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Title
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Fête de tabaski : le sens du sacrifice
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Date
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February 10, 2003
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Abstract
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L'Aïd al ad-hâ (fête du sacrifice) est une des grandes fêtes de l'Islam que les musulmans du Burkina Faso célébreront demain mercredi 12 février 2003. Amener les musulmans à dépenser leur biens, leur corps et leur vie sur le sentier de Dieu, telle est la philosophie de la célébration de cette fête marquée surtout par une grande prière communautaire suivie de sacrifice de mouton en souvenir de celui du prophète Ibrahim. Un sacrifice rendu obligatoire par l'Islam seulement aux pèlerins (à la Mecque). Quant aux autres, il leur est une simple recommandation pour qui en a les moyens, et non une obligation dont il faut même s'endetter pour l'accomplir comme certains le pensent.
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DescriptionAI
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L'Aïd al-Adha, ou fête du sacrifice, commémore la soumission du prophète Ibrahim à Dieu, prêt à sacrifier son fils Ismaël, racheté par un bélier. Cette célébration incite les musulmans à la générosité et au sacrifice de soi, marquée par une prière communautaire suivie du sacrifice d'un animal (mouton de préférence), dont la viande est partagée en trois parts : pour les pauvres, les proches et la famille. Le sacrifice est une recommandation pour ceux qui en ont les moyens, et non une obligation générale, et doit respecter des conditions spécifiques d'abattage et de partage.
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Identifier
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iwac-article-0000040
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Rights
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content
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L'Aïd al ad-hâ (fête du sacrifice) est une des grandes fêtes de l'Islam que les musulmans du Burkina Faso célébreront demain mercredi 12 février 2003. Amener les musulmans à dépenser leur biens, leur corps et leur vie sur le sentier de Dieu, telle est la philosophie de la célébration de cette fête marquée surtout par une grande prière communautaire suivie de sacrifice de mouton en souvenir de celui du prophète Ibrahim. Un sacrifice rendu obligatoire par l'Islam seulement aux pèlerins (à la Mecque). Quant aux autres, il leur est une simple recommandation pour qui en a les moyens, et non une obligation dont il faut même s'endetter pour l'accomplir comme certains le pensent.
Dans un rêve, le prophète Ibrahim a vu qu'il était en train d'égorger son fils Ismaël, fils de Hadjar coépouse de Sara (1ère femme d'Ibrahim).
Dieu lui demandait alors le sacrifice de son fils. Sans hésiter, il a informé Ismaïl. "Fais ce qui t'est ordonné, tu me trouveras s'il plaît à Dieu parmi les constants", a-t-il répondu.
Fort heureusement il eut en face de lui, un fils obéissant.
Après avoir allongé son fils par terre, et au moment de passer à l'acte, Ismaïl a été racheté par un beau bélier qui a été sacrifié à sa place. Dieu a voulu les éprouver. Par leur soumission et leur obéïssance, ils ont tous eu la satisfaction divine. C'est de la progéniture d'Ismaïl qu'est né le prophète de l'Islam (Mouhammad). Et depuis, avec le pélerinage à la Mecque, les pèlerins sont tenus d'immoler une bête en souvenir de ce sacrifice, et partant de loin, tous les musulmans qui en ont les moyens.
L'esprit du sacrifice
L'Aïd al Kabir a été institué pour perpétuer l'acte du prophète Ibrahim qui a osé se soumettre à la rude épreuve de "sacrifier son fils" pour l'amour de Dieu. A l'instar donc de son sacrifice les musulmans sont appelés à s'encourager au sacrifice de soi et de leurs biens sur la voie de Dieu. Au-delà de ce souvenir se trouve la soumission et l'obéissance totale à Dieu qui, lui-même incite les croyants en ces termes : "accomplis la prière pour ton seigneur et sacrifie" (Coran, Verset 2 du chapitre 108). Aussi, ce sacrifice n'a de valeur auprès de Dieu que par l'intention saine de l'adorer : "ni leurs chairs, ni leurs sangs n'atteindront Allah, mais ce qui l'atteint de votre part c'est la piété" (verset 37 du chapitre 22). Offrir des sacrifices, c'est amener les musulmans à accepter volontiers de dépenser pour l'amour de Dieu en aidant les pauvres et les nécessiteux. Pour ce faire, il n'est pas permis de tenter l'impossible ou de recourir à des procédés illicites pour immoler une ou des bête(s). Mieux vaut se contenter dans ce cas de bien habiller décemment les enfants le jour de la fête.
