Issue
An-Nasr Vendredi #162 (La purification rituelle, un passage obligé dans le cheminement vers Allah (swt))
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- Title
- An-Nasr Vendredi #162 (La purification rituelle, un passage obligé dans le cheminement vers Allah (swt))
- Creator
- Adam
- Publisher
- An-Nasr Vendredi
- Date
- February 10, 2006
- issue
- 162
- number of pages
- 4
- Rights Holder
- Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina
- Language
- Français
- Contributor
- Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-issue-0000582
- content
-
Lorsqu'il viendra le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. « Dieu est pur et n'accepte que ce qui est pur ». Ce hadith à caractère divin dit long sur la place de la purification dans le quotidien du musulman. En effet, elle est la condition première de l’agrément de tout ce que le croyant a à l’adresse de son Créateur Allah (SWT).
La purification, on le sait, est l'opération qui consiste à débarrasser un corps des éléments jugés impurs. En plus de cette dimension spirituelle qui consiste à purifier l’âme des impuretés, des péchés et de la désobéissance par un sincère repentir de toutes les fautes commises, elle nettoie le cœur des souillures du polythéisme, du doute, de la convoitise, de la rancune, de la supercherie, de l'orgueil et de l'ostentation.
Comme on peut le constater, la purification fait suite à un état d’impureté causée par une souillure. Avant d’aborder les types d’impuretés et en même temps les types de purification, passons en. Revue des matières purificatrices. Les matières purificatrices Les matières qui servent à la purification du croyant sont l'eau et la matière solide dont est faite la surface de la terre. Pour la présente étude, nous nous intéresserons à l'eau uniquement, qui demeure le premier recours pour la purification. Est pure et purifiante, toute eau qui n'est pas particularisée par une qualité spéciale. Ainsi, à l’état naturel, l’eau est absolument pure. L'eau de pluie, de neige, des grêles à propos desquelles Allah dit : « Nous faisons descendre du ciel une eau des plus pures » (C25V48) sont comptables parmi ce type d'eau. On peut ajouter à celles-ci l’eau de la source de Zam-Zam, l’eau changeante par stagnation à cause de son lieu d’existence. Une eau qui a déjà servi pour les ablutions ou la lotion (le grand lavage) est pure et purifiante compte tenu de son origine première. L’eau mélangée à une matière pure (savon, le safran, la...) farine) ou impure reste, pure et purifiante à condition que la matière qui s’y est incorporée n’ait pas altéré son goût, son odeur, ou sa couleur en référence à cet hadith : « L’eau est pure de nature tant que son odeur, son goût, sa couleur n'ont pas été altérés par une matière impure qui s'y incorpore » (Behaki). An-nasr, vendredi n° 162 du 12 janvier 2007, Prix 50 fcfa, P. 207.
À toute fin utile, il faut signaler que le restant d’une eau de boisson d'une personne (indépendamment de son bord religieux) ainsi que celle d'un animal licite à manger... demeure pure et purifiante. Par ailleurs, il faut à tout prix éviter le reste d'eau d'un chien ou d'un porc qui sont des animaux impurs. Si l'eau peut servir à la purification, il reste qu'elle doit être utilisée selon des méthodes.
On en vient alors aux différents types de purification par l'eau. Énumération de deux types de purification rituelle :
La petite ablution. C’est le type de purification exigée lorsque l'on veut accomplir une prière quelconque (obligatoire ou... surrégatoire), le Tawaaf (tournée autour de la Kaaba), ou lorsque l'on veut toucher le Coran. Elle fait suite à un état d’impureté mineure à savoir : la miction. C’est le fait d’uriner. S'il arrive que l'urine, qui est un liquide impur, touche le vêtement, il faut nécessairement laver la partie atteinte. Mais quand il s'agit de l'urine d'un garçon bébé qui ne mange pas encore d'aliments lourds, il suffit de verser un peu d'eau sur la partie souillée pour la rendre pure. Souvent, après la miction, coule un liquide blanc et épais appelé Wady. C'est une impureté qui ne nécessite pas la lotion. Aussi, lors des préalables de l’acte sexuel ou à la pensée de ces actes, coule un liquide blanc et visqueux appelé Madhy ou suintement érotique. Il est très subtil et peut souvent passer inaperçu. D’une manière générale, ces trois états d’impureté sont mineurs conformément à cet hadith rapporté par Ibn Abbas : il y a El Many (le sperme), El Wady et El Madhy (les suintements). Quant au Many, il faut se lotionner. Concernant les Wadhy et le Madhy, loue ta verge et les organes génitaux et fais tes ablutions comme pour la prière. Il faut noter que le Madhy ou suintement érotique existe aussi bien chez l'homme que chez la femme où il est plus abondant. L’arrêt de l’écoulement de sang chez la femme suite à une métrorragie est un état d’impureté mineure. Enfin, il y a les éjections de matières fécales (excréments) et les pertes de vent.
