Article
Le rapport d'enquête publié
- en
- fr
- Hierarchies
-
Burkina Faso
- Articles de journaux (3615 items)
- Burkina 24 (279 items)
- Carrefour africain (33 items)
- FasoZine (116 items)
- L'Evénement (45 items)
- L'Observateur (61 items)
- L'Observateur Paalga (509 items)
- La Preuve (28 items)
- Le Pays (709 items)
- LeFaso.net (709 items)
- Mutations (13 items)
- San Finna (9 items)
- Sidwaya (1104 items)
- Publications islamiques (432 items)
- Al Mawadda (11 items)
- An-Nasr Trimestriel (16 items)
- An-Nasr Vendredi (318 items)
- L'Appel (48 items)
- L'Autre Regard (11 items)
- Le CERFIste (13 items)
- Le vrai visage de l'islam (15 items)
- Documents divers (Burkina Faso) (16 items)
- Photographies (Burkina Faso) (9 items)
- Références (Burkina Faso) (297 items)
- Articles de journaux (3615 items)
- Title
- Le rapport d'enquête publié
- Creator
- Yannick Sankara
- Publisher
- Le Pays
- Date
- April 17, 2011
- Abstract
- Le 17 octobre 2010, un vieil homme du nom de Djiguemkoudré Hamadou, âgé de 63 ans, a été "sauvagement tué : égorgé puis brûlé chez lui à domicile lors d'une attaque criminelle" à Yourga dans la province de Koulpélogo.
- Language
- Français
- Contributor
- Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-article-0000220
- content
-
Le 17 octobre 2010, un vieil homme du nom de Djiguemkoudré Hamadou, âgé de 63 ans, a été "sauvagement tué : égorgé puis brûlé chez lui à domicile lors d'une attaque criminelle" à Yourga dans la province de Koulpélogo.
Informé de cet événement tragique, le Réseau ouest-africain des défenseurs des droits de l'Homme (ROADDH) a effectué une mission d'enquête les 8 et 9 novembre 2010. Le rapport de cette mission a été présenté à la presse le mercredi 13 avril 2011.
"Ce sont des guéguerres mal gérées entre deux groupes se réclamant des principales associations musulmanes du Burkina, en l'occurrence, la Communauté musulmane du Burkina (CMBF) et le Mouvement sunnite du Burkina (MSBF), qui ont été à la base de l'assassinat du vieux Djiguemkoudré Hamadou", a affirmé Lookmann Sawadogo, représentant du ROADDH. Commentant l'affaire, il indique d'abord qu'il est évident que l'assassinat s'est produit avec la complicité agissante de certaines personnes qui y ont contribué par différents moyens en vue de satisfaire leurs desseins. Les causes sont cependant, dit-il, la xénophobie et la haine religieuse. Ensuite, ajoute-t-il, concernant l'assassinat, plusieurs personnes dans le village de Yourga ont raconté que l'homme d'affaires Seydou Sawadogo aurait promis de l'argent aux jeunes qui ont commis l'acte et une protection vis-à-vis de la Justice.
Au regard de ce qui précède, le ROADDH prend position : "Nous estimons que l'homme d'affaires Sawadogo Seydou a pris une part active dans la naissance et l'exacerbation de ce conflit entre les fidèles sunnites et ceux de la CMBF dont il serait entièrement membre. Aussi, à notre avis, de sérieux soupçons pèseraient sur sa personne en tant que commanditaire et instigateur de l'assassinat de El Hadj Djiguemkoudré Hamadou, tout comme sur son père et le conseiller du village, Toubga Issaka (ce dernier a déjà été prévenu dans l'affaire). En effet, si des gens ont poussé l'outrecuidance jusqu'à commettre des actes criminels aussi graves les uns après les autres sans la moindre crainte, c'est parce qu'ils ont été à juste titre incités, financés et rassurés qu'ils ne répondraient nullement de leurs actes devant la justice". Outre l'homme d'affaires, Sawadogo Seydou, "la responsabilité des autorités locales mériterait d'être située dans cette affaire.
Car ces autorités ont de manière évidente joué un rôle non négligeable dans la résolution du problème par plusieurs tentatives de concertation et de médiation". Selon Lookmann Sawadogo, en dépit de leurs tentatives, les autorités ont, de façon criarde, manqué d'affirmer rigoureusement leur autorité. En effet, dit - il , on peut s'interroger de savoir pourquoi au lieu de réprimer les auteurs des graves délits à un moment crucial et malgré les informations inquiétantes en leur possession, elles se sont confinées à faire des arrangements politiques. Après la mission d'enquête sur l'assassinat de El Hadj Djiguemkoudré Hamadou, le comité des défenseurs des droits de l'Homme a estimé qu'il est nécessaire de pacifier urgemment la commune de Yourga car il risque de se produire de graves violations des droits de l'Homme dans cette localité où règne une sorte de terreur des bourreaux sur leurs victimes.
"Aujourd'hui, les fidèles sunnites sont victimes de menaces de mort. Nous sommes inquiets, car ils représenteraient quelques centaines alors que leurs adversaires sont des milliers" a affirmé Lookmann Sawadogo avant d'indiquer que les fils du défunt font l'objet de menaces permanentes de mort, bien qu'ils aient quitté Yourga.
En conclusion, les défenseurs des droits de l'Homme estiment que les commanditaires et les auteurs ainsi que tous ceux qui seraient impliqués d'une façon ou d'une autre, à quelque niveau que ce soit à cette affaire , doivent répondre devant la Justice et en payer le prix. Pour cela, le comité de suivi du dossier de l'assassinat de El Hadj Djiguemkoudré Hamadou demande que des enquêtes approfondies soient entreprises pour que la lumière et la vérité éclatent dans cette affaire.