Issue
ASSALAM #06
- Title
- ASSALAM #06
- Publisher
- ASSALAM
- Date
- February 2002
- issue
- 6
- number of pages
- 4
- Rights Holder
- Association Culturelle des Étudiants et Élèves Musulmans du Bénin
- Language
- Français
- Source
- Frédérick Madore
- Contributor
- Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-issue-0000513
- content
-
SOCIETE & CULTURE
La bible de nos jours
Une Vision du droit
La tension israélo-palestinienne en cours au XXIe siècle représente un fait marquant dans les rapports des religions. Raison - qui n'en est pas une - pour certains religieux de chercher à prouver la véracité des textes bibliques avec des arguments qui ne tiennent pas. Il est très logique que la majorité des croyants de la génération actuelle voue un culte sincère à Dieu par rapport à l’effectif de croyants d’alors. C’est réconfortant de constater qu’en dépit de cette époque de technologies avancées qui mérite d’être rappelée (capacité de greffer un cœur, opération de l’œil, prothèse, messagerie, Internet...) les hommes cherchant à être reconnaissants envers le créateur se cramponnent aux paroles saintes. Cette prise de position très logique, comme celle des prophètes de Dieu (que Dieu les agrée tous) et autres fervents, procède d’une réflexion singulièrement en avance sur leur temps. Mais malheureusement, la recherche effrénée d’une conformité Avec l’actualité, entreprise par les soi-disant érudits, rend les textes bibliques incohérents voire faux (...) Que tiennent ces déclarations ? Cette question mérite une réflexion hors du commun. En fait, un nombre important de congrégations dont les adhérents jalonnent les rues et les coins, trop ingénieux de vulgariser et d’expliquer ces textes de diverses méthodes. Ces spécialistes de notre temps s’évertuent à défendre le texte biblique de toute accusation d’erreur. À l’image du Révérend Père de VAUX qui nous donne dans son introduction à la Genèse les raisons qui le portent à cette défense à tout prix du texte, la nouvelle classe d’érudits trouve dix-sept raisons qui prouvent la véracité de la Bible, en mettant la voile sur son histoire. Sans les évoquer, toutes ces hypothèses émanent du jugement propre à ces auteurs et puisqu’elles ne sont basées sur aucune preuve scientifique, authentique ou même historique. Et si nous pouvons être d’accord que la valeur historique des récits a été contestée, on comprendrait. que derrière cette volonté manifeste de servir Dieu se cache une autre réalité. En tout cas, la fondation d’Israël redevenu une nation et les développements actuels au Proche-Orient correspondent à la prédiction biblique, disent-ils. Il y aurait beaucoup à dire si tous les textes et toutes les déclarations sont entièrement changés. Mais des passages rares démontrent leur authenticité. Et par conséquent, ils ne peuvent pas provenir d’un simple individu. Car le quotient intellectuel de l’homme est tellement limité qu’il ne peut concevoir un texte qui sera en rapport constant avec les réalités au fil des jours, des années, des siècles, des relations mondiales d’hier à aujourd’hui.
Rappelons-nous le moment d’apparition de la Charte des Nations Unies, cette Charte comportant des normes universelles reconnues devant régir des relations entre États. La création donc de l’ONU et de sa Charte sont, pour ainsi dire, le résultat de l’expérience de lutte contre toute agression d’une Nation sur une autre, contre la Victoire remportée. Le monde a pu alors espérer qu’on saurait désormais éviter la répétition d’une nouvelle tragédie étatique ou planétaire. Mais depuis des décennies, cet espoir est en branle surtout au Proche-Orient. Et tout le monde se demande s’il est possible d’arrêter les escalades militaires dans ces régions, de mettre fin à ces menaces de guerre entre les Israéliens et les Palestiniens.
