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ASSALAM #17
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- Articles de journaux (1880 items)
- Title
- ASSALAM #17
- Publisher
- ASSALAM
- Date
- December 2011
- issue
- 17
- number of pages
- 12
- Subject
- Al-Muntadah Al-Islami
- Amicale des Intellectuels Musulmans du Bénin
- Association Culturelle des Étudiants et Élèves Musulmans du Bénin
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- Rights Holder
- Association Culturelle des Étudiants et Élèves Musulmans du Bénin
- Language
- Français
- Source
- Frédérick Madore
- Contributor
- Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-issue-0000510
- content
-
«ASSALAM» (PAIX ET SALUT)
Parole de la part d'un Seigneur très miséricordieux
Coran 36 : 58
ASSALAM
MENSUEL D’ÉDUCATION D’ANALYSE ET D’INFORMATION GÉNÉRALE
LE JOURNAL DE L'ASSOCIATION CULTURELLE DES ÉLÈVES ET ÉTUDIANTS MUSULMANS DU BÉNIN
ACEEMUB, ENREGISTRÉE SOUS LE N° 92/013/MISAT/DAI/ASSOC DU 13 JUIN 1992
SIÈGE : MOSQUÉE OMAR IBN KHATTAB, ABOMEY CALAVI
N°017 MOUHARAM 1433 DÉCEMBRE 2011
BÉNIN 200F CFA
CEDEAO 350F CFA
AUTRES PAYS 1£
Comportement du musulman envers ses parents
INTER : CÔTE D’IVOIRE Page 10
■ Le Talk du mois Page 6-7
La jeunesse
La descente de Laurent Gbagbo aux enfers.
ÉDITO
JANVIER ANNÉE 1433
Séminaire de Formation des Responsables (SEFOR)
Science et religion en symbiose
«Si vous parlez de l’édition de 2011, je suis d’accord avec vous que c’est un fiasco ; c’est même une humiliation pour toute la communauté musulmane. De plus, le Hajj 2011 a montré comment les Béninois que nous sommes, ne prenons pas la mesure de la grandeur de notre religion»
■ Vote de la loi portant prévention et répression des violences faites aux femmes Vers la reconnaissance de la dignité féminine
Page 4
L’ACEEMUB et son Journal ASSALAM souhaitent une bonne et heureuse année lunaire à toute la communauté musulmane.
ACTUALITÉS
Éditorial
Hadiaaae MOHKTRR
1er janvier: une autre fête pour la jeunesse musulmane ?
Drame à l’école Banikanni 3 de Parakou
Frère Koudoussou LAOUROU
Bientôt la fin du mois de décembre. Une autre occasion pour les fêtards de la jeunesse musulmane de s’illustrer dans le laisser-aller. Comme à chaque fin d’année solaire, la tentation de passer un réveillon dans le « boucan » comme on dit en milieu jeune, ou à un festin chez les plus softs, est toujours là. Chez ceux qui considèrent que la vie est un choix et que le 1er janvier est une fête pour tout le monde sans aucune différence de religion, le feu est vert ; il n’est jamais orange, encore moins rouge. Leur argument est le suivant : on peut fêter sans exagérations, ni débordements. Ceux qui découragent la célébration de la fête du 1er janvier sont perçus comme des islamistes, des extrémistes, des terroristes, des gens qui ne sont pas civilisés. Quand on veut être gentil, on en fait seulement des alarmistes. Ce fameux premier jour de l’année solaire, on en a même fait le jour d’un saint : saint Sylvestre. Mais où est la sainteté quand l’on sait que cet événement charrie plusieurs agissements incorrects : des bises consenties ou volées à des femmes d’autrui, des soirées dansantes collées et serrées contre des femmes d’autrui et des célibataires, la pollution sonore, la consommation d’alcool, la fornication, l’adultère. La liste n’est pas exhaustive. Pour de vrai, la célébration de la saint Sylvestre est inextricable pour beaucoup de nos frères et sœurs : les prêches des imams, les orientations des prédicateurs sur le péché, que dis-je sur les péchés que renferment ces déviances, convainquent difficilement les mordus du 1er janvier. Il y a pourtant bien des raisons de délaisser ces pratiques qui ne rapportent que des tonnes de péchés. Même si les gens le font souvent par ignorance ou passion, le cas de la jeunesse musulmane est plus inquiétant que d’autres couches dans des situations similaires. Il n’y a aucune raison à ce que les deux fêtes islamiques (Ramadan et l’Aïd al kébir) ne puissent pas satisfaire un jeune musulman, fut-il fêtard. Il y a à comprendre que la fête, c’est d’abord un remerciement à Dieu, puis une réjouissance sans se laisser dominer par ses passions. C’est cet engagement islamique qu'il s'agit de conforter cette fois-ci en n’honorant pas l’appel d’offre gratuit aux péchés. Que perd-on à ne pas participer à une manifestation qui n’est pas la nôtre. ASSAMAM est trop moralisateur, diriez-vous. Mais votre journal n'a pas intérêt à laisser ses lecteurs emprunter le chemin de Oh là là, sans rien faire. Rien qu’en s’abstenant de célébrer le 1er janvier, on affirme son identité musulmane, sa conviction religieuse, sa capacité d'écouter le rappel, de l'appliquer de la meilleure manière et de faire économie de péchés. De toutes les façons, que Nous ayons accepté que cette fête soit une des nôtres ou pas, il est évident qu’on accepte tous que ceux qui la célèbrent sont souvent sous l'emprise de forces négatives : le nombre croissant des accidents dus à l’alcoolisme en fin d’année, le nombre élevé de grossesses contractées hors mariage au cours de la période, sans oublier les avortements les mois qui suivent, le vacarme pour empêcher les voisins d’avoir un sommeil paisible, etc. Vous appelez ça une fête ? Il n’y a pire sourd que celui qui ne veut entendre et pire aveugle que celui qui ne veut voir.
