Issue
Islam Info #840
- Title
- Islam Info #840
- Publisher
- Islam Info
- Date
- February 23, 2022
- issue
- 840
- number of pages
- 12
- Rights Holder
- Éditions ALIF Islam Info
- Language
- Français
- Source
- Issouf Binaté
- Contributor
- Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-issue-0001247
- content
-
N°840= Du Mercredi 23 au Mardi 29 Février 2022
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La 3ème EDITION
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Société
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DIALOGUE INTER-RELIGIEUX
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DU MERCREDI 23 AU MARDI 29 FÉVRIER 2022
N° 840
DUARABA22AU TARATA28 RAJAB 1443 H
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ommaire
hronique du vendredi
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SOURATE AL KAHF
L’explication du verset 2 de la sourate 118 : la caverne
RÉCAPITULATION SUR COMMENT RÉPARER LA PRIÈRE : L'AJOUT, LA DIMINUTION, LE DOUTE
Les consignes à suivre pour réparer ses prières séance tenante
L'IMPORTANCE DU MOIS DE RAJAB
Ce que le musulman doit savoir de Rajab
LA TARIQA TIDJANYYA
Tout savoir sur la Tidjaniya, une confrérie musulmane transnationale
COLLOQUE SUR LE DIALOGUE INTER-RELIGIEUX
La Fondation Mohamed VI organise un colloque international interreligieux
HIJAB DAY 3ÉME ÉDITION
L’Association Musulmane pour le Bien-Etre Familial célèbre la femme musul-
mane
INTERVIEW AVEC KADY CISSÉ (PRÉSIDENTE D'AMBEF-CI)
D’où est venue l’idée de créer cette association ?
CONCOURS DE CAFOP : UN VASTE RÉSEAU DE RACKET DÉCOUVERT, DREN ET DDEN IMPLIQUÉS
Les différentes Unes de Islam Info
TÉMOIGNAGE
La mort d’un grand homme de science, le Pr. LANCINÉ SYLLA, premier recteur de l’université musulmane de Côte d’Ivoire. Le professeur Sylla LANCINÉ, est décédé le.......... 2017, dans la discrétion comme il avait vécu. A Bouaké, au quartier Odienné kourani, tout le monde savait que le jeune élève, puis étudiant, Sylla Lanciné était très brillant.
Il était issu d’une famille modeste dont tout le monde connaissait le petit jardin potager dans les bas-fonds du quartier Koko, quartier qui faisait frontière avec celui d’Odienné kourani. Brillant étudiant en France, il obtient avec un succès extraordinaire un doctorat de 3eme cycle qui fut immédiatement transformé en doctorat d’État sous la présidence d’un professeur émérite,
sociologue et anthropologue, le Pr sylla était d’abord et avant tout un homme de science, un vrai universitaire au sens noble du terme. C’est pourquoi il n’a jamais pu s’adapter au monde de la poli-
tique, ou les intrigues, les coups bas, et la culture de la "mangecra-trie" sont les règles cardinales. Il y avait été poussé par ses parents et amis qui croyaient naïvement que la réussite universitaire pouvait rimer avec la réussite en politique.
Après cette expérience politique infructueuse, le professeur Sylla retrouvera les amphithéâtres, les étudiants, les assistants et ses collègues de presque toutes les grandes universités du monde.
Grand croyant et Homme de foi, le professeur Sylla acceptait toujours, nos invitations pour prononcer des conférences publiques au niveau de la communauté musulmane d’ici et d’ailleurs. Il n’était pas que simple musulman ; il était un intellectuel musulman dont la foi éclairait les écrits, les pensées et les comportements dans la société. Aussi ce n’est pas par hasard qu'après un “bench-marking” les fondateurs de l’université musulmane de Côte-d’Ivoire, première université privée reconnue par l’État, décidèrent de lui confier les des-
PAR ABOU KHALFATIM
tinées de ce projet.
On lui porta la nouvelle une après-midi de ramadan chez lui. J’étais avec le Pr Diabi Yahaya ex doyen de la faculté de communication. Il en était ravi.
Car pour lui, c’était la meilleure manière du servir à la fois son pays et sa communauté. Il se donne corps et âme à ce projet né dans un contexte communautaire complexe de rivalité entre imams. Mais le Pr Sylla a tenu bon malgré les difficultés et les obstacles. Grâce à lui, l’UMCI, était respectée sur le plan universitaire.
Car il s’était fait entouré des professeur YAHAYA DIABY, BA-KAYOKO..., BAMBA MAMADOU, KONÉ ABOU-B AKAR, MÉKÉ MÉÏTÉ respectivement doyen de la fac de communication et langues, de l’économie du droit et des sciences humaines. Des cadres musulmans de Côte-d’Ivoire s’étaient mobilisés comme actionnaires.