En considérant le niveau actuel des changements intervenus dans les relations internationales, on se rend compte que les Israéliens et les Palestiniens se livrent à une destruction sans précédent. Ce conflit semble prendre de plus en plus une place préoccupante dans les relations inter-religieuses. Et si on sait que la religion est le seul et dernier recours de l’homme (pour se réfugier), on serait convaincu que le règlement de ce conflit doit être, dans tous les esprits, au premier plan. Mais avant, le raisonnable serait que les belligérants mettent les armes de côté, les missiles dans leurs housses et règlent leurs... différends à la table des négociations. Il ne faudrait pas que des esprits maléfiques, sous le couvert des textes bibliques, s’infiltrent pour répandre les douleurs humaines. Il faut éteindre l’incendie de peur qu’il ne se propage. Des possibilités existent pour une solution définitive. L’exemple de coopération fructueuse, mutuellement avantageuse et profitable pour la Paix universelle et en particulier entre Israël et la Palestine est fourni par l’application des accords d’Oslo et des résolutions de l’ONU. Sans entrer dans les détails des pourparlers, nous tenons à dire que ceux-ci se fondent sur le principe de l’égalité et de la sécurité paritaire et que l’ONU prenne en considération ses critères d’Institution Internationale et prouve sa compétence pour un meilleur avenir.
Mais alors, justifier cette tension d’une légende populaire en un événement divin - et en tant que tel se proposer d’offrir à la croyance humaine une révélation biblique - serait servir de tous les abus humains pour la confection des Négociations, derrière lesquelles se cacherait une prise de position. Il est, de toute façon, impossible de concilier l’authenticité biblique avec les réalités actuelles au Proche-Orient. Autrement ce serait sortir du cadre de ce livre et exposer les méandres de son histoire. Rappelons-le que seule de l’analyse des aspects authentiques, scientifiques, et surtout historiques..., la véracité d’un texte peut s’afficher. Et on peut se demander si la Bible est une écriture sainte ou non.
À la prochaine,
MOUSSA Iliassou
L’amour entre les musulmans à cause d’Allah représente un croisement, un carrefour où se rencontrent les croyants et où ils se rencontreront jusqu’à ce que Allah décide de mettre fin à ce bas monde. À ce carrefour les droits des musulmans l’un sur l’autre ; et ces droits sont multiples ; le soutien, l’affection, la visite, la générosité, la salutation, la protection de l’honneur, la présentation des condoléances, etc. conformément aux recommandations du Coran et de la Sunnah du Prophète. (SAW). L’entretien de ce mois sera basé essentiellement sur deux des droits précités à savoir le soutien et l’affection.
L’affection
Elle concerne absolument les croyants entre eux. Donc, elle ne s’impose pas à un croyant envers un mécréant. Cette affection signifie que le musulman aime pour son frère musulman ce qu’il aime pour lui-même conformément à la parole du Messager (SAW) de Dieu qui dit : “Aucun d'entre vous ne sera croyant jusqu'à ce qu'il aime pour son frère musulman ce qu'il aimerait pour lui-même.” Extrait des quarante Hadiths NAWAAWI N°13
Le soutien
Il constitue un devoir fraternel et un acte de foi pour tout musulman envers son frère musulman quelle que soit sa nationalité, son lieu de résidence, son ethnie, sa situation sociale, sa couleur, etc. Il le soutient dans son âme, dans sa richesse et défend son honneur. Le Prophète (SAW) a dit : “Personne parmi vous ne décevra un musulman dans une situation où son honneur est bafoué ou diminué sans que Allah ne le dénigre dans une situation où il...” Quiconque parmi vous soutient dans une situation où son honneur est bafoué, Allah le soutiendra dans une situation où il aimerait être soutenu” rapporté par ABOU DAOUD.
Le Musulman au sein d’une société islamique n’est qu’un membre d’un ensemble comme un membre du corps de l’homme. Quand l’un de ses membres se sent en souffrance ou dans l’incapacité de fonctionner, tout le corps est affecté. A ce propos le Prophète a dit : “Le croyant envers le croyant est comme une construction qui s'enchaîne”.
