se conçoit, en effet, en liaison avec les épreuves auxquelles l’homme se soumet d’une façon permanente. Pour jouer son rôle, il est tenu de redresser ses torts, de surmonter son ignorance des choses et de combattre en lui les démons de la mécréance, de la turpitude qui en résultent. De sa volonté à se remettre constamment en question, il s’ouvre le chemin de la foi, de la morale et de la science. C’est parce qu’il existe des différences quant aux dispositions des hommes, aux volumes de leurs problèmes et aux manières de les aborder ainsi qu’à leurs capaci-
tés de les résoudre, que l’humanité se compose en peuples définis chacun par ses caractéristiques particulières.
Il appartient à l’homme de subir les tracasseries inhérentes aux échecs qui jalonnent le chemin de la vie, d’accepter les pertes matérielles et humaines que l’existence sème sur son parcours et d’affronter toutes sortes de problèmes aussi épineux les uns que les autres pour répondre aux conditions que ce monde lui impose.
En vérité, Dieu a créé l’homme et, avant de le rappeler à Lui, Il éprouve ses capacités spirituelles, son sens de la justice, ses activités sociales... en lui faisant subir des tests où se mêlent le bonheur et le malheur, la joie et la peine, et des moyens salutaires et des tentatives trompeuses. L’être humain assure son progrès en remettant en cause, d’une manière constante, les facteurs à l’origine de ses déboires ; en révisant, quand les nécessités l’exigent, chaque situation à la lumière des nouvelles données.
C’est là une idée-force de l’Islam sans laquelle la stagnation, voire la régression s’imposent d’elles-mêmes. « En vérité, Dieu ne change rien à l’état d’un peuple si celui-ci ne change pas son comportement intérieur. » (S.13,11)
La création d’Adam fera que l’homme exercera son vicariat sur la terre ; son existence, de sa naissance à sa mort, ne sera qu’une suite ininterrompue de batailles entre le faux et le vrai dont il aura à faire le choix et à en supporter la responsabilité. Les épreuves endu-
rées s’accompagneront inévitablement d’un lot de malheurs et de bonheurs.
Sans l’examen auquel il est soumis et sans les mauvaises tentations qui l’assaillent, la vie de l’homme en ce monde n’aurait pas sa raison d’être. Mais ce mortel se singularise par une fonction qu’aucune autre créature n’avait précédemment remplie. Ceci suppose qu’il sera doté d’une particularité à savoir d’une pensée qui le conduira à approuver ou à contester ce qui, avant lui, ne souffrait d’aucune controverse, dans le but de bâtir un monde où
les droits de chacun reposeront sur les principes d’égalité et de justice. « Tout le système, écrit Ihsan Hamid Al-Mafragy, que l’Islam met en œuvre attendue à la réalisation d’une société fortement unie et cohérente, axée sur la reconnaissance en l’être humain d’une personne propre, avec pour corollaire, la nécessité de lui assurer le respect de ses droits. »
A cet effet, Dieu accorde à l’homme une liberté d’action qui le rend directement responsable de ses actes.
oumma.com
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N°851
Spiritualité
DU MERCREDI 18 MAI AU MARDI 24 MAI 2022
DU ARABA 17 CHAWWAL AU TARATA 23 CHAWWAL 1443 H
LES ANGES ET LEURS FONCTIONS
La croyance aux anges, un pilier de la foi
Allah a fait que les anges aient des fonctions multiples, chacun d'entre eux accomplissant sa tâche tout comme Allah le lui a ordonné. Dans la plupart des cas, les anges interviennent en tant que messagers de Dieu auprès des prophètes ou à des personnages déterminés, notamment Abraham, Zacharie, Marie, la mère de Jésus.
Parmi les anges et leurs fonctions :
> Il y a également des anges qui entou-
>■ Il y a l'ange Djibril (Gabriel) qui est l'ange chargé de la révélation aux prophètes et aux messagers. Il est donc un messager entre Allah et Ses messagers. Il a aussi parmi ses fonctions l'envoi des vents et la pesée des actes des esclaves avec l'ange Mikail, au Jour du Jugement. > Il y a également l'ange Mikail est l'ange chargé de la pluie, des nuages et de la végétation, il sait ce qui pousse dans la terre et le nombre de gouttes de pluie qui tombent.
> L'ange Ridwan est l'ange gardien du Paradis, et il y a d'autres anges qui sont chargés avec lui du Paradis.