Ce fut un lundi cauchemardesque. Le drame est survenu un lundi après la sortie des classes. Lundi 21 novembre 2011, alors que les écoliers avaient été congédiés par leurs maîtres pour raison des travaux d’aménagement au niveau des classes du groupe C. Malheureusement, certains écoliers sont revenus dans la classe après le départ des enseignants et du directeur. Ils voulaient recopier les leçons avant que le tableau ne soit effacé par la population. riveraine connue pour ses comportements malsains qui consistent soit à déféquer dans les classes ou à effacer tout ce qui était au tableau. Ainsi, au moment où le maçon sollicité s’échinait pour placer la porte du CE2/C, le mur construit en terre battue s’est écroulé sur les enfants présents sur les lieux. Résultat, un mort, plusieurs blessés et des dégâts matériels non négligeables.
Interrogé, le directeur affirme avoir pris toutes les dispositions pour que ses enfants ne soient pas dans la classe à 12h15mn, heure de son départ de l’école. C’était donc pour lui un grand étonnement d’apprendre cet incident malheureux.
Alerté, le maire de la commune accompagné du Directeur Départemental des Enseignements Maternel et Primaire se sont rendus sur les lieux pour s’enquérir de l’ampleur des dégâts et des dispositions à prendre pour résoudre ce problème.
Le drame du 21 novembre fait renaître une fois encore le rôle de nos municipalités et de l’Etat dans la construction des infrastructures socio-éducatives, lorsqu’on sait que toutes les classes du groupe C de l’école Bannikan-ni sont construites en terre battue, grâce à l’effort louable de l’Association des Parents d’Elèves de cette école. Le pouvoir central doit souvent anticiper pour éviter de jouer toutes les fois aux médecins après la mort.
A3SALAM N 07 MOUHARAM 1433/2011
ACTUALITE
Séminaire de Formation des Responsables (SEFOR)
Science et religion en symbiose
Le souci de voir formés aux outils de travail dans leur bureau respectif les différents responsables élus à la tête des diverses sections de l'ACEE-MUB a amené les membres du premier Bureau Exécutif National (BEN 2001-2003) à instituer le SEFOR (Séminaire de Formation des Responsables). Ce forum répond-il à tous les besoins exprimés par la base ?
Ramanou ABOUDOU
Institué il y a une dizaine d’années, le SEFOR est un séminaire régional au cours duquel les localités membres d'un même département se regroupent dans un centre retenu pour organiser et ce, de façon tournante, le Séminaire devant aboutir à leur formation. Le SEFOR offre une opportunité au Bureau Exécutif National de mettre à la disposition des nouveaux responsables des instruments de gestion efficaces en matière administrative, spirituelle, et de développement personnel pouvant leur permettre une bonne gestion de leur section respective mais aussi de leur propre personne. Le but ultime est d’atteindre l’un des objectifs de l’ACEEMUB qui est de promouvoir l’islam dans les collèges, lycées et universités de notre pays mais aussi de « faire de ses membres, de futurs intellectuels vrais pratiquants de l’islam ». Il permet également au Bureau Exécutif National de se concerter avec les responsables à la base afin de trouver des approches de solutions pour les différentes difficultés auxquelles les frères et sœurs membres de l’ACEEMUB sont confrontés dans l’exercice de leur mandat au sein des sections (établissements). Dans la quête permanente de la proximité, chaque année, en dehors de la localité de Cotonou, Le SEFOR a lieu dans des régions autres que celles qui l’ont abrité l’année précédente. Le SEFOR a lieu souvent dans les congés scolaires de décembre. Ceci se justifie par le fait que dans cette période la quasi-totalité des Bureaux de Section (BUS) est installée ; ce qui permet sans doute aux responsables d’être présents. La coïncidence du temps de déroulement de ce séminaire avec les fêtes de fin d’année et le souci d’empêcher les jeunes musulmans de se livrer à la dépravation qui s’observe en ces moments amèneront au fil des ans les organisateurs à retenir dans certaines localités les participants au séminaire la nuit dite du réveillon. Ce moment est donc mis à profit pour des activités culturelles animées par les participants au sein des locaux abritant le séminaire.
Un objectif clair et des résultats probants
Le Séminaire de Formation des Responsables (SEFOR) vise à inculquer aux jeunes élus responsables de l’ACEEMUB à la tête de leur section les valeurs cardinales de l’islam par le renforcement de Leurs capacités en matière d’engagement et de responsabilité. Il vise aussi à atteindre comme objectif : le renforcement de la formation islamique et civique des responsables de l’association à la base ; la mobilisation des militants sur le plan local dans un cadre de fraternité islamique ; la création d’un espace de partage d’expériences entre les responsables des structures de base de l’Association ; la mise à disposition de la jeunesse des moments de distractions licites.
Le responsable de l’ACEE-MUB qui suit le SEFOR en sort avec des notions sur la connaissance de la structure au sein de laquelle il milite (ACEE-MUB), la maîtrise des outils pratiques de gestion d’une organisation ; les qualités spirituelles d’un responsable.
Une organisation décentralisée
L’organisation du SEFOR est une prérogative que le Bureau Exécutif National confère aux différentes localités par le biais des Bureaux Locaux de Coordination. Ainsi pour mieux cerner les réalités de chaque localité afin que des concertations, de Véritables solutions adaptées soient trouvées, le Comité qui se charge du SEFOR dans chaque localité se compose des responsables actuels des localités; des anciens responsables desdites localités; des personnes ressources et autres prédicateurs. Les participants au SEFOR sont essentiellement des membres de l’ACEE-MUB (élèves et étudiants) des différentes localités. Leur effectif varie en fonction du nombre de sections (établissements) présentes dans la localité. C’est ainsi que l’effectif que peuvent regrouper les localités telles que Cotonou, Porto-Novo et Parakou (qui sont les grandes villes du Bénin) serait nettement supérieur à celui de Gogounou dans le département de l’Alibori. Chaque participant est invité à donner une somme forfaitaire que les dons des personnes de bonne volonté et la contribution éventuelle du Bureau Exécutif National viennent compléter pour couvrir les charges inscrites au budget. Cependant, leur prise en charge (hébergement, restauration et santé) est assurée par l’organisation. formation qui est donnée au SEFOR prend en compte les cours dispensés par d’éminents cadres de notre Association ; des conférences ; des exposés présentés par les participants eux-mêmes ; des projections cinématographiques ; des activités culturelles et sportives... En guise d’exemple, voici quelques thèmes qui seront développés comme des rappels, prêches et exposés : « Comment réussir sa prière » ; « la foi musulmane » ; « la sincérité » ; « la bonne compagnie en Islam »... Eu égard à ce tableau reluisant qu’offre chaque année l’ACEEMUB à ses membres pour leur formation, on peut affirmer haut et fort qu’elle est incontestablement le seul cadre où les élèves et les étudiants musulmans vivent Science et religion en symbiose.