Le soutien se concrétise avec plusieurs sujets dont : défendre avec force son frère musulman, dépenser son argent ou sa grandeur et le renforcement de son honneur, défendre son honneur et sa renommée, répondre aux détracteurs qui veulent embrouiller et semer la zizanie dans la communauté musulmane, prier pour le musulman derrière lui pour le succès, la victoire et pour que ses pas soient guidés.
Et comme le dit SEÏDOU Badian dans Sous l'orage : “La meilleure des connaissances est celle qui mène l'homme vers l'homme.” <BourhanoB Dîne MAMAN AWAL1 Mv Pageô ASSALAM N ” 006 de ZUL-HIJJA1422 / Février 2002
DOSSIER CONFLIT ISRAELO-PALESTINIEN
Une injustice flagrante
Vivre en paix est notre souhait. Lorsqu'un groupe étouffe un autre, l'injustice mérite d'être dénoncée, probité intellectuelle oblige. La communauté musulmane doit constamment penser au peuple palestinien.
Gloire et pureté à celui qui de nuit, fit voyager son serviteur [Mahomet S.A.W] de la mosquée AL Haram à la mosquée AL Aqsà dont nous avons béni l’alentours, afin de lui faire voir certaines de nos merveilles. C’est lui vraiment qui est l’Audient le clairvoyant. Chapitre 17, verset 1.
Oui ! C’est le 1er verset du voyage nocturne, fait de la Mosquée de Jérusalem le 3e lieu Saint de l’Islam après la Mosquée de la Kaaba et celle du Prophète S.A.W à Médine. Depuis 53 ans, le peuple palestinien victime de la barbarie sioniste, défend avec bravoure son territoire occupé et le lieu Saint de l’Islam. Au mépris des Décisions issues des Conférences des Nations-Unies (les résolutions 181 de novembre 1947 et 194 de 1948 de l’Assemblée Générale de l’O.N.U), le sionisme, international agresseur à l’image du fascisme hitlérien massacre impunément avec la complicité, le soutien tacite des soi-disant garants de la justice et de la paix dans le monde. L’hypocrisie latente et criminelle de certains dirigeants arabo-musulmans est aussi à dénoncer. Cette passivité, face aux événements graves qui secouent intempestivement le Proche-Orient, interpelle la conscience des gens et surtout des peuples épris de paix et d’égalité. La communauté internationale doit prendre ses dispositions pour établir une paix durable dans cette partie du monde.
Quant aux Musulmans, ils fustigent la violation du droit inaliénable à la tranquillité et l’invasion impudique et malsaine des lieux saints d’AL Qods. Le monde ne doit pas rester indifférent à cet affront. Tout doit être mis en œuvre pour empêcher les sionistes et ceux qui les soutiennent, de continuer cette espèce de revanche sur la communauté arabe qui n’est ni auteur, ni commanditaire des pages sombres de l’histoire du peuple juif, écrites à la période chaude du nazisme. L'holocauste ne doit pas servir de prétexte au massacre des Palestiniens. Il nous revient donc de rejeter cette négation de l’histoire, une aveugle chasse aux sorcières qui épargne les principaux auteurs et persécute de véritables innocents. Soutenir les martyrs de l’Intifada, assister les réfugiés palestiniens de plus de 4 millions de par le monde, serait la preuve de notre
Les mythes «Créateurs» d'Israël
Corps déchiquetés allongés à même le sol, hurlements d’ambulance, foule en colère transportant cercueils drapés, jet de pierre pour contrer Kalachnikov, chars, hélicoptères, missiles..., chaque soir la télévision montre incessamment ces images. Le contexte ? Le conflit israélo-palestinien. La question inéluctable : Pourquoi tout ça? Pourquoi cette chaîne de haine et de sang ? Histoire, religion, géographie, politique, économie et mythes s’y mêlent pêle-mêle. C’est la dimension mythique que nous nous proposons d’analyser ici. En effet, des travaux récents d’historiens nous montrent que de nombreux mythes relatifs à la création d’Israël imprègnent l’imaginaire et l’inconscient des Israéliens. C’est la croyance en ces mythes qui explique en partie le refus de l’autre, le Palestinien, qui à la limite n’existe pas.