La bête à sacrifier
Un tour aux marchés de bétail à Ouagadougou montre que ces marchés sont bondés de moutons. Selon certains marchands de bétail, cela est dû au fait qu'ils n'arrivent pas à écouler le bétail vers la Côte d'Ivoire traversée actuellement par une crise.
Le prix du mouton a connu alors une baisse cette année. Il varie entre 7 500 F CFA et 70.000 F CFA. Avec 7 500 FCFA on peut sacrifier un mouton, même si cette somme n'est pas à la portée de tout le monde. Par ordre de préférence les ovins sont préférables aux autres animaux. Les ovins (moutons) d'un an révolu ou 8 mois au moins, viennent ensuite les caprins (chèvres) d'un an révolu, les besoins (boeufs) de 2 ans révolus et les camélins (chameaux) de 4 ans révolus. Par ailleurs l'animal à sacrifier ne devra être ni borgne, ni malade, ni boiteux, ni maigre au point de ne plus avoir de graisse, ni amputé de cornes ou d'oreilles.
Conditions d'abattage des animaux
Pour être légal, l'acte d'abattre doit satisfaire cinq conditions.
Ce sont : être musulman ; l'animal doit être mis en face de la Kaaba ; dire : "Bismillah wallahou akbar, rabbanâ taqabal minâ" (Au nom de Dieu, Dieu est le plus grand, Seigneur accepte cela de nous) ; égorger l'animal avec un instrument ou un couteau très tranchant ; et l'animal doit bouger après avoir été abattu.
Il n'est pas islamique que celui qui abat l'animal de quelqu'un se taille une partie quelconque de la viande comme droit. Il n'y a pas d'inconvénient à ce qu'une femme (fille) égorge un animal.
Les bénéficiaires de la viande de l'animal sacrifié
La viande doit être partagée en trois parties : le 1er tas destiné aux pauvres et aux nécessiteux. Cet acte doit être le souci majeur du sacrificateur. Le second tas à ceux qui lui sont chers.
Et le dernier tas à sa propre famille.
Les mérites du sacrifice
Selon un hadice, le messager de Dieu Mouhammad a dit : "L'homme n'accomplit pas une action plus agréable à Dieu le jour de l'Aïd (fête) que d'offrir un sacrifice". Le jour de la résurrection l'offrande viendra intacte avec cornes, sabots, poils et laine. Le sang qui en coule est estimé de Dieu avant même qu'il ne touche le sol. Soyez en heureux".
Comment fêter
La fête de Tabaski a lieu le 10e jour du mois lunaire Zoul Hidjdja, dernier mois de l'année. Cependant le sacrifice peut être effectué les trois jours qui suivent le jour de la fête (11e, 12e et 13e jour du mois lunaire). Le musulman manifeste sa joie à travers : 1 - la prière de l'Aïd. C'est une prière recommandée qui a lieu après le lever du soleil. En cette circonstance, il est également recommandé de se laver, de se parfumer et de se vêtir de ses plus beaux habits pour se rendre à la prière en louant Dieu.
2 - Le sacrifice de mouton s'il y en a se fait après la prière.
Manger et boire ce qui est licite.
3 - La visite des parents, amis et connaissance et s'échanger des cadeaux se fait s'il y a les moyens de le faire. Cette fête se confond généralement à celle du nouvel an musulman situé 21 jours après la Tabaski. D'où la présentation des meilleurs voeux du Nouvel an.
Le Pays
Frédérick Madore