Issue
L'Appel #27
- Hierarchies
-
Burkina Faso
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- An-Nasr Vendredi (318 items)
- L'Appel (48 items)
- L'Autre Regard (11 items)
- Le CERFIste (13 items)
- Le vrai visage de l'islam (15 items)
- Documents divers (Burkina Faso) (16 items)
- Photographies (Burkina Faso) (9 items)
- Références (Burkina Faso) (297 items)
- Articles de journaux (3615 items)
- Title
- L'Appel #27
- Publisher
- L'Appel
- Date
- April 1999
- issue
- 27
- Abstract
- Mensuel Islamique de Formation et d'Information Générale
- number of pages
- 12
- Subject
- Mutuelle d'épargne et de crédit Baïtoul Maal
- Fondation Omar Ben Khattab
- Lassané Sawadogo
- Hadj
- Cercle d'Études, de Recherches et de Formation Islamiques
- Commission Nationale d'Organisation du Pèlerinage à La Mecque
- Aïd el-Fitr
- Islamisme
- Obscurantisme
- Terrorisme
- Rights Holder
- Cercle d'Études, de Recherches et de Formation Islamiques
- Language
- Français
- Contributor
- Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-issue-0000549
- content
-
Mensuel Islamique de Formation et d’Information Générale Burkina Faso : 200 F CFA - Zone UEMOA : 250 F CFA - Autre Afrique : 400 CFA Europe DOM, TOM : 1 Euro - Autres pays : US $ 2
“Que tous ceux qui n’écoutent transmettent le message à d’autres et ceux-là à d’autres encore ; et que les derniers puissent le comprendre mieux que ceux qui m’écoutent directement” (Hadith)
Les Kurdes P. 9-10 et le Kurdistan RAPPORT DE L’INSPECTION D’ÉTAT P. 3
Il faut le publier
Les vêtements et les parures en Islam P. 5
La philosophie P. 8 de l’appel à la prière
EDITO
Alors que l’élection présidentielle de 1995, suivie des législatives en 1997 n’ont pu rien changer à la tragédie du peuple algérien, le pays s’apprête à retourner encore aux urnes en avril. On les attendait théoriquement en l’an 2000, mais la démission surprise mais bien prévisible du Général Zéroual a tout remis en question. Les Les Algériens sont ainsi contraints de trouver un nouveau capitaine pour un navire dont ils ignorent eux-mêmes la direction, encore moins la destination. L’effervescence, sinon la bousculade des candidatures consécutive à l’annonce du départ anticipé de Liamine Zéroual, laisse planer le doute sur la capacité même des prétendants au fauteuil à répondre à cette préoccupation. Du coup, se pose la question que tout le monde esquive, mais qui n’en demeure pas moins capitale : à quoi servira cette présidentielle ?
Certes, les candidats sont nombreux sur la ligne de départ, chacun rêvant bien sûr de se retrouver au terme de la course dans le fauteuil de président. Les mailles du Conseil Constitutionnel ont finalement laissé passer sept concurrents sur onze prétendants sortis eux-mêmes des quarante-sept annoncés au départ.
Mais loin de résider dans la multitude ou la diversité des présidentiables, l’enjeu de cet énième vote est plutôt à chercher. dans l'égalité de leurs projets de société.
Or sur ce point précis, la composition actuelle du paysage politique algérien n’incite guère à l’optimisme. Le black-out créé et entretenu sur la réhabilitation du Front Islamique du Salut (FIS) fait de cette élection présidentielle d’avril une sorte de non-événement, malgré la légitimité apparente dont on veut la créditer. L’armée a beau crier qu’elle observera la neutralité face à cette consultation, elle n’est pas du tout étrangère à l’absence du FIS et surtout de ses dirigeants dans le débat. La nomenclature qu’elle constitue et dont le FLN n’est en réalité que la branche politique, est bien consciente de la force que représente encore le FIS en Algérie. L’Islam, en dépit de toute la campagne de diabolisation, demeure le seul projet de société à même de mobiliser le peuple algérien vrai. L’armée et sa hiérarchie tristement célèbre le savent très bien et se sont préparées en conséquence. En plus de son candidat naturel, Abdelaziz. Bouteflika, trois autres prétendants sur les sept sont dans son sillage : Mouloud Hamrouche et Mokdad Sifi, tous deux anciens chefs de gouvernement, et Ahmed Taleb Ibrahim, sont tous issus des rangs du FLN. Et le ralliement récent de la centrale syndicale UGTA (Union Générale des Travailleurs Algériens) à la candidature de Bouteflika, sous le fallacieux prétexte que son programme répond mieux aux aspirations des travailleurs, montre toute la combine qui se joue à travers cette consultation du 15 avril. Cette allégeance de fait de l’UGTA prouve bien que l’armée a tout verrouillé. Autrement, c’est la même centrale qui s’était ralliée à Liamine Zéroual en 1995 avec les mêmes arguties pour ensuite organiser des grèves sous le règne du général qui n’avait visiblement aucun projet de société pour le peuple algérien, en dehors de la répression, bien sûr. Les programmes politiques de tous ces candidats (couleur FLN) ne sauraient donc logiquement se démarquer de la politique exclusionniste et suicidaire appliquée. jusque-là par les généraux à la tête de l’État. S’ils sont élus, ce sera en avant pour la stratégie du tout sécuritaire et exit les islamistes, la force réelle en Algérie. Pas plus qu’on ne peut faire confiance aux prétendants du FLN, il serait illusoire de compter sur Youssef Khatib alias Colonel Si-Massan, trop novice, mais moins encore sur un Hocine Ait-Ahmed. Ce dernier, avec son FFS (Front des Forces Socialistes), nous a habitués à ses inconstances. Quant à Saïd Sadi qui a opté pour le boycott, son Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD) est trop “berbériste” pour constituer une alternative possible dans un pays où l’Islam a déjà résolu la question des tributs. Reste maintenant ceux qu’on appelle les islamistes modérés dont le porte-drapeau dans la compétition reste Ahmed Djeballah du parti Ennahda après la disqualification du Cheikh Mahfoud Nahnah du Hamas devenu MSP (Mouvement de la Société pour la Paix). Si on peut saluer a priori l’option islamique de ce courant, il reste que les Méthodes choisies pour la prôner sont bien contestables. Après avoir tiré profit de l’absence “légale” du FIS sur le terrain, et surtout des fruits de son formidable travail de conscientisation des masses musulmanes, voilà que ces islamistes modérés tentent aujourd’hui de confondre (sciemment) GIA ou tueurs de bébés avec le Front Islamique du Salut. S’ils ont défendu par moment l’option du dialogue avec toutes les forces politiques et sociales de l’Algérie sans exclusive, certains dirigeants de l’Islamisme dit modéré ne se gênent pas aujourd’hui de critiquer ouvertement le FIS ou de remettre en cause le principe de la négociation avec ses dirigeants emprisonnés ou exilés. Une telle erreur est non seulement préjudiciable à la crédibilité de ses choix politiques, mais peut se révéler à terme fatale pour ce mouvement. Cela parce que les militaires en Algérie ne laisseront passer aucun islamiste, fût-il modéré, à moins de n’être pas un musulman au sens coranique et sunnite du terme. Ne serait-ce que pour cette... Politique de l’autruche, le programme politique des modérés est loin de pouvoir constituer une alternative possible à la grave crise que traverse l’Algérie. Les élections - elles-mêmes - sont déjà un échec avant d’être organisées. Et pour qu’elles servent réellement la cause de l’Algérie, les acteurs en présence ont bien intérêt à commencer par l’essentiel : amorcer le dialogue franc avec les représentants légitimes du peuple algérien. C’est une question de bon sens simplement.
L’APPEL
L’Appel N° 027 Avril 1999
C'Appel au quotidien HADJ 98 : RAPPORT DE L’INSPECTION D’ÉTAT IL FAUT LE PUBLIER
S'il y a une chose que les musulmans avaient réclamée le plus à propos du Hadji 98, c’est bien la diligence d’une enquête pour situer les responsabilités dans la disparition de centaines de millions au préjudice des pèlerins. C’est bien dommage qu’au moment même où nous traçons ces lignes, certains membres de la commission d’organisation du voyage précédent soient encore aux lieux saints de l’islam comme délégués alors. qu’ils devraient logiquement rendre compte de leur gestion. Seule consolation, c’est que l’ampleur des dégâts financiers avait quelque peu contraint les autorités à mettre l’inspection générale d’État à la trousse de la CNOPM. Il semble que la fouille dans les dossiers de Hadj et particulièrement dans celui de 1998 ait permis de déceler de graves irrégularités. De gros détournements à donner des vertiges ont ainsi été faits sur le dos des musulmans. C’est bien d’avoir commis ces gendarmes du bien public à cette tâche de vérification des comptes de la CNOPM. Mais le plus important reste que les résultats de cette fouille soient portés à la connaissance du public ou du moins de la communauté musulmane. Les pèlerins spoliés ont bien le droit de savoir ce qu’il est advenu de leur argent pour qu’ils subissent les pures humiliations avec des bailleurs qui les ont mis à la porte pendant le séjour en Arabie Saoudite pour loyer non réglé. Et si des journaux ont commencé à faire des révélations sur ces investigations. de l’inspection d’État, c’est que celle-ci doit avoir fini son travail. Dans ces conditions, il n’y aurait aucune raison objective de ne pas porter les résultats du travail à la connaissance du public. Il faut donc les publier. Autrement, cette volonté de tout savoir sur la “Mafia du Hadj” serait sujette à bien des doutes. La descente de TIGE elle-même ne serait qu’une simple façon de se donner bonne conscience et mieux couvrir ainsi certains auteurs d’une gestion que tout le monde sait louche et bien scandaleuse.