Suite sur www.islaminfo.org
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DU MERCREDI 23 AU MARDI 29 FÉVRIER 2022
N° 840
Tafsir 3
DUARABA22AU TARATA28 RAJAB 1443 H
CALENDRIER
Grégorien Hégirien 1440H
Mercredi 23 Février Araba 22 Rajab
Jeudi 24 Février Lamissa 23 Rajab
Vendredi 25 Février Djouma 24 Rajab
Samedi 26 Février Sibiri 25 Rajab
Dimanche 27 Février Kari 26 Rajab
Lundi 28 Février Ténin 27 Rajab
Mardi 29 Février Tarata 28 Rajab
If * * Vr fibW rfr ?TdïFd r * * ?
g HlUKlj ml iKIlKL 1
jsOUBH: 05H10
:ZOUHR: 13H00
= ASR: 16H00
:MAGRIB: 18H10
HCHA 19H15
SOURATE AL KAHF
L'explication du verset 2 de la sourate 118: la caverne
s'il est bon d'apprendre les sourates du Coran pour nos prières quotidiennes, il est encore plus intéressant de les comprendre. Nous vous présentons l'exégèse, et un commentaire détaillé de la sourate 118
Traduction simple
« d’une parfaite droiture afin d’avertir d’une chose épouvantable d’une puissance redoutable venant de Sa part, et pour annoncer aux croyants qui font les bonnes œuvres la bonne nouvelle de l’inestimable récompense qui sera la leur : » (18:2)
Traduction explicative :
« (Ce Coran est une révélation divine infaillible) d’une parfaite droiture (Aussi, redresserat-il tous les torts faits aux précédentes écritures ; il est donc envoyé) afin d’avertir (tout particulièrement ceux qui suivent les écritures juive et chrétienne corrompues et rejettent ou négligent la lecture et l’étude de la Parole d’Allah le Très-Haut révélée dans ce Coran. Ils devront maintenant subir l’épreuve) d’une chose épouvantable d’une puissance redoutable venant de Sa part (à savoir des créatures qu’Allah devait relâcher dans leurs mondes afin de leur infliger les plus terribles des tests et un châtiment sévère, à eux comme au reste du genre hu-
main qui échouerait dans les épreuves),et pour annoncer à ceux qui croient (en la Vérité, ici révélée pour la dernière fois, et) qui font les bonnes œuvres la bonne nouvelle de l’inestimable récompense qui sera la leur : »
Commentaire :
L’une des fonctions les plus fondamentales du Coran est de rectifier les tortuosités introduites dans les précédentes écritures notamment celles envoyées aux Juifs et aux Chrétiens. La révélation du Coran étant venue achever ce processus de correction des erreurs et de rétablissement de la vérité, le décor est maintenant planté : place au châtiment terrible ! La Sourate alFalaq (avant-demière sourate du Coran) exhorte clairement tous les Musulmans à implorer la protection divine contre le mal qu’Allah le Très-Haut Lui-même a créé. Ce mal, plus que tout autre, c’est le Dajjâl, le faux Messie ou Antéchrist, et Gog et Magog. Au risque de paraître répétitif, nous rappelons au lecteur que la Sourate
al-Kahf a le mérite d’être la seule Sourate du Coran directement reliée aux deux thèmes - le Dajjâl et Gog et Magog. Aussi est-elle, et de loin, la Sourate du Coran qui peut le mieux expliquer l’époque dans laquelle nous vivons, à savoir les Derniers Temps.
Il y a une référence directe à cette époque terrible de jugements et de châtiments dans le rêve de Nabi Ibrâhîm, i.e. Abraham (alahy asa-lam) dans lequel il se vit sacrifier son propre fils Nabi Ismaïl, i.e. Ismaël (‘alayhi al-Salâm). Ce rêve indiquait en outre que les Arabes, qui sont les descendants d’Ismaël, seraient sacrifiés, ce sacrifice faisant partie du plan capital de Dieu dans lequel les Arabes devaient devenir la cible principale des grands tests de cette époque.
Sont enfin évoqués Gog et Magog : au moment où ils lanceraient leur redoutable attaque contre l’humanité en général et les Arabes en particulier, tout en dupant les Juifs, ils utiliseraient les mondes juif et chrétien
principaux fers de lance de cette attaque. C’est ce qui est révélé implicitement dans le verset du Coran qui interdit aux croyants de se lier, par amitié, pour leur protection ou pour une alliance avec les Juifs et les Chrétiens à ce moment de l’Histoire qui verra émerger une alliance Judéo-chrétienne (Coran, al-Mâïdah, 5:51) O les croyants! Ne prenez pas pour alliés les Juifs et les Chrétiens; ils sont alliés les uns des autres. Et celui d'entre vous qui les prend pour alliés, devient un des leurs. Allah ne guide certes pas les gens injustes.
.C’est également implicite dans les avertissements suivants du Prophète (Bénédiction et Salut de Dieu sur lui) :Raconté par Abou SaTd : le Prophète a dit : « Vous suivrez absolument tous les travers de vos prédécesseurs, pas à pas, à tel point que s’ils devaient entrer dans un trou de lézard, vous y entreriez aussi.» Nous demandâmes « Ô Apôtre d’Allah ! Parles-tu des Juifs et des Chrétiens ? » « De qui d’autre? » Répondit-il.
Mosquée-Iyon .org
4 jslamInf^ n^o Pratique _____| DU MERCREDI 23 AU MARDI 29 FÉVRIER 2022_DU ARABA 22 AU TARATA 28 RAJAB 1443 H RÉCAPITULATION SUR COMMENT RÉPARER LA PRIÈRE : L'AJOUT, LA DIMINUTION, LE DOUTE
Les consignes à suivre pour réparer ses prières séance tenante
Le musulman se pose des questions assez souvent quand il effectue la prière : Combien de rakat ai-je fait à présent ? Est-ce que j'ai récité lafatiha ? Ai-je fait les invocations pendant la prosternation ? Ainsi par manque d'assurance, nous avons tendance à reprendre la prière. Pourtant il existe des indications pour réparer la prière au moment où on l'accomplit. Alors lisez attentivement pour ne rien rater !