> Il y a également des anges dans les sept cieux, parmi eux, il y a l'ange Ismail qui est le chef des anges du premier ciel. Il y a dans chaque ciel un grand nombre d'anges, et plus on monte d'un ciel à l'autre, et plus les anges sont nombreux.
rent la tombe du Prophète Mouhammad (saw), c'est ce qu'a rapporté Al-Bayhaqi dans son livre Chou'abou l-'Iman, que notre dame Aicha (raa) a dit : * Chaque jour qui se lève ,70 000 anges descendent du ciel et entourent la tombe du Prophète (saw), ils battent de leurs ailes et ils invoquent Allah pour qu'Il élève davantage en degré le Prophète (saw) et lorsque vient le soir, ils remontent au ciel et 70 000 nouveaux anges descendent et ils font la même chose que les précédents et ainsi de suite tous les jours et toutes les nuits jusqu'au Jour du Jugement, lorsque la terre s'ouvrira pour lui, il sera accompagné de 70 000 anges *
> L'ange Ar-Rad est un ange dont la fonction est de mener les nuages conformément à ce qu'Allah lui ordonne.
> Parmi les anges, il y a également ceux qui écrivent les bonnes et les mau-
vaises actions des esclaves. Ce sont Raqib et Atid. Ainsi Raqib est chargé d'inscrire les bonnes actions et l'ange Atid inscrit les mauvaises actions.
Allah (SA) dit dans le Coran : « Vous avez certes des anges gardiens honorables qui inscrivent * [Sourate Al-Infitar - Versets 10 et 11].
> Il y a aussi des anges qui se succèdent auprès des humains, c'est-à-dire qu'ils descendent et montent en toute matinée, après l'aube, et qui préservent les humains de toute atteinte sauf de ce qu'Allah leur a prédestiné (la préservation est aussi prédestinée par Allah). Et si ce n'était l'existence de ces anges gardiens, beaucoup de djinns mécréants et de djinns désobéissants auraient fait de beaucoup d'humains ce qu'ils souhaiteraient, ils se joueraient d'eux très facilement.
> Parmi les anges, il y aussi ceux qui sont chargés de parcourir la terre pour rechercher les assemblées de science. Il a été rapporté que ces anges voient les assemblées de science tout comme nous, nous voyons les étoiles durant la nuit, malgré la grande distance qui nous séparent d'elles.
> Il y a également ceux qui sont chargés de donner la victoire et la réussite aux ‘’waliyous” (les Pieux ) pour qu'ils prennent le dessus sur leurs ennemis.
Parmi ces anges, il y a ceux qui ont combattu aux côtés du Messager d'Allah (saw) dans la grande Bataille de Badr, contre les associateurs.
>- 11 y aussi parmi les anges ceux qui sont chargés d'insuffler l'âme dans le fœtus qui se trouve dans le ventre de la femme. Ces anges font entrer leurs mains (pour façonner l'enfant) dans le ventre de la femme sans qu'elles ne les perçoivent ou ne sente quoi que ce soit. > Il existe aussi parmi les anges ceux qui sont appelés les anges de la miséricorde et ils sont de différentes catégories : il y a parmi eux ceux qui sont chargés de visiter les croyants vertueux pour leur donner un renfort dans le bien ou pour les sauver d'un tourment, pour leur enseigner une information ou les renforcer dans l'obéissance à Allah. Parmi ces anges de la miséricorde, il y a ceux qui assistent le croyant pieux lors de sa mort, c'est-à-dire lors de son agonie et avant que ne vienne l'ange Azrail pour prendre son âme. Ces anges apparaissent à ce croyant vertueux, pieux, sous de belles apparences, leurs visages sont rayonnants. Alors ce croyant est heureux de les voir, et cela lui provoque une grande joie, quelques soient les difficultés qu'il ressent du fait des douleurs de la mort.
Abou Soumahoro Et Allah Est Plus Savant
slam Inf-
DU MERCREDI 18 MAI AU MARDI 24 MAI 2022
N85 Interview 9
DU ARABA17 CHAWWAL AU TARATA 23 CHAWWAL 1443 H
Christian Jean nous donne sa vision sur l’Islam de France
Tant que les musulmans français joueront la « mauvaise partition », nous aurons une mauvaise « musique » et une cacophonie incompréhensible
Elevé dans la plus pure tradition catholique, Christian Jean, ce responsable de raumônerie hospitalière française dans une vie antérieure, a répondu à rappel de l'islam il y a près de vingt ans. Un appel du Très-Haut irrésistible, qui l'a conduit à cheminer vers Sa Lumière à la lueur des enseignements du Coran et de l'approfondissement de ses connaissances en la matière
Auteur de l’ouvrage édifiant « Le Préfet de l’Islam et l’Indigène de la République », dans lequel, fort de sa riche expérience dans la sphère musulmane, les nouvelles technologies et la finance, il exhorte les Français musulmans à se donner les moyens de s’affranchir de toutes les tutelles aliénantes, Christian Jean se veut être porteur d’un grand projet : celui qui donne les clés à l’Islam de France pour sortir de l’impasse... par le haut et pour le bien de tous.