Récépissé N° : 0355/MIJ/CA-TGI/OUA/P.F.
Directeur de publication Amadou YOUGBARE
Administration - Rédaction - Abonnement
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Tel.: 37 - 07 - 40
E-mail : lappel@caramail.com
compte CCP N° 7995
Sis à 100 m de la pharmacie Wend-Kuni
Saisie : L’Appel
Photocomposition-Impression : AICD
Tél.: 30 - 74 - 93
01 BP 5536 Ouagadougou 01
BURKINA FASO
Hassn Zoubeir
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3 = (^ Science & Culture. La plume au service de l’amour pour l’écriture, l’usage de la plume et la lecture peuvent être sujettes à une chute vertigineuse s’ils ne répondent pas aux recommandations divines. Ce sont là, trois dimensions qui perdent leur qualité spirituelle quand ils emboîtent le pas de l’incrédule.
Un dirigeant dont la richesse fait la force devient, pour une nation donnée, l’élément moteur de la tyrannie et le virus de l’anarchie lorsqu’il ne veut pas d’écrits dénonciateurs, appelant à l’équilibre social. Il devient distributeur fantôme de plumes, rien que pour des imputations. Mensongères à son avantage, il s’allie ainsi à ses suppôts qu’il forme, la masse journalistique prise de peur ou des écrivains qui n’ont que pour distraction rémunératrice, de revêtir la vérité de la robe du mensonge. Il développe alors la dissolution des mœurs. Ensuite vient le naufrage qui n’épargne aucune couche sociale.
La première chose créée fut la plume et la première révélation coranique porte sur elle de façon évidente : “Lis au nom de Ton Seigneur qui a créé, qui a créé l’homme d’une adhérence. Lis ! Ton Seigneur est le très noble. Qui a enseigné par la plume (le calame)” Coran 96 / 4. Une interpellation minutieuse pour quiconque veut des propos accueillants, un discours propre à prononcer, un langage de construction et une étude d’avenir radieux.
À l’apparition de l’Ange Gabriel dans le Mont Hira de la péninsule arabique, avec ce message, Mouhamed (PSL) disait : “Je ne sais pas lire”. Il fut alors contraint de répéter ce que l’Ange disait. Oui, contrainte oblige, s’il s’agit. d’amener l’homme à distinguer le bien du mal. Le prophète confirmera plus tard : “La recherche du savoir est un devoir pour tout musulman et toute musulmane”. L’homme de la plume doit proscrire les imitations serviles, l’étudiant en quête du savoir doit éviter de tricher. La science est une lumière. Sa mauvaise orientation est prémonitoire ; elle fait accéder au déclin quand elle vient de quelqu’un qui suit sa passion, surtout lorsque celui-ci est à la tête d’un groupe ou lorsqu’il assure la direction d’un pays dont les circonstances lui favorisent le monopole des biens.
Le Coran poursuit : “Il a enseigné à l’homme ce qu’il ne savait pas. Prenez garde ! Vraiment, l’homme devient rebelle dès qu’il estime qu'il peut se suffire à lui-même (à cause de sa richesse)” 96 / 5-7. La science dont nous parle Mouhammad (PSL) est la vérité tracée par la plume. Son apostolat a permis de constituer un groupe de scribes ; ce groupe avait pour tâche de mettre à l’écrit les révélations, de véhiculer le message, de sortir. les Arabes des ténèbres à la lumière et de briser les barrières de l’obscurantisme. Son discours d’adieu en fait mention : “Que tous ceux qui m'écoutent transmettent le message à d’autres et ceux-là à d’autres encore ; et que les derniers puissent comprendre mieux que ceux qui m'écoutent directement...”. En Islam, l’usage de la plume est un fardeau incontournable et indissociable à tout domaine scientifique. La vérité est unique, elle ébranle et elle triomphe. La vérité c’est Dieu et Dieu est Triomphaliste. L’homme succombera à cause de la vérité, mais Dieu ne tombera jamais. Certes, ils sont légions ceux qui sont tombés par les épées depuis Adam jusqu’à Mouhammad (PSL), quand ils voulaient instaurer une société stable. Ils sont une myriade qui, après lui, fléchirent encore sous les coups de la Kalachnikov pour avoir prôné une justice impartiale. Ces faits, cependant, ne doivent pas causer le renoncement, car la mort ne se fuit pas. Les journalistes, les écrivains, les calligraphes aux services d’un Perfide ne sont pas immortels. Dis : “Oui, la mort dont vous vous enfuyez, oui, elle va vous rencontrer. Ensuite vous serez ramenés vers le Connaisseur de l’invisible et du visible ; puis, il vous informera de ce que vous œuvriez.” Coran 62/8.
L’homme de la plume peut bien jouer son rôle. Le rappel doit se faire même en face d’un criminel comparé à une truanderie quelconque. “Le meilleur Djihad est de dire la vérité devant un gouverneur injuste” ; à défaut vient le silence du cœur (extrême faiblesse de la foi) qui désapprouve et non le silence coupable qui mène à la perdition.
Si les dirigeants de la communauté musulmane à travers le monde ne peuvent pas souscrire à cette injonction prophétique, alors, une chose est meilleure. C’est d’implorer le secours de Dieu, de lui demander la transformation de la société corrompue en une société saine ; cette transformation de la société cependant ne se passe sans celle des dirigeants des classes qui la composent, ne serait-ce que quelques-uns pour créer l’antidote. Mouhammad (PSL) luttait pour l’Islam et priait pour tous. “J’ai été envoyé comme miséricorde pour toute l’humanité.” Aussi, à l’époque de la barbarie mecquoise, dans ses prières adressées à Dieu, il demandait la conversion de l’un des membres influents (Omar du clan ennemi) opposés à sa mission. Un exemple à suivre.
Ils sont peu, ceux qui prient pour un infidèle ; rejoignant le camp des soumis ; sont nombreux ceux qui profèrent des imprécations quand ils sont opprimés ; ils sont insupportables par leur nombre et leurs caractères (avides), ceux qui invoquent Dieu en faveur des méchants. À l’avis d’un profane, ces invocateurs sont les plus méchants, même s’ils fréquentent régulièrement les mosquées et ordonnent des appels sporadiques à des heures de prière.
Les dirigeants de la communauté musulmane à travers le monde pourraient retenir qu’une invocation en faveur exclusive d’un méchant consisterait à pérenniser les crimes. Dieu voit, entend et sait tout. Dieu avait entendu le Messager et le verdict fut. donné. Ce fut Omar Ben Khattab, opposant, barbare et farouche. Bref, Omar d’un passé sombre. Quelques mois passèrent et les compagnons du prophète eurent l’occasion de voir un autre Omar Ben Khattab luttant à leurs côtés contre les mécréants ; son courage, sa dextérité et sa piété lui valurent le titre de Calife. Sa conversion fut l’œuvre d’un scribe : Omar eut le privilège de lire quelques versets du Coran, ce qui le transforma. L’histoire d'Omar continue de marquer le monde musulman. Il était un dirigeant incontesté dans la gestion des affaires musulmanes. Le musulman doit éviter toute invocation en faveur exclusive de quelqu’un qui ne partage pas sa foi parce que tout comme la foi se partage, les faveurs se partagent ; une telle invocation devient inadmissible et révèle l’irresponsabilité de celui qui s’en contente en choisissant de surcroît comme épicentre les lieux saints de l’Islam ; les lieux saints de l’Islam sont faits pour demander la paix dans ce monde et dans l’au-delà. Chaque génération qui passe laisse des innocents plus ou moins touchés par les tares de la société. Et tout innocent aura pour avocat l’Être suprême du dernier jugement. Le Coran nous rappelle à ce sujet : “Et quand on demandera à la fillette enterrée vivante pour quel crime elle a été tuée” (Coran 81/8). Le point de départ d’un fleuve est une source. Tout innocent sera dédommagé en remontant à la source qui lui a causé préjudice. Dans tout domaine, qu'il soit peu important ou insignifiant, le musulman a une part de responsabilité, sauf pour ce qui ne le regarde pas. Son devoir, c’est de brandir la plume au nom de Dieu.
