Article
Maouloud 2012 à Ramatoulaye : la jeunesse appelée à plus de spiritualité
- Title
- Maouloud 2012 à Ramatoulaye : la jeunesse appelée à plus de spiritualité
- Creator
- Hamed Nabalma
- Publisher
- Le Pays
- Date
- February 13, 2012
- Abstract
- La 90e édition de la commémoration de la naissance du prophète Mohamed (Paix et Salut sur lui) est intervenue dans la nuit du samedi au dimanche 5 février 2012 sur toute l'étendue du territoire burkinabè. A Ramatoulaye, berceau de la Tidjania au Burkina, l'événement a été célébré sous le thème : « La jeunesse et les défis de la spiritualité islamique.
- Language
- Français
- Contributor
- Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-article-0000165
- content
-
La 90e édition de la commémoration de la naissance du prophète Mohamed (Paix et Salut sur lui) est intervenue dans la nuit du samedi au dimanche 5 février 2012 sur toute l'étendue du territoire burkinabè. A Ramatoulaye, berceau de la Tidjania au Burkina, l'événement a été célébré sous le thème : « La jeunesse et les défis de la spiritualité islamique.
Débuté aux alentours de 22h00, le Maouloud 2012 a encore respecté le rituel : lecture du Coran, prêches et bénédictions. Sous la houlette de Cheick Aboubacar Maïga II, la commémoration de la naissance du messager de Dieu était placée sous un thème aussi actuel qu'évocateur : « La jeunesse et les défis de la spiritualité islamique ». Lors de leur passage à la tribune, les fins connaisseurs du livre saint de l'Islam, ont longuement évoqué le manque d'adoration divine chez la frange jeune : c'est pourquoi, les grands imams et autres Cheicks ont invité la jeunesse burkinabè à plus d'engagement spirituel.
La crise qui a secoué le Burkina en 2011 n'est pas passée sous silence. Bien au contraire, elle a fait l'objet d'incantations et de sacrifices. Pour les orateurs, la violence appelle toujours la violence. Poursuivant, ceux-ci ont prôné plutôt le dialogue, la maîetrise de soi, l'écoute comme solution à tout problème qui survient. Une fois de plus, les jeunes ont été appelés à une connaissance approfondie de la religion islamique et les orateurs ont condamné la violence sous toutes ses formes.
Le gouverneur de la région du Nord, El hadj Boukary Khalil Bara a insisté sur l'importance de la paix dans un pays. « Sans paix, dit-il, il est difficile de construire un monde meilleur ». La région du Nord, a-t-il poursuivi, compte environ 1 million 200 mille habitants dont 4/5 sont musulmans. Aussi et selon toujours le gouverneur, la grande partie de la population est jeune. Appelée à être la relève de demain, la jeunesse se doit d'être responsable, mature et positivement engagée, dira-t-il, avant de lancer un appel à tous les Burkinabè pour vivre dans la cohésion et la tolérance.
A sa suite, le Cheick Aboubacar Maïga II a pris la parole pour prêcher la paix, l'unité, la tolérance et souhaiter l'abondance pour le Burkina. Il a, de ce fait, demandé aux musulmans d'être des exemples ; tout bon musulman doit éviter le mensonge, la calomnie, l'hypocrisie, la jalousie et le vol, a laissé entendre le guide spirituel. Il n'a pas manqué aussi de prêcher pour une meilleure pluviométrie en 2012. Au nombre des délégations qui ont fait le déplacement de Ramatoulaye, on peut citer celles du Sénégal, de la Côte d'Ivoire, du Mali, du Niger, du Ghana, de l'Iran et de la Turquie.
Vu et entendu à Ramatoulaye
Tout au long de la soirée et de la nuit du 4 février, il n'y avait pas de réseau téléphonique à Ramatoulaye. Il était quasiment impossible pour les participants au Maouloud de joindre leurs correspondants ; ce qui a frustré pas mal de gens.
Une minute de silence a été observée à la mémoire de Oumarou Kanazoé, ancien président de la communauté musulmane, décédé l'année dernière ainsi qu'à celle de Abdoulaye Rahim, un des illustres personnages de la Tidjania, décédé lui aussi. Ce fut un moment d'émotion pour beaucoup qui ont pu approcher et côtoyer cet homme qui a fait ce qu'il pouvait pour l'Islam au Burkina.
Il était un peu plus de 23h passées et la cérémonie avait atteint un stade avancé. Il était alors temps de passer la parole à Cheick Aboubacar Maïga II pour livrer son message quand, subitement et à la surprise générale, un homme d'un certain âge retire la parole sans qu'on ne la lui donne. L'intrus a commencé à parler pêle-mêle de l'état de la route de Ramatoulaye. « C'est une honte pour le gouvernement », dira-t-il. Les organisateurs de cérémonie étaient obligés de lui retirer le micro par la manière forte.
De nombreux cas de vols ont été signalés au sein de la foule. Il y en a qui sont venus à Ramatoulaye pour spolier allègrement les gens. Un plaisir criminel pour ces faux fidèles venus faire verser les larmes de leurs prochains. Au nombre des victimes, le journaliste des Editions « Le Pays ». Il a été dépouillé de son porte-monnaie contenant sa Carte nationale d'identité burkinabè (CNIB), sa carte bancaire et une somme d'argent de 25 000 F CFA. Deux autres personnes ont aussi laissé des plumes. L'une s'est vu dérober la somme de 900 000 F CFA et l'autre, dépossédée de ses 250 000 F CFA.
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