Votre conversion à l’islam a été pour vous « une source de sagesse, de force et de beauté ». Ce grand pas, que vous n’avez jamais regretté d’avoir franchi, était-il l’aboutissement d’une profonde quête de sens ?
En propos liminaire, je crois utile de préciser que j’étais catholique (10 ans en école catholique, vice-président de l’organisme de gestion de l’école privée catholique de mes enfants).
Si j’ai toujours eu la foi, la relation « à Dieu » à travers l’Eglise et les prêtres ne me convenait pas. Le décorum des églises non plus : les statuts de saints, reliques, etc. Tout cela me semblait plus proche d’une forme de paganisme que de la pureté de la relation à Dieu. La place de l’Eglise ne me satisfaisait pas non plus. Ce rôle d’intermédiaire me semblait contraire au message.
Ma première rencontre avec l’islam remonte à plus de 40 ans en Tunisie (déjà). Néanmoins, dans mon cheminement, une période de ma vie m’a particulièrement marqué. C’est la pratique de l’islam dans les années 96 à 99, où j’étais expatrié en Algérie. La foi tranquille de ces hommes et femmes, au milieu d’autant de barbaries commises au nom de leur religion, avait et a toujours quelque chose d’admirable et de « Divin » à mes yeux.
Ma seconde « rencontre » a eu lieu à une période très difficile de ma vie. Même si je m’interrogeais toujours d’un point de vue spirituel, je n’étais à proprement parler pas en quête, mais plutôt en « veille ». Pour l’anecdote, c’est dans un club de vacances à Djerba que j’ai acheté « la Vie du Prophète ». Ce livre m’a fait « frissonner et pleurer ». C’était irrationnel, mais je ne pouvais ignorer l’appel. De retour en France, j’ai donc étudié l’islam pendant un an avant de me convertir. Je trouve toujours une sérénité dans l’islam, même si parfois, le comportement de certains m’exaspère et me pousse à fuir la mosquée...
Vous déplorez le fait d’être traité, depuis bientôt 20 ans, tel « un indigène par l’État » qui gère l’islam de manière « néocoloniale». Est-ce l’ingérence paternaliste de la République dans le
culte musulman que vous dénoncez là II n’y a donc rien d’étonnant à ce que
? A cet égard, que pensez-vous de la
création du FORIF (le Forum de l’islam de France), le 5 février 2022, sous l’égide du ministère de l’Intérieur ?
Tout d’abord, la responsabilité pleine et
totale de cette situation incombe aux
musulmans eux-mêmes. C’est eux qui entretiennent ce système, soit par leurs vassalités extérieures, soit par leur absence, laissant la place à tous les excès. La nature ayant horreur du vide, l’Etat remplit le néant avec ce qui est en son
pouvoir. L’islam de France souffre de
deux maux majeurs. Le premier est le refus de la citoyenneté française par les musulmans eux-mêmes. Ceux-ci se plaignent de ne pas être des Français à part entière, mais sortent avec des drapeaux étrangers, parlent une langue étrangère et surtout revendiquent une histoire qui n’est pas celle de la France.
l’on les considèrent (on : la société fran-
çaise et l’Etat) comme des étrangers, puisqu’à aucun moment ils ne revendiquent leur pleine et entière citoyenneté française, univoque et intégrale.
Cette situation conduit à avoir, en
France, un islam étranger. Or, l’islam est culturel et multiple dans sa pratique, et l’essentiel des problèmes entre l’islam et la République ne sont pas théologiques mais culturels. C’est donc de l’inexistence d’un islam français que naît le qui-
proquos d’un islam étranger en France.