L'éducation de l'homme passe par ses trois dimensions : c’est une voie qui l’éloigne de la perversité ; c'est une voie qui le rapproche davantage de son Seigneur.
Moussa de Adam 4
L’Appel N° 027 Avril 1999
Science & Culture
Les vêtements et les parures
“O fils d'Adam ! Nous avons effectivement fait descendre sur vous des vêtements cachant vos parties honteuses ainsi que des parures. Mais les vêtements de la piété, Voilà qui est meilleur. Cela fait partie des signes de Dieu, peut-être se souviendront-ils" Coran 7/26. De ce verset, on retiendra que Dieu a assigné aux vêtements plusieurs buts dont deux sont essentiels à savoir, couvrir la nudité de l'homme et parer son corps. Protéger l'homme des intempéries est aussi une finalité de l'habillement.
Objectifs et finalités. Couvrir les parties honteuses est la première finalité que l’Islam a assignée à l'habillement. Ainsi, s'habiller du point de vue de l’Islam, c’est d’abord et avant tout cacher sa nudité. Au-delà de cet acte qui, de nos jours, est un fait banal, couvrir ses parties honteuses est un acte de civilité. C’est un acte qui, en réalité, est le fait de créatures qui sont conscientes de la noblesse de l’homme. Ces créatures que Dieu a ennoblies et distinguées de l’animal qui lui est nu et sans vêtement. C'est pourquoi, celui qui refuse ou néglige les vêtements et les parures dévie de la voie de Dieu pour tomber dans celle de Satan. Le Coran nous rappelle la leçon de Notre père Adam : “O fils d'Adam ! Surtout que le diable ne vous tente pas de même qu'il a sorti vos pères et mères du Paradis en leur retirant leurs vêtements pour leur dévoiler leurs parties honteuses” (Coran 7/27). Ne pas couvrir ses parties intimes est en réalité un acte de rébellion, un acte qui rapproche plus les hommes des animaux que de ces nobles fils d’Adam que Dieu a honorés.
Au-delà de la simple couverture des parties honteuses, l'Islam a clairement défini pour l’homme et la femme un type d’habillement précis. Ce type d’habillement est dicté par la crainte de Dieu, la pudeur et la fuite de toute vanité, de tout orgueil et de toute prodigalité. Ces exigences doivent être également valables pour la parure du corps.
Parer le corps est la deuxième finalité assignée à l’habillement par le verset 26 de la Sourate 7. L’Islam demande aux musulmans d’avoir une belle apparence et un aspect noble. La belle apparence, l'Islam est conscient qu’on ne peut l’obtenir sans la propreté. C’est sans doute. Pourquoi le messager de Dieu a-t-il tout au long de sa mission insisté sur la propreté du corps et même au-delà, sur celle des vêtements, des maisons et même des lieux ? Le prophète a en effet dit : "Soyez propre, car l'Islam est propre". Dans un autre Hadith, il précisera que : "La propreté appelle à la foi et la foi est en même temps que le croyant au Paradis". Prendre soin du corps a toujours fait partie intégrante de la tradition du prophète de l’Islam. Le prophète insistait chaque fois que cela était nécessaire pour inciter ses compagnons à avoir une belle apparence.
À quelqu'un qui était venu le voir avec des cheveux et la barbe en broussaille, le messager lui ordonna d’y mettre de l’ordre. Il le fit et revint, et le messager lui dit : "Cela n'est-il pas mieux de voir venir l'un d’entre vous avec des cheveux en révolte comme s'il était un démon ?" À un autre qui portait des habits sales alors que Dieu lui a donné suffisamment de moyens pour en avoir de meilleurs, le messager a dit : "Puisque Dieu t'a donné de... La richesse, qu'il voit sur toi, les effets de Sa bonté et de Sa générosité. À l’occasion des réjouissances (Aïd) ou des rassemblements tels que la prière de Vendredi, l’Islam demande expressément aux fidèles de se parer. Le Coran dit à ce propos : “Ô fils d’Adam, portez vos vêtements d’apparat pour chaque lieu de prière” (Coran VII).
Parlant plus spécifiquement de la prière de Vendredi, le messager a dit : “Quel mal y a-t-il à l'un de vous, quand il se retrouve dans l'aisance, de réserver pour la prière de Vendredi des vêtements autres que ses tenues de travail ?”. L’habillement a enfin ce mérite de protéger l’homme contre certaines intempéries et violences. Du reste, le verset 81 de la sourate 16 le dit dans des termes clairs : “Il a fait des vêtements pour vous protéger de la chaleur et des vêtements pour vous protéger de votre propre violence”.
Aux fils d'Adam, Dieu n’a donc pas interdit les vêtements et les bonnes parures. Il a seulement établi des règles pour éviter que les hommes ne tombent dans le... péché et l’excès. Quelques règles de l’habillement
En matière d’habillement, l'Islam n’a pas les mêmes exigences à l'égard de l’homme que de la femme. Si pour l’homme, la partie à couvrir doit s’étendre du nombril jusqu’aux genoux, pour la femme, elle concerne tout le corps à l’exception du visage et des mains. Du reste, c’est la description que le prophète a faite de l'habillement des femmes quand Asma, la fille d’Abubacar, est rentrée chez lui portant des vêtements fins. Ce jour-là, lui tournant le dos, le messager a dit : "O ASMA, quand la femme atteint ses menstrues, il ne convient plus de laisser transparaître que le visage et la main".
Il est donc clair que la femme musulmane doit aussi se couvrir les cheveux. Cela a été clairement consacré par les versets 31 de la Sourate 24 et 59 de la Sourate 33. Les restrictions en matière d'habillement et de parure n'incombent pas qu’aux femmes. À l’homme, Dieu a strictement interdit le port de l'or et de la soie, qu’Il a permis aux femmes en raison certainement de leur penchant inné pour les parures. Prenant la soie dans la main droite et l’or dans la gauche, le messager a dit : “Ces deux choses sont interdites aux mâles de ma nation et autorisées à leurs femelles." Plus spécifiquement de la soie, le messager a dit aux hommes de sa communauté : “Ne portez pas des vêtements de soie, car celui qui les porte dans ce monde, ne les portera pas dans l'autre.” Toutefois, dans des situations exceptionnelles, l’interdiction est levée. C’est dans cet esprit qu’il a été permis à Abdramane Bin Aouf et à Zoubeir de se vêtir de soie à cause de leur urticaire. Quant à l’or, le messager l'a également interdit aux mâles de sa nation. Le messager vit une fois une bague d’or au doigt de quelqu'un (un homme). Il la retira et la jeta en disant : “L'un de vous va de lui-même à une braise de feu pour la mettre dans sa main." Au-delà de la bague, l’interprétation de ce hadith couvre tous les objets en or, comme un stylo en or, un étui à cigarette en or, une dent en or, que les riches d’aujourd’hui. affectionnent particulièrement. Il est à rappeler que ce n’est pas le contact ou l’utilisation de l’or qui est interdit aux hommes, mais le port de l’or.
L’habillement islamique ne doit pas mouler le corps et laisser finalement apparaître ce qu'il recouvre. Les habits doivent donc être suffisamment amples. Si la musulmane allonge son habit jusqu’à couvrir ses talons, le musulman, lui, doit éviter par vanité ou prodigalité d’aller au-delà de la cheville. À propos de la longueur des habits, le prophète a été assez ferme : “Il est interdit d’allonger son tablier, sa chemise ou son turban. Quiconque traîne l'un d'eux par vanité au sol, Dieu ne le regardera point le jour de la résurrection.”
La règle dans la jouissance des vêtements et parures, c'est d'éviter qu’ils aient pour objectif et finalité la prodigalité, la vantardise et la notoriété. Ce qui est bien pour le musulman, c’est le juste milieu, c’est-à-dire l’habillement dans lequel il n’est ni vulgaire, ni extravagant. Ce juste milieu selon Ibn Oumar, c'est : “tout ce qui n'attire pas les moqueries des insensés (voulant dire la vulgarité et la laideur) et le reproche des sages (voulant dire ce qui dépasse les limites de la modération)”. Au nom de ce juste milieu, le musulman doit éviter l’excès de l'embellissement qui peut avoir pour corollaire la dénaturation de la créature de Dieu, toute chose qui est une inspiration du diable. Les pratiques considérées comme pouvant dénaturer la création de Dieu et par conséquent comme non permises sont le tatouage (du corps, des lèvres, des gencives...), le port de la perruque et des mèches, la chirurgie esthétique avec pour finalité la recherche de la beauté, le limage des dents, etc.
