Issue
An-Nasr Vendredi #263 (Le coran, un message universel)
- Hierarchies
-
Burkina Faso
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- Title
- An-Nasr Vendredi #263 (Le coran, un message universel)
- Creator
- G. Abou
- Publisher
- An-Nasr Vendredi
- Date
- December 5, 2008
- issue
- 263
- number of pages
- 4
- Rights Holder
- Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina
- Language
- Français
- Contributor
- Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-issue-0000585
- content
-
Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. L’un des piliers de la foi islamique est la croyance en tous les livres divins que Dieu a révélés à ses messagers à travers l’histoire. Le Coran, dernier de Ses livres, est, à n’en point douter, la parole de Dieu révélée par le biais du prophète Mohammad (saw) par l’entremise de l’ange Gabriel : « Une lumière et un livre explicite vous sont certes venus » (Al-Waqi'a, 15). Il est un livre spirituel pour toute personne qui s’en inspire. Le Coran est la base spirituelle qui définit le culte et le dogme en islam. En étudiant ses mots, ses styles, ses significations, on s’aperçoit qu'il est unique en son genre. Dieu, s’adressant au prophète (saw), dit : « Tu ne récitais aucun livre avant celui-ci ni n’en traçais de ta main. Sans quoi l’authenticité en serait douteuse aux yeux des négateurs » (Al-Ankabut, 48). Lorsque l’on établit un parallélisme entre le Coran et les autres livres, une... Différence remarquable se fait voir. Si beaux et intéressants qu'ils sont, le goût de leur lecture disparaît au fil du temps. Par contre, celui du Coran s’installe de plus en plus dans le cœur du fidèle qui le lit. C’est un livre qui ne perd jamais rien de son originalité et inspire avec le temps de nouvelles vérités.
Par ailleurs, tout système a toujours besoin d’une réforme, d’une révision à court terme. Mais tel n’est pas le cas du Coran. Aucun principe n’est désuet ni ne requiert de révision. Comme exemple, le Coran nous dit que la richesse ne doit pas circuler entre les mains des riches (S59/V7) ; que l’administration doit être confiée aux personnes compétentes et qualifiées, et que la justice absolue doit être la règle de l’administration publique et en cas de dispute : « Certes, Allah vous commande de rendre le dépôt à leurs ayants droit et quand vous jugez des gens, de juger avec équité. Quelle bonne exhortation qu’Allah vous fait ! Allah est en vérité celui qui voit et entend tout. » (C4/V58) Place du Coran. Dans la vie du musulman, le Coran, en tant que parole du Très-Haut, n’est pas un simple message universel. Il est un message que chaque musulman porte en lui et vis-à-vis duquel il a une responsabilité. Le musulman doit donc vivre avec le Coran. Il doit non seulement le lire constamment, mais aussi faire un travail de compréhension. Vivre avec le Coran, c’est faire en sorte que ses comportements de tous les jours se manifestent suivant la parole de Dieu. Tel a été l’exemple du Prophète (saw). À ce propos, l’imam Al Ghazali disait ceci : « Les anciens pieux récitaient le Coran comme il doit être récité : leur récitation comportait la participation de la langue, celle de l’intellect et celle du cœur. Le rôle de la langue consiste à prononcer correctement les lettres, celui du cœur consiste à être sensible à ses exhortations, en observant les commandements qu’elles renferment et en s’abstenant de commettre les interdits. La langue donc récite, l’intellect médite et le cœur conforme. » Ainsi donc, lire le Coran... C’est à la fois l’étudier et invoquer Dieu. Le lecteur doit se sentir totalement concerné par ses injonctions et ses enseignements. Il doit prendre conscience que le discours s’adresse directement à lui, et à chaque fois qu’il lit un verset, il se rapproche de son Seigneur. Le Coran va au-delà d’un texte littéraire ou scientifique pour être un livre d’éducation. Il interpelle les consciences, avertit, annonce et instruit. Mieux, il est la