Il en découle une vision cloisonnée : si l’on est musulman on n’est pas français, et si l’on est français ...on n’est pas musulman. Le second mal, c’est le syndrome de « la grenouille et de la casserole » : jetez une grenouille dans de l’eau bouillante, elle s’échappe, jetez-la dans de l’eau froide et faites bouillir la casse-
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DU MERCREDI 18 MAI AU MARDI 24 MAI 2022
N°851
Interview
DU ARABA17 CHAWWAL AU TARATA 23 CHAWWAL 1443 H
Christian Jean nous donne sa vision sur l’Islam de France
Tant que les musulmans français joueront la « mauvaise partition », nous aurons une mauvaise « musique » et une cacophonie incompréhensible
rôle, elle s’habitue et meurt. L’Etat fran-
ment débuté dans les années 70, avec
çais a structuré la relation entre islam et République au moment de la colonisation. A cette époque, les musulmans avaient plus de droits qu’aujourd’hui, mais il y avait un plafond de verre ou un mur : soit on était musulman et indigène, soit on était citoyen français de plein droit et pas musulman (confère l’Histoire du Colonel Ben Daoud).
De cette dichotomie est née un « habitus » (Pierre Bourdieu), ou un « mythe » (Claude Levi Strauss), qui veut que l’islam soit étranger à la République, pire même que dans l’histoire de la Chrétienté et dans celle de la décolonisation, l’islam est l’ennemi de la France...
De ce fait sociologique et historique, la création de l’islam de France a véritable-
une population à 99% étrangère, alors qu’aujourd’hui, elle est à 85% française, mais ni l’Etat ni les musulmans ne se départissent de cet héritage.
La France est fondée par le droit, qui est la source de sa légitimité et de sa culture. Ce droit connaît une hiérarchie, au sommet de laquelle règne non pas Dieu mais la Constitution. Constitution qui est laïque.
La laïcité est un concept « franco-français », même s’il existe sous des formes différentes dans d’autres pays qui ont d’ailleurs donné naissance à des gouvernements dits « islamistes » : Turquie et Tunisie. Il y a une règle immuable : sans règles, pas de victoire. Les musulmans de France jouent au « Rugby » avec une
équipe de « Tennis ». Ils sont donc sûrs de perdre, et l’Etat ne se prive pas de coups « illégaux » face à des « cancres ». Le FORIF est sans doute l’expression la plus coloniale et la plus hypocrite de cette situation : une organisation illégale, illégitime, sans représentation et sans financement.
« La loi de 1905 proclame en premier lieu la liberté de conscience : “La République assure la liberté de conscience”. Elle a pour corollaire la liberté religieuse, la liberté d’exercice du culte et la non-discrimination entre les religions. Elle pose en second lieu le principe de la séparation des Églises et de l’État : « La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte.»
Si l’Etat « ne reconnaît aucun culte » et « assure la non-discrimination entre les religions », comment se fait-il qu’il ne reconnaisse pas une organisation légalement élue (CFCM) et comment peut-il lui demander de s’auto-dissou-dre ?
Dans quel Etat de droit, la séparation des pouvoirs est-elle à ce point foulée aux pieds et la laïcité bafouée, au point que l’Etat demande à une organisation religieuse de se dissoudre parce qu’il ne la reconnaît pas ?
De quel Droit ?
Sur quel fondement juridique
et constitutionnel ?
Imaginons cette affaire portée devant la « Cour Européenne des Droits de l’Homme », qui demandera si la même injonction a été adressée aux Catholiques, aux Protestants ou aux Juifs. Vous imaginez le « tollé » si l’Etat demandait au « Conseil des Evêques de France » ou au « CRIF » de se dissoudre ?
Mais il est vrai qu’en la matière, ceux qui doivent défendre la laïcité avaient déjà « passé le Rubicon », en menaçant de « représailles » les « imams » qui ne signeraient pas la Charte « illégitime » des Imams. Si nous ne sommes pas dans une violation absolue de la laïcité, c’est que la laïcité n’existe pas, ou peut-être n’existe-t-elle pas pour les seuls musulmans ?
Mais revenons au FORIF, qui est une organisation « sans statut » (un forum n’a pas de réalité juridique), composé de manière discrétionnaire et confidentielle par l’Etat ; discrétionnaire car l’Etat convoque qui il veut sans justifier de critères de sélection (secrets), confidentiels car les critères de recrutement et les membres sont confidentiels.