En matière d’habillement, le messager n’a pas imposé de modèle et de couleur. Il a plutôt eu des préférences, surtout pour certaines couleurs. Ainsi, Oumou Salama a rapporté que “le meilleur vêtement pour le Messager de Dieu (SAW) était la tunique”. Et Asma Bent Yazid, la Ansarite, a donné davantage de... Précisions. “La manche I de la tunique du Messager a-t-elle dit, lui arrivait jusqu'au poignet.” Bien d’autres sources préciseront que la longueur des habits du Messager ne dépassait jamais la cheville. De la tradition du Messager, on retiendra aussi qu'il avait de la préférence pour les habits blancs. Selon Ibn Abbas, Mouhamed (SAW) a dit : “Parmi vos vêtements, portez ceux qui sont blancs, car ce sont les meilleurs. Habillez-en vos morts.” Aïcha a rapporté que la dépouille du Messager a été vêtue de 3 étoffes blanches de coton. Plusieurs compagnons ont également témoigné qu’ils ont vu le Messager porter des vêtements verts, rouges et noirs. Aussi, ont-ils rapporté que les tuniques, turbans et manteaux du Messager étaient en coton, lin, poil, laine, etc., mais jamais en soie. Il est à rappeler enfin que s’habiller, se chausser et se coiffer en commençant par la droite faisaient partie de la tradition du Messager. De cette même tradition faisait également partie le refus à un homme de s'habiller. comme une femme et vice versa. “Dieu a maudit l’homme qui s’habille en femme et la femme qui s’habille en homme” selon un hadith. Les vêtements et les parures ont des buts précis qui leur ont été assignés par Dieu Lui-même. Le musulman ne peut donc pas s'habiller comme il veut sous le simple prétexte qu’il veut être conforme à la mode ou à la loi des hommes.
Le musulman s’habille avec le souci constant d'être conforme à la réglementation prescrite par Dieu ; donc avec le souci d’être pudique et la crainte de ne pas verser dans la prodigalité (le fait de dépasser la limite dans la jouissance des choses licites) et la vantardise. Cela, le messager l’avait tellement bien compris que, selon Abou Sa’id Al Khoudri, “Toutes les fois qu’il étreignait un vêtement neuf (turban, tunique ou manteau), Mouhammad (SAW) le nommait et disait : 'Seigneur Dieu ! La louange est à Toi de me l'avoir fait vêtir. Je Te demande son bien et le bien de ce pour quoi il a été fabriqué. Je me mets sous Ta...” protection contre son mal et le mal de ce pourquoi il a été fabriqué". L’Appel N° 027 Avril 1999 Édition islamique Portrait : Les compagnons du prophète Mouhamed (SAW) De la “Clarté” de ceux qui ont accouru à la “Lumière” du consolateur. Comme promis par le Messie Jésus, fils de Marie (Bible, Jean 17, V.13), le consolateur, Mouhammad (SAW), est venu conduire “dans toute la lumière” ceux qui l’ont suivi.
Aussi, en attendant de revenir sur la personnalité qui témoigne de la Clarté de chaque compagnon du prophète, faisons un flash-back dans l’époque qu’il faisait et voyons le miracle qui a caractérisé ces hommes autour de l’Envoyé de Dieu.
1. L'ère de la djahélia. Pour apprécier à sa juste valeur la grandeur d’un personnage, il convient de le replacer dans son contexte réel. C’est pourquoi il nous paraît intéressant de rappeler quelques traits caractéristiques de l’époque à laquelle les alliés du prophète pour la cause d’Allah furent en éruption. C’était à l’ère de la djahélia, de l’ignorance, de la pagaille, de L’obscurantisme, etc. ; le monde avait plus que jamais besoin de consolation. En fait, c’était au temps où le monde appelait de tous ses vœux ceux qui pouvaient rénover les valeurs spirituelles en les rajeunissant et en les élucidant. C’était à la période où la vie faisait signe à ceux qui pouvaient débarrasser l’humanité de son joug en libérant son existence et sa destinée.
Alors ces hommes vinrent avec leur noble messager pour prêcher en ascètes. Ils sont venus avec leur leader en révolutionnaires et en libérateurs. Leur parcours est plein de récits pour prouver cela. Mais retenons simplement celui de la bataille de Kadissia. Cette bataille opposait l’armée perse, forte de cent mille combattants bien entraînés, dotés des armes les plus redoutables de l’époque et conduite par le renommé ROSTOM, à une armée musulmane de trente mille hommes sous la conduite de Saad Bin Abi Waqas.
Sidéré par la témérité des combattants musulmans, ROSTOM demanda le mobile de leur action. Rabii ben Amer, Harifa ben Mohsen et... Moghira ben Chaaba répondirent de façon décisive : “Dieu nous a envoyés pour épargner, ceux qui le désirent, de l’adoration de leurs semblables et leur permettre d’adorer Allah, de les libérer de l’étroitesse (ou la gêne) de la vie d’ici-bas, pour la largesse (ou l’aisance) de cette vie et de celle de l’au-delà, de l’injustice des idéologies (ou des gouverneurs) à la justice de l’Islam.”
“Et que vous prône ce Dieu ?” demanda de nouveau ROSTOM. Ces compagnons répondirent : “Le paradis pour nos martyrs et la victoire pour nos vivants.” Alors, quelle sera cette victoire ? Eh bien, c’est leur miracle.
Le miracle des compagnons du prophète. Les alliés du prophète pour la cause de Dieu ont accompli leur œuvre en quelques années. En révolutionnaires, ils ont réduit l’ancien monde, ses empires et ses sceptres en sable répandu. En témoigne les propos de Lamartine lorsqu’il décrivait l’histoire de la Turquie, quinze ans après le décès du prophète : “L’Islam régnait des frontières de la Chine à l’océan.” Atlantique. Ces peuples qui n’avaient aucun sens élevé de la vie, aucun objectif pour la vie, aucun dessein, ce sont eux qui ont été métamorphosés par le message divin pour devenir les maîtres du monde, les enseignants de l’univers tout entier... Ils sont devenus les maîtres des civilisations qui ont fait d’eux, trois ou quatre mille ans d’existence : les Égyptiens, les Indiens, les Perses, les Abyssiniens, les Grecs, les Romains, etc. Ils ont ainsi fondé, avec le Coran et les enseignements de Dieu (à travers le prophète), un nouveau monde plein de fraîcheur : “C’était la génération du Coran et du tawhid”. En effet, c’est “la foi originale” qui fut leur force et leur levier d’action. Ils ont illuminé la conscience humaine avec la Vérité Monothéiste et l’ont débarrassée du paganisme des siècles. N’est-ce pas la preuve de leur haute personnalité ? Tout comme le prophète doit son leadership à ses hautes qualités d’homme. C’est bien cette personnalité, cette clarté que nous vous proposons en détail dans nos... prochaines parutions. NOUHOUN BAKAYOGO TECHNIBAT du FASO 01 4462 Ouaga 01 - Tél 31 32 79 BURKINA FASO Vente de Matériaux de Construction Quincaillerie Générale - Plomberie sanitaire Électricité Carrelage - Outillage Fer à béton Profiles etc... Point de vente Siège Avenue Dimdolosom - Tél : 31 32 79 Annexe 1 - Avenue Loudun : Tél 31 57 86 Face SONAR - Fax 30 80 90 Annexe 2 - Route de Bobo - Tél. 34 20 13 Face pharmacie Kamin Pour tous vos travaux de construction n'hésitez pas à contacter TECHNIBAT.
L’Appel N° 027 Avril 1999
Des prophètes réhabilités Louanges à Allah, celui qui a envoyé Son Messager avec la religion de vérité afin qu’il la hisse au-dessus de toute autre forme de croyance en dépit de l'hostilité ouverte des mécréants. Paix, bénédiction d’Allah sur le sceau des envoyés et prophètes, Mohammad, sur sa famille et ses nobles compagnons ainsi que tous ceux qui les suivent dans la droiture jusqu’au jour du jugement. Très souvent, on a essayé d’opposer le Judaïsme et le Christianisme à l’Islam et le Prophète Mohammad (SAW) aux Prophètes Bibliques tels que Moïse (Moussa), Abraham (Ibrahim), Aaron (Haroun), David (Daoud), Salomon (Souleymane), Jésus (Issa), etc. ... paix et salut sur eux tous. Les marchands de ces fausses nouvelles ne sont que des ignorants à la traîne de leurs passions. Pour s’en convaincre, il n’y a qu’à parcourir les pages du Coran.
Nous prendrons un exemple éclatant pour servir d’illustration. Quand Mohammad (SAW) cita Souleymane (Salomon) parmi les prophètes, les Juifs et les Chrétiens s’écrièrent. Pour eux, Salomon n’est pas digne d’être appelé prophète car il a mécru aux derniers jours de sa vie en adorant des idoles. C’est alors que Dieu révéla le verset suivant : “... Mais Salomon n’a pas mécru, mais ce sont les démons qui ont mécru ...”. Dieu donc a tranché en donnant raison à Mohammad. Salomon venait d’être réhabilité par Mohammad (par Dieu en réalité). C’est le verset 102 de la sourate Al-Baqara. C’est ce seul verset qui vint opposer un démenti. formel à la littérature monstrueuse et invraisemblable qu’on lit dans 1 Rois 11 : 1 à 9 dans la Bible. L’anathème jeté sur Salomon depuis près de 17 siècles venait d’être levé par Mohammad (SAW), prophète réhabilitateur de tous les autres prophètes. La multitude des prophètes ultérieurs à Salomon n’a pas pu le réhabiliter ; même pas Jésus (paix sur lui) son descendant. Juifs et Chrétiens ont discrédité Salomon jusqu’à l’arrivée de Mohammad (SAW).