lumière avec laquelle les hommes s’éclairent pour la voie et le témoin de nos propres personnes. Cette lumière est un guide pour l’humanité, un remède qui guérit les âmes et une miséricorde pour les croyants, comme le décrit le verset 5 de la sourate 15. Le Coran est à ce sujet le lien le plus solide entre Dieu et ses serviteurs. C’est le fil qui leur permet de communiquer. Celui qui détient la science qu’il contient dépassera ses semblables et celui qui le récite ne saurait être que véridique. Juste est celui qui juge d’après ses principes et récompensé sera celui qui... Observe ses commandements et appelle autrui à faire comme lui. Le musulman ne saurait avoir une foi complète que lorsqu’il croit fermement à ce que le Coran renferme comme commandements et interdictions. Cette croyance doit être accompagnée d’actes concrets, à savoir la pratique quotidienne. Souvenez-vous que le Coran n’a pas été révélé en un seul bloc, mais sur une période qui s’étale sur vingt-trois années et en des occasions diverses. Il s’agit d’une pédagogie qui doit faciliter son application. Le Seigneur, en créant l’être humain, sait de quoi il est capable. Séparer donc le Coran de la vie pratique revient à le réduire au simple statut de livre ordinaire destiné à être simplement lu par plaisir.
Comprendre le Coran. Pour comprendre le Coran, il faut chercher les circonstances dans lesquelles ses versets ont été révélés. L’application des règles dans l’ignorance de la contextualisation est une déviation, parce que le Coran est lié aux données historiques, culturelles et sociales de l’époque. C’est pourquoi il... Il y a souvent des interdictions graduelles de certaines choses. En illustration, le verset nous dit : « Ô vous qui croyez ! Ne faites pas la sâlat lorsque vous êtes ivres ; attendez que vous retrouviez votre lucidité. » Ce verset a été révélé au moment où la consommation de l’alcool était répandue dans la société arabe. Il s’agissait d’ôter en eux cette habitude par étape, en respectant bien sûr leur rythme. Au bout de neuf années, le Coran stipulait enfin l’interdiction définitive.
Le Coran : du feuilleton au bloc. Comment comprendre que le Coran nous est parvenu à travers les âges sans subir de modifications ? Voici la question qui laisse beaucoup de gens perplexes. Pourtant, si des historiens collectent pour conserver la mémoire des peuples, qu’en serait-il du détenteur de l’univers ? Cette conservation est l’œuvre d’Allah : « En vérité, c’est nous qui avons fait descendre le rappel (Coran) et c’est nous qui en sommes gardiens. » (C15V9) La première révélation eut lieu pendant le mois de Ramadan en 611 dans la... grotte de Hira du Mont Nour à la Mecque ; et ce furent cinq (5) premiers versets de la sourate Alaq (S96). Par la suite, lorsque le prophète (saw) recevait les révélations, il en récitait à ses compagnons qui prenaient note sur tout support disponible : nervure de feuilles de dattiers, peau tannée, omoplate de chameau, etc. Il leur faisait lire ensuite pour corriger les erreurs éventuelles et leur montrait l'exacte version du verset dans l’ensemble déjà reçu. Le prophète (saw) exigeait en plus l’apprentissage des textes par cœur pour assurer la conservation. C’est ainsi que bon nombre de ses compagnons ont pu mémoriser le Coran.
Après le prophète (saw), Abou Bakr, qui le succéda, ordonna, sur suggestion du calife Omar, de réunir et de faire écrire le Coran en un seul volume de peur qu’il ne disparaisse avec la mort de ceux qui le détenaient de mémoire. La rédaction fut confiée à Zaid, le secrétaire particulier du prophète (saw). Et à la mort du 1er calife, Omar (ra) écrivit le Coran en un seul volume. Le volume resta. chez Hafsa (fille de Omar) à sa mort. Ousmane, à qui revenait le califat, ordonna à Zaid de faire une copie du saint Coran sur la base de deux (2) témoins, ce en parfaite fidélité à celle que détenait Hafsa. Voici comment le saint Coran a pu être conservé par la miséricorde du Seigneur Allah.