Les fondamentaux qui omis, ren-
2 - La position debout quand on
en est capable (qiyâm) ;
dent nulle la prière :
- La rakat est invalidée si les erreurs sont liées à un pilier qui n’a pas été effectué (fard, rukn) ;
- Ruku, sujud , lecture de la Fa-tiha, etc. Dans ce cas, il faut reprendre la rakat
- Si les erreurs sont liées à une recommandation (sunnah), alors la rakat reste valide.
- Tashahhud, lecture à voix haute au lieu de voix basse, etc. Dans ce cas, il faut simplement réparer l’erreur
RAPPEL :
Les piliers obligatoires de la prière sont :
1. - L’intention (niyya) ;
3 - Takbir al ihram ( dire Alla-
hou Akbar ) ;
4 - Lecture de la Fatiha ;
5 - Inclinaison (rukû) tempérer
6 - Se relever de l’inclinaison et se remettre debout (qiyâm) ;
7 - Les 2 prosternations (sujud) sur 7 parties du corps (1- le front et le nez, les 2 paumes des deux mains, les 2 genoux, les 2 pointes des deux pieds) ce qui fait les 7 parties a toucher le sol
8 - Le relever de la 1ère prosternation + position assise (julus) ;
9 - La position assise après 2 cycles de prière ;
10 - Le salut final (Assalama-leckoum)
11 - Effectué le tout dans L’ordre des obligations ;
12 - Etre orienté vers La
KAABA (Qibla).
LES SOUNNA (RECOMMANDATIONS) DANS LA PRIÈRE
OBLIGATOIRE
1 - Dire le iqaam ;
2 - Lecture de versets ou sourates après la Fatiha pour les deux lères rakats (lecture à voix haute ou basse selon la prière effectuée)
3 - Prononcer 3 fois « soubhana rabbiyal adhim wa bi hamdihi » dans le rukû ;
4 - Prononcer 3 fois « soubhana rabbiyal a’ia » pendant le sujud ;
5 - Prononcer " Sami'a llahu liman hamidahu " quand on se relève du roukou ;
6 - Réciter le taschahhud (c'est ce que l'on dit quand on est en position assises entre les 2 rakas)
Quant à la prière sur le Prophète, lors du dernier raka :
— Pour les imams Abû Hanifa & Mâlik & la majorité des savants : C’est une recommandation forte ( sunna mu’akkada)
Pour les imams Ahmad & As Shâfi’î: Cela fait Partie des piliers obligatoires
PRINCIPES DE BASE DE LA PRIÈRE
— S'il y a absence de : l'intention
(niyya),
— Le takbir al ihram (dire Alla-hou Akbar au début de la prière) ; — La récitation de la Fatiha ou du taslim (la salutation finale, pour finir la prière)
Alors la prière est nulle : il faut tout recommencer !
Le Prophète (saw) a dit :
La clé de la prière est la purification ; sa sacralisation se fait par le 1er takbir (Allahou Akbar) et sa désacralisation est le taslîm ( As-salamaleckoum)» (Tirmidhî, 221)
Si le prieur ajoute ou omet volontairement un pilier (inclinaison, prosternation, etc...), sa prière devient alors nulle.
Lever les mains lors du takbir Al ihram est une obligation.
Le prophète (paix et salut sur Lui) levait les 2 mains à hauteur des épaules a 3 endroits :
1 - Lorsqu'il débutait la prière en disant " Allahou Akbar " (Takbir Al ihram) ;
2 - Lors du takbir pour l’inclinaison (‘ruku’) et pour se relever de cette position ;
3 - Lorsqu’on se lève après le ta-schahoud de la 2ème rakat pour effectuer la 3ème rakat ;
Rapportés par (Boukhâri, Abu Dawud, Tirmidhî, Ibn Majah).
En cas de Doutes :
1: EXEMPLES DE CAS
CONCRETS (basés sur la version de l’imam Mâlik & la majorité des savants).
Le prophète, Paix et salut sur lui, a dit :
« Si l'un d'entre vous doute durant sa prière et ne sait plus s'il a prié 3 ou 4 Rak'at, qu'il élimine le doute et qu'il se fonde sur la certitude. Puis, qu'il effectue 2 prosternations avant la salutation finale. S'il avait prié 5 Rak'at, ces 2 prosternations de distraction les rendront paires, et s'il avait prié 4 Rak'at, elles (les 2 prosternations de la distraction)" sujûd al-ba'd " seront une humiliation pour le diable.»
(Muslim, Mâlik, Tirmidhi)
2 : Oubli d’une recommandation (sunna)
Taschahhud, etc...