AS-SALAM N° 017 MOUHARAM 1433 / DÉCEMBRE 2011
ACTUALITE
Vote de la loi portant prévention et répression des violences faites aux femmes. Vers la reconnaissance de la dignité féminine. Le mardi 27 Septembre 2011, les députés Béninois ont à l'unanimité adopté la proposition de loi portant prévention et répression des violences faites aux femmes. Ils ont donc fait de cette proposition de loi une loi d'État. Ladite n'est pas encore promulguée mais depuis lors, elle ne cesse de faire couler beaucoup d'encre et de salive. D'aucuns apprécient les dispositions qu'elle contient, d'autres la critiquent et tirent à boulets rouges sur ses initiateurs. Une chose est certaine, c'est qu'à l'image de toute loi, la loi votée le 27 septembre est de caractère général et impersonnel.
Ramanou ABOUDOU
La loi n°2011-26 portant prévention et répression des violences faites aux femmes a été votée à l'unanimité des députés présents et représentés à l'hémicycle le mardi 27 septembre 2011. Il s'agit d'une loi qui se donne pour objet de lutter contre toutes formes de violences à l'égard des femmes et des filles dans notre pays. Elle vise à donner une réponse pluridisciplinaire dans ses volets social, civil et pénal aux violences faites aux femmes et aux filles. À en croire l'objet de cette loi, on peut dire qu'elle vient À point nommé pour régler les situations de maltraitance de toutes natures dont sont victimes les femmes : « ces êtres fragiles » tant dans nos villes que dans nos campagnes. Dans les grandes villes, nous avons affaire surtout à des formes de violences morales et psychologiques à savoir les intimidations au travail et même dans les établissements d’enseignement. L’exemple de nos sœurs renvoyées de leur lieu de travail ou des amphithéâtres parce qu’ayant porté le voile islamique illustre fort bien le propos ; le refus de les embaucher avec le voile bien qu’aucune loi ne proscrive cet état de fait, constitue des violences aux termes des dispositions de l’article 3 de la présente loi. Cela peut donc faire appel à des actions en justice.
En milieu rural, les femmes sont soumises à des pratiques infamantes et dégradantes dans le cadre des rites dits de veuvage, de mariages sans consentement de jeunes filles, le lévirat forcé... ; toutes pratiques inconcevables tant avec la raison qu’avec la religion. D’ailleurs, l’Islam ne recommande aucune de ces faits à l’égard des femmes auxquelles il accorde une place privilégiée. Le Coran nous enseigne à la sourate IV verset 19 : « comportez-vous envers elles de manière bienveillante ». De nos jours, la femme (si elle ne l’est pas encore) tend à être chosifiée. C’est elle, et surtout son corps, qui est utilisée pour les publicités considérées par l’islam comme dévalorisantes et même déshumanisantes. L’actuelle loi sanctionne cet état de chose qu’elle qualifie aux termes des dispositions de l’article 10 d’« illicite ». En définitive, nous pouvons affirmer sans aucun risque de nous tromper qu’après plusieurs années, le législateur béninois a reconnu au travers de cette loi la valeur de la femme pour qui il a pris la voie d’une reconnaissance de dignité. Reste que cette loi soit promulguée et entre en vigueur pour le bien de nos mères, épouses et sœurs. Une question reste en suspens : les violences faites aux hommes comptent-elles pour du beurre ? ASFALAM N 017 MOUHARAM 1433 / DÉCEMBRE 2011
SPIRITUALITÉ
Comportement du musulman envers ses parents. Ce qu’il est important de savoir.
La relation avec les parents n’est pas chose aisée. Surtout dans un monde où les libertés deviennent sans limites. Dès qu’il devient adulte, l’homme cherche à fonder son foyer et à avoir des enfants. La vision européocentriste voudrait que la famille se limite au père, à la mère, et aux enfants. Les parents deviennent encombrants dans ce système de famille nucléaire qui n'est ni en phase avec nos valeurs culturelles traditionnelles, encore moins avec la religion.
Taira TAMOU-TABE
L'islam recommande obéissance, respect, amour et bonté envers les parents. La religion du monothéisme pur part du principe qu’après avoir aidé l’enfant à faire ses premiers pas, après l’avoir orienté dans ses choix, après lui avoir donné de leur temps et de leurs moyens, les parents ont droit à un retour sur investissement. À juste titre. Dans les versets 23 et 24 de la sourate 17, l'islam explique la sagesse qu’il y a derrière la recommandation d'être bon envers les parents. Allah (SWT) dit en effet : «Et ton Seigneur a décrété : «n’adorez que Lui; et (marquez) de la bonté envers le père et mère : si l’un d'eux ou tous deux doivent atteindre la vieillesse auprès de toi; alors ne leur dis point : «Fi !» et ne les brusque pas, mais adresse-leur des paroles respectueuses, et par miséricorde abaisse pour eux l’aile de l’humilité; et dis : «Ô mon Seigneur, fais-leur; à tous deux; miséricorde comme ils m’ont élevé tout petit». En commentant ces versets, Imàm Qurtoubi écrit que, dans ce passage, Allah (SWT) a rendu obligatoire la bonne conduite, le respect et la douceur à l’égard des parents, au même titre que l’est Son adoration. C'est ce qui ressort de la liaison faite entre ces deux devoirs. Dans un autre verset du Qur'aane, Il a lié l’obligation de se montrer reconnaissant envers Lui à celui de se montrer reconnaissant envers les parents. Allah dit dans la sourate 31, verset 14 : «Sois reconnaissant envers Moi ainsi qu’envers tes parents». Ces deux passages montrent qu’après l’adoration de Dieu, l’obéissance aux parents est le devoir le plus important de l’homme. Cela est confirmé par un Hadith du Prophète Mouhammad (PBSL), qui dit : « une personne demanda à l’Envoyé d'Allah (PBSL) : «Quelle est l'acte le plus apprécié par Allah ?» Le Prophète Mouhammad (PBSL) répondit : «Accomplir la prière à son heure.» La personne demanda encore : «Et ensuite, quelle est l'acte le plus apprécié ?». Le Prophète Mouhammad (PBSL) dit : «Le bon comportement envers les parents.»