Malgré cette réhabilitation juste et vraie attestée par Allah Lui-même, beaucoup de Juifs et Chrétiens continuent d’ajouter foi aux pages saugrenues de la Bible sur la vie de Salomon. Mais grâce à Mohammad (SAW), plus d’un milliard d’êtres humains se sont ressaisis et reconnaissent la sagesse et la foi sans faille de Salomon (paix sur lui). On peut bien se poser la question de savoir quelles sont les circonstances qui ont amené les Juifs et les Chrétiens à croire cela. Salomon (salut sur lui) fut un roi sans égal. Il commandait jusqu’aux démons qui lui obéissaient. à la lettre. C’est justement ces Djinns qui ont enterré des idoles sous le trône de Salomon à son insu. Après la mort de Salomon, ces Djinns et Démons se révélèrent aux hommes pour leur apprendre l’inattendu. Ils dirent aux hommes que la puissance de Salomon procédait d’idoles qu’il avait mises sous son trône. Quand les hommes creusèrent sous le trône de Salomon, ils ont effectivement trouvé ces choses abominables. Les uns crurent que c’était effectivement Salomon qui en était l’auteur et les autres défendirent la thèse contraire et crurent sans faille à la prophétie de Salomon (salut sur lui). Seuls ces derniers furent sur la voie droite. C’est pour cette raison que le verset coranique dit que Salomon n’a pas mécru mais que ce sont bien les Démons qui ont mécru. Après cette analyse ou plutôt ce témoignage prophétique, on s’aperçoit que l’auteur de 1 Rois 11 était soit un opposant à Salomon soit quelqu’un qui a été renseigné par un ennemi de Salomon (salut sur lui) induisant une multitude d’êtres humains en erreur ; Erreur qui est une barrière au salut s’ils meurent dans cet état. Salomon n’est pas le seul prophète à avoir été fustigé par les auteurs de la sainte Bible. Il n’est donc pas le seul à être réhabilité par Mohammad (SAW), grand et fidèle avocat défenseur de ses pairs. Que la paix soit sur lui et sur tous ses frères. Nous vous proposerons une autre réhabilitation dans le prochain numéro de L’APPEL, incha’Allah.
Issa ZOUMA
Instituteur à PO
Province du Boulkiemdé
Lu pour vous
Le foulard islamique et la République Française
Mode d’emploi - Dr. Abdallah
En 1989, deux jeunes filles de quatorze ans sont renvoyées de leur collège pour avoir refusé d’enlever leur foulard islamique. Les médias s’emparent du dossier.... Depuis lors, des affaires similaires se produiront jusqu’à prendre une dimension particulière en septembre 1994. Pourquoi ces jeunes adolescentes s’obstinent-elles à porter ces quelques grammes de tissu malgré les lourdes menaces qui pèsent sur leur avenir ? Quels sont les textes musulmans sur le sujet ? Quelle est la valeur du foulard aux yeux de l’Islam ? Pourquoi une partie importante des musulmans de France voit-elle dans ces affaires le signe de leur prochaine exclusion de la société française ? Les réponses à ces questions. C’est le docteur Abdallah Thomas Milcent qui vous les donne dans son livre titré Le foulard islamique et la République française : Mode d'emploi. Plus qu’une étude, ce livre est le souffle non seulement d’un grand connaisseur de la constitution française et des textes fondamentaux de l’Islam, mais aussi celui d’un croyant militant pour un dialogue constructif entre les civilisations. Jouissant d’un triple privilège : Français, Musulman et Médecin, l’auteur analyse avec une rare dextérité ce problème dit de “l’affaire du foulard islamique” qui a secoué l’une des plus grandes républiques démocratiques actuelles au monde, la France. Un problème qui pourrait ne plus se produire si ... (Lisez plutôt ce que dit l’éditeur du livre du Docteur Abdallah) : “... L’ultime ambition de ce... Le travail est de contribuer à la réflexion des hommes politiques qui ont en charge la gestion des relations parfois difficiles entre les communautés musulmanes et l’État français. Il semble que ces relations gagneraient nettement en harmonie si l’on se fondait plus sur les principes démocratiques de notre système républicain. Comme contribution pour des relations plus harmonieuses entre les communautés musulmanes et l’État français, ce livre en est une. Et pour vous, chers lecteurs qui voulez en savoir plus, voici l’adresse de l’éditeur : Éditions Intégrité, 4 rue Paul Éluard, 93000 Bobigny (FRANCE) Tél. : (1) 43-05-54-92 / Fax : (1) 43-05-12-67.
Fawzy SOGSEY
L’Appel N° 027 Avril 1999
L'Appel islamique
La philosophie de l’appel à la prière est pieuse à l’exception de son Seigneur le plus Grand, et pour que l’appel à la prière soit un acte multidimensionnel, non seulement une pratique qui tient son bien-fondé de l’acte de prière lui-même, mais il est d’un impact fort important et d’une particularité digne. d’analyse ... En fait, dans le tumulte de la vie quotidienne et de l’état de séduction totale par les banalités courantes et de la submergence folle par le tohu-bohu des transactions dont souffrent les hommes, et qui enveloppe les sens par des voiles pour les isoler de tout ce qui est extramatériel, les hommes ont bien besoin d’une certaine sonnette d’alarme capable de les éveiller et de les remettre au diapason de la vraie vie pour laquelle ils sont censés avoir opté. Cette sonnette doit les faire sortir de leur inconscience soutenue et charrie par leurs passions et leurs intérêts individuels et sociaux et ne fait que conduire l’Homme errant vers plus d’errements et de déséquilibre. La résonance de L’APPEL à la prière est d’un impact encore plus audacieux. Force est de constater que, non seulement, elle est une sonnette d’alarme, mais aussi et surtout un discours, voire une harangue exhortant les fidèles à plus de fidélité, appelant les inconscients à un retour de conscience, et éveillant les négligents par le rappel. Incessant des méfaits de la négligence. Une analyse rapprochée du contenu de ce discours fait découvrir les sens suivants : Allah Akbar (Dieu est plus Grand), plus grand que d’être qualifiable, plus grand que d’être d’une grandiosité à limite perceptible par quiconque. Dieu est plus grand que d’avoir une beauté appréhensible, si magnanime, et quelle magnanimité ! Si grand et quelle grandeur ! Quoi dans cette exigence peut retenir l’Homme de cette grande rencontre, et l’empêcher de se présenter au sein du champ de sa miséricorde et le priver de la jouissance de son aparté ou encore l’isoler de sa lumière.
Ach hadou an la ilaha ila lah : Je témoigne qu’il n’y a point de divinité en dehors d’Allah, pour que la raison s’éveille de sa somnolence et la conscience de sa nonchalance. Ach hadou anna Mouhammad rassouloulah : Je témoigne que Mouhammad est bien le Messager de Dieu : une présentation du bon présage envoyé du ciel vers la terre, et un appel à suivre le messager de la vérité et de la bonne direction pour. que les fidèles se précipitent avec assiduité vers la prière dans ce contexte de spiritualité saine et exaltante, et avec des sentiments ouverts... Hayya alassalat, haya alal falah : Venez à la prière, venez à la délivrance ; viens, toi le musulman, c’est bien la prière, ta rencontre avec ton Seigneur et la présence entre ses mains, ce sont les plus beaux instants de ta vie, et la plus fructueuse de tes démarches, accours-y avec ton esprit, ton cœur et ta raison, tout ton bien et ta délivrance y réside.
L’APPEL à la prière n’en finit avec ces appels que pour rappeler la devise maîtresse “Allah ou Akbar La ilaha ila lah” pour que nul n’acquiert quoi que ce soit de grandeur dans le cœur de ce fidèle accourant à la rencontre du Tout Grand, Dieu le Très Haut. Voici brièvement un contenu qu’on peut attribuer à cet appel vers la sauvegarde de l’âme. Que dire alors de ceux qui affirment actuellement que les moyens modernes de mesure de temps le rendent obsolète ? Ont-ils médité sur cette attitude du prophète (SAW) qui, Pour procurer aux croyants la quiétude, réclamait à Bilal, au moment de faire l’Azan : “Procure-nous le repos, ô Bilal” ? Ô Allah, Maître de cet appel bénéfique et éveilleur, fais de nous des gens qui disent : “Nous avons entendu ton appel et nous y obéissons.” Amin.