Le cycle est validé
Avant de terminer ma prière, je fais une double prosternation, appelé " sujûd al-qablî " puis je fais la salutation finale
N.B. Si on a oublié plusieurs recommandations, une double prosternation "sujûd al-qablî" avant la salutation finale, suffit pour réparer l’ensemble des erreurs commises d'après Abu Dawud
Fiqh as-salât, Mostafa Suhayl Brahami, éditions TAWHID
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DU MERCREDI 23 AU MARDI 29 FÉVRIER 2022
N° 840
Religion
DU ARABA 22 AU TARATA 28 RAJAB 1443 H
L'IMPORTANCE DU MOIS DE RAJAB
Ce que le musulman doit savoir de Rajab
Le mois de Rajab, un mois pas comme les autres ! 12 mois dans une année, mais certains se distinguent par leur valeur parmi lesquels « Rajab » occupe un rang particulier au yeux d' "Allah soubhana watahal-lah ". Avec Fofana Inza, enseignant et prédicateur à la mosquée Selmer, découvrez ce qui se cache derrière ce mois à travers un entretien plein d'éclaircissements
Islam info : Qu'est-ce que c'est, Rajab ?
Fofana Inza : Rajab est un mois sacré.
1.1. : Que réserve Allah "Soubhana watahala" au musulman à l'occasion de ce mois ?
F. I. : Allah augmente les mérites des oeuvres du musulman.
I. I. : Un seul bienfait accompli par le musulman en ce mois peut-il annuler, voire éliminer tous les péchés qu'il pourrait commettre pendant ce même mois ?
F. I. : Il serait difficile de répondre par l'affirmative, car Allah Seul sait les œuvres qui sont agréées par Lui. Cependant, le musulman devrait multiplier les actes de piété et de générosité ?
I. I. : Quand finit le mois de Rajab ? A quel jour exactement, si l'on tient compte du ca-
lendrier ordinaire ?
F. I. : 11 est souhaitable de suivre le calendrier régulièrement en raison du fait que le mois est lunaire et l'incertitude liée à l'apparition de la lune.
1. 1. : Doit-on comprendre que ce mois est différent des autres ?
Si oui pourquoi ?
F. 1. : Oui, bien entendu. 11 est l'un des mois d'Allah, en raison du fait qu'Allah a bien mentionné sa particularité dans le Saint Coran At-Tawba (S9-36). « Le nombre de mois, auprès d’Allah, est de douze [mois], dans la prescription d’Allah, le jour où II créa les cieux et la terre. Quatre d’entre eux sont sacrés : telle est la religion droite. [Durant ces mois], ne faites pas de tort à vous-mêmes ».
I. I. : Si les mérites des bienfaits du musulman sont multipliés en ce mois, est-ce le même pour les péchés ? Autrement dit, Dieu aug-mentera-t-Il le péché du musul-
man quand celui-ci commet un péché ?
F. I. : Oui, tout à fait. Les péchés sont augmentés. L'interdiction de commettre des péchés est plus accentuée.
I. I. : Mais alors, quels sont les dispositions que le musulman doit prendre plus précisément en ce mois ? Quelles sont les actions les plus recommandées par le Prophète (SAW) ? Les sacrifices ou les invocations ?
F. I. : Toutes les bonnes oeuvres sont recommandées dans la limite des possibilités du croyant. Il n'y a pas de priorité des actes d'adoration.
1.1. : Si un fidèle avait pris l'intention d'accomplir une oeuvre avant le terme du mois de Rajab, et que ce dernier n'est pas arrivé au bout, du fait des occupations ou d'autres facteurs comme la maladie, par
exemple, quel serait son cas ?
F. 1. : Cela n'est pas bien grave, et
il ne doit rien en terme de rem- Lesquels ?
boursement, sauf si c'est un vœu
qu'il a formulé ; alors il devra accomplir ce vœu obligatoirement.
1. I. : Étant donné que Râjab soit un mois sacré et privilégié au yeux d'Allah, le musulman a-t-il forcément besoin de plus de purification avant de s'y mettre ? Je pense au ghusl (Janaba).
F. I. : Non, il n'a pas plus d'obligation de purification. 11 doit s'en tenir aux textes en vigueur en ce qui concerne la purification.
1.1. : Y-a-t-il d'autres mois im-
F. I. : Oui les autres mois sont :
Zhoul-Qa'ada, zhoul-Hidja, Mu-harram.
F. I. : Certains fidèles ignorent ces occasions importantes, pourtant privilégiées par Allah. Quel message vous avez à leur endroit ?
Il est souhaitable qu'ils se rapprochent des mosquées et des oustazs pour avoir le maximum d'informations.
Allah est plus savant ! ! !
Par Yahya Cissé (Sultane).
portants comme ce mois-ci ?
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DU MERCREDI 23 AU MARDI 29 FÉVRIER 2022
N° 840
Spiritualité
DU ARABA 22 AU TARATA28 RAJAB 1443 H
LA TARIQA EN ISLAM
Tout savoir sur la Tidjaniya, une confrérie musulmane transnationale
Une confrérie, en Islam, est un réseau de fidèles réunis autour d’une figure sainte, ancienne ou récente, autour de son lignage et de ses disciples. Cette figure charismatique, dont le tombeau devient le lieu de pèlerinage, est réputée détenir et transmettre la baraka, une « bénédiction » d’origine divine qui confère à son détenteur, et à ses successeurs, des pouvoirs particuliers de protection, de clairvoyance, de guérison, etc. La tariqa ou tariqa tidjanya est lune de ces confréries. Voilà comment elle est née
Les premiers saints soufis, au Moyen-Age, étaient des personnages marginaux adeptes de la pauvreté et du retrait de la société. Ils cherchaient à échapper aux conflits politico-religieux des premiers siècles de l’islam. Progressivement, l’enseignement de certains d’entre eux a été institutionnalisé par des chaînes de disciples. Ainsi sont nées les confréries. Celles-ci ont fait leur « niche » dans des environnements sociaux très variés, rassemblant, selon les situations, un métier, un quartier, une tribu, une région, incarnant dans certains cas une force de résistance aux pouvoirs et, dans d’autres, un soutien des autorités en place. L’adhésion des populations, les dons remis par les fidèles, ont fait de ces organisations des puissances morales et économiques, ajoutant ainsi à leur influence et à leur rayonnement.