Le Coran : un code de vie universel. Le Coran est une codification intransigeante et précise des rapports de l’homme vis-à-vis de Dieu, de lui-même et des autres créatures. Il détermine toutes les règles de politesse, allant même jusqu’à notre manière de manger, et donne une solution à tous nos dilemmes. Certains prétendent que le Coran n’est qu’une affaire de la vie future. Ces individus sont dans une erreur manifeste. Le Coran contient toutes les règles qui régissent la vie humaine. En effet, des activités telles que le commerce, les travaux champêtres, la menuiserie... sont considérées comme étant des œuvres de piété au même titre que la prière, le jeûne, la zakat. Le prophète (saw) nous dit à ce propos : « quand le « Travailleur musulman, revient du travail, ses péchés tombent comme les feuilles sèches d’un arbre. » Et le Coran de dire : « Ô vous qui avez cru ! Quand on appelle à la sâlat du jour de vendredi, accourez à l’invocation d’Allah et laissez tout négoce... Puis quand la sâlat est achevée, dispersez-vous sur la terre et recherchez la grâce d’Allah... » (C62V9-10). Par ces versets, Dieu nous exhorte à rechercher ses faveurs non seulement pour l’au-delà mais pour ce monde-ci.
De plus, le Coran condamne l’alcool. Est-ce une affaire de l’autre monde ? Personne n’ignore les effets de l’alcool, car ils sont très visibles. Non seulement l’alcoolique dilapide ses richesses, mais aussi il appauvrit sa santé. Depuis la première révélation jusqu’à la dernière, les lois du Coran sont toujours restées immuables et n’ont pas changé, quel que soit l’espace et le temps, et elles concernent toutes les couches sociales.
Miracle littéraire du Coran, le Coran est un discours de prose rythmé dont la concision et l’éloquence percutante ont été et restent... L’argument majeur du caractère divin de la mission de Mohammed (saw). Ce miracle littéraire était destiné à convaincre les Arabes de l’époque, peuple dont le potentiel artistique était uniquement réservé à l’éloquence et à la poésie. Cependant, le Coran n’est pas une poésie mais un simple texte. Il n’appartient à aucun genre. La poésie, elle, est un genre, c’est-à-dire une catégorie dans laquelle on retrouve un certain nombre d’éléments.
Caractère miraculeux du Coran. Pour bien se rendre compte du caractère miraculeux du Coran, il faut bien se représenter la conception combien erronée qu’on se faisait du monde et des choses au septième siècle de l’ère chrétienne. Les descriptions coraniques ne cessent de se vérifier avec l’évolution de la science, ce qui prouve son authenticité. L’homme prenait toutes les forces de la nature pour ses divinités au regard de ses faiblesses. Le Coran a déchiré ces voiles d’obscurités et d’ignorances et a redonné à chaque chose sa valeur. À l’évidence, un savant italien du nom de Galilée avait affirmé la rotation de la Terre ; mais quelques siècles après Mohammed (saw), il fut accusé d’apostasie et contraint par la torture de renoncer à sa conviction scientifique. Nul ne pensait que le soleil se déplaçait dans l’espace alors que le Coran l’avait déjà démontré : « le soleil court vers un lieu de fixation, tel est le destin à lui assigné par le Tout-Puissant et le plus grand connaisseur. » C36V38. La science a fini par reconnaître cette vérité.
Parlant de l’origine de la vie humaine, le Coran mentionne que toute chose a été faite avec pour matière essentielle l’eau : « ... de l’eau nous avons fait provenir toute chose vivante. » C21V30. De nos jours, la science moderne s’accorde sur cette vérité en démontrant que l’eau est le premier constituant de toute cellule vivante. G. Abou 178
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