Ainsi, il faut protéger les parents, dépenser pour eux selon les moyens dont on dispose, les assister en permanence, les aider à faire les travaux de ménage par exemple. De nos jours, les enfants mangent et laissent la table comme elle est, sans rien ranger. Ils laissent le soin à la maman de débarrasser la table. Pourtant, toute la journée cette dernière fait la vaisselle, elle lave les habits, elle repasse les habits pendant que les Enfants font les patrons à la maison. Ils mangent et se mettent devant la télé. Et le jour où la mère demande de faire la vaisselle, les enfants d'aujourd'hui rétorquent qu’ils n’ont pas que ça à faire. Ils sortent alors, s’entourent de mauvais amis, et plongent dans le vice. Le père aussi bien qu’il soit fatigué, malade, âgé, c’est lui qu’on voit dans certaines familles faire les courses et les enfants sont à la maison ou bien en train de faire des tours à droite et à gauche, ou bien en train de dormir. Comment peut-on prétendre ainsi être des bons musulmans ?...
Il faut montrer à vos parents que vous les aimez, quel que soit leur comportement vis-à-vis de vous. La loi d’Allah est implacable : de la manière dont vous traitez vos parents, vos propres enfants vous traiteront aussi.
L’exception à la règle générale
En vertu du célèbre hadith qui dit; «Pas d’obéissance envers une créature dans la désobéissance au Créateur», il est à noter que l’obéissance aux parents n’est due qu’en ce qui concerne les actes permis et licites. Cheikh Achraf Ali Thanwi écrit qu’il existe au total trois cas où il n’est pas nécessaire à l'enfant d’obéir aux parents :
1. Lorsque ceux-ci ordonnent à l’enfant de faire quelque chose qui est interdit en islam.
2. Lorsqu'ils l’interdisent de pratiquer une obligation de l’islam.
3. Lorsqu’ils l’empêchent de faire une chose qui est permise ou recommandée, et que l’enfant risque d’être confronté à de grandes difficultés s’il ne fait pas cette chose (Référence: «Ta’dîl Houqouq oui Wâlidayn»).
Cela ne signifie pas pour autant qu'on a le droit, dans ces cas, de leur manquer de respect. Ne pas être obligé de leur obéir est une chose, et leur manquer de respect en est une autre. Si la première est autorisée dans certains cas exceptionnels, la seconde ne l’est pas. Il faut aussi savoir que le respect aux parents n’est pas dû seulement s’ils sont musulmans. Asmâ (R.A) demanda une fois au Prophète Mouhammad (PBSL) si elle avait le droit de bien agir envers sa mère qui était polythéiste et qui venait lui rendre visite. Le Prophète Mouhammad (PBSL) lui répondit : « Entretiens de bonnes relations avec ta mère. » (Boukhâri). De même, le Qour’aane, faisant allusion au comportement que doit avoir l’enfant envers ses parents non-musulmans, dit : « Et si tous deux (ton père et ta mère) te forcent à M’associer ce dont tu n’as aucune connaissance, alors ne leur obéis pas ; mais reste avec eux ici-bas de façon convenable. » (Sourate 31 / Verset 15).
Les enfants doivent donc implorer le pardon de Dieu pour les parents. Et cela est très important pour le musulman converti dont les parents ne le sont pas. Ce n’est pas parce que les parents ne sont pas musulmans, ou ne pratiquent pas qu’il est autorisé de leur désobéir.
Bon traitement envers les parents, même à titre posthume. L’enfant orphelin a toujours des obligations vis-à-vis de ses parents décédés. Abou Ousayd Badri (R.A) rapporte qu’une fois, alors qu'il était assis en compagnie du Prophète Mouhammad (PBSL), un Ansâri (médinois) vint et demanda au Prophète Mouhammad... (PBSL): «Ô Envoyé d’Allah! Après le départ de mes parents de ce monde, leur reste-t-il encore des droits sur moi (dont je dois m'en acquitter) ?» Le Prophète Mouhammad (PBSL) dit en ce sens: «Oui ! Tu dois prier pour eux et demander le pardon en leur faveur, tu dois mener à terme les engagements qu’ils avaient contractés, tu dois (aussi) respecter leurs amis, tu dois bien entretenir les relations familiales avec les proches de tes parents (...) Ce sont là les droits des parents qui reposent sur toi après leur départ (de ce monde).»