Une confrérie est une organisation ramifiée le long des
chaînes de descendants ou de disciples qui remontent au fondateur et, par là, jusqu’au Prophète. Ces chaînes (silsila ou isnâd) sont toujours déclinées comme instrument et preuve de légitimité d’une branche locale. Peu importe leur historicité véritable, pourvu qu’elles soient reconnues comme telles. Certaines confréries ont rayonné dans l’ensemble du monde musulman. D’autres sont plus localisées. La logique d’une confrérie est sa segmentation en branches multiples, le long des chaînes de transmission de baraka, et à l’occasion d’implantations dans de nouvelles zones. Ces branches deviennent complètement autonomes au fil du temps. Sous une étiquette unique, on trouve donc une grande diversité d’entités indépendantes les unes des autres. Cependant ces appartenances créent des relations d’affinité et des solidarités qui peuvent être activées à travers l’espace, quand les circonstances s’y prêtent.
L’identité d’une confrérie tient à la silsila de ses cheikhs, aux enseignements de ses fondateurs et successeurs et à des récitations (wird) et rites distinctifs. Le "wird" est un acte d’adoration surérogatoire - en plus des cinq prières quotidiennes prescrites. On parle aussi de ’dhikr" (prononcer « zikr ») qui est littéralement une « remémoration », pour désigner la répétition de formules pieuses variant selon les confréries et parfois accompagnées de musique et de danse (derviches tourneurs de Turquie), voire « hurlées », c’est-à-dire prononcées à très haute voix. Ces pratiques sont accomplies en privé ou en commun selon les cas. Il existe plusieurs cercles d’appartenance à une confrérie. Autour du cheikh, on trouve un premier cercle de disciples directs (talibés, au Sénégal) désireux de recueillir les enseignements et d’atteindre des « états » mystiques de proximité avec la Personne divine,
par des exercices d’absti-
sens plus précis de regroupe-
nence, de récitation, d’isole-
ment. Une confrérie est, à cet
égard, une méthode, une voie (tarîqa) d’accès au divin, et ces moyens sont multiples. Il y a ensuite d’autres cercles, correspondant à une appartenance plus sociologique : sans se consacrer assidûment aux exercices pieux, des groupes font de leur affiliation un élément de leur identité. Ces fidèles rendent périodiquement visite à leur cheikh local pour recevoir ses conseils et ses bénédictions, et bénéficier ainsi de l’influx surnaturel de la baraka. L’établissement qui les accueille sert à la fois de rési-
dence au cheikh, de lieu d’enseignement et d’hôtellerie dotée de chambres. On l’appelle "zaouïa". Au Sénégal, on parle aussi de "dahira", au
ment local de fidèles autour
d’un cheikh, ou de son en-
voyé. En aucune manière, ces zaouïas ou dahira ne peuvent être comparées à des monastères. En dehors de périodes de retraites temporaires pour les adeptes, il n y a ni clôture permanente, ni vœux de célibat. Le cheikh fait, de son côté, des tournées périodiques (zyhara) parmi ses fidèles, qui sont autant d’occasions d’augmenter son capital charismatique et économique.
Genèse et exemplarité de la Tidjaniya
Les confréries ont connu un développement important dans l’ensemble de l’Afrique islamisée - Égypte, Maghreb et Afrique soudano-sahé-
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I, DU MERCREDI 23 AU MARDI 29 FÉVRIER 2022
N° 840
Spiritualité ?
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lienne, cette transversale qui traverse le continent du Sénégal à la Corne de l’Afrique. La Tidjaniya est l’une d’entre elles. Elle est assez récente et son implantation est essentiellement interafricaine. Des migrants contemporains l’ont transportée jusqu’en Europe et en Amérique du Nord, dans une stratégie de dissémination qui caractérise la période la plus récente de son histoire.
La Tidjaniya a été fondée à la fin du XVIIIe siècle par Ahmed al-Tijani (1737-1815) qui lui a donné son nom. Al-Tijani, dont la famille revendiquait une origine chérifienne (descendant du Prophète), vivait à Ain Mâdî, à une soixantaine de kilomètres de Laghouat, à l’entrée du Sahara algérien. Quand il atteignit ses 20 ans, il partit poursuivre ses études dans la grande université islamique de Fès, au Maroc, où il eut différentes expériences spirituelles auprès de plusieurs maîtres. A 35 ans, il partit en pèlerinage à La Mecque, en passant par Le Caire, puis revint deux ans plus tard en traversant le Maghreb. Tout le long de ce périple formateur familier aux lettrés de l’époque, il fit de nouvelles rencontres à la recherche du maître spirituel qui pourrait le conduire sur le chemin de la sainteté. De retour à Aïn Mâdî après 10 années de pérégrinations, en l’an 1196
de l’Hégire (1781-1782 de notre ère), Ahmed al-Tijani eut, dans l’oasis proche d’Abû Samghûn, une expérience mystique qui allait décider de son destin. Il rencontra le Prophète de façon miraculeuse, en état de veille et non, comme le plus souvent dans la tradition musulmane, en rêve. Muhammad (Mahomet) lui ordonna d’abandonner toutes ses affiliations précédentes et lui promit d’être son intercesseur privilégié, et celui de ses fidèles, auprès de Dieu. Ainsi était née une nouvelle voie, ordonnée par le Prophète en personne, et se caractérisant par un certain nombre de traits spécifiques, sinon exceptionnels.
