An-Nasr Vendredi #264 (Sermon de la prière de l'Aïd el Kébir. Imam Tiégo Tiemtoré)
- Title
- An-Nasr Vendredi #264 (Sermon de la prière de l'Aïd el Kébir. Imam Tiégo Tiemtoré)
- Publisher
- An-Nasr Vendredi
- Date
- December 8, 2008
- issue
- 264
- number of pages
- 4
- Subject
- Khutba
- Tiégo Tiemtoré
- Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina
- Aïd al-Adha (Tabaski)
- Aïd el-Fitr
- Pauvreté
- Prière
- Spatial Coverage
- Boromo
- Rights Holder
- Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina
- Language
- Français
- Contributor
- Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-issue-0000584
- content
-
Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. Toutes les louanges sont à Allah, Seigneur des univers. Louanges à Lui pour ses innombrables bienfaits, pour son immense générosité et pour sa majesté. Il a honoré la Ummah par l’accomplissement des bonnes actions qui conduisent à sa proximité et à sa satisfaction. Celui qu’Il guide aura reçu une lumière, tandis que sera dans l’égarement manifeste, celui qui en est privé.
Serviteurs d’Allah, craignez Dieu et souvenez-vous de Lui, Il se souviendra de vous. Remerciez-le pour Sa guidance et Son don et n’oubliez pas que si « vous énumérez les bienfaits d'Allah, vous n'y parviendrez jamais ». (Sourate 14, Verset 34)
Que sa paix et son salut soient sur le Sceau des prophètes (saw), sa famille, ses compagnons et les croyants, jusqu’au jour dernier. La célébration de l’Aïd El Kabir est un grand moment de souvenir et de reconnaissance à Allah pour ses multiples faveurs. Il couronne la pratique du cinquième pilier qu’est le... Pèlerinage aux lieux saints et nous rappelle au souvenir d’Abraham (pbsl), le patriarche, dont la figure emblématique illumine tous les itinéraires spirituels. La signification du hadj dans son aspect symbolique correspond à ce voyage intérieur que nous sommes en principe censés entreprendre pour revenir, comme c’est le cas du Hadj, à notre état primordial, à notre cœur, à notre centre immuable et infini, lieu de l’unité absolue, où toutes les contradictions se neutralisent, se fondent, pour laisser place à l’être spirituel, à l’être universel, subsistant en Dieu.
La talbiya (réponse à l’Appel divin) formulée par le pèlerin vise précisément à renouveler le Pacte primordial (al-mîthâq) scellé entre Dieu et les hommes dans la pré-éternité, avant l’incarnation des esprits sur terre : « Ne suis-Je point votre Seigneur ? » Ils dirent : oui, nous en témoignons. (C7V172). On perçoit alors l’unité de la communauté musulmane et, au-delà, de la communauté humaine. Puisque les... Pèlerins proviennent de toutes les régions du monde, puis y retournent, quelque chose du centre est ainsi disséminé à la périphérie. Par cette action répétée chaque année, la totalité de la communauté musulmane se trouve purifiée. En ce jour de souvenir, celui qui est nommé le père des Prophètes nous inspire une belle leçon d’abnégation, de sacrifice et de renoncement. Le saint Coran nous dit que le prophète Abraham se vit confier la tâche de conduire l’humanité. "Et rappelle-toi, quand ton Seigneur eut éprouvé Abraham par certains commandements, et qu'il les eut accomplis, le Seigneur lui dit : « Je fais de toi un exemple à suivre pour les gens". Son itinéraire tout comme celui de tous ses prophètes nous montre que la foi signifie résister, se battre, lutter et tous les jours persévérer. Du haut des sept cieux, Dieu proclame : « Ceux qui luttent pour protéger leur foi, Nous les guiderons sur notre voie. Dieu est avec les bienfaisants » (Coran 29:69). Souviens-toi toujours d’Ibrahim : Il a cru de toute l’énergie. de son cœur et n’a cessé de demander à Dieu de parler à son cœur "pour que mon âme s’apaise” C2V260 ; murmurait-il. Il fut l’exemple de ceux qui portent la foi, "l’ami de Dieu” choisi, élevé, et rapproché. La fête du Sacrifice. Un signe, un souvenir, un rappel... ce serviteur, cet ami de Dieu, cet humble qui a accepté et n’a eu de cesse de dire, de protéger et de lutter pour Dieu, pour la Lumière, pour la vérité jusqu’au bout.