Sources : 1. Jy prière : adoration et éducation 2. A .. Ji, the Muslims prayer
TRAORE Yacouba CEG de Bondoukuy
La victoire
L’Islam, fidèle synthèse des religions monothéistes révélées depuis Adam jusqu'à Mouhammad (SAW), est présenté dans plusieurs versets du Coran comme la religion parfaite. Il ne souffre donc pas de désuétude et d’altération et doit logiquement conduire les hommes jusqu'aux temps derniers. Ce rôle de guidance, l’Islam l’exerce dans la perspective du salut des hommes. C’est ce salut ici-bas et celui dans l'au-delà qui est appelé ici la victoire.
Qu’est-ce que la victoire ? Victoire est le substantif qui vient du verbe vaincre. La victoire est une position agréable dans laquelle le vainqueur a le dessus sur le vaincu. Dans la vie de l’homme, la victoire est l’objet d’une quête permanente et quotidienne. La vie étant une lutte, il va de soi que la victoire, qui est l’issue agréable, soit recherchée. Dans la vie quotidienne, trois espèces de victoires se présentent. À cela s'ajoute la vraie victoire.
Les différentes sortes de victoires :
- La victoire récompensée par les honneurs : c’est le cas des compétitions amicales. Exemple : le sport où le vainqueur est acclamé, mais pas rémunéré. C’est aussi le cas de l’émulation simple, tel le tableau d'honneur, les félicitations...
- La victoire récompensée par des valeurs estimables : c’est le cas des bons points à l'école, les coupes et les prix aux compétitions. Les participants s'investissent en vue de gagner les primes mises en jeu. Pour ce faire, ils se préparent aussi de façon proportionnelle. C’est l'exemple des élections politiques et mondaines.
- La victoire pour conserver la vie : c'est le cas des guerres où l'enjeu est de détruire l’ennemi pour sauvegarder sa propre vie. Même l'homme lutte contre les intempéries pour sauver sa vie.
La vraie victoire. La vraie victoire est celle qui, dans son fondement, n’a pour objectif aucune des motivations sus-citées. Elle n’est pas seulement spirituelle et prochaine, elle est aussi actuelle et temporelle. C’est celle que l'Islam et tous les musulmans recherchent.
La partie actuelle. Dieu a promis à l'Islam la victoire sur terre. Tout musulman doit prendre part dans cette victoire, sinon il serait perdant, car la parole divine est vérité. Cela n’est pas étrange, car au temps des Sahabas du prophète, pareille situation s'était présentée. Les musulmans qui participeront à la victoire ici-bas auront préparé la partie spirituelle et temporelle de l’au-delà. Ce seront eux les vrais gagnants.
La victoire de l'au-delà. Elle est spirituelle. Ceux qui auront eu la victoire ici-bas pourront créer un environnement propice pour accéder à celle de l’au-delà. Vivant dans une société purifiée de mécréance, il leur restera simplement de vaincre leurs... penchants et Satan le tentateur maudit.
Les conditions de la victoire Elles sont nombreuses et de formes diverses. Mais on peut les résumer en quelques unes :
- La foi et les bonnes actions. Dieu a promis la vraie victoire à ceux qui ont la foi et font œuvre pie. La foi est le fondement de la religion mais ne vit que par les bonnes œuvres.
- L’effort sur le sentier d’Allah. La lutte est un chemin de la victoire. Qui refuse de lutter finit quand même par mourir. Le mal quand il n’est pas réprimé se répand de la même façon que la maladie s'aggrave quand elle n’est pas traitée.
- Le changement positif. Pour prétendre à une société vertueuse, il faut commencer par donner le modèle. Le prophète (SAW) était le Coran personnifié. C'est pourquoi il a pu établir la loi coranique : “Dieu ne change pas l'état d’un peuple tant que celui-ci ne change pas ce qui est en lui-même”. Il faudra donc se débarrasser des comportements jugés mauvais par la sainte parole du Tout-Puissant et de ses envoyés purifiés, au risque de s'éloigner de la vraie victoire. - La crainte révérencielle et la piété (TAQWA). La crainte de Dieu soulage des situations les plus désespérées. C'est l'arme efficiente contre les insuffisances et le déclic pour obtenir le secours de Dieu. - L’abstention des péchés et surtout de l'injustice. Les forces en lutte n’étant pas égales, les musulmans gagneront à mettre de leur côté la miséricorde de Dieu en excluant de leurs milieux les péchés et l’injustice. - L'invocation pour l’assistance d’Allah. Allah entend celui qui l'invoque et répond à l'appel de celui qui œuvre pour l'Islam, les musulmans doivent se dire que la victoire vient de Dieu et l’invoquer à chaque instant car il est capable de tout. “Si Dieu vous aide, nul ne pourra vous vaincre." Puisse Allah nous accorder la victoire. O. Roukietou Bondoukuy
L’Appel N° 027 Avril 1999
économie & Politique
Les Kurdes et le Kurdistan Quelle histoire ! Comme les Palestiniens, ils ont une terre, mais n’ont pas d’État. Comme eux, ils ont le devoir de Subir mais pas le droit de refuser. Les Palestiniens et les Kurdes sont les peuples oubliés de la terre. L’ONU avait prévu le partage de la Palestine en territoires arabe et juif. Israël existe depuis, mais 60 ans après, les Arabes attendent toujours. Pour les Kurdes, les accords de Sèvres en 1920 avaient prévu la création d’un État kurde au Kurdistan, pourtant les Kurdes continuent encore d’errer, 80 ans plus tard. Histoire d’un peuple musulman qui a connu et qui connaît encore les pires injustices. On les dit Indo-européens venus de Russie. Ils forment une identité de race et vivent sur un territoire de 530 mille km², formé de montagnes et de hauts plateaux écartelé entre la Turquie, l’Iran, l’Irak et la Syrie et appelé Kurdistan. Les Kurdes, puisque c’est d’eux qu’il s’agit précisément, forment aujourd’hui une population de plus de 25 millions d’âmes répartie comme suit : 12 millions en Turquie, 6,5 millions en Iran, 4 millions en Irak, 1,3 million en Syrie, 700 mille dans l'ex-URSS, 600 mille disséminés dans les pays. Occidentaux, 200 mille au Liban. Ils ont une histoire connue de plus de trois (3) mille ans, ce qui en fait un des peuples les plus vieux de la terre. Il existe une langue écrite kurde depuis le Vème siècle av. J.-C., il y a une culture kurde ; un drapeau kurde a trois bandes horizontales : verte, blanche et jaune avec au centre, un soleil. On a tout raconté sur les Kurdes, jusqu’à l’absurdité. Les historiens arabes, trop chauvins, les ont décrits comme un peuple totalement à part. Les mythes des origines, note Chris Kutschera, spécialiste de la question dans son ouvrage Le Kurdistan (édition Favre), font des Kurdes un peuple damné. Que dire de certaines traditions qu’il a relevées dans les recueils de grands historiens comme l’arabe Aboul Massoudi (Xe siècle) ainsi que de ses précurseurs perses ? Ces fables font des Kurdes “tantôt un peuple de parias ou de proscrits, tantôt un peuple issu des amours coupables des concubines de Salomon avec le Diable”. Pour les esprits musulmans et tous les historiens. Honnêtes, de telles allégations sont non seulement absurdes mais abominables. Plus près de nous, en Turquie, le pays qui semble le plus cruel à l’égard de ce peuple bâillonné et humilié, on définissait récemment encore le Kurde comme “... quelqu’un qui a émigré des montagnes ou qui y vit encore et qui porte des chaussures de neige en hiver”.
Une histoire faite de guerre, de souffrances mais aussi de rivalités. Si aujourd’hui on connaît la lutte des Kurdes à travers notamment le PKK (Parti des Travailleurs du Kurdistan) d’Abdullah Öcalan, l’histoire guerrière de ce peuple aux multiples facettes remonte à bien lointain. Les légendes tentent de ne retenir de lui que l’image de ses chefs féodaux, sans stratégie, vivant isolés et se prenant chacun comme l’empereur du monde.
Pourtant, il y eut, selon le journal français Libération du 19 février 1999, de braves chefs Kurdes. “Saladin fut le plus grand. Il lava la pire humiliation endurée par les Arabes en reprenant, en 1187, Jérusalem aux croisés. Par sa bravoure et... Une certaine clémence, il tissa une légende dorée que ses ennemis chrétiens enluminèrent encore, cite Libération. La birakouji, la guerre des tribus, chantée encore au Kurdistan, semble avoir façonné les Kurdes et on la fait remonter aux premières heures de l’Islam.
Pour la période du XXe siècle et ses péripéties historiques, on doit rappeler le traité de Sèvres de 1920 après l’éclatement de l’empire ottoman et surtout la Première Guerre mondiale. Signé entre les Alliés vainqueurs et la Turquie, ce pacte reconnaît le principe d’un État indépendant au Kurdistan. Le Président américain de l’époque, M. Woodrow Wilson, déclare d’ailleurs que “les minorités non turques de l’empire ottoman devraient avoir droit, sans entraves, d’opter pour un développement autonome...”.