Au-delà de ces cas de souillures, il y a des situations à l'issue desquelles le ou la croyant(e) est considéré(e) comme impur(e) et ne peut s’acquitter de certaines obligations cultuelles et doit se rendre pur(e). Il s'agit de l'obnubilation de la raison par sommeil profond, à la suite d'un évanouissement, ou d’un état d'ivresse ou d'un accès à la démence.
La petite ablution est le type de purification qui sied à ces différents états d'impureté. Elle est décrite dans la voie du musulman ainsi qu'il suit : La description de la petite ablution. Après que l’on dispose de l’eau qualifiée à l'usage des... Ablutions, on prononce le nom de Dieu (Bismillah) puis on formule l’intention d'accomplir les ablutions. Ensuite, on se lave les mains jusqu'aux coudes, puis on se rince la bouche, puis le nez en inspirant et en expirant de l'eau. On se lave ensuite le visage du commencement des cheveux jusqu’à la fin de la barbe en longueur et de l’os temporal droit jusqu’à l’os temporal gauche en largeur.
Puis, on se lave les bras (droit puis gauche) jusqu'aux coudes tout en ayant le soin de laver les doigts. On passe ensuite les mains mouillées sur les cheveux en commençant par le devant jusqu'à la nuque, puis revenir au devant là où on a commencé. On essuie ensuite les oreilles avec le peu d’humidité qui reste dans les doigts ou on les mouille encore une fois.
On se lave les pieds (droit d’abord et gauche ensuite) et on termine en prononçant la Chahada (je témoigne qu’il n’y a de dieu qu'Allah et que Mohammed est son serviteur et son prophète). Et l’invocation. suivante : • Que Dieu fasse que je sois parmi ceux qui se repentent et s'appliquent à être purs ». Selon la tradition prophétique, les actes énumérés doivent être accomplis trois fois à l’exception de la formulation de l’intention, le passage des mains sur la tête, le nettoyage des oreilles et le lavage des pieds. Par ailleurs, ces actes sont rangés en deux catégories. La catégorie des actes obligatoires (actes dont l’absence de l’un d'entre eux annule les ablutions) et la catégorie des actes surérogatoires. Les actes obligatoires ont été mentionnés dans le Coran à la Sourate 5 Verset 6 : • O croyants, lorsque vous vous levez pour la prière, lavez-vous le visage, et les mains jusqu'aux coudes, passez-vous les mains sur la tête et lavez-vous les pieds ». Il convient d'ajouter à ces actes, l'intention et l'ordre à suivre, car faire les ablutions est un culte et tout culte doit être exécuté selon l’ordre du législateur. Tout le reste des actes est classé dans la catégorie des actes surérogatoires. Il est détestable. de négliger les traditions prophétiques ici comme ailleurs. Les ablutions, lorsqu’elles ont été convenablement accomplies, restent valables jusqu’à ce qu'elles soient rompues par une impureté ou un état qui consacre son annulation. Par conséquent, sur la base du doute, les ablutions ne peuvent pas être considérées comme nulles. Il faut la certitude que l'on a commis un acte qui rompt les ablutions.
Omission et correction de la petite ablution. Il peut arriver que pendant les ablutions, on omette un acte. Si l’omission porte sur un acte obligatoire, et si on s’en rappelle avant la fin des ablutions, il suffit de reprendre l’accomplissement à partir de la partie où porte l'omission et poursuivre normalement jusqu'à la fin. Il en est de même pour un acte surérogatoire. Mais si c’est au cours de la prière, ou même à la fin, que l’on se rend compte que l’on a omis un acte de la trame des actes obligatoires, alors, ni la prière en cours, ni les ablutions ne sont valables. Dans le cas où l’omission porte sur un acte. Surérogatoire, et que c'est au cours de la prière que l'on s’en est rendu compte, il faut tout simplement refaire cet acte isolé après la prière en cours.