Propos recueillis par la rédaction Oumma
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N°851
Société
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52EME EDITION DE L'OPERATION GRAND MENAGE
Bouaké Fofana depuis Grand-Bassam appelle à l’appropriation et à la pérennisation de l’opération Grand ménage
Le ministre de l’Hydraulique, de P Assainissement et de la Salubrité, Bouaké Fofana, a appelé, samedi 07 mai 2022 à Grand-Bassam, les populations ivoiriennes à P appropriation et à la pérennisation de P opération Grand ménage (GM) visant à entreprendre une opération de salubrité le premier samedi du mois. « C’est une question d’engagement, c’est un samedi dans le mois, c’est 3% de notre temps sur 30 jours.
Normalement cela doit être une activité de tous les jours puisque chacun de nous balaie sa maison. Il faut qu’il y ait un engagement de tout le monde quel que soit notre rang social, à consacrer 3% de notre temps au maintien de la propreté dans notre environnement », a lancé M. Fofana à l’occasion de la 52ème édition de cette activité à Gbamélé (Modeste), dans la localité de Grand-Bassam. Il a expliqué que, dans la dynamique de pérennisation de cette opération, des comités locaux d’assainissement, de salubrité et d’hygiène sont installés. «
Quand on a fini la cérémonie officielle, les comités ont pour vocation à sensibiliser la population autour d’eux, et à maintenir le rythme de ce nettoyage que nous devons faire ensemble le premier samedi de chaque mois », a-t-il expliqué. Bouaké Fofana a ajouté que la particularité de cette édition du GM est de l’avoir couplé avec le démarrage du maintien en propreté du littoral ivoirien.
« Vous savez qu’on a plus de 500 kilomètres de littoral qui est un don de Dieu. Si non veut aider à maintenir ce littoral, ça
va favoriser le tourisme. Si nos toute aisance surtout que l’éco-
plages ne sont pas tenues propres on ne pourra pas encourager ce tourisme », a exprimé le ministre. Le chef du village de Gbamélé, Nanan Beugré Ko-kora Etienne Francis, a assuré qu’il œuvrera à ce que ses administrés s’approprient cette opération et que les comités locaux installés soient effectivement les relais.
« Je veillerai à ce que le comité de salubrité ne soit pas mort-né », a-t-il promis, avant d’ajouter que ce comité va travailler en
nomie du village passe par la plage. L’opération Grand ménage se tient le premier samedi de chaque mois. Le thème cette année est « En 2022, je m’engage pour une Côte d’Ivoire propre et saine ».
En référence à ce thème, le ministre Bouaké Fofana a invité les populations ivoiriennes à poser quotidiennement un acte dans le sens de la propreté de leur cadre de vie.
gouv.ci
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Par sa mort, Shireen Abu Akleh ressuscite la mémoire de toutes ces victimes tombées sans faire de bruit
AUJOURD'HUI, CES VIDÉOS IMPLACABLES QUI NOUS DÉROULENT À VOLONTÉ LA BOBINE DE LA VIE NOUS PERMETTENT AUSSI, QUAND LE DRAME TEND SA TOILE, DE VOIR LA MORT EN FACE. EN REGARDANT LES IMAGES DE MA MAGNIFIQUE CONSŒUR, SHIREEN ABU AKLEH, PRISE DANS UNE RAFALE DE TIRS, J'AI REVÉCU MA PROPRE MORT, OU PRESQUE MORT
En effet, puisque le 21 octobre
Puis, c’est F ahurissement, l’in-
2000, à Ramallah, j’ai été ainsi pris, comme elle, dans la mire d’un tireur « d’élite » israélien. Qui m’a visé au cœur. Hasard de l’histoire, le criminel de guerre - puisqu’il s’agit de cela selon la Convention de Genève - n’a pas touché ce qu’il voulait détruire ; tirant juste quelques centimètres trop haut. Grâce à cette association du hasard et du formidable ta-
lent des chirurgiens palestiniens, j’ai survécu.
Soyons clairs, la victime est bien Shireen et non moi qui suit encore là. Ecrire ces lignes, ce n’est qu’une façon d’être solidaire par le témoignage. D’expérience, je peux décrire les secondes horrifiantes qui furent, pour Shireen, les dernières de sa vie. Vous êtes journaliste, vous êtes là sans armes, non pour faire la guerre mais pour rendre compte, permettre au monde de voir l’invisible.
compréhensible de la blessure, le passage dans un autre monde. Une reporter de la qualité de Shireen avait assez d’expérience pour ne pas se mettre volontairement sous le feu. Si elle est tombée, ce n’est pas le hasard d’une malchance, c’est qu’un barbare a décidé, en lui ôtant la vie, de commettre un crime de guerre.
