Article
Mohamed Ouedraogo à propos de la menace djihadiste : « C'est une question importante qui dépasse l'avis de notre seule communauté »
- Title
- Mohamed Ouedraogo à propos de la menace djihadiste : « C'est une question importante qui dépasse l'avis de notre seule communauté »
- Creator
- Adama Sigue
- Publisher
- Le Pays
- Date
- December 21, 2015
- Abstract
- Le bureau exécutif de la Communauté musulmane au Burkina Faso (CMBF) a organisé une conférence de presse, le 19 décembre 2015, à la grande mosquée de Ouagadougou. A cette occasion, le bureau de la CMBF a fait le bilan de ses activités pour le 1er semestre de sa première année d'existence. L'occasion faisant le larron, les journalistes ont profité pour avoir l'avis de la CMBF sur certains aspects de la vie de la structure et sur la menace djihadiste dans la sous-région.
- Subject
- CMHV/CMBF (Crises internes)
- Congrès CMBF (2015)
- Coup d'État de 2015 au Burkina Faso
- Terrorisme et radicalisation
- Communauté Musulmane du Burkina Faso
- Spatial Coverage
- Ouagadougou
- Language
- Français
- Contributor
- Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-article-0000200
- content
-
Le bureau exécutif de la Communauté musulmane au Burkina Faso (CMBF) a organisé une conférence de presse, le 19 décembre 2015, à la grande mosquée de Ouagadougou. A cette occasion, le bureau de la CMBF a fait le bilan de ses activités pour le 1er semestre de sa première année d'existence. L'occasion faisant le larron, les journalistes ont profité pour avoir l'avis de la CMBF sur certains aspects de la vie de la structure et sur la menace djihadiste dans la sous-région.
C'est connu, la sous-région est en proie à la menace djihadiste avec des attaques terroristes. Au plan national, quelle est la réponse de la Communauté musulmane au Burkina Faso (CMBF) pour faire face à ce phénomène ?
C'est, en somme, la question posée par un journaliste au bureau exécutif de la CMBF qui était face à la presse, le 19 décembre dernier. « C'est une question importante qui dépasse l'avis de notre seule communauté. Donc, elle sera discutée au niveau de la fédération. La CMBF, à elle seule, ne peut apporter une réponse satisfaisante à cette question ».
Telle a été la réponse du SG de la CMBF, Mohamed Ouédraogo. Selon lui, pour des actions de cette envergure, il est nécessaire de se concerter pour voir ce qu'il y a lieu de faire. "Sinon, a-t-il indiqué, le phénomène est très préoccupant et déjà, à l'interne, au niveau de la Commission générale chargée de la prévention et de la résolution des conflits, les réflexions vont bon train pour apporter une réponse adéquate à la question ».
Au niveau régional également, des échanges sont en cours mais, de l'avis du SG, il est important de s'attaquer au phénomène djihadiste en amont, plutôt que de réagir après sa manifestation. « Chacun interprète le djihadisme à sa façon. Mais à notre niveau, c'est une question pour laquelle nous devons travailler à prévenir plutôt qu'à apporter une réponse après sa manifestation.
La communauté musulmane va travailler en amont pour une résilience et œuvrer à ce que les acteurs soient mieux outillés pour faire face au phénomène », a-t-il relevé. Parlant justement d'intervention en amont, la Communauté économique des Etats de l'Afrique (CEDEAO), lors de son dernier sommet tenu à Abuja, a pris des mesures visant à interdire le port du voile intégral. « Cela ne porterait-il pas atteinte à l'islam ? », a demandé un confrère.
« Le bureau est serein pour exécuter son programme d'activités comme il se doit »
A cette question, Mohamed Ouédraogo a indiqué que c'est après concertation avec les spécialistes du domaine que la CMBF pourra se prononcer sur la question. "Mais pour l'heure, a-t-il poursuivi, la communauté travaille et s'inscrit toujours dans la recherche et la consolidation de la paix au Burkina.
« C'est pour cette raison que le Maouloud 2015 qui sera célébré à la grande mosquée, dans la nuit du 23 au 24 décembre 2015, est placé sous le thème : « La coexistence pacifique en islam » », a-t-il mentionné avant de préciser qu'en raison du couvre-feu, des dispositions seront prises pour que les fidèles rentrent chez eux plus tôt.
S'agissant du bilan de la CMBF, le bureau exécutif s'est réjoui de voir que malgré les crises qu'a connues le Burkina, plusieurs activités ont été réalisées. Elle s'est aussi réjouie de sa participation active dans la résolution des crises, notamment le putsch manqué du 16 septembre 2015, afin d'éviter au pays un bain de sang.
Quant à la crise qui, à un moment donné, a secoué la CMBF, le bureau exécutif a indiqué que cette affaire a été résolue. « Actuellement, nous avons franchi cette étape et notre préoccupation est d'élaborer des programmes qui vont nous permettre d'aider nos communautés et participer activement à la vie sociale et politique du pays. A notre niveau, le bureau est serein pour exécuter son programme d'activités comme il se doit », a conclu Mohamed Ouédraogo.