On peut, au nombre de ces mythes, retenir :
1er mythe : « Israël : terre sainte, terre promise » Pour les Juifs (qui y croient), la terre d’Israël a été réservée par Dieu depuis des millénaires. Autrement dit, ce serait une promesse divine qui fait d’Israël propriétaire terrien en Palestine.
2e mythe : « La Palestine : une terre sans peuple pour un peuple sans terre ». Cela signifie simplement, pour ceux qui y croient, que la Palestine était, avant l’arrivée des Juifs, un « vide » géographique et historique qu’il fallait combler.
3e mythe : « Israël : le grand refoulé de 1948 » Selon ce mythe, Israël serait né dans la douleur de l’enfantement, en butte à l’hostilité et à la haine de tous ses voisins. Toujours selon ce mythe, les milliers de Palestiniens qui ont quitté la Palestine l’ont fait parce qu’ils ne voulaient pas vivre à côté de l’ennemi sioniste. Il convient après cette présentation schématique d’analyser ces mythes.
D’abord, par rapport au 1er mythe, on peut noter qu’à l’époque biblique, la «terre promise» n’a jamais été dessinée sur une carte. Le but essentiel des partisans de ce mythe est de signifier au peuple d’Israël qu’il doit suivre la voie de Dieu pour mériter le Paradis, terre promise aux hommes vertueux. Quand dans la Bible on parle de royaume, il s’agit du royaume céleste et non d’un royaume terrestre quelconque. Comme le dit si bien le Rabbin (Docteur de la loi Juive) David Meyer: "... le saint et le sacré sont liés au comportement moral des Hom- engagement pour une humanité libre. Prions sincèrement pour que la vérité triomphe et que cette situation douloureuse connaisse son épilogue. Le cercle infernal de la violence ne profitera ni aux auteurs, ni aux victimes. Une vie sans la Paix n'est pas une vie. Kamal-Dine TIDJANI met en avant la valeur intrinsèque d’un bout de terre quel qu’il soit (Le Monde du 09.01.01). Ce qu’il faut par ailleurs ajouter est que certains estiment que les Hébreux (Juifs) auraient sans doute été une exception dans cette région si leur Dieu, Yahvé, ne leur avait pas offert une terre en récompense de leur soumission à la loi. En effet, tous les peuples de cette région ont pratiquement reçu de leur Dieu des promesses semblables à celles faites au peuple Juif. Pour les Cananéens, “La présence du Baal en un endroit donné garantissait des droits de propriété sur la terre”. Enfin, là où cette croyance ne tient pas la route, c’est que le mouvement sioniste, après plusieurs échecs, avait même envisagé la création d’un État Juif à Chypre, en Argentine, en Ouganda, à Madagascar ou au Kenya. Exhiber une certaine promesse comme titre foncier paraît irrationnel. Ensuite, par rapport au 2e mythe, l’histoire nous montre que la Palestine n’a... jamais été une terre sans peuple. La Palestine historique a été habitée par les ancêtres des Juifs, Arabes et d’autres peuples encore. C’est en fait pour justifier l’implantation et la colonisation juives qu’on avance cet alibi. En 1922, la Palestine historique comptait 668 000 Arabes qui possédaient 98 % de la terre et 84 000 Juifs sur 2 % de la terre. (Journal Inter-peuples n° 100 - sep - octobre 2001). Rappelons pour mémoire qu’Israël, en tant qu’État, est reconnu comme tel pas plus qu’en 1948.
