Article
La solidarité au coeur des sermons
- Hierarchies
-
Burkina Faso
- Articles de journaux (3615 items)
- Burkina 24 (279 items)
- Carrefour africain (33 items)
- FasoZine (116 items)
- L'Evénement (45 items)
- L'Observateur (61 items)
- L'Observateur Paalga (509 items)
- La Preuve (28 items)
- Le Pays (709 items)
- LeFaso.net (709 items)
- Mutations (13 items)
- San Finna (9 items)
- Sidwaya (1104 items)
- Publications islamiques (432 items)
- Al Mawadda (11 items)
- An-Nasr Trimestriel (16 items)
- An-Nasr Vendredi (318 items)
- L'Appel (48 items)
- L'Autre Regard (11 items)
- Le CERFIste (13 items)
- Le vrai visage de l'islam (15 items)
- Documents divers (Burkina Faso) (16 items)
- Photographies (Burkina Faso) (9 items)
- Références (Burkina Faso) (297 items)
- Articles de journaux (3615 items)
- Title
- La solidarité au coeur des sermons
- Creator
- Hamadi Baro
- Publisher
- Le Pays
- Date
- September 21, 2009
- Abstract
- Les musulmans du Burkina, a l'instar de ceux d'autres pays du monde entier, ont célébré la fête Aïd al fitr marquant la fin du jeûne du mois de Ramadan. Placée sous le signe de la consolidation de la paix et de la solidarité envers les sinistrés, la prière de cette fête a été présidée à Ouagadougou par Aboubacar Sana, grand imam de la capitale. Celle-ci s'est déroulée le dimanche 20 septembre 2009.
- Subject
- Ablassé Ouédraogo
- Aboubacar Sana
- Adama Sakandé
- Harouna Sana
- Moussa Semdé
- Conseil Islamique Burkinabè
- Aïd el-Fitr
- Spatial Coverage
- Ouagadougou
- Language
- Français
- Contributor
- Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-article-0000034
- content
-
Les musulmans du Burkina, a l'instar de ceux d'autres pays du monde entier, ont célébré la fête Aïd al fitr marquant la fin du jeûne du mois de Ramadan. Placée sous le signe de la consolidation de la paix et de la solidarité envers les sinistrés, la prière de cette fête a été présidée à Ouagadougou par Aboubacar Sana, grand imam de la capitale. Celle-ci s'est déroulée le dimanche 20 septembre 2009.
La fête de la rupture du jeûne marque dans le monde musulman la fin de 29 à 30 jours de jeûne, d'abstinence de tout interdit en Islam, de l'aube à la tombée de la nuit, et ce, conformément à une injonction divine. Les fidèles musulmans ont pris d'assaut la Place de la nation de Ouagadougou, répondant à l'appel d'Allah, pour une prière de la fête en lui implorant le pardon de leurs pêchés et l'agrément de leurs bonnes actions. Cette année, l'imam Aboubacar Sana qui a dirigé la prière, a insisté sur la consolidation de la paix au Burkina dans son sermon. L'occasion a été propice pour rappeler l'élan de solidarité envers les sinistrés du 1er septembre. "Nous espérons que les uns et les autres vont continuer à apporter leur soutien aux sinistrés jusqu'à ce que nous puissions obtenir gain de cause face à cette situation", a-t-il souligné. Outre ces différents points sus-cités, l'imam Aboubacar Sana a évoqué les valeurs spirituelles du jeûne qui est une école pour tout croyant. Il a recommandé à l'ensemble des fidèles, qu'après les acquis engrangés durant ce mois de jeûne, ils puissent continuer à être de bons musulmans sortis de l'école de la patience et des vertus qu'est le mois de Ramadan.
En rappel, les actions spécifiques à poser le jour de la fête sont l'accomplissement du bain rituel dit djanaba ; le fait de se vêtir de ses plus beaux habits ; la prise de petit déjeuner en signe de rupture ou de fin du mois de Ramadan ; le prélèvement de la Zakatoul Fitr qui est l'aumône du jeûneur. Elle est dite purificatrice en ce sens qu'elle purifie le jeûneur en éloignant de tout mauvais sort des envieux. Autrement dit, une protection du musulman jusqu'à l'année prochaine. C'est environ 3 kg de céréale par personne vivant sous le toit d'un chef de famille. L'équivalent peut être donné en espèce à un fidèle musulman. De retour de la prière, il est recommandé d'emprunter un autre chemin que celui emprunté à l'aller afin d'avoir beaucoup de bénédictions. Et enfin, la visite des parents, amis et connaissances.
