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Kaya : les religieux autour de la table de la paix
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- Title
- Kaya : les religieux autour de la table de la paix
- Creator
- Boureima Kindo
- Publisher
- Le Pays
- Date
- November 28, 2012
- Abstract
- Les religieux de la ville de Kaya se sont assis autour d'une même table en vue d'accorder leurs violons pour la recherche de la paix. La conférence organisée à cet effet a eu pour thème : « Contribution des religieux à la recherche de la paix ». La rencontre a connu la présence du ministre des Droits humains et de la promotion civique, Albert Ouédraogo. Les autorités administratives, militaires et paramilitaires et les élèves ne se sont pas fait compter. C'était le 22 novembre 2012 à Kaya.
- Spatial Coverage
- Kaya
- Language
- Français
- Contributor
- Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-article-0000176
- content
-
Les religieux de la ville de Kaya se sont assis autour d'une même table en vue d'accorder leurs violons pour la recherche de la paix. La conférence organisée à cet effet a eu pour thème : « Contribution des religieux à la recherche de la paix ». La rencontre a connu la présence du ministre des Droits humains et de la promotion civique, Albert Ouédraogo. Les autorités administratives, militaires et paramilitaires et les élèves ne se sont pas fait compter. C'était le 22 novembre 2012 à Kaya.
« Cette rencontre est une particularité louable au Burkina qu'on ne retrouve pas partout ailleurs », a dit le ministre Albert Ouédraogo des Droits humains et de la promotion civique. Ladite rencontre a réuni musulmans, chrétiens catholiques et protestants et aussi des traditionalistes autour d'une même table sur la contribution de chaque religion à la recherche de la paix. C'est ainsi que, tour à tour, au présidium, chaque représentant a livré une communication. Pour les musulmans, représentés par Hamid Maqsud Atif de Jama'at islamique Ahmadia, l'islam signifie la paix. Le prophète a été celui qui n'a fait du mal à aucun être. Il a fait de son mieux pour instaurer la paix, a-t-il confié. Et d'ajouter que la justice équitable, la tolérance, l'universalité des droits de l'Homme et le pardon doivent caractériser le musulman. Le représentant des protestants, le pasteur Dieudonné Sawadogo, dans son intervention, a relevé que pour qu'il y ait la paix, il faut que tout le monde soit soumis aux autorités.
Toutefois, a-t-il ajouté, les gouvernants ne sont pas à craindre quand on fait du bien. Pour lui, la bienséance et la vérité se rencontrent, la paix et la justice s'embrassent. Si nous voulons la paix, a-t-il déclaré, obéissons à la parole de Dieu. Mgr Thomas Kaboré de la communauté catholique, à travers son exposé, a dit que les chrétiens croient que Dieu aime tout ce qu'il a créé et rien n'aurait existé si Dieu ne l'avait pas voulu. « Tuer son prochain est une grande injure à Dieu, le créateur, car , a-t-il signifié, c'est désobéir à son 5e commandement : Tu ne tueras point ». Poursuivant son intervention, il a laissé entendre que la grande révélation de Jésus nous montre que Dieu est amour. Le christianisme authentique réprime toute violence, a-t-il conclu.
Les coutumiers ont, eux aussi, apporté leur motte de terre à la recherche de la paix. Le Ouidi Naba, représentant le chef de canton du Sanmatenga, a résumé sa communication en ces termes : « Nous sommes derrière vous pour le bien. Ce sont les hommes qui font la chefferie. Soyons unis, solidaires pour la paix et prions pour la cohésion sociale ». Quant au ministre Albert Ouédraogo des Droits humains et de la promotion civique, pour qui la présence à la rencontre tient, du hasard car il était à Kaya dans le cadre d'une sensibilisation des Officiers de police judiciaire(OPJ) sur la défense des droits des mineurs. « Je suis édifié parce que j'aurais voulu que mon ministère soit l'organisateur de cette conférence », a-t-il déclaré. Et d'ajouter : « nous avons tous compris que l'islam n'est pas la coercition et le mépris envers l'autre. Nous avons également compris que concernant le christianisme, nous avons beaucoup à apprendre ».
Répondant aux questions des journalistes sur les élections à venir, le ministre a souhaité, à l'égard des partis politiques, des messages de tolérance, de paix et de civilité car, les élections passent mais le Burkina demeure. Tout un chacun doit accepter le verdict des urnes, a-t-il conclu.