Le même traité prévoyait la composition d’une commission franco-anglo-italienne chargée d’“établir un plan pour l’autonomie locale des régions habitées par une majorité kurde” et envisage “l’adhésion volontaire à cet État kurde indépendant”. Pourquoi donc cet État ne vit-il donc jamais le jour ? C’est que ces intentions occidentales couchées sur papier en son temps étaient davantage guidées par les intérêts pétroliers de la région que par la volonté de protéger le peuple kurde. Aujourd’hui encore, pendant que l’Occident force les Serbes à donner l’autonomie aux Kosovars (ce qui est bien salutaire), pendant qu’ils semblent traîner les pieds à accompagner les Palestiniens dans leur légitime marche vers l’autodétermination, ce “gendarme du monde” ferme les yeux sur la question kurde. On se souvient encore des négociations de Rambouillet en février dernier. C’est un avion français qui était allé chercher des Kosovars, laissés sur le tarmac de l’aéroport de Belgrade par des Serbes qui avaient refusé de les embarquer. Au même moment, Abdoullah Öcalan, après avoir été refoulé de l’Italie, naviguait dans son jet privé à la recherche d’une terre d’accueil. Exit ici le concept prétendument “universel” des droits de l’homme ; les Kosovars ont droit à une Terre, mais pas les Kurdes. Contre l’Iran, contre l’Irak, contre la Turquie. Les premières révoltes kurdes ont commencé dès 1919 en Irak. Ensuite, c’est le tristement célèbre dirigeant turc Atatürk qui a commencé à éliminer les structures féodales kurdes. En Iran, la République éphémère kurde de Mohabad proclamée en 1946 fut écrasée dans le sang. La Révolution islamique de 1979, conduite par l’imam Khomeiny, a certes permis de libérer le peuple de l’emprise occidentale. Mais pour les Kurdes, elle ne fut pas moins sombre qu’une révolution communiste. La répression sous les Ayatollahs fut sans pitié alors que pendant le conflit de 8 ans avec le voisin irakien, les Kurdes seront utilisés par les deux belligérants. Téhéran aide les Kurdes irakiens, et Bagdad, ceux de l’Iran. Saddam Hussein, dont on connaît bien la cruauté (même si aujourd’hui, embargo oblige, on est plus ou moins sympathique avec lui à cause du peuple irakien), profite de ce soutien iranien pour tuer des milliers de civils kurdes. Saddam va jusqu’à utiliser l’arme chimique le 16 mars 1988 contre les populations civiles dans la ville kurde d’Halabja. Le monde entier, y compris le Conseil de Sécurité, reste muet malgré le moratoire sur ce type d’armement. Dans le même temps, 4000 villages kurdes sont détruits. La guerre du Golfe en 1991 décrète une zone dite de protection des populations kurdes au-dessus du 32e parallèle. Le Conseil de Sécurité de l’ONU, qui donne sa caution à cette mesure, accepte du même coup cette ghettoïsation de fait, mais ne parle pas jusqu’à ce jour de la création d’un État kurde.
La Turquie, plus cruelle de tous les États baillonneurs des Kurdes, c’est la Turquie qui exerce la répression la plus féroce. Sans doute parce que ces “damnés de la terre” y sont plus nombreux (12 millions). D’Atatürk à l’actuel Premier Ministre Bulent Ecevit, en passant par le précédent, Mesut Yilmaz, les gouvernements turcs sont restés dans la même logique répressive. Seul celui éphémère de Necmettin Erbakan pouvait faire la différence parce qu’il était dirigé par des musulmans convaincus. Malheureusement, les militaires qui commandent depuis longtemps la réalité à Ankara se sont jurés d’être les pires ennemis de l'Islam.
L’Appel N° 027 Avril 1999
Combattants Kurdes dans le maquis
D’ailleurs, l’armée turque considère que les deux menaces jumelles du pays sont les Kurdes et les islamistes. Récemment encore, avec la crise politique que traverse la Turquie, elle a déclaré qu’elle ne tolérait pas la formation d’un autre gouvernement islamiste. Les Kurdes le rendent d’ailleurs bien à ceux qu’on appelle les islamistes, car ils savent bien que seule l’arrivée au pouvoir de ces derniers peut leur faire voir un jour le bout du tunnel. Musulmans à 99%, dont 80% de sunnites, ils ont voté aux dernières élections municipales et nationales de Turquie pour les islamistes. Il ne peut d’ailleurs en être autrement, car si l’on croit le Monde Diplomatique de février 1999, en dehors des islamistes, les forces politiques sont sans... Cohésion, sans idéologie, marquées par l'opportunisme. Elles n'ont pas été capables de créer de forts liens avec la société. Et si les islamistes sont conscients qu’il faut tout essayer pour créer les conditions de paix et de sécurité pour les Kurdes, c’est loin d’être le même son de cloche du côté des militaires et des autres partis laïcs. La sale guerre au Kurdistan a fait plus de 30 000 morts depuis 1984, plusieurs millions de déplacés et détruit plus de 3 000 villages accusés de sympathiser avec les rebelles. Le fallacieux slogan inventé sous le régime dévoyé d'Atatürk "Heureux celui qui se considère comme turc", fait encore recette dans bien des milieux en Turquie.
Le PKK et les autres mouvements de lutte. Le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) est actuellement le mouvement de lutte kurde le plus connu, mais aussi le plus actif. Créé en 1978 par Abdullah Öcalan, c’est un mouvement structuré et bien organisé. Il dispose d’un parlement en exil, d’une instance politique l’ERNK (Front de...). Libération du Kurdistan), d’une branche militaire ARGK (Armée Populaire de Libération du Kurdistan), de structures de propagande dont une télévision, MED-TV et une Agence de presse, Kurd-A. Né en Turquie, le mouvement opère aujourd’hui à partir du territoire irakien depuis que le Conseil de Sécurité a décrété une zone de protection des Kurdes au-dessus du 32e parallèle.
Mais la Turquie, au lieu d’accepter que la population du pays forme une seule communauté devant vivre en harmonie, a toujours régné, consciente de son impopularité, en abusant de la fibre nationaliste. Au nom de la laïcité et de la “Turquie aux Turcs”, les musulmans et les Kurdes sont considérés aujourd’hui comme les deux diables de la nation. “Laïques et militaires sont d'accord : les islamistes et les Kurdes sont les deux principales menaces pour la sécurité du pays. Ils discutent pourtant parfois pour savoir lequel est ‘l'ennemi principal’”.
Le Monde Diplomatique de Février 1999. Avec un tel Louvoyement, comment envisager alors une solution à la question kurde dans une perspective de réconciliation ? On a beau réprimer les combattants et les populations civiles au Kurdistan, on a beau arrêter Abdullah Öcalan et torturer ses lieutenants à mort, le problème kurde demeure un cas de conscience et le tendon exerce le droit de poursuite. Le chef historique du mouvement, Abdullah Öcalan, adulé par les Kurdes, arrêté sinon livré à Ankara par le Kenya le 16 février 1999, est détenu sur l’île d’Imrali où il purge sa peine en attendant son procès. Très radical et aux méthodes de lutte souvent contestables, le PKK, depuis l’incarcération de son chef Öcalan, a déclaré la guerre totale à la Turquie et s’est déjà signalé par des attentats sanglants. D’obédience communiste au départ, le mouvement est aujourd’hui plus proche des mouvements islamiques et son chef Öcalan a plusieurs fois affirmé sa disponibilité à négocier avec Ankara et condamné à plusieurs reprises les actes barbares de certains de ses lieutenants. Il a même décrété un cessez-le-feu d’Achille d’une Turquie qui cherche désespérément sa voie depuis que le califat a été décapité au profit de la laïcité. Si le PKK est présenté comme un mouvement terroriste et ses partisans poursuivis pour crime contre l’humanité “selon la terminologie d'Ankara”, c’est que la Turquie bénéficie du soutien des gendarmes hypocrites de l’Occident. On la laisse faire, on ferme les yeux sur ses barbaries pour des raisons de géopolitique simplement.
En plus d’être membre de l’OTAN et alliée d’Israël dans sa politique de domestication du monde arabe, la Turquie constitue surtout une base arrière militaire pour les armées occidentales. C’est de son territoire que partent les bombes qui pleuvent sur le peuple irakien depuis le dernier mois de Ramadan. On la laisse faire enfin par crainte et par haine contre l’Islam qui a sonné déjà le glas de la laïcité et annonce le réveil d’une Turquie digne de son histoire et de sa double identité culturelle. expulsé de Syrie. Malgré ces concessions, la Turquie continue dans sa logique guerrière, refusant toute négociation et considérant le PKK comme un mouvement terroriste. À côté du PKK, il y a le PDK (Parti Démocratique du Kurdistan) créé en 1958 par Mustapha Barzani à la suite de la première grande révolte kurde en Irak. Les divisions et rivalités qui ont jalonné, il est vrai, la lutte des Kurdes ont provoqué la naissance d’un mouvement rival au PDK créé par Jalal Talabani. Il existe également un projet de Congrès National Kurde regroupant les Kurdes des différents pays qui se partagent le Kurdistan.