Pour terminer avec le volet de la petite ablution, une dernière précision serait intéressante. L’effleurement des chaussettes est un acte permis. Le Prophète (SAW) dit à ce propos d’après Hamman El-Nakhy (RAA) : « Jarir ben Abdallah a repris ses ablutions en affleurant ses chaussettes après avoir fait la miction (uriner). On lui a dit : “Tu as fait cela malgré tout (le fait d'avoir uriné) ?” Il répondit : “Oui, j’ai vu le Messager de Dieu (SAW) faire autant.” »
Toutefois, l’effleurement des chaussettes n’est permis que si, avant de les porter, le sujet était purifié. Le Prophète (SAW) dit à ce sujet d’après Chu’ba : « J'étais une nuit en voyage avec le Prophète (SAW). Je lui versai de l'eau d'un récipient et il se lava le visage et les mains, puis frôla la tête avec les mains mouillées. Ensuite, je me suis baissé pour lui enlever ses chaussettes mais il me... » dit : « je l'ai porté après m'être purifié ». Dans la pratique, l'effleurement concerne le dessus des chaussettes et non le dessous. Les propos d'Ali Ibn An-nasr vendredi n° 162 du 12 janvier 2007... Prix 50 fc6 P. 209 Talib sont très éloquents à ce sujet. Il dit : « Si la religion s’établit par la raison, il aurait fallu affleurer le dessous des chaussettes au lieu du dessus. J'ai vu le Messager de Dieu (SAW) effleurer le dessus de ses chaussettes ».
Il convient de préciser que le délai admis dans la pratique de l’effleurement des chaussettes est de 24 heures pour le résident et 72 heures pour le voyageur. En effet, d'après Chu-rayh Ben Hani (RAA), Ali a répondu à la question portant sur la durée de l’effleurement : « trois jours et trois nuits pour le voyageur et un jour et une nuit pour le résident ». Le compte de la durée commence à partir du moment de l'effleurement ou à partir du moment de l'annulation des ablutions après lesquelles les chaussettes ont été portées. L'effleurement n'est pas possible. dans une situation d'impureté majeure. Dans ce dernier cas, il faut la grande ablution. La lotion ou la grande ablution fait suite à un état d’impureté majeur causé soit par l'émission de sperme (éjaculation), les rapports sexuels (même sans éjaculation), la fin des menstrues et des lochies chez les femmes. Le nouveau converti doit également se lotionner de même que le mort doit être lotionné. Par ailleurs, il est souhaitable de se lotionner lorsqu'on se rend aux prières de vendredi, aux deux fêtes de l’aïd, lors de l'ihram (acte du pèlerinage) ou après avoir lotionné un mort.
Pour que la lotion soit valable, deux grands principes sont à observer obligatoirement. Il s'agit de l’intention et du lavage de tout le corps. Dieu dit : « Ô croyants, ... si vous êtes en état d’impureté majeure, sauf ceux qui font route, lotionnez-vous ».
Description. Pendant l'exercice de la grande ablution, il faut d’abord formuler l’intention de se purifier des impuretés majeures. Ensuite, on lave les mains jusqu’aux... Poignets à trois reprises. Puis on lave proprement la partie intime (du nombril au genou). On fait ensuite la petite ablution complète, ensuite on verse l'eau sur la tête trois fois en passant les doigts dans les cheveux pour que l'eau pénètre jusqu'aux racines. On lave ensuite tout le corps en commençant par le côté droit puis le côté gauche. Il faut accorder de l’attention aux parties non apparentes du corps telles que le nombril, les aisselles, les orteils, l'intérieur des oreilles, les dessous des genoux et autres. L'obligation n’est pas faite à la femme qui a des tresses de les défaire lors de la lotion.
En définitive, les types de purification sont fonction de la matière purificatrice et/ou de l’état d’impureté dans lequel on se trouve. La purification est indispensable dans l'adoration. Comme telle, elle est un passage obligé dans le cheminement vers Allah. La purification rend digne le croyant de communiquer avec Dieu, son Créateur, et donc lui permet de se rapprocher de Lui.
Mon serviteur ne cesse de Se rapprocher de Moi d’abord par les actes obligatoires puis par les actes surérogatoires jusqu’à ce que Je l'aime. Et lorsque Je l'aurai aimé, Je deviens ses yeux par lesquels il regarde, ses oreilles par lesquelles il entend, les membres par lesquels il agit. Je deviens son ami. Il ne Me demande rien que Je refuse. Quiconque s’en prend à lui s’est pris à Moi. » Hadith Quoudsi.
Or, ni les actes obligatoires, ni les actes surérogatoires ne sont valables que si l’on est pur. Toutes les faveurs contenues dans ce hadith ont donc pour préalable la purification. Alors, nous gagnerions à nous attacher à être purs et à aimer la pureté. Fasse Allah que nous soyons de ceux-là qui s’appliquent à être purs. (Amine)
An-nasr vendredi n°162 du 12 janvier 2007 Prix 50 fck P. 210