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An-Nasr Vendredi #346 (Période des menstrues, la spiritualité continue)
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- Title
- An-Nasr Vendredi #346 (Période des menstrues, la spiritualité continue)
- Creator
- S. K.
- Publisher
- An-Nasr Vendredi
- Date
- June 18, 2010
- issue
- 346
- number of pages
- 4
- Rights Holder
- Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina
- Language
- Français
- Contributor
- Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-issue-0000608
- content
-
Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. Les menstrues sont un phénomène physiologique caractérisé. Dans certaines cultures africaines, la femme dans cette situation est considérée comme malsaine, voire comme une porteuse de malheur en raison d'un écoulement sanguin. La spiritualité continue de jouer un rôle important dans la perception de ce phénomène. Les menstrues sont d'origine utérine et se produisent d’une manière cyclique chez toute fille ayant atteint la puberté. C’est donc un trait caractéristique de cette dernière, lié à sa nature féminine, à son statut de femme et de mère.
Un bon nombre de préjugés entourent ce phénomène, surtout dans nos sociétés traditionnelles. La femme devient victime d’un isolement, d’un abandon, d’un rejet, même de sa propre famille et, dans certains cas, de son époux. En islam, les menstrues sont certes considérées d’un point de vue spirituel comme un état d’impureté majeure, tout comme l’éjaculation. L’homme. ------------------------- À ce propos, Allah (swt) dit : « Et ils t’interrogent sur la menstruation des femmes. Dis : c’est un mal. Éloignez-vous donc des femmes pendant les menstrues et ne les approchez que quand elles seront pures. Quand elles se seront purifiées, alors cohabitez avec elles suivant les prescriptions d’Allah, car Allah aime ceux qui se repentent et il aime ceux qui se purifient ». S2 V222.
Le mal dont parle ce verset n’est pas un mal en soi, c’est-à-dire un mal lié à la nature même des menstrues, mais c’est pour inciter les hommes à ne pas avoir des relations intimes avec leurs épouses pendant cette période, d’où d’ailleurs les termes “Éloignez-vous donc d’elles" et “approchez-les quand elles seront purifiées". Cela ne veut en aucun cas dire que le mari doit rejeter catégoriquement son épouse ou la mettre en quarantaine comme on a l’habitude de l’entendre, car le prophète (saw), le meilleur des hommes et le modèle parfait pour l’humanité, affirme : « Prenez tout plaisir avec vos... Femmes quand elles sont en menstrues sauf en rapports sexuels. Étant donc une impureté majeure, on a tendance à croire que la femme se trouvant dans cette situation ne peut être en état de spiritualité, qui est l’ensemble des actes d’adoration adressés à l’Être Suprême, Allah (swt), visant à se rapprocher de Lui. La spiritualité, le fil conducteur menant la créature au créateur. C’est par elle que s’établit le contact entre l’homme et Dieu.
Il apparaît de ce fait une sorte de désaccord, d’opposition entre la spiritualité et les menstrues. Il est vrai que la spiritualité nécessite des prédispositions et dispositions, dont la purification aussi bien interne qu’externe, mais cela n’exclut pas la femme en état de menstruation de la spiritualité. Cela ne l’empêche pas de maintenir et nourrir son lien étroit avec son Seigneur. Un certain nombre d’actes lui sont certes interdits, tels que la prière, le jeûne, l’entrée dans une mosquée, le toucher du Coran (ces deux derniers avis ne sont pas partagés par l’ensemble). des savants musulmans, donc font l’objet de débats, certains ajoutant même à l’interdiction de toucher le Coran la récitation de ses versets), le tawaf autour de la Kaaba. En dehors de ces actes précités, la sœur peut mener toutes ses activités sociales et/ou associatives ordinaires, faire l’aumône de charité, invoquer et évoquer Dieu (elle doit faire ses invocations circonstancielles : avant et après le manger, à l’entrée et à la sortie des toilettes et chez soi, avant de dormir et au réveil...), méditer, lire des documents islamiques, se sacraliser, et accomplir le pèlerinage sauf le circuit de la Kaaba, écouter les rappels et prêches, assister aux sermons de la prière des deux fêtes mais sans accomplir la prière, etc. Les menstrues sont du décret d’Allah (swt) et n’enlèvent pas à la femme son islamité. Elles ne doivent donc pas être un prétexte pour elle d’arrêter ses activités spirituelles à part celles qui ont clairement été interdites. Cela peut être dangereux d’autant que, comme nous le savons, L’état du cœur conditionne l’état général du corps. Pourtant, le corps est comme un récipient ; il faut nécessairement un contenu. S’il n’est pas rempli de spiritualité, islamique bien entendu, il sera pris d’assaut par Satan. Or, si Satan s’infiltre dans notre cœur, on en vient à oublier Dieu, car ces deux éléments sont incompatibles, c’est-à-dire qu’on ne peut pas en même temps avoir la présence de Dieu dans notre cœur et celle de Satan.
Et quand on oublie Dieu, on s’oublie soi-même ; ce qui nous fait perdre notre humanité, nous rabaissant au rang des animaux, car la spiritualité, qui est la nourriture de notre esprit et de notre âme, est l’élément fondamental qui nous différencie des animaux. Par contre, quand on a la présence constante de Dieu en nous, cela fortifie notre foi, améliore notre personnalité et nos actions.
Autre danger de se détacher de la spiritualité pendant la période des menstruations est le retour difficile. En effet, il sera très dur pour la sœur, une fois purifiée, d’entrer de plain-pied. Dans sa spiritualité après s’y être détachée pendant un assez long moment. Cela favorise la dégradation progressive de la foi si nous savons que la spiritualité est l’élément qui la nourrit. Somme toute, toute période d’impureté majeure doit se vivre dans une spiritualité profonde. Elle doit prendre surtout conscience que la période des menstrues demeure une période de risque et de fragilité spirituelle. Aussi doit-elle rester constamment dans la spiritualité pour que les périodes de menstrues ne soient pas des moments de retour à la case départ. Aucun cœur de croyant ne peut être sain sans la présence permanente du Seigneur d’Allah. Par S K 86