S’ils ne sont pas encore morts, les parents sont parfois dans une phase de transition. La phase la plus délicate pour les parents, c’est la vieillesse. À cette période de leur vie, ils ne sont généralement plus en possession de toutes leurs facultés. Là encore, l’islam recommande encore et toujours le bon traitement à leur égard. «...Si l’un d’eux ou tous deux atteignent chez toi la vieillesse, ne leur dis pas «ouf», ne leur réponds pas avec brutalité et tiens-leur un langage généreux. Baisse pour eux l’aile de l’humilité par miséricorde et dis : « Seigneur ! Aie-les en Ta clémence comme ils m’ont élevé enfant. », précise la Sourate 17 aux Versets 23/24. En effet, on ne peut pas leur dire « ouf » (onomatopée de dépit). Il ne faut pas non plus élever la voix sur les parents. Malheureusement, dans nos sociétés, c’est le contraire qui s’observe. Ce sont les enfants qui commandent les parents et ce sont les parents qui baissent la voix... Et il y a pire, il y a des enfants qui insultent leur mère et qui frappent leur père. Comment veulent-ils réussir alors dans la vie ? Quel bien peut-on espérer de ce genre de personne? Alors qu’ils prétendent venir à la mosquée faire la prière. Comment veux-tu qu’Allah soit satisfait de toi alors que tu désobéis à tes parents, que tu as un mauvais comportement envers eux. À l'extérieur, avec les gens avec qui tu n’as aucun lien, c’est la politesse et le grand sourire. Avec les copains et les copines, tu as un bon comportement et dès que tu rentres à La maison, tu es un autre homme, tu es une autre fille. On ne te reconnaît pas. Le sujet est grave et mérite qu’on s’y arrête un peu. Le prophète (SAW) est monté un jour sur le minbar et a dit amine trois fois. Les compagnons l'ont alors interrogé et lui ont demandé la signification de ces « amine ». Le prophète (PBSL) a répondu : "Jibril est venu me voir et m’a dit : « qu’il soit humilié, éloigné celui qui entend le nom du prophète (SAW) sans faire de salutations sur lui. » Le prophète (SAW) a dit : amine. Puis Jibril a dit : « qu’il soit humilié, éloigné celui qui a ses deux parents vivants et qui ne rentre pas au paradis. »”
S’il vous plaît, pour que cela soit pratique, cessons de désobéir aux parents. Soyons bienfaisants envers les parents et lorsque l’on va rentrer aujourd’hui chez nous, que chacun prenne son père dans ses bras, que chacun prenne sa mère dans ses bras. Les embrasser, leur demander pardon. La satisfaction d’Allah dépend de la satisfaction des parents et c’est le prophète (PBSL) qui nous le dit dans un hadith : « Si tu veux qu’Allah soit satisfait de toi, il faut que tes parents soient satisfaits de toi. ». À l’analyse, on peut comprendre aisément cette position. Premièrement, les parents sont la cause de la vie ici-bas. Ensuite, c’est un ordre d’Allah. Si tu veux qu’Allah te récompense il faut que tu sois sincère dans ton obéissance à tes parents. De quelle façon ? Lorsque tes parents ne sont pas musulmans ou bien s’ils sont durs envers toi, ne font pas attention à toi, fais du bien envers eux et espère la récompense d’Allah.
L'enfant est le père de l’homme. Nul ne demeure éternellement un enfant. Pour parler comme Lavoisier : « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme ». Votre désobéissance ou votre mauvais comportement envers vos parents aujourd’hui se retourneront contre vous avec vos enfants demain. À intelligent, peu de mots.
ASSALAM N 017 MOUHARAM 1433 / DÉCEMBRE 2011
INTERVIEW
Le Talk du mois. Souvent appelé "terroriste de la médiocrité" pour sa rigueur et son amour du travail Bien fait, Djibril BOUSSOU ou frère Djibril est l'actuel président de l’Amicale des Intellectuels Musulmans du Bénin (AIMB). Votre journal s'est rapproché de lui pour recueillir ses impressions sur l'organisation du Hajj 2011 au Bénin. Il n’a pas manqué de dire un mot sur l'AIMB qu’il dirige.
ASSALAM : Présentez-vous aux amis lecteurs d'ASSALAM.
Frère Djibril : Je suis Djibril BOUSSOU, journaliste et interprète de conférence de formation. Actuellement, je suis en poste à l'ONG « Association pour la solidarité sociale » connue sous le nom d’Al-muntada Al-islami où je suis le chargé de communication et des projets. Par ailleurs, je suis l'actuel président de l’Amicale des Intellectuels Musulmans du Bénin (AIMB). En ce qui concerne mes occupations académiques, je prépare actuellement une thèse de doctorat à l’école doctorale pluridisciplinaire de la FLASH, option Linguistique. Je suis marié et père de trois enfants.
ASSALAM : Monsieur le Président, désormais c'est un secret de polichinelle que le Hajj au Bénin est un fiasco. Donnez-nous votre point de vue sur son organisation dans notre pays.
Frère Djibril : Ça dépend de ce que vous mettez dans Hajj. Si vous parlez de l’édition de 2011, je suis d’accord avec vous que c’est un fiasco ; c’est même une humiliation pour toute la communauté musulmane. De plus, le Hajj 2011 a montré comment les Béninois que nous sommes, ne prenons pas la mesure de la grandeur de notre religion ; c’est-à-dire, l’organisation de cette année n’a pas été à la hauteur de notre religion. Parce que dans la sous-région le Bénin est une référence dans la mauvaise organisation du Hajj. A mon avis, on devrait faire le diagnostic de ce Hajj et surtout interpeller les uns et les autres. Malheureusement, nous n’avons pas une culture juridique dans le pays, sinon on pouvait aller plus loin en assignant des responsables en justice pour leur incompétence et pour les préjudices subis par des milliers de Béninois.
De Djibril BOUSSOU. Pdt AIMB toute façon, l’avenir nous dira qui est responsable de quoi. ; même si ces gens ne passent pas devant la justice des hommes, ils passeront indubitablement devant la justice divine ; car c’est clair que quiconque fait un bien fût-il du poids d’un atome le verra, et quiconque fait un mal du poids d’un atome le verra également. On devrait faire le diagnostic de ce Hajj et surtout interpeler les uns et les autres.
A S SA- I LAM : Si l'occasion vous était donnée de situer les responsabilités, que direz-vous ?
