Issue
An-Nasr Vendredi #349 (L'adoration : notre assurance vie)
- Hierarchies
-
Burkina Faso
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- Title
- An-Nasr Vendredi #349 (L'adoration : notre assurance vie)
- Creator
- Ibrahima Ouédraogo
- Publisher
- An-Nasr Vendredi
- Date
- July 9, 2010
- issue
- 349
- number of pages
- 4
- Rights Holder
- Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina
- Language
- Français
- Contributor
- Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-issue-0000607
- content
-
An hast Vendredi n°M9 du 09 juillet 2010 SSSSS^ESESSZEESSEESSSSSSSBSÈSSS lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon.
La mort d’un parent, ami, connaissance nous rend évidemment triste. Nous avons à partir de ce moment-là la certitude de ne plus le revoir, lui adresser les mots aimables. Bref, lui rendre service comme d’habitude et profiter des moments agréables qu’on avait l’habitude de vivre. Ce n’est pas la mort en elle-même qui fait peur, qui rend triste. C’est bien la peur de l’inconnu, la nouvelle destinée. À cela s’ajoute la solitude que l’on vit au milieu des frères et sœurs qui parfois nous oublient.
Le père de famille, en quittant ce monde, se posera mille et une questions sur le devenir de ses enfants. Ces êtres innocents au milieu de parents, amis du défunt père qui parfois se présentent avec des intérêts pas forcément comme les gens. Il sera autant affligé quant à la foi et l’adoration de ces bambins. Seront-ils des délinquants ou des da’i (prédicateurs), des pervers ou des pieux, des gens du Coran ou des gens corrompus après lui ? Il se lamentera aussi quant au sort de sa femme (ou ses femmes), sa compagne dans l’intimité. Au cas où elle décide de ne pas se remarier, sera-t-elle la même « Adja » que la communauté a connue, la même mère affectueuse que les enfants chérissaient tant ? Les biens et l’honneur du défunt seront-ils préservés ? Et les enfants, ces fameux héritiers. Que feront-ils de l’unité qui était la force de la famille ? Espérons que le partage de richesse ne sera pas la cause de leur division, il sera néanmoins tourmenté par le devenir de ces filles. Celles-ci, filles convoitées par les jeunes du quartier. Vont-elles rester dignes avant le mariage ? Le sort des filles mariées et qui vivent dans des foyers instables vient enfoncer le clou dans l’esprit de ce mourant. Le mourant, il peut être toi comme moi. Il peut être lui ou elle ; avec des interrogations à différentes échelles. Interrogations somme toute valables les unes comme les autres. Certains musulmans auront la chance de rendre le dernier soupir entre les leurs. Avant l'agonie et par la grâce d’Allah, ils pourront leur dire leurs dernières recommandations. Sont de ceux le prophète Yacoub. Il a pu réunir ses enfants (les douze tribus) et leur rappeler ce contrat qui doit les lier à Allah, le propriétaire de toute vie. Le Coran nous rappelle cet épisode de la vie de Yacoub en ces termes : « Étiez-vous témoins quand la mort se présenta à Jacob et qu'il dit à ses fils : Qu’adorez-vous après moi ? » Ils répondirent : « Nous adorerons ta divinité et la divinité de tes pères, Abraham, Ismaël et Isaac, divinité unique à laquelle nous sommes soumis. » Sourate 2, verset 133.