Abraham abandonne sa famille dans cet endroit désertique en les confiant à Allah en ces termes : “Mon Dieu, je viens de laisser ma famille. La provision qu’ils ont en leur possession est insuffisante, si elle s’épuise, ils mourront, mon Dieu je te les confie par rapport à leur subsistance, à leur vie. Faites en sorte, mon Dieu, que ce désert soit une terre fertile où va converger toute l’humanité, un lieu où il y aura la provision, l’eau, en abondance, où il n’y aura aucune pénurie afin qu’ils puissent t’adorer.” C14V 35-37 Ceci montre que l’invocation, la confiance en Allah est Primordiale pour l’homme et encore plus pour le musulman qui doit être en contact permanent avec Dieu. Référons-nous à la Mecque qui est aujourd’hui une cité verdoyante vers laquelle le monde entier converge. À l’origine, c’était une vaste plaine désertique nue où il n’y avait rien. L’histoire de la Mecque est liée à l’invocation faite par Abraham, notre père à tous. L'invocation est l'arme du croyant, comme le dit le Prophète Mohamad (saw). C'est l'invocation qui a permis à Adam et Hawwa d’être pardonnés et réadmis au sein de la miséricorde divine, à Ayoub d’être guéri, à Younous de sortir du ventre de la baleine, à Mohamed (sws) de vaincre à Badr, à Zakariya d’avoir une progéniture, etc.
Aid el kabir est une fête à vivre en groupe car c’est un moment de partage. On y partage la prière, le repas, les sourires et les cadeaux. C’est le moment de chasser l'égoïsme, c'est le moment de rappeler à toutes et à tous que nous sommes une religion d’amour, de rencontre et de solidarité. Mais en toute chose, le Musulman reste sobre et évite le gaspillage. Aussi, au niveau des réjouissances, il nous faut retenir que ce qui est interdit avant Tabaski le demeure en Tabaski et même après. "Pas d’obéissance à une créature dans la désobéissance à Dieu”, dit le Prophète Mohamad (saw).
Chers frères et sœurs, l’actualité nationale reste marquée par la bonne récolte. Les résultats prévisionnels de la campagne 2008/09 s’élèvent à 4,2 millions de tonnes de céréales. Au-dessus des efforts fournis par les uns et les autres pour accroître la production céréalière nationale, n’oublions pas la grâce divine sans laquelle la bonne pluviométrie n’aurait pas d’effet.
Il faut donc souhaiter que des mesures soient prises pour que ces données aient une répercussion sur la situation alimentaire avec une tendance à la baisse des prix de certaines céréales. Une chose est d’avoir de l’abondance, une autre est de savoir gérer cette abondance avec gratitude, humilité et équité. Il faut, à l’évidence, prendre des mesures pour éviter la spéculation. et limiter l’exportation du surplus de sorte à ne pas inhiber les efforts consentis ; encourager la population à la consommation de la production nationale.
Comment ne pas se rappeler le drame de Boromo ? Tout en appelant les familles éplorées au courage et à la persévérance, il est bon de rappeler à tous que cette tragédie a une responsabilité plurielle. Des passagers qui acceptent d’être embarqués avec des animaux, à ceux chargés de réprimer et qui ne le font pas, qui est fautif ? Tout le monde voit des cars transportant animaux, matériaux de construction et passagers en même temps : tout le monde se tait ! Qui est fautif ? Les comportements à risques tels que l’usage du téléphone au volant ou encore l’excès de vitesse sur nos voies sont des pratiques courantes. Aux yeux et au su de tous, beaucoup de nos moyens de transport sont de véritables cercueils ambulants, vendant la mort à moindre coût : tout le monde le sait, mais tous se taisent ! La jeunesse constitue la tranche de la population la plus touchée. par les accidents de circulation et les chiffres le prouvent. Selon le ministère des Transports, 40 % des personnes tuées par accident au Burkina ces dernières années avaient moins de 25 ans. D’ores et déjà, on peut se féliciter des mesures du gouvernement qui a décidé de faire de la journée du 15 novembre de chaque année une journée nationale de sensibilisation sur la sécurité routière ; de revoir les mesures de sécurité du transport routier par la réinstauration de la feuille de route, de la liste des passagers avant embarquement, du contrôle et de la stricte application des pénalités afin d’enrayer le transport mixte, la surcharge des véhicules, l’excès de vitesse, etc. Mais c’est moins dans les textes que dans le changement de mentalités et de comportements que réside la solution. Il faut donc appeler les Burkinabé à un changement de comportement tant dans les faits et gestes que dans les mentalités en vue d’un civisme dans la circulation routière. Chers frères et sœurs, la journée du 1er décembre, journée Mondiale Sida (QMS) a été célébrée cette année sous le thème "le leadership" slogan Stop Sida : tenir la promesse. Depuis sa création en 2002, la QMS, symbole d’unité des musulmans car regroupant la quasi-totalité des associations musulmanes, a permis la formation des imams et prédicateurs en communication pour un changement de comportement et en prise en charge communautaire des personnes affectées et infectées, des femmes sur les risques de la transmission mère-enfant, d’assurer la scolarité des 100 orphelins du Sida, le soutien alimentaire à des familles affectées et infectées, 1000 causeries éducatives de sensibilisation sur les modes de transmission et contre la stigmatisation des malades, la prise en charge psychologique et spirituelle des PVVIH par une visite hebdomadaire.