Tout d’abord, ce contact direct avec le Prophète devint l’un des atouts de la nouvelle confrérie : il raccourcissait de façon spectaculaire la chaîne de transmission des fidèles, rendant ces derniers plus proches de Mahomet. La nouvelle confrérie se présentait, d’autre part, comme exclusive. Alors que les affiliations multiples à différentes tarîqa étaient généralement admises, Ahmed al-Tijani exigeait de ses adeptes l’abandon des autres enseignements. Par une sorte d’analogie avec l’islam, qui se proclamait comme la dernière, et donc la meilleure, des révélations divines, la Tidjaniya se présentait comme la
considéraient que de telles prétentions, ainsi que le statut
dernière des confréries, celle qui récapitulait et dépassait
gnent la mort, et contre les risques de condamnation au
tous les enseignements précédents. Mahomet avait été le sceau (c’est-à-dire le dernier) des Prophètes, Ahmed al-Ti-jani était, lui, le sceau des saints (khatm al-awliyâ’ ). Il se déclarait encore Ghawth ( le « Secours ») - un titre déjà porté par Abû Madyan, illustre saint andalou mort à Tlemcen (1198), qui évoquait les hiérarchies mystiques décrites par Ibn ‘ Arabî (1165-1240), le maître soufi dont Ahmed al-Tijani est souvent considéré comme un vulgarisateur.
Fort des assurances prophétiques, Ahmed al-Tijani faisait à ceux qui le suivaient et à leurs proches des promesses formelles de salut tout à fait exceptionnelles, dont la propagande tidjanie allait faire un large usage : la protection contre les affres qui accompa-
moment du Jugement dernier, la promesse aux adeptes d’une place réservée auprès du Tout-Puissant, qui leur pardonnerait tous leurs péchés. Ces derniers iraient, avec leurs familles et leurs proches, directement au plus haut du paradis. Il était dit que le Prophète aime tous ceux qui aiment le cheikh Al-Tijani, et que celui qui aime le cheikh ne mourrait qu’en état de sainteté.
Une voie nouvelle, une voie sûre, une voie rapide, débarrassée des longs exercices ascétiques d’autres voies, telle paraissait être la Tidjaniya. On comprend à la fois le pouvoir d’attraction qu’elle exerça assez rapidement, ainsi que l’hostilité suscitée par son arrogance théologique. Elle se heurta à d’autres confréries concurrentes et à ceux qui
conféré à son fondateur, étaient signe d’hérésie.
Ahmed al-Tijani lui-même, en butte à l’hostilité des autorités ottomanes du moment, s’installa à Fès, en 1798, où il mourut en 1815. Par la suite, on notera que l’émir Abd el-Kader, le futur héros de la lutte contre les Français, qui était aussi un dignitaire de la confrérie Qadiriya, attaqua, en 1838, le village fortifié d’Ain Mâdî pour obliger la famille du cheikh à rallier sa cause. Après six mois de siège, les murailles furent rasées et la famille tidjanie partit à Laghouat, en laissant un fils en otage. La famille sainte fut poussée, en réaction, vers le camp français.
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N° 840
Oumma
DU ARABA 22 AU TARATA 28 RAJAB 1443 H
COLLOQUE SUR LE DIALOGUE INTERRELIGIEUX
La Fondation Mohamed VI organise un colloque international interreligieux
En prélude au colloque international du Dialogue interreligieux qui se tiendra dans la capitale économique autour du thème : « Le message Eternel des Religions », la Fondation Mohamed VI des oulémas africains a animé un point de presse à son siège sis à Cocody. C’était le lundi 21 février 2022
Cheick Moustapha Sonta, président de la section Côte d'Ivoire et le Dr Si Mohamed Rifki, Secrétaire général de la fondation Mohammed VI des oulémas Africains
Véhiculer et enraciner le mahoro a annoncé les Les objectifs de ce col- l’écoute entre les
message de paix en Côte d'Ivoire et dans le monde est l’une des raisons de ce colloque international. C’est en présence de la presse et des partenaires que le président du comité scientifique du colloque El Hadj Vassiriki Sou-
dâtes de cet évènement. « Le COSIM et la Fondation Mohamed VI des oulémas africains organisent les 23, 24 et 25 février 2022 à Abidjan, un colloque international du Dialogue interreligieux » a-t-il déclaré.
loque international sont : la pérennité de la paix en Afrique et en Côte d’Ivoire à travers le dialogue interreligieux, la continuité du message éternel des religions sur la paix, dans le monde, l’ouverture des voies pour l’échange et
adeptes des religions musulmanes et chrétiennes en Côte d’Ivoire et en Afrique et l’adoption de la déclaration de paix d’Abidjan entre les différents acteurs religieux et sociaux.
