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Attaque du café Aziz Istambul Restaurant à Ouagadougou : des similitudes avec l'attaque du 15 janvier 2016
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- Title
- Attaque du café Aziz Istambul Restaurant à Ouagadougou : des similitudes avec l'attaque du 15 janvier 2016
- Publisher
- Le Pays
- Date
- August 16, 2017
- Abstract
- Le centre-ville de Ouagadougou a, une fois de plus été la cible d'une attaque terroriste, le dimanche 13 août 2017, aux environs de 21h. Un point de presse a donc été animé par le procureur de Faso près le Tribunal de grande instance de Ouagadougou Maïza Sérémé, le lundi 14 août dernier, à la Cour d'appel de Ouagadougou, pour rendre compte aux Hommes de médias de l'évolution de l'enquête diligentée. Le café Aziz Istambul Restaurant, situé sur l'avenue Kwamé N'Krumah, a été pris d'assaut par deux jeunes individus de sexe masculin, armés de fusil de type AK 47. Ils ont ouvert le feu sur les clients du restaurant, causant la mort de 18 personnes et blessant plusieurs autres, de plusieurs nationalités.
- Subject
- Attentat de Ouagadougou de 2016
- Attentat de Ouagadougou de 2017
- Terrorisme et radicalisation
- Radicalisation
- Spatial Coverage
- Ouagadougou
- Language
- Français
- Source
- Le Pays
- Contributor
- Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-article-0000245
- content
-
Le centre-ville de Ouagadougou a, une fois de plus été la cible d'une attaque terroriste, le dimanche 13 août 2017, aux environs de 21h. Un point de presse a donc été animé par le procureur de Faso près le Tribunal de grande instance de Ouagadougou Maïza Sérémé, le lundi 14 août dernier, à la Cour d'appel de Ouagadougou, pour rendre compte aux Hommes de médias de l'évolution de l'enquête diligentée. Le café Aziz Istambul Restaurant, situé sur l'avenue Kwamé N'Krumah, a été pris d'assaut par deux jeunes individus de sexe masculin, armés de fusil de type AK 47. Ils ont ouvert le feu sur les clients du restaurant, causant la mort de 18 personnes et blessant plusieurs autres, de plusieurs nationalités.
Faire le point sur l'évolution de l'enquête diligentée suite aux attaques terroristes perpétrées avec froideur contre le café Aziz Istambul Restaurant, le dimanche 13 août, aux environs de 21 h. C'est l'objectif du point de presse animé le 14 août dernier par le Procureur du Faso, près le TGI de Ouagadougou, Maïza Sérémé, le Capitaine de Gendarmerie Asac Sanon, commandant de la section des recherches, le Capitaine de gendarmerie Hamado Kafando, directeur de l'enquête, Ami Ouédraogo directrice de la police judiciaire et bien d'autres collaborateurs. C'est dans une atmosphère de consternation généralisée que le point de presse a débuté aux environs de 16h. Pour le procureur, ce dimanche 13 août, aux environs de 21h, un commando de deux jeunes individus de sexe masculin, parvenu à la hauteur de l'avenue Kwamé N'Krumah sur une motocyclette, a pris d'assaut la pâtisserie café Aziz Istambul Restaurant à Ouagadougou. Armés de fusil de type AK 47, les deux assaillants ont ouvert le feu sur les clients du café restaurant, causant la mort de 18 personnes et blessant plusieurs autres. Mais grâce à la prompte intervention de nos Forces de défense et de sécurité (FDS) les assaillants ont été confinés à l'arrière du bâtiment, où ils ont été mis hors d'état de nuire. Et le procureur d'ajouter que, sous la conduite du procureur du Faso près le Tribunal de grande instance de Ouagadougou, les enquêteurs de la Gendarmerie nationale et de la Police nationale ont ouvert une enquête pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, assassinat, tentative d'assassinat, détention illégale d'armes à feu et de munitions, destruction volontaire aggravée de biens, le tout en relation