Des fidèles s'expriment
Cheick Sidi Mohammed Ouédraogo, Coordonnateur de l'Assemblée nationale Ahl ul Bayt
"La fête d'Aïd al Fitr a trois sens. Primo, Aïd Al Fitr signifie "fête de la rupture". Autrement dit, c'est la fête de rupture du jeûne musulman de 29 à 30 jours. Secundo, la création de l'homme par Dieu est appelé "al Fitra" c'est-à-dire ici" la création". Le jeûne étant la Zakat de l'homme ou l'aumône du corps humain, il est aussi question de la Zakatoul Fitra "l'aumône de la création". C'est pour cela qu'on dit Aïd al Fitr, en pensant à la "fête de la création" de l'homme. Raison pour laquelle le jour d'Aïd al Fitr, il y a la Zakatoul Fitr, à prélever pour les musulmans pauvres. Selon les savants, la Zakatoul Fitr c'est la Zakatoul Abdâne c'est-à-dire la Zakat du corps. Tertio, Aïd al Fitr signifie "fête de la religion islamique". Pour cause, on dit "al Fitra ou ad-dînoul islam" en ce sens que le prophète a dit que tout être humain naît avec la religion c'est-à-dire le monothéisme. Donc, si on dit Aïd al Fitr c'est Aïd ou fête du monothéisme, de la religion islamique. En somme, Aïd al Fitr regroupe non seulement la fête de la rupture du jeûne, mais aussi celle de "la création de l'homme et celle de l'Islam."
Ablassé Ouédraogo, ex-ministre des Affaires étrangères
"Quand vous fêtez 30 jours de jeûne, et que vous savez que c'est le 4e pilier de l'Islam, et que vous y arrivez en bonne santé en faisant la prière, c'est quelque chose d'extraordinaire. La seule chose qu'il faut prier et demander à Dieu, c'est qu'il continue de nous donner la santé et qu'il continue de nous aider à développer l'amour parce que c'est dans l'unité que tout est possible. Comme le grand imam l'a dit dans son sermon, le Burkina est un pays modèle, un exemple. Mais nous serons encore plus forts si nous nous aimions davantage, si nous acceptions de nous unir, de nous rassembler pour agir tous dans la même direction. Comme nous sommes à la fin de la saison des pluies, prions Dieu pour qu'elle se termine de façon positive pour que les populations burkinabè aient suffisamment à boire et à manger. "
El Hadj Adama Sakandé, 1er vice-président de la communauté musulmane et de la Fédération
"Le prophète Mouhammed (Saw) a dit : "Celui qui jeûne le mois de Ramadan et le fait suivre par 6 jours de jeûne, c'est comme s'il a jeûné toute l'année". Si vous faites la règle de calcul des récompenses que Dieu donne pour chaque acte ou une bonne action réalisée, Dieu récompense par dix. C'est-à-dire que si vous prenez les 30 jours plus les 6 jours du mois suivant, cela fait 36 jours multipliés par dix, ce qui fait les 360 jours de récompense. Nous recommandons donc aux fidèles musulmans de continuer à jeûner les six jours pour avoir cette rétribution. En même temps, nous demandons aux fidèles musulmans de tout faire pour préserver les acquis spirituels engrangés pendant le Ramadan. La fin du mois de Ramadan ne veut pas dire la fin de la moralité et de la spiritualité. Mais Ramadan est une étape. C'est comme une école où on est parti apprendre ; maintenant il faut qu'on mette en application ce que nous avons appris à l'école. Il faut que pendant les autres mois qui suivent, nous puissions être de bons musulmans comme nous l'avons été durant le mois de Ramadan."
El Hadj Moussa Semdé, secrétaire général de la Communauté musulmane
"Louange à Dieu, paix et bénédiction sur le prophète Mouhammad (Saw), sa noble famille, ses fidèles compagnons et sur tous les musulmans qui emboîteront ses pas jusqu'au jour de la rétribution. Nous sommes comblés en ce jour de fête en ce sens que, malgré toutes ces difficultés que les Burkinabè ont traversées durant ce mois de jeûne liées aux sinistres que nous avons connus, cela n'a pas perturbé l'observance du jeûne par les fidèles musulmans. Par la grâce de Dieu, nous nous sommes retrouvés aujourd'hui encore à la grande prière et vous avez vu la mobilisation. Cela réjouit énormément. Et toute notre prière, c'est implorer le Miséricordieux pour qu'il continue d'accorder davantage ses grâces aux Burkinabè et à l'ensemble de la Oumma. Et qu'il fasse que la paix perdure au Burkina."
El Hadj Harouna Sana, président du Conseil islamique burkinabè
"La fête s'est très bien passée sauf que les inondations ont vraiment causé des dégâts. A part cela, nous avons vécu un très bon mois de jeûne de Ramadan. Nous remercions Dieu de nous avoir conduits jusque-là. Nous demandons aux sinistrés de faire preuve de foi afin de pouvoir surmonter cette difficulté. C'est une affaire voulue par Dieu et nous ne pouvons rien contre ce qu'Il a programmé. En voyant l'élan de solidarité au niveau des autorités, c'est un signe que notre pays bénéficie des bénédictions de Dieu. Qu'Allah nous permette de passer cette fête en bonne santé !"