Frère Djibril : Je vais incriminer à la fois l’Etat, les convoyeurs et aussi la communauté musulmane à travers ses leaders. Pour ce qui est de l’Etat, je ne peux pas comprendre que le volet de la location de l’avion ait été confié à l’Etat qui a accepté d’en assumer la responsabilité et qu’on ait abouti à ça ! Je n’arrive pas jusqu’à présent à comprendre comment cela n'a pas marché. Je ne comprends pas non plus comment toute cette panoplie de ministères qui interviennent dans l'organisation du Hajj n'ait pas pu s’organiser pour un événement qui a lieu seulement Une fois l’année, qu’on n’ait pas pris le temps de bien organiser cela. Je m’interroge et je me demande si c’est vraiment des Béninois qui ont fait cela, que l’argent soit rentré dans les caisses de l’État et que malgré cela on n’ait pas pu organiser le Hajj. En ce qui concerne les convoyeurs, je me rends compte qu'il y a eu beaucoup de légèreté chez certains et qui n’ont pas été sérieux. Par exemple, il y en a eu qui ont pris les passeports des pèlerins sous le prétexte de leur trouver le visa. Mais après tout, on comptait encore des pèlerins ne disposant pas de visa. C’est-à-dire que certains convoyeurs sont comme des démarcheurs dans l’immobilier, ils font des promesses aux gens tout en ayant conscience de l’impossibilité du service, et prennent de l’argent. J’ai vraiment peur pour ma communauté, parce que par ces comportements, c’est de la fiente qu’on jette sur l’image de notre religion. Cela n’a rien d’honorable. Enfin, la part de responsabilité des leaders religieux, nos imams. À leur Niveau, c'est la loi de l’omerta qui a prévalu, une loi du silence que je n’arrive pas à comprendre. Je ne peux pas comprendre qu’il y ait eu des morts, que des gens soient restés au quartier Zongo de Cotonou sans pouvoir faire le Hajj et qu'aucun imam, du moins certains imams n’aient pas réagi publiquement. Vu l’urgence, je n’ai pas senti un empressement des imams à se rassembler pour faire une réunion de crise par exemple, contrairement à ce qu'ils font pour capter les ressources de l’Etat. Cela m’est resté comme un os dans la gorge.
Je trouve vraiment que dans ce pays, notre communauté est dans un état comateux. Il faut une thérapie de choc pour réveiller ce mort qui est dans le coma. C’est vraiment grave et inquiétant et j’ai peur que dans dix ans nos enfants aient honte ou aient le complexe de se dire musulmans parce que déjà nous organisons mal un événement qui a lieu seulement une fois l'année. Beaucoup de gens ont honte de leur identité de musulman dans ce pays. Et si cela continue de la sorte, on finira par nous dire un jour qu’il y a zéro pour cent de musulmans au Bénin. C’est grave, ça fait honte, c’est une humiliation.
ASSALAM : Au-delà des imams, vous ne pensez pas qu'il y a d'autres responsables ?
Frère Djibril : Si, vous avez pleinement raison d'insister. Il y a aussi des cadres de l'administration qui ne sont pas dirigeants à première vue, et qui parfois ne sont même pas des musulmans, mais qui ont aussi leur mot à dire dans le système. Ils ne se rendent pas compte des conséquences de leur cupidité et du tort qu'ils ont fait aux gens. Vous avez vu toutes ces personnes qui sont restées à Zongo. Moi j’ai vu une dame qui, au finish, n’avait que deux mille francs en poche après avoir vainement attendu un hypothétique avion. Elle venait de Nikki et vous savez très bien qu’avec cette somme, elle ne peut même pas aller à Bohicon, pour ne pas parler de Parakou encore moins Nikki. (Haussement de ton !) Je ne Peux pas comprendre que dans ce Cotonou où le premier adjoint au maire est un musulman, que ces gens ne se soient pas déplacés pour rendre visite, même si c’est pour offrir de l’eau aux pèlerins. C'est la première fois que dans un gouvernement d’à peu près vingt-six ministres, il y a une dizaine de ministres musulmans. Je n’ai pas vu ce mouvement de masse, ou individuel de la part de ces ministres, histoire d’aller soutenir ces pèlerins. Je me pose la question : notre identité musulmane nous sert à quoi ? Vous verrez bientôt comment la ville sera décorée pour nous annoncer la Noël. Mais quand il s’agit de la communauté musulmane, vous ne voyez rien bien, qu’il s’agisse aussi de Béninois. En son temps qu’est-ce qui annonçait que nous étions en période de Hajj ? On sait seulement que les musulmans sont débarqués quelque part à Zongo. Personne ne dit rien. Alors, les gens se seraient déplacés, ils auraient même commis une mission médicale pour s’occuper des malades et donner des... conseil. On aurait tout fait pour régler les problèmes administratifs, mais rien de tout cela n’a marché.
ASSALAM N° 17 MOHARRAM 1433
INTERVIEW
Heureusement. Je dois être honnête et reconnaître que certains ministres ont fait des efforts, je ne veux pas en citer, qu’Allah les récompense.
ASSALAM : Comment expliquez-vous ces dysfonctionnements qu'on peut pourtant éviter?
Frère Djibril : (SOUPIR) En vérité, nous sommes une communauté écartelée. Une juxtaposition de musulmans. Le fait que nous n’ayons pas une instance faîtière qui soit responsable et dont les dirigeants comprennent les enjeux de cette communauté explique la persistance de ces problèmes. J’ai toujours peur pour cette communauté. Je l’imagine dans dix, quinze ou vingt ans. Voyez entre la venue du Pape et l’organisation de la Hajj, vous aurez envie de pleurer si vraiment vous êtes un vrai musulman. Je n’en dirai pas plus.
ASSALAM : Si nous voulons parler avec précision, quel a été le rôle de l'Union Islamique du Bénin dans cette organisation ?
Frère Djibril : L’UIB n’a eu aucun rôle, je n’en vois aucun. Les responsables, du moins ceux qui en restent, se disent certainement « ce n’est pas nous qui organisons le Hajj, ce n’est pas notre affaire ». C’est de la sorte que je vis cela.
ASSALAM : Pourquoi c'est comme cela ?
Frère Djibril : Pourquoi c’est comme cela, c’est à eux qu’il faudra poser la question. Mais je suis de ceux qui pensent que l’UIB actuelle est une institution inquiétante. Inquiétante de plusieurs égards. J’irai jusqu’à dire comme à la manière du Président de Gaulle, qualifiant l’ONU d’un machin. C’est la même chose que je dirai aujourd’hui de l’UIB, malheureusement, c’est un machin. C'est-à-dire que c’est une structure qui ne nous sert à rien. Je respecte les personnes qui sont les responsables de cette institution car ce sont nos pères, nos frères, nos amis. Mais, je ne suis pas contre les hommes. Je suis contre les comportements et je constate que c’est un machin qui ne nous sert à rien du tout. Il y en a parmi Eux qui vont représenter la communauté musulmane et ne rendent jamais compte. D’ailleurs, c’est une structure qui est à présent illégitime ; et c’est normal, quand une structure est illégitime, elle ne peut rien apporter à l’organisation du Hajj, et l’organisation de cette année nous le prouve avec éloquence.