A cet effet, un cadre de
réflexion sera mené par des experts et des religieux de différentes confessions autour de 5 thématiques à savoir : la famille et l'école, la société civile ivoirienne et africaine, la formation et la sensibilisation des cadres religieux et religions, communication et prédication et les pouvoirs publics et acteurs religieux face au phénomène de la radicalisation et de l’extrémisme religieux violent.
600 participants, les présidents et membres des 34 sections de la Fondation Mohamed VI sont attendus pour ce colloque international. Un évènement culturel qui correspond à la vision de Sa Majesté le Roi Mohamed VI, président de la Fondation Mohamed VI des Oulémas Africains.
Balla
slam Inf®
DU MERCREDI 23 AU MARDI 29 FÉVRIER 2022
N°840 Société 9
DU ARABA 22 AU TARATA 28 RAJAB 1443 H
HIJAB DAY 3ÈME ÉDITION
L’Association Musulmane pour le Bien-Etre Familial célèbre la femme musulmane
U Association Musulmane pour le Bien-être Familial (AMBEF-CI) a organisé la 3ème édition du Hijab Day le samedi 05 Février 2022 dans la commune de Cocody précisément à BUniversité Félix Houphouët Boigny. Avant tout rappelons que Hijab Day est célébrée à cette date en raison de la journée internationale du Hijab et a pour but de valoriser la femme voilée
Leadership de la femme musulmane, moteur de développement, tel était le thème du panel de la 3ème édition du Hijab Day. Quatre panélistes dont Asta Sidibé journaliste, Djiré Fatoumata épouse Ouattara 2ème adjointe au maire de Koumassi, Dosso Mariam présidente de l’ONG Action Ramadan et de Ba-koro Kalo gestionnaire de projet développement à la cellule de coopération Côte d’Ivoire-Union Européenne ont étayé la lanterne des invités.
Pour les panélistes la femme d’aujourd’hui doit s’affirmer de par son courage, son travail, sa détermination afin de montrer que porter le voile n’est en rien un obstacle à l’émancipation de la femme musulmane.
Cissé Kadhy présidente de l’AMBEF-Cl a ouvert la série des allocutions en remerciant l’imam Moustapha
Soumahoro pour son soutien sans faille en lui attribuant le prix du meilleur encadrant jeune. Elle a saisi l’occasion pour encourager les sœurs à garder leur voile et lancer un
appel d’aide auprès des autorités afin de soutenir l’AM-BEF-C1 dans la protection des femmes stigmatisées parce qu’elles se voilent.
Quant à la présidente de la cérémonie Diabaté, elle a exhorté les sœurs à la prise de décision et plus d’engagements surtout dans l’éducation des enfants car : «Nous sommes les éducatrices de demain et c’est là notre principal défi » a-t-elle martelé.
Le patron de la cérémonie
Abdoul Kader Cissé, PC A de l’Amicale des Anciens de l’AEEMCI (3A) a pour sa part encouragé les sœurs à travailler ardemment pour impacter de façon positive la société. A cet effet, il ajoute : « Le voile n’est qu’un sim-
ple habit, seule les réelles valeurs de la personne compte ». Il a clos ses propos en soulignant que Hijab Day est une aubaine pour faire la promotion des valeurs de l’islam.
Organisée par L’AMBEF-Cl (Association Musulmane pour le Bien-Etre Familial)
VAJURE A GOGO
maîtresse interroge Toto : — Peux-tu me dire ce qu’est un autobiographie ?
Euh... Une histoire de voitures ?
arDin
elle a enregistré la présence de plusieurs personnalités distinguées dont Abdoulaye Diabaté PDG du groupe Lan-fiara, Binaté Issouf président des 3A.
Mariam Doukouré / Ma-dosso Fanny
10 slamlnf® n°84° interview ______| DU MERCREDI 23 AU MARDI 29 FÉVRIER 2022_ DU ARABA 22 AU TARATA 28 RAJAB 1443 H INTERVIEW AVEC KADY CISSÉ (PRÉSIDENTE D'AMBEF-CI) D’où est venue l’idée de créer cette association ?
Je suis beaucoup innovatrice et social dans tout ce que je fais comme action. En tant que musulmane nous impactons déjà d’autres communautés il faut que nous le fassions pour la nôtre. C’est pourquoi j’ai mis en place l’Association musulmane pour le bien-être familial qui a trois piliers
Tout cela pour le bonheur de la communauté. C’est pour dire que nous sommes là pour accompagner cette communauté. Cela revient à dire que Madame Cissé ne valorise pas que les femmes voilées mais, elle mène d’autres activités pendant le mois de ramadan et autres.
Pour nos sœur qui se voilent et ont peur d’aller avec le voile en entreprise, quel conseil pouvez-vous les donner ?
Moi je dis que tout dépend de l’objectif et de l’intention, quand on a l’intention d’aller dans les pouvoir de décision, il faut savoir comment faire. On peut juste faire descendre son voile, trouver des astuces pour pénétrer cette sphère et quand on pénètre cet endroit, il faut qu’on impacte. Mais quand tu seras au poste de décision, tu donneras accès aux violées de pouvoir rentrer à l’intérieur et tout le monde sera content.
Docteur Binaté Namizata (Conseiller Technique de la ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, madame Nassénéba TOURE)
Quelles sont vos impressions et conseils que vous pouvez donner
aux femmes musulmanes ?