Le souhait de tout adorateur d'Allah est que la réponse et le comportement de ses enfants, femmes et proches soient identiques à ceux des enfants de Yacoub. L’adoration dans tout son sens. C'est cela l’assurance vie. C’est avoir la certitude pendant. qu'on quitte dounya que nos proches s’engagent à être des « ibadourahmân » (l'adorateur du miséricordieux). Ainsi la mort ne devient plus cette « catastrophe » ou cette calamité qui nous frappe, nous et nos proches. Dans la tradition musulmane, la mort est le passage de la vie éphémère à la vie éternelle. Elle nous apprend également qu'il existe trois espaces de vie. La première étant dounya, le lieu où nous vivons notre humanité dans l'espoir d'une bonne récolte dans l'au-delà. Le second lieu est le barzakh, connu sous le nom du monde des âmes. C'est le lieu où séjournent des âmes en attente de la résurrection pour la reddition des comptes. Le troisième lieu est enfin l’enfer ou le paradis. La tradition du prophète Mohammad nous enseigne que dounya est la prison des croyants et le paradis des ingrats ou mécréants. Le mourant est donc pris entre la douleur de la mort, la rétribution des actes et le devenir de sa famille. Cette confusion, voire ce ballotage qui tourmente lors de l'agonie, incite à chercher une assurance vie. Parce que quand on quitte une vie pour une autre, il faut se rassurer du climat de part et d’autre. Aucune compagnie n'offre ce type d'assurance ! L’Homme est si faible. Seul son créateur peut lui venir en aide. En effet, Allah parle dans cette assurance vie qu’il donne à ceux qui font preuve d’effort dans la préservation et l'avancée de l’Islam dans leur famille et son environnement. Voici un passage du livre saint qui en dit long sur cette assurance face aux interrogations des mourants parmi les ibadou rahma-ne. C’est un dialogue entre un croyant, combattant sur la voie d’Allah, un pieux et les anges venus sur l'ordre d'Allah pour retirer l’âme de celui-ci. Lisons et méditons ces paroles sublimes du Tout Miséricordieux. Ceux qui disent : « Notre seigneur est Allah », et qui se tiennent dans le droit chemin, les anges descendent sur eux. « N'ayez pas peur et ne soyez pas affligés ; mais ayez la bonne nouvelle du paradis qui vous était promis. Nous sommes vos protecteurs dans la vie présente et dans l'au-delà ; et vous y aurez ce que vos âmes désireront et ce que vous réclamerez, un lieu d'accueil de la part de celui qui pardonne, d'un très Miséricordieux. » S 41 V 30-32. Allah se porte garant de ses business, sa famille, sa femme et ses enfants. Qui peut être le meilleur gestionnaire, gardien et semeur de joie dans le cœur des veuves, veufs et orphelins si ce n’est Allah, Al Wadoud ? On quitte ainsi ce monde avec cette joie, cette assurance que notre famille restera reconnaissante vis-à-vis d’Allah. Combien de fois avons-nous épargné en numéraire ou en immobilier pour notre famille, nos enfants ? Espérons pour eux une vie heureuse après notre départ pour l’au-delà. Cependant, rien ne nous garantit la sécurité d’une telle épargne. Il ne serait peut-être pas à l’abri de l’arnaque du siècle, d’une faillite ou d’une catastrophe naturelle. Seul Allah peut nous donner cette certitude et nous garantir une telle quiétude. En outre, il Existe dans la tradition de notre modèle, le prophète Mohammad, de quoi souscrire à cette assurance vie. Il a lui-même, en tant que pédagogue, mis en application avant de le résumer dans cette parole rapportée par Mouslim, Abu Dawud, At Tirmidhi, An Nasa’i et Ibn Maja. D'après Abu Hurayra, le prophète a dit : « Lorsque le fils d’Adam vient à mourir, tous ses actes sont interrompus, hormis trois choses : une aumône toujours en cours, une science dont les autres bénéficient et une progéniture pieuse qui invoque Dieu pour lui. » Une science utile, une œuvre de bienfaisance en cours et une progéniture pieuse qui invoque Allah pour ses parents. Voilà ce qu’il faut. Il n’est pas fait obligation de réunir ces trois éléments à la fois. Une implication de ce hadith est de travailler à avoir une progéniture qui fait confiance à Allah et l’adorera parfaitement même après notre mort. L’on ne devra pas être avare de la science dont on est détenteur et avoir enfin de la miséricorde pour. Les humains afin de leur offrir un puits, un dispensaire, une école...
Par Ibrahima Ouédraogo
ibrafaso@yahoo.fr
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