Par rapport au 3e et dernier mythe, le constat n’est pas différent; il ne tient pas ! En effet, de récentes recherches prouvent que les Palestiniens ont été bel et bien expulsés de leur terre. Tenez ! Par exemple : 350 habitants du village Deir Yassin massacrés (le 09 avril 1948). Une dizaine d’opérations similaires ont contraint 800 000 Palestiniens à quitter leurs maisons et villages. L’ONU reconnaît bien que ces Palestiniens sont des réfugiés et non des « fuyards ». L’actualité nous montre qu’Israël n’a pas cessé sa politique de destructions des biens palestiniens. D’une façon générale, l’objectif de tous ces mythes est de justifier la prétendue innocence originelle d’Israël. Cette vision selon laquelle Israël est la victime d’une barbarie sanglante et donc ne peut qu’employer la force à un environnement foncièrement hostile, n’est pas de nature à faciliter la résolution de ce conflit.
Soufouyane ZAKARI
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DOSSIER PÈLERINAGE 2002
Tout savoir sur la préparation au Hajj
«Le pèlerinage a lieu dans des mois connus. Si l'on se décide à l'accomplir, point de rapport sexuel, point de perversité, point de dispute pendant le pèlerinage. Et le bien que vous faites, Allah le sait. Et prenez vos provisions ; mais vraiment la meilleure provision est la piété. Et redoutez-moi, Ô doués d'intelligence». C'est ainsi que le Créateur de l'Univers s'adresse à ses serviteurs pour expliquer les comportements à adopter à quiconque désire accomplir le pèlerinage à la Mecque (Référence Chapitre 1 la Vache ; Verset 197). L’obligation canonique et sunnite du Hajj
Le pèlerinage est une obligation à tout musulman capable de l’accomplir. Dieu (Exalté Soit-Il) a dit : «Dieu a prescrit aux hommes, par déférence envers lui, de se rendre en pèlerinage, pour quiconque en a les moyens» (3. La Famille d’Imran-97). Le pèlerinage est une obligation à accomplir une fois dans la vie. Le prophète (Salut et Bénédiction de Dieu sur lui) dit: «Le pèlerinage est prescrit pour une fois dans la vie. Qui l’accomplit plus d’une fois aura fait un acte surérogatoire.» Hadith rapporté par Abou Daoud et Ahmed.
Il est recommandé de l’accomplir une fois tous les cinq ans. Selon un Hadith rapporté par Ibn Hibbène, un Hadith Koudsi (à thème divin) le prophète divin (S.B.L) a dit «Il est bien défavorisé celui à qui j’ai accordé un corps sain et une situation heureuse qui laisse passer cinq ans sans me rendre visite».
Les conditions obligatoires du pèlerin
Quatre éléments caractérisent les obligations du pèlerin:
1- Etre musulman (Al muslim) : la foi conditionne toute œuvre valable et agréée, par conséquent un non musulman n’a pas à effectuer le pèlerinage à la Mecque, ni à accomplir un devoir religieux.
2- La responsabilité (Teklif) : Cette condition exclut le fou et le mineur.
3- La liberté (Alhouriyya) : cet élément exclut tout prisonnier ou tout individu privé de sa liberté (partielle ou totale).
4- Posséder les moyens pour l’accomplir : Monture, argent et provisions.
NB: La femme doit voyager avec son mari ou avec celui qui ne peut la prendre en mariage (Al mouharam) à l’exemple de son père, son frère etc.
Les principes fondamentaux du hajj : La formule de l’intention de la sacralisation (Ihram), la ronde autour de la Kaaba (tawaf), les va-et-vient entre Safa et Marwa et la station à Arafate et à Mina. Négliger un de ces rites handicape le pèlerinage.
Comment s’habiller? Selon un hadith rapporté par Boukhari, le pèlerin doit éviter de porter de turban, de pantalon, de vêtements, et/ou des souliers à moins qu’ils soient... coupés au-dessus des chevilles. Il faudrait éviter aussi les tissus enduits de safran ou de « wirs » (plantes à fleurs jaunes qui servent à teindre en jaune rougeâtre). De même, la femme ne doit pas se voiler le visage, ni porter des gants.