Le Bureau de l’UIB a été mis sur pied en décembre 2003, dans des conditions qu’il est inutile de rappeler. Dans le règlement intérieur de l’UIB, il est précisé aux articles 6 et 7 : « Le congrès est l’organe suprême de l’Union islamique du Bénin. Il est souverain. L’ouverture du Congrès est présidée par le président du Bureau exécutif national. Le Congrès se réunit en sessions ordinaires tous les 5 (cinq) ans sur convocation du président du Bureau exécutif national ».
Nous sommes en 2011. Comme on dit dans le jargon de mon métier : « les faits sont sacrés, le commentaire est libre ».
ASSALAM : Quelle thérapie proposez-vous à l'organisation du Hajj ?
Frère Djibril : Il faut faire le diagnostic : constater qu’il y a une crise et convoquer des états généraux pour en parler à l’image de la résolution de l’apartheid en Afrique du Sud, ou de la fin du génocide au Rwanda. Il faut des commissions VERITE JUSTICE ET RECONCILIATION. Tant qu’au Bénin, on ne va pas accepter de convoquer une réunion où toutes les parties prenantes interviennent pour se dire la vérité ; tant qu’on va toujours jouer à cache-cache, ou faire la politique de l’autruche, alors que nous sommes dans un champ religieux ; tant qu’on va vouloir mêler la politique à tout, on ne pourra jamais régler le problème.
La solution, c’est de convoquer des états généraux. Et plus, quand on est dans une institution dont le mandat arrive à terme, quand il y a des textes qui prévoient la manière dont le renouvellement doit se faire, il ne faut attendre qu’on vous mette la pression pour passer aux renouvellements ; ce n’est pas un bon modèle pour la jeunesse. J’ai peur que dans quinze ans, les jeunes qui suivront recyclent encore. Ce genre de système où on ne veut pas rendre compte. On dirait que les postes sont un héritage. Quand on a des structures où des gens sont responsables à vie, ça ne nous sert à rien. Et vous savez, à un moment si on ne lâche pas les choses, ce sont les choses qui vous lâchent. Je voudrais en appeler à la conscience collective et interpeller toutes ces compétences dont nous disposons. Je vous assure qu’on aurait pu mieux organiser ce Hajj si toutes les compétences étaient sollicitées. Je crois que ce n'est pas encore la catastrophe et qu’il est possible de se ressaisir, à la seule condition qu’on se dise la vérité. Ça fait mal, mais je pense qu’il faut accepter souffrir aujourd’hui pour ne plus souffrir demain. Si on accepte cette thérapie, la réforme nous permettra d’avoir, inch'Allah, une communauté plus responsable et plus respectée. Parce que malheureusement devant les non-musulmans, notre valeur est plus que moins zéro.
ASSALAM : Dites-nous un mot sur l'AIMB dont vous êtes le Président. Frère Djibril : L’AIMB est une structure vieille d’à peu près onze ans. Elle est née sous les cendres de la Communauté Islamique Universitaire du Bénin qui est l’ancêtre de l’ACEE-MUB. Sa création est partie sur le constat que, dans le temps, les étudiants qui finissaient en année de maîtrise n'avaient plus de creuset afin de continuer à militer dans une association à caractère islamique. Au départ, l’AIMB avait essentiellement pour membres des étudiants ayant le niveau maîtrise. Aujourd'hui, l’Amicale compte des membres qui ont fini le 3ème cycle et qui sont des professionnels dans l’administration. À ce titre, nous avons la chance d’avoir parmi nous des médecins, des juristes, des avocats, etc. Je profite de cette interview pour rappeler que l’Amicale n'est pas un couvent. Par conséquent, elle est ouverte à tous les étudiants et surtout ceux ayant le niveau maîtrise et plus. Nous estimons que les étudiants n’ayant pas encore la maîtrise devront d’abord renforcer l’ACEE-MUB. Cela facilitera la réflexion sur des thématiques pertinentes pour l’avenir de notre communauté.
ASSALAM : Donnez-nous un exemple d'activité que mène l'AIMB.
Frère Djibril : L’une de nos activités phares, c’est la Journée des sciences islamiques qui permet de choisir chaque année une thématique centrale autour de laquelle nous agitons des réflexions pour en sortir des recommandations. Cette année par exemple, nous réfléchirons sur le Code des personnes et de la famille du Bénin. Cela se tiendra à Parakou, du 17 au 19 février 2012, inch’Allah.
ASSALAM : Quelles sont les perspectives pour l'Amicale que vous dirigez de si belle manière ?
Frère Djibril : (...) De si belle manière !! C’est aux autres d’apprécier, et surtout à Allah (SWT) de sanctionner positivement ou négativement. Les perspectives pour l'Amicale, c’est d’avoir des membres sur toute l’étendue du territoire, de faire en sorte que tous les membres puissent être concernés par les problèmes de la communauté. D’où l’organisation prochaine de la journée des sciences islamiques. à Parakou ; et nous ne comptons pas nous arrêter en si bon chemin, inch’Allah.
ASSALAM : Quelle est la devise de l'AIMB ?
Frère Djibril : Notre devise à l’AIMB, c'est "Savoir pour servir". Quand on est à un certain niveau et que l'on sait, il faut tout faire pour se rendre disponible, et servir la communauté. Nous espérons que les nouveaux membres permettront de donner une grande visibilité à l’Amicale, à travers les activités que nous menons humblement, et sans grand bruit, pour le développement de la communauté musulmane du Bénin.
ASSALAM : Quel est votre mot de la fin pour conclure cet entretien ?