Avec l’existence des coordinations régionales, toutes les activités ont eu une couverture nationale. Il faut donc appeler l’ensemble des musulmans à soutenir toutes les initiatives sur la question ; pour briser le tabou, c’est une question de dévotion. nationale. C’est ce même engagement citoyen et cette volonté d’accompagner les efforts des Autorités qui ont incité l’AEEMB à conclure, au titre de l’année 2008, un accord de coopération avec l’UNICEF. Ainsi est né le "Projet prévention du VIH/Sida en milieu scolaire et universitaire” qui a permis de renforcer les capacités de prévention à l’infection, les connaissances et les aptitudes de milliers de jeunes de la capitale et des provinces.
L’attraper, agir, transmettre une identité dynamique pour témoigner d’une présence citoyenne. La jeunesse musulmane, où qu'elle se trouve, se doit d’être vertueuse et dynamique. En un mot, refléter les caractéristiques évoquées dans le Coran et la tradition prophétique. L’exemplarité des jeunes qui ont servi l’Islam pendant toute la mission prophétique doit servir d’inspiration aux jeunes musulmans et les conduire à une présence citoyenne : être là où les créatures de Dieu ont besoin de toi, pour protéger, promouvoir, réformer, accompagner... sur le chemin qui mène à la Source. Notre Rôle de communauté exemplaire (C3/110) nous imite à la visibilité de l’engagement citoyen. En un mot comme en mille, vivre l’Islam, c’est vivre avec les autres, parmi les autres et leur être unis. "Nous vous avons créés à partir d’un homme et d’une femme et fait de vous des nations et tribus pour que vous tissiez des liens entre vous. Mais sachez que le meilleur d’entre vous est celui qui a la crainte de Dieu” (C49, V13).
Si la foi est véritablement une lumière, qui guide, éclaire, illumine, montre le chemin, protège des déviations dans l’obscurité, cette foi doit donc faire de nous des combattants de tous les défis et des instants. "Sois bon comme Dieu l’a été à ton égard” proclame le livre sacré (C28, V77).
Chers frères et sœurs, à l’occasion de la fête de l’indépendance, l’AEEMB sera décorée comme Chevalier de l'ordre du mérite agrafe jeunesse : c’est une reconnaissance de l’engagement citoyen de cette association. Elle partage cette distinction avec les parents d’élèves et d’étudiants qui ont fait confiance à ce... Cadre de formation, à tous ceux et celles qui l’accompagnent depuis le premier matin de sa naissance. Ils sont nombreux, ceux qui, dans la discrétion, d’hier à aujourd'hui, par leur apport multiforme, ont fait de l’AEEMB ce qu’elle est. À tous et à toutes, Allah, l’exalté saura trouver la juste récompense ici et là-bas. Ensemble, nous espérons poursuivre cette noble ambition, qui se renouvelle de génération en génération : offrir à notre nation des hommes et des femmes de foi, qui, parce qu’ils ont intégré le divin dans leur quotidien, se mettent au service des autres, grâce à une spiritualité citoyenne. Le meilleur, sans nul doute, est à venir, grâce à Allah et à votre présence et votre soutien. À cet effet, l’AEEMB espère toujours bénéficier de votre soutien pour son ambitieux projet de construction de sa mosquée, devenue exigüe, au regard de l’affluence.
Chers frères et sœurs, l’actualité internationale est aussi marquée par l’élection de Barack Obama comme 44e Président des États-Unis d'Amérique. Dans un pays ayant connu l'esclavage, la ségrégation raciale et où la lutte pour les droits civiques, l’élection de cet homme est riche d’enseignements. Souvent en Afrique, des gens sont considérés comme étrangers dans leur propre pays ! Une leçon du vivre ensemble : lui, le descendant d’Africains, se retrouver à la tête de la plus grande puissance du monde, il y a là assurément des leçons pour l’humanité. Toute la terre appartient à Dieu et il nous demande de le parcourir pour tirer des leçons et apprendre à vivre ensemble.
Vivre ensemble selon l’Islam : c’est aller à la rencontre de tous et de toutes, apprendre de l’autre, partager des valeurs universelles de l’espèce adamique. Vivre ensemble selon l’Islam, c’est être avec Dieu et vivre avec les hommes, au-delà de la couleur, de l’ethnie et autres. Une leçon de persévérance et d’abnégation : on doit lutter de toutes ses forces pour réaliser son idéal et Dieu est avec ceux qui sont dans une posture optimiste. Ne désespèrent de la miséricorde de Dieu que les... incroyants”. C12V87. La crise financière que nous vivons frappe par sa rapidité et son enchaînement ; la crise immobilière américaine s’est transformée en crise financière et bancaire, elle-même entraînant une crise économique mondiale avec des risques de récession aux États-Unis, en Europe et partout ailleurs. Elle vient nous rappeler à tout, le besoin d’éthique et d’humilité.