Nous avons été les premiers responsables de la femme, de la famille et de l’enfant ; nous avons été invités à participer à cette cérémonie qui porte sur le port du voile et surtout avec pour terme « Le leadership de la femme musulmane moteur de développement », et je pense que cette journée à travers le panel qui a été animé par des femmes leader, cela vas permettre à la jeunesse de comprendre un certain nombre de choses : que le port du voile ne peut pas les empêcher d’aller de l’avant, ça ne peut pas les empêcher d’étudier, ça ne peut pas les empêcher d’acquérir le savoir, le savoir-faire, et ce port du voile doit être considéré comme une instruction de l’islam et cela dit, je pense que nos sœur panelistes nous ont montré que la femme musulmane, quel que soit sont habillement peut faire ce que toute autre femme peut faire. Elles ont indiqué que le plus important, c'est que la fille ou la femme musulmane doit retenir qu'elle doit avoir foi en elle, se faire confiance ; elle doit aussi véhiculer les valeurs que l’islam enseigne, les valeurs de dignité, les valeurs du travail bien fait, qui vont permettre à une femme de contribuer au proces-
sus de développement de sa société,
femme musulmane doit s’habiller et
de son pays, de sa communauté. Je tiens à travers vous, à féliciter cette initiative de HIJAB DAYS qui fait la promotion du port de voile, mais au-delà de cela cette activité donne des
conseils. C’est une cérémonie de sensibilisation de nos jeunes sœurs, de nos filles pour qu’elles se mettent véritablement au travail et qu’on peut partir de rien pour devenir quelqu’un, mais il faut prendre au sérieux ce que nous faisons.
Djiré Fatoumata épouse Ouattara 2 ème adjoint au maire de Kou-massi Selon vous comment la femme voilée peut s’épanouir dans la société et en entreprise ?
Quel que soit ton statut, n’oublie jamais d’où tu viens, que tu sois député ou maire, la religion dans laquelle nous sommes nées nous enseigne, nous apprend que la façon dont une
celle des autres est différent. Le voile n’est pas une affaire de « dioula » mais c’est une affaire de religion, c’est quelque chose qui est prescrit dans le Coran cela est vrai mais il ne
faudrait pas que les femmes s’oublie. Elles doivent travailler et qu’elles sachent que le fait qu’elles se voilent n’est pas un frein à leur épanouissement dans la société. Il est dit dans un hadit qu’il est important de rechercher la connaissance, la science avant ta mort, ne nous limitons pas à celle de la religion recherchons ailleurs aussi cela vas nous permettre de nous imposer et de donner de notre voix aussi et nous faire entendre. Enfin, elle encourage ces sœurs voilées à s’intéresser à la politique.
Mariam Doukouré
slamlnf^ n°84o Fait divers ^
Il Dü MERCREDI 23 AU MARDI 29 FÉVRIER 2022 DUARABA22AU TARATA28 RAJAB 1443H
CONCOURS DE CAFOP : UN VASTE RÉSEAU DE RACKET DÉCOUVERT, DREN ET DDEN IMPLIQUÉS
Les dépôts des dossiers pour le Concours d’entrée au CAFOP au titre de l’année 2022, se poursuivent. Mais l’occasion semble toute trouvée pour des directeurs régionaux et départementaux de l’Education nationale (DREN et DDEN), pour se faire de l’argent sur le dos des candidats
Conformément au calendrier du concours de CAFOP 2022, la transmission des dossiers de candidature ou bordereaux d’inscription, a débuté depuis novembre 2021 pour prendre fin en mars 2022. Les épreuves écrites d’admissibilité,
elles, sont prévues pour le samedi 9 avril 2022.
Mais déjà, que de souffrance pour les candidats ! Excédé, un internaute a vivement interpellé, sur les réseaux sociaux, la Ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation, Mariatou
Koné, sur le racket dont sont victimes les candidats lors des dépôts des dossiers de candidatures.
« En prélude aux concours d’entrée au Centre d'animation et de formation pédagogique (Cafop), lors du dépôt des dossiers dans les DREN, une somme de 3000 à 6000 FCFA, est exigée
à chaque candidat comme cette pratique et la des frais qui n’ont
frais de dépôt des dossiers. Alors que cette étape est gratuite. Les
candidats qui ne paient pas, voient leurs dossiers de candidatures, mis à l’écart », a-t-il dénoncé. A noter que la surenchère dure depuis plusieurs années dans le silence coupable des autorités et au grand dam des candidats. Dans un communiqué en date du 09 février 2022, le
ministère de l’Education nationale a réagi pour exiger l’arrêt immédiat de
restitution des frais indûment pris aux candidats.
« A un moment donné, il faut arrêter un peu. Le vol s’institutionnalise et c’est vraiment gênant.
Quelqu’un se lève, parce qu’il est Directeur d’une administration publique dans un coin, il fixe des sommes pour des services publics qui sont en réalité gratuits. Pendant combien d’années
des usagers de l’administration publique ont-ils payé ou payeront-ils encore
aucun fondement légal ? », s’interroge le journaliste ivoirien Bouanzi Taki. Il faut rappeler que ce n'est pas seulement au CAFOP que des candidats sont victimes de racket. Plusieurs témoignages ont révélé que des candidats admis à l'examen du BTS, se voient exiger de l'argent (entre 1000 et 2000) avant le retrait de leur certificat d'admissibi-
lité à AbidjanPlateau.
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