Les actes obligatoires
Ces actes sont au nombre de 7 (sept) et sont :
1- Formuler l’intention du Tawaf avant de l’accomplir.
2- Être en état de pureté et de propreté corporelle et vestimentaire.
3- Couvrir sa nudité.
4- Accomplir le Tawaf à l’intérieur de la Mosquée (même loin de la Kaaba).
5- Effectuer 7 tours autour de la Kaaba (chaque tour commence et finit à la pierre noire : Makamou Ibrahim).
6- Avoir l’édifice à sa gauche en tournant.
7- Faire les tours sans interruption, sauf en cas de nécessité. Sinon le Tawaf est déclaré nul et doit être recommencé.
NB : Le n°1 se fait par dévotion et obéissance à Dieu. Le n°3 est nul s’il est accompli sans intention, ou sans ablution ou en état de nudité.
Les actes recommandés
Au nombre de six (6), pas de sacrifice de bête en guise d’expiation en cas de négligence d’un au moins.
1- Se laver avant l’Ihram (même pour femme en menstrues ou ayant accouché).
2- S’envelopper, pour l’Ihram, de deux pièces d’étoffe blanche et propre : l’une couvre les épaules et l’autre entoure le milieu du corps.
3- Se mettre en Ihram après toute prière (obligatoire ou surérogatoire).
4- Se tailler les ongles et les moustaches avant l’Ihram, s’épiler les aisselles et le pubis.
5- Répéter souvent la «Talbia» à toutes les occasions où l’on change d’état (montée ou descente de la voiture) ou en se levant pour la prière, etc.
6- Invoquer Dieu après chaque «Talbia» et adresser le salut au prophète Mahomet (S.B.L).
Les actes interdits
Une fois commis, ces actes exigent une réparation expiatoire (sacrifice de bête, jeûne ou aumône) :
1- Se coiffer la tête.
2- Se raser ou se couper les cheveux, peu soient-ils, que ce soient les siens ou ceux d’autrui.
3- Se tailler les ongles des mains ou des pieds.
4- Se parfumer.
5- Se vêtir d’un habit cousu.
6- Tuer du gibier.
7- Se livrer aux préliminaires du rapport sexuel, tels que baiser et tout ce qui conduit à l’acte charnel.
8- Conclure un mariage ou en formuler la demande.
9- Commettre l’acte charnel.
Comment réparer les violations ? Les cinq (5) premiers numéros doivent être réparés soit par un jeûne consécutif de trois jours ; soit par l’offre de nourriture suffisante à 6 pauvres (moyennant l’équivalent d’une demi-mesure de blé ou autre) ou par le sacrifice d’une bête en bon état de santé. Les préliminaires de l’acte charnel (caresses, baisers etc.) imposent l’expiation d’un mouton. Quant à l’acte sexuel, il annule le pèlerinage. Contracter le mariage ou le demander ne fait pas cas d’expiation, sauf le repentir et la demande du pardon de Dieu.
Le Talbia “La baika Allahouma Labaika ; La baika la charika la ka Labaika Inal hamda, Wa Ni’mata Laka Walmoulk La charika Lak” Qui signifie “Me voici ! Seigneur, me voici ! Tu n’as aucun associé. Me voici ! A toi la louange, la grâce et la souveraineté. Tu n’as aucun associé.” Cette formule peut-être prononcée au moment de l’Ihram à l’endroit fixé (bien avant de le dépasser). Il est conseillé de la répéter à haute voix à toutes les occasions (en montant dans la voiture, en y descendant), au moment d’accomplir la prière ou après celle-ci ou à la rencontre des Compagnons du voyage. Qu’Allah nous guide !
Abdou Gafar ABDOU RAÏMI
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DOSSIER DECOUVERTE
MADINAH
Le vrai nom de Madinah était Yatrib. Il était renommé MADINAH (Madinah Nabee c'est-à-dire, la cité du Prophète [PBSL] parce que le Prophète [PBSL] allait là en Safar) (rabiu -yul Awal), AH) (septembre 622). Le titre spécial de Madinah est Madinatou Maunawwarah qui veut dire LA CITE de la lumière.