Dans un pays comme le nôtre, dépendant beaucoup de l’aide extérieure, il nous faut compter d’abord sur nous-mêmes, adopter une posture optimiste et prospective pour relever les défis qui se posent. De la part des gouvernants et gouvernés, une meilleure gestion des deniers publics, une plus grande attention aux couches défavorisées, qui ressentent plus une exigence de solidarité, une hiérarchisation des priorités pour ne pas gaspiller les maigres ressources dont nous disposons et bien évidemment une ardeur au travail, le travail bien fait.
Chers frères et sœurs, en ce jour de mémoire et de remerciement, nous devrions avoir une pensée. Pieuse pour tous ceux qui sont éprouvés et avoir en mémoire que Dieu, parce qu’il est plus proche de nous que notre veine jugulaire (Coran 2/187), a interdit de se décourager, d’aller au désespoir et de dire : je suis perdu, Dieu m’a abandonné.
Il nous faut marquer notre compassion et notre solidarité à l’égard de tous ces hommes et femmes qui ici, là, là-bas et ailleurs, souffrent sur la terre de Dieu : parce qu’ils ont perdu leur emploi, traînent des maladies, parce qu’ils sont orphelins, endettés, pleins d’angoisses et du mal de vivre.
Toutes ces épreuves, en plus de la mort d’êtres chers, la misère et la pauvreté, la peur et le désespoir bafouent la dignité des fils d’Adam. Dieu est à proximité : « Certes, Je suis proche. Je réponds à l’appel de qui m’appelle quand il m’appelle » (Coran 2/186).
Frère et sœur, sache que ta foi t’invite à être de ceux qui ont un geste qui apaise, un sourire qui rassure, un cœur qui aime, éclaire, illumine son entourage. Notre foi est une foi d’amour en Dieu et pour servir les fils. d’Adam. L’Islam est une voie qui nous fixe un sens des finalités et nous guide vers un horizon de valeurs : ne jamais oublier le lien vertical qui nous nourrit de lumière pour éclairer l’horizontalité de nos rapports quotidiens dans la cité des hommes. C’est un message sublime dans sa profondeur et sa capacité de transformer l’individu et la société. C’est ce qui doit nous amener, tous, à être des porteurs de cette étiquette de miséricorde.
C’est pour cela que le Coran est : - al houda, le chemin idéal pour ne pas se perdre ; - al fourqan, le distinguant du mal et du bien ; - an-nour, la lumière qui éclaire et montre le chemin ; - az-zikr, le rappel pour ne pas oublier l’essentiel ; - al moubarak, la source de bénédiction ; - ar-rissalat, la lettre que Dieu t’adresse parce qu’il veut te parler ; - al kitab, le livre que l’on lit pour apprendre à être, pour savoir être avec Dieu, pour savoir vivre avec ses créatures.
Chers Frères et Sœurs, le temps et ses déchirures nous prennent souvent une partie de nous-mêmes et seul. Un cœur présent peut échapper à l'oubli. Dieu nous invite à avoir le lien permanent avec lui : "Ne soyez pas comme ceux qui ont oublié Dieu et Dieu fit qu’ils s’oublièrent eux-mêmes” (Coran 59, versets 19-21).
Pour maintenir notre cœur éveillé et attentif, Dieu fit de nous une communauté de rappel : cinq fois par jour, un cœur présent à travers la prière ; chaque vendredi, un bilan hebdomadaire ; une fois dans l’année, au mois de Ramadan, le retour à lui pour nous recharger spirituellement ; répondre à son appel, une fois dans sa vie (qui efface tous les péchés) en allant aux lieux saints.
Chaque jour, à chaque instant, le cœur du croyant ne peut que désirer Dieu. Habillons-nous des vêtements de la piété, ce sont les meilleures parures, dit le Coran. Chaque jour qui passe est une partie de notre vie qui s’en va, multiplions alors nos bonnes œuvres pendant que notre vie diminue. Tout disparaît sauf Dieu, mais ce qui a été fait au nom de Dieu ne disparaît pas.
Chers frères et sœurs, r... Les derniers jours du mois de décembre. Présent le pas. Que les instants à venir nous apportent à tous la joie et le bonheur, dans nos familles et dans la nation. Qu’ils nous procurent la joie d'être en compagnie des gens qui nous font aimer Dieu. Bonne fête à tous.
Part of An-Nasr Vendredi #264 (Sermon de la prière de l'Aïd el Kébir. Imam Tiégo Tiemtoré)