Selon la loi, un attentat terroriste dont il se moque, puisqu’il sait en appuyant sur la détente qu’il sera impuni J’ai jadis croisé la jeune femme à Ramallah, à Gaza, à Jérusalem, dans le patio de l’hôtel « American Colony » qui fut le palais de Lawrence d ’ Arabie.
Elle était intimement journaliste et Palestinienne, mais aussi Palestinienne et journaliste. Comme Paul Nizan (mort lui aussi sous des balles) était marxiste et Français. Ceux qui oseront aujourd’hui
nous dire que ses écrits étaient militants sont des lâches, ils étaient simplement justes.
Courageuse dans ses récits, courageuse sur le terrain, Shireen Abu Akleh gardait toujours le sens de l’accueil, toujours prête à aider l’autre. Plus qu’une femme, c’est un exemple qui a été assassiné.
J’en reviens à l’expérience de la mort et je tiens aussi à demander pardon à ces Palestiniens « anonymes » qui, chaque jour ou presque, tombent sous des tirs israéliens. De ceux-là, la presse occidentale parle peu et ils apparaissent rarement sur les écrans. Ils ne sont rien qu’un nombre qui vient s’ajouter au chiffre des morts comptabilisés tous les mois, tous les ans...
Et le monde, les yeux clos, se moque de ce cortège. Par sa mort, Shireen ressuscite aussi la mémoire de toutes ces victimes tombées sans faire de bruit.
Très gravement blessé, laissé sur le pavé par les démocrates israéliens indifférents qui ont refusé de me porter secours, je connais le refrain repris aujourd’hui par les « autorités » israéliennes : « ce sont les Palestiniens qui ont tiré ».
Les mensonges du « story tel-ling » sont tenus en réserve, prêts à être servis à chaud. Ce déni permet à tous les aveugles de la planète, si épris de vérité mais qui là ne veulent rien savoir, d’être les relayeurs d’une insupportable prudence : « ne nous emballons pas, attendons les preuves »... Des preuves
qui ne viendront jamais, ou trop tard, le drame étant effacé des mémoires occidentales.
Vient ensuite le bobard, celui de « l’enquête impartiale ». Qui, bien sûr, ne peut être crédible qu’exécutée par les « experts » israéliens. Personnellement, après ma blessure, on m’a servi ce mensonge, celui d’une « armée qui se livrait à une investigation ». C’est faux ! Cette illusion, ce leurre sont ignobles : les pelles qui jettent la terre de l’enterrement.
A force de me battre, avec l’aide de l’avocat William Bourdon et de quelques juges français,j’ai fini par apprendre officiellement d’Israël « que mon cas avait été étudié, mais que le rapport militaire était secret ». Comble du mépris, mes assassins osaient ajouter que ce compte rendu officiel avait été « perdu » mais, que de toutes façons, le tir qui m’avait traversé le corps était le fait « des Palestiniens » !
Si, après 20 années de combat, la justice française a reconnu que j’avais bien été « victime d’une tentative d’assassinat de la part d’Israël » (un crime de guerre). Mais d’où les magistrats français tiennent-ils cette certitude ?
A une mince ogive de métal retirée de mon omoplate. Analysée par des experts, la munition est bien une balle de M16 fabriquée par IMI, l’industrie d’armement israélienne. Faute d’être puni, le coupable est connu.
Même si les amateurs du port de parapluie par beau temps affirment les lèvres serrées que « comparaison ne vaut pas raison », intimement je sais tout de la mort de Shireen, et seul le hasard a voulu que je respire encore. Mon témoignage entend aller, en bouclier, au devant des mensonges officiels et donner un peu d’espoir à ceux qui aimaient Shireen.
L’étude balistique, dans la zone où notre consœur a été tuée, et celle d’un projectile -s’il est retrouvé - peuvent encore dénoncer un coupable. Un jour, il sera puni, lui et ceux qui lui sont solidaires, ses enfants peut-être, punis par trop de honte et d’injustice accumulées.
Ainsi, je recommande à ceux qui ne sont pas indignés de visionner les images tournées au moment où le corps de Shireen est retiré de la morgue de l’hôpital de Jérusalem. On voit alors un peloton de policiers israéliens lancer l’assaut contre un cercueil, comme si ces non-humains souhaitaient la deuxième mort d’une journaliste trop indomptable.
L’accumulation d’une barbarie à visage humain, suicidaire pour Israël, feront un jour sauter le manteau de plomb qui veut étouffer la Palestine.
Oumma.com