SITUATION
Madinah est en Arabie Saoudite, un pays du désert. Madinah est environ à 410 km au nord de Makkah et 140 km de la mer Rouge. Madinah est sur l’oasis. Il est à 625 m au-dessus du plat de la mer. La cité est presque entourée par le Mont Hijaz.
LE PEUPLE DE MADINAH
Le peuple parle l’Arabe. Ils sont musulmans. Un non-musulman ne peut pas entrer à Madinah parce qu’elle est sacrée comme Makkah. Les places qui sont importantes : Masjeed Nabawi. Il est la mosquée du prophète Mahomet (PBSL), il est la seconde mosquée qui est la plus importante dans le monde. Le prophète (PBSL) avait participé à sa construction. Elle avait été reconstruite, rénovée et élargie plusieurs fois. Une prière faite dans cette mosquée est mille fois récompensée qu’une prière effectuée dans une autre mosquée à l’exception de Kaabah à Makkah et de Masjeed Al Aqsa à Jérusalem.
Mont Ouhoud : Il est sur le faubourg de Madinah à la hauteur de 610 m. Ce mont était là où les musulmans se battaient avec les Kouraysh, les adorateurs d’idoles de Makkah qui venaient les attaquer dans l’année 3 de l’Hégire (625 de l’ère grégorienne).
La Mosquée de Qouba : Ceci est la première vraie mosquée sacrée de Madinah. Le prophète s’arrêtait pendant des jours.
La Cité de la Lumière : Mosquée du Prophète qui force admiration avant d’entrer à Madinah. La mosquée de deux qiblahs. (qibalatayn). Dans cette mosquée, au moment où les gens font la prière, quelques musulmans changeaient leurs directions parce que quelqu’un amenait la nouvelle qu’Allah avait révélée, un changement de direction de Jérusalem à Masjid haraam (la mosquée sacrée en Makkah). Coran 2 : 149-150.
L’Economie
Il est commun pour les musulmans en Hajj de visiter Masjid Nabawi. Les activités des résidents prospèrent pendant les périodes de Hajj et Oumrah où ils établissent des points de vente pour la circonstance. En dehors du commerce les habitants cultivent aussi les céréales et les arbres fruitiers comme sources de profit. Dans cette cité il y a la paix et la tranquillité.
Le prophète
Carnet noir
Toute la Rédaction du Journal ASSALAM présente ses condoléances à la communauté comorienne estudiantine au Bénin à la suite du décès tragique du frère Mohamed (étudiant en CBGI). Que son âme repose en paix. (PBSL) disait que Dajjal entrera dans toutes les terres sauf Madinah. Qu’Allah continue à bénir cette cité.
ADOUBOU Olabissi IDRISSOU (Source : Connaître le monde)
L'Islam
Dérivé du mot "Salam" qui signifie paix
Tu vis le jour au VIIe siècle à Médina
Tu prônes la soumission totale à la volonté de Dieu
Tu es la religion des religions
Tu es l'unique et salutaire
Une religion qui ne fait pas peur même aux oiseaux
Tu te veux une religion de paix
Oui ! une religion promotrice de paix
Tu es exempte de toute contrainte
Religion des pauvres et des riches
Tu es un don divin
Tu incarnes la bénédiction divine
Sans toi point de lumière
Sans toi point de guide
Oui tu es la religion des religions
Tu es génératrice du progrès, d’épanouissement
Sous la bannière de la Djihad et du dialogue,
Tu as gagné les quatre points du globe
Religion planétaire
Religion aux œuvres grandioses et splendides
Tu donnes du fil à retordre à tes détracteurs
Que n'ont-ils pas fait pour ternir ton image ?
Que n'ont-ils fait pour te rabaisser ?
Mais tu restes et demeures l’unique religion
Aux œuvres multidimensionnelles et salvatrices...
Frère Abd’Nassr
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