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Hadj 2016 : relever le défi de l'organisation
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- Title
- Hadj 2016 : relever le défi de l'organisation
- Publisher
- Le Pays
- Date
- August 26, 2016
- Abstract
- Chers amis, je voudrais, cette fois-ci, aborder avec vous la question du hadj 2016. C'est un sujet préoccupant, d'autant plus que, dans quelques heures seulement, si ce n'est déjà fait, les pèlerins burkinabè s'envoleront pour l'Arabie saoudite. C'est un rituel qui a lieu chaque année et je sais que le rêve de chaque musulman, est de pouvoir faire ce pèlerinage avant la fin de ses jours. Qu'Allah nous en donne les moyens, à la hauteur de nos bienfaits ! Amen ! Cela dit, si je décide de parler du hadj, ce n'est pas parce que, pour l'instant, j'ai relevé des insuffisances ou des failles dans l'organisation. Non ! Je ne joue pas là non plus les cavaliers de l'apocalypse qui ne prédisent que le pire. Bien au contraire, j'ai de quoi être fier en écoutant le Comité national de suivi du pèlerinage à la Mecque.
- Language
- Français
- Source
- Le Pays
- Contributor
- Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-article-0000251
- content
-
Chers amis, je voudrais, cette fois-ci, aborder avec vous la question du hadj 2016. C'est un sujet préoccupant, d'autant plus que, dans quelques heures seulement, si ce n'est déjà fait, les pèlerins burkinabè s'envoleront pour l'Arabie saoudite. C'est un rituel qui a lieu chaque année et je sais que le rêve de chaque musulman, est de pouvoir faire ce pèlerinage avant la fin de ses jours. Qu'Allah nous en donne les moyens, à la hauteur de nos bienfaits ! Amen ! Cela dit, si je décide de parler du hadj, ce n'est pas parce que, pour l'instant, j'ai relevé des insuffisances ou des failles dans l'organisation. Non ! Je ne joue pas là non plus les cavaliers de l'apocalypse qui ne prédisent que le pire. Bien au contraire, j'ai de quoi être fier en écoutant le Comité national de suivi du pèlerinage à la Mecque. En effet, au cours d'un échange avec la presse, le week-end dernier, les premiers responsables dudit comité ont tenu à rassurer l'opinion sur les dispositions prises pour faire du hadj 2016, un succès. Entre autres, on peut citer la signature des contrats de logement des pèlerins par les agences de voyage aussi bien à La Mecque qu'à Médine, le paiement des frais de tous les services offerts aux pèlerins en terre saoudienne et le règlement des sommes dues au comité par toutes les agences, à l'exception d'une dont le nom n'a pas été rendu public. Et ce n'est pas tout. Le comité pense que tous les pèlerins seront traités de façon équitable, sans discrimination. Tous les pèlerins burkinabè seront en catégorie B+ et non plus dans la catégorie C, comme ce fut le cas, les années antérieures. Bref, ce sont là autant de mesures qui laissent croire que pour une des rares fois, nos pèlerins s'en iront et reviendront sans couac. Ce n'est pas impossible. Car, sous d'autres cieux, le hadj ne fait pas aussi grand bruit comme au Burkina Faso où d'année en année, on récrimine, rouspète, grogne et invective. Je souhaite que cela prenne fin. Car, il faut avoir le courage de le dire, cette pagaille n'honore personne. Bien au contraire, elle rend non seulement ridicule la communauté musulmane dans son ensemble, mais aussi écorne l'image de notre pays. Je veux donc que force reste désormais à la transparence.
Que chacun joue le rôle qui est le sien pour l'organisation d'un hadj propre
Nous avons dit que le Burkina a changé et que plus rien ne devrait être comme avant. Alors, on y va. Ce changement doit s'opérer à tous les niveaux. C'est pourquoi je voudrais que l'autorité se montre encore plus rigoureuse en faisant en sorte que ne soit plus admise au hadj, toute personne qui ne remplit pas les conditions prévues dans le cahier de charges. Je le dis parce que je vois souvent des vieux qui tiennent à peine debout, qui embarquent pour La Mecque avec tous les risques que cela comporte. Je connais aussi des gens qui se savent malades, mais qui font tout pour se faire établir de faux certificats médicaux afin de pouvoir faire le pèlerinage. Conséquence : certains pèlerins manquent à l'appel au retour. Certes, j'entends dire que le souhait de certains pèlerins est de mourir en Terre-sainte, et je peux en convenir ; mais je pense que l'autorité ne devrait pas s'accommoder d'une telle manière de voir les choses. Sinon, à quoi sert le principe qui veut que chaque pèlerin se soumette à un examen préliminaire préalable ? Est-ce parce que la maladie vient de Dieu qu'il est interdit de consulter un médecin, se demandait à juste titre un philosophe français ? En tout cas, tout le monde est interpellé. Et je veux que chacun joue le rôle qui est le sien pour l'organisation d'un hadj propre, loin de la clameur à laquelle on nous a habitués. C'est un défi que nous devons relever ensemble. Car, je vous le dis, en vérité, je vais sévir contre les indélicats qui, par leur incurie, font jeter l'anathème sur les autres. Ne dit-on pas souvent que c'est à cause d'un seul serpent que l'on tue tous les autres que l'on rencontre sur la route ?
« Le Fou »