Hassan AZJZ
L’Appel N° 027 Avril 1999
Bonnes Paroles
Sur les pas du Saint Prophète (SAW)
“Vous avez dans le messager d’Allah un excellent modèle, pour quiconque espère en Allah et au jour dernier et invoque Allah fréquemment” (Coran 33 / 20)
Le bon comportement
“Vous avez dans le Messager d’Allah un excellent modèle, pour quiconque espère en Allah et au jour dernier.” Ce verset nous donne un aperçu de la place du prophète dans la vie du croyant. En effet, il est le repère de notre agir quotidien. Il a été envoyé comme modèle et miséricorde pour l’humanité et nous trouverons le salut en marchant sur ses traces. Dans cette page, nous parlerons du bon comportement en général.
Le bon comportement
Le Coran, au verset 159 de la Sourate III, dit ceci : “C’est par quelque miséricorde de la part d’Allah que tu (Mohammad) as été doux envers eux ! Mais si tu avais été rude, au cœur dur, ils se seraient enfuis de ton entourage. Pardonne-leur donc, et implore pour eux le pardon d’Allah (...)” et au verset 4 de la Sourate 68 : “Et tu es certes, d’une moralité éminente.” À travers ces versets, nous mesurons la place du comportement dans la vie du croyant. En effet, le croyant doit être d’une moralité supérieure pour pouvoir influencer ses semblables dans le chemin du perfectionnement. C’est pourquoi les prophètes, sans être des anges ou des demi-dieux, sont de loin. les plus exemplaires, car ils ont rang de réformateur de la société. Et le prophète Mohammad, plus que n’importe quel autre prophète, est de loin le plus exemplaire. Messager de l’avertissement ultime, il devait incarner les traits de ses contemporains, mais aussi être le repère pour les générations futures jusqu’à la fin des temps. C’est pourquoi le Coran, qui est le message ultime, a été sa référence comportementale.
On a demandé à la mère des croyants Aïsha Siddiqua (qu’Allah soit satisfait d’elle) quel était le caractère du prophète. Elle a répondu : “Son caractère était le Coran” (Rapporté par Mouslim). Oui ! Le comportement du prophète, Aïsha (RA) l’a résumé au Coran, car ce livre dirige sur le droit chemin. Alors il nous suffit de mettre en pratique ses recommandations pour être en accord avec le prophète de l’Islam.
Mais le Coran enseigne plus que le caractère et la morale. Il enseigne aussi la foi et l’adoration. Pour ce qui est du caractère, le prophète (SAW) a dit : “J’ai été envoyé pour "Parfaire les nobles caractères" (Rapporté par Ahmad). Ce hadith qui semble réduire la mission du Saint Prophète à une éducation morale a donné naissance à une vaste littérature dans le monde islamique dont les illustres auteurs sont Abi Cheick d’Isprahan avec le comportement du Prophète, Tobrani avec les nobles caractères, vie et comportement du Prophète, d’Ibn Hazin, leçons sur les bonnes manières dans le Coran, et de Mohammad Abdullah Daraj, pour ne citer que ceux-là.
À côté de toute cette littérature, les témoignages de la part de non-musulmans sont nombreux en la matière. Du reste, nous en avons déjà cité dans des articles précédents. Des témoignages qui se passent de commentaires. Anas bin Malick (Qu’Allah soit satisfait de lui) vint chez le Prophète alors qu’il n’avait qu’une dizaine d’années. Sa mère demanda à ce que le Prophète...
BURKINA ENTREPRISE GENERALE ET DE PLOMBERIE Construction - Plomberie - Sanitaire - Protection - Incendie - Assainissement - Aménagement - Équipement - Transport - Terrassement - Piscine 02 BP 5072 Ouagadougou 02 Burkina Faso Fax - Tél. : (226) 36 10 26 - Avenue Général De Gaulle lui fasse une bénédiction pour qu’il ait une longévité. Ce qui fut fait et la tradition islamique fait vivre Anas au-delà de cent vingt ans. Il servit le prophète durant neuf ans et voilà son témoignage : “Par Dieu, je l’ai servi neuf années durant mais pas une fois il ne m’a dit au sujet de quelque chose que j’ai faite : pourquoi as-tu fait cela ? Il ne m’a jamais reproché quelque chose et par Allah il ne m’a jamais dit ouf” (Rapporté par Mouslin). Tel était le prophète de l’Islam.
Abou Houreira rapporte qu’une fois, quelqu’un dit au messager de Dieu au plus fort de la persécution : “invoque Dieu contre les mécréants”. Il (SAW) dit : “Je n’ai pas été envoyé pour maudire, je suis envoyé comme une miséricorde” (Rapporté par Mouslin).
2) Des Hadiths (dires du prophète) sur le bon comportement
En la matière, les hadiths sont nombreux et nous ne citerons que quelques-uns sans qu’ils soient les meilleurs. Le Le prophète (SAW) a dit : a) “Les meilleurs d’entre vous sont ceux dont le comportement est le plus noble” (Bokhari et Mouslin). b) “Rien ne pèsera plus lourd dans la balance que le bon comportement, le jour de la résurrection (...)” (Abou Daoud et Tirmizi). c) D’après Tirmizi, on a demandé au prophète : “Qu’est-ce qui fera le plus entrer de gens au paradis ?” Il répondit : “La crainte de Dieu et le bon comportement.” d) Parmi les invocations du prophète, nous retenons celle-ci : "Allahoumma hassanta Khalqi, Fahsine Khoulqi” qui veut dire : “Ô Seigneur, comme tu as parfait ma création (physique), parfais mon caractère.”
Conclusion
De tout ce qui précède, c’est un impératif pour chacun et pour tous les musulmans de s’éduquer sur le chemin du perfectionnement. La communauté islamique ne retrouvera ses gloires d’antan si nous ne faisons pas naître en chacun de nous une personnalité islamique véritable à l’image de ces hommes qui ont vécu autour du Saint Messager. C’est irréprochable leur... morale qui a fait d’eux, la meilleure des générations de musulmans. Qu’Allah nous débarrasse de nos mauvais penchants et qu’il nous aide à nous engager dans le droit chemin.
ILBOUDO Alidou
L’Appel N° 027 Avril 1999
Sharif Souley
Mot Caché
M Mot de 9 lettres
MOTS CROISÉS
LES 5 DIFFERENCES
Verticalement
1 - Amas de pus.
2 - Groupe de concurrents.
3 - Des tas d'objets.
4 - Indique la liaison.
5 - Action d'enlever.
Biens, Capital, Change, Commerce, Compte, Crédit, Demande, Écart, Exporter, Marchandise, Monnaie, Monopole, Offre, Prix, Profit, Service, Vente.
E 1 A N N 0 M E C
JD 2L X 1 R P R O F
1 T c A P 1 T A L
C O M T 1 M O N 0
P O L E 1 O F F R E
E M E D D B V E N T E
M G N E 1 T R A C E
E N A R E D N A H C
R A M C N E T P M
0 C H E S S E R V '
I C E C D
CROISEMENT N° 015
Complétez les mots avec les lettres suivantes : c C-D-E-l-l-N-O-T-T-T-T-U
Horizontalement
I - Une invite à venir,
II - Contenant en matière rigide
III - Fond de certains objets.
IV - Celui qui reçoit un. enseignement V - Adj. Poss, 1 2 3 4 5
SOLUTION AUX JEUX PRÉCÉDENTS
PRIX DE VENTE & ABONNEMENT
J Burkina Faso 200 F CFA 3000 F CFA
Zone UEMOA 250 F CFA 4000 F CFA
Autre Afrique 400 F CFA 10 $ US
Europe 1 Euro 12 Euro
Autres pays 2 $ US 20 $ US
COMMUNIQUÉ
Les biens que vous possédez et sur les fruits sortis par vous du sol pour votre ut
La solidarité en Islam est un devoir religieux, un acte par lequel le musulman rend grâce à Allah pour Ses bienfaits. Nonobstant le caractère obligatoire de la Zakât, un constat s'impose : beaucoup de coreligionnaires, intellectuels, cadres ou fonctionnaires ne s’acquittent pas de la Zakât soit par ignorance, soit par scepticisme sur sa véritable destination. C’est pour répondre à ces préoccupations que la Fondation Omar Ben Khattab a mis en place depuis 1995 un service social qui s’occupe régulièrement de la collecte de la Zakât et de sa redistribution aux personnes démunies : veuves, orphelins, nécessiteux. Tout en remerciant les fidèles et Les donateurs de l’intérêt qu’ils portent à la Fondation, le Secrétaire Exécutif informe les bonnes volontés qui désirent s’acquitter de leur Zakât qu’elles peuvent prendre contact avec la caisse Baïtoul Maal ou le Trésorier du Bureau Provincial du CERFL Ma Salam, le S.E. Lassané Sawadogo.
L’Appel N° 027 Avril 1999.
Part of L'Appel #27