avec une entreprise terroriste, contre X et toutes autres infractions que l'enquête révèlera. Mme le procureur a, par ailleurs, informé les familles des victimes que, tous les corps ont été déposés à la morgue de l'hôpital de District de Bogodogo. Elle a précisé que les actes médicaux légaux étant en cours, un communiqué les invitant à leur enlèvement, sera diffusé ultérieurement. Le procureur a présenté ses condoléances les plus attristées aux familles éplorées, avant d'inviter les propriétaires des moyens roulants et tous autres biens retrouvés sur la scène du crime à prendre contact avec l'équipe d'enquête de la Gendarmerie nationale sise au camp Paspanga. Afin d'aider à l'identification d'hôtes, de complices ou de facilitateurs éventuels depuis la planification jusqu'à l'exécution de l'attaque terroriste, le procureur du Faso, a lancé un appel à témoin et a invité toute personne désireuse d'apporter son témoignage à se présenter dans l'une des brigades de Gendarmerie de la ville de Ouagadougou ou dans un commissariat de police le plus proche. « Au stade actuel de l'enquête, ce sont les informations que nous pouvons vous donner. Nous vous tiendrons informés de toute autre évolution », a-t-elle conclu. Le procureur du Faso a répondu à quelques questions des Hommes de médias et a apporté quelques précisions sur certaines informations véhiculées. Selon le procureur « l'attaque a durée quelques heures et les assaillants ont riposté aux tirs des forces de l'ordre qui, grâce à leur courage, ont pu les mettre hors d'état de nuire. Il y a plusieurs pistes mais, un communiqué pourrait intervenir dans les heures qui viennent. Pour ce qui est du véhicule d'immatriculation nigérienne recherché, c'est une fausse information, car aucun avis de recherche de véhicule n'a été lancé ; chacun des terroristes était armé d'un AK 47 et sur les lieux, on a retrouvé beaucoup de chargeurs dont certains étaient toujours pleins ; il y avait la sécurité sur l'avenue Kwamé N'Krumah ; une demande d'entraide pénale a été envoyé par le procureur de Paris qui nous demande l'autorisation pour que les enquêteurs français puissent arriver sur les lieux de l'attaque et nous sommes en train d'étudier la demande. Les assaillants étaient très jeunes, l'un de peau claire et l'autre de peau noire, pour l'instant, c'est ce qu'on peut dire ; il y a une similitude avec l'attaque du 15 janvier 2016, ils ont la même couleur de peau, les même armes sauf que cette fois-ci, ils n'avaient pas de grenade ni de liquide inflammable ; ils sont arrivés et ont ouvert le feu immédiatement, ce qui montre qu'ils connaissent le lieu ;les assaillants n'ont pas cherché à fuir, ils ont combattu jusqu'à la mort ; il y a beaucoup de similitude avec l'attaque de janvier 2016 et l'enquête nous permettra davantage de les ressortir ; pour l'instant, le plus jeune des personnes décédées avait 15 ans ».
Le procureur du Faso a conclu en remerciant les Hommes de médias d'être venus aux premières informations qu'elle pouvait les accorder avant de renouveler l'appel à témoins, afin que tout le monde puisse contribuer et collaborer avec nos FDS parce que c'est ensemble que nous arriverons à lutter contre le terrorisme. « Venez vers nous pour témoigner de ce que vous avez vu, de ce que vous avez entendu, de ce que vous avez vécu, car c'est ainsi que nous progresserons dans l'enquête », a-t-elle conclu.
Jonas B. SALOU (Correspondant)
Bilan provisoire de l'attaque terroriste
- 18 personnes tuées
- 15 personnes formellement identifiées
- 8 Burkinabè
- 2 Koweitiens
- 1 Canadienne
- 1 Sénégalais
- 1 Nigériane
- 1 Turc
- 1 Français
- trois corps en cours d'identification
- 2 terroristes tués
- 22 blessés dont 5 FDS
- 40 personnes libérées
- des dégâts matériels très importants
Source : dossier de presse