Frère Djibril : Je vous remercie d’avoir pensé à ma petite personne. C’est vrai que nous avions beaucoup parlé du Hajj, c’est peut-être parce qu'il s’agit de l'actualité. Je souhaite la bienvenue à tous les pèlerins qui sont déjà rentrés. Que toutes les prières qui ont été dites soient exaucées. Je voudrais croire qu’à l’édition prochaine, nous n’allons plus vivre ce cauchemar de 2011. Je souhaite, de tout mon... cœur, que l’ACEE-MUB soit le moteur de la réforme de la communauté musulmane ; car je compte beaucoup sur les jeunes. J’ai beaucoup d’espoir que les jeunes vont relever le défi et que notre communauté musulmane n’aura plus cette piteuse image qui l’infantilise chaque jour que Dieu fait. J’aimerais voir émerger de jeunes gens islamiquement conscients et intellectuellement compétents.
S. R. Ananou ABOUDOU
ASSALAM N° 017 MOUHARAM 1433 / DÉCEMBRE 2011
ENQUÊTES
Le Journal ASSALAM a tendu son micro à quelques citoyens de divers secteurs de la vie pour avoir leurs impressions sur l’arrivée et le séjour du Pape Benoît XVI au Bénin.
SUS J Mohamed, journaliste
« Le pape Benoît XVI est venu faire du tourisme au Bénin, je ne vois aucune particularité par rapport à sa visite. Son arrivée n’a produit aucun miracle pour le Bénin. Le Béninois continue d’être ce qu’il est. Son passage n’a rien changé, bien au contraire, on a puisé dans l’argent du contribuable pour organiser son arrivée. Alors qu’en temps normal, il devrait aller dans les hôpitaux, visiter les démunis et les personnes en difficulté, comme l’avait fait Jésus. Sa venue a servi de prétexte aux autorités de la municipalité de Cotonou pour créer de la misère, la galère sociale dans la ville, or ce n’est pas le but d'un homme de Dieu. Certes, il a visité les enfants déshérités, mais le plus important à mon sens est d’apporter un plus à cette couche défavorisée puisqu’il en a les moyens. Cela serait mieux que de venir pour un tourisme. De toutes les façons rien n’a changé jusque-là. Je voudrais finir par demander à tous les musulmans de s’aimer.
Hliou SEKQ DER3S. Étudiant.
« Je n’ai pas vécu cette arrivée de façon trop indifférente. Mais il faut dire que je la considère comme une évangélisation du Bénin. C’était étonnant de voir nos autorités investir tant et s’investir autant pour l’arrivée d’un seul homme. Il est venu faire la propagande de la religion catholique, et son message de réconciliation le prouve à suffire. Avec qui veulent-ils qu’on se réconcilie ? Son arrivée n'a que des fins évangéliques et cela ne m’a pas plu ; contrairement à certains patriotes qui l'ont pris comme une fête. Je dis c’est un coup pour la communauté musulmane et cela me désole. Je voudrais donc à partir de ce moment en appeler à l’union, à la solidarité et à l’organisation au sein des musulmans. Voyez ce qu’ont vécu certains de nos frères cette année pour le Hajj pendant que nous avons des dirigeants dans ce pays. Mieux ; en l’an 2010, la communauté musulmane a reçu la visite du secrétaire général de la Ligue Islamique Mondiale. C’était passé presque inaperçu alors que c’est un grand homme de notre communauté.
« L'arrivée du Pape au Bénin n’a permis qu’à nous déloger de nos lieux de vente. Ils nous ont dit que c'est pour arranger la ville. Maintenant, il faut être prêt pour accueillir beaucoup de voleurs dans le pays. Vu que nous n’avions plus nos étalages de commerce, comment veulent-ils qu'on fasse ? Oui nous constatons que la ville est assainie, elle est devenue petit Paris. Mais il faut Nous trouver un autre endroit pour exercer nos commerces et nourrir nos enfants. Moi par exemple, je suis veuve avec trois enfants. Que vais-je faire ?
« J’ai constaté une grande mobilisation autour de l’arrivée de cet homme qui a été l’hôte du Bénin pendant soixante-douze heures. D'un point de vue religieux, je constate qu’il y a deux poids deux mesures dans la gestion des affaires par nos dirigeants étatiques. Pour l’arrivée d’un seul homme, toute la nation s’est mobilisée depuis son sommet tandis qu’il y a peu de temps, près de cinq cents pèlerins ont raté le vol pour se rendre aux lieux saints de l’Islam, faute d’une bonne organisation. Certes, les responsabilités sont partagées mais si une attention particulière des autorités avait été prêtée à ce dossier, on n’en arriverait certainement pas là. Tenez ; jusqu’à ce jour, plusieurs Béninois sont encore en Arabie. Il y a vraiment deux poids deux mesures dans ce pays au niveau de la gestion des affaires religieuses car, toute une communauté est laissée. Pour compte pendant que de l’autre côté, on voit « Partant du fait que le Prophète Mouhammad nous a invités à honorer notre hôte, nous étions prêts à accueillir le Pape. C’est donc avec plaisir que nous avions reçu notre hôte, le Pape Benoit XVI. Au-delà de cette visite, j’ai l’impression que le Bénin est un Etat chrétien bien qu’on nous fasse croire que nous sommes dans un pays laïc. Je remarque le système de deux poids deux mesures. Si nous prenons par exemple, les émissions sur les chaînes Télé ou Radio, la proportion d’heures des chrétiens n’est pas égale à celle des musulmans. Il en est de même pour les fêtes chrétiennes comparativement à celles des musulmans, il n’y a pas photo ; cette frustration se constate également dans la toponymie, la nomination des lieux publics et appartenant à tous les citoyens musulmans ou non. Aussi s’agissant des distinctions honorifiques, les musulmans sont peu honorés. Néanmoins, j'ai foi que nous Chakirafou ÆEJDTESSJR, Commerçante. Ça» «MTE ffljME. Enseignant à MCI / K tout la Mobilisation du plus haut niveau lors de la visite de cet homme. C’est à croire qu’on veut évangéliser le pays à partir du sommet. Les musulmans sont marginalisés au Bénin mais il faut dire que nous avons notre part d'inorganisation à assumer. Je voudrais donc en appeler à l'union des musulmans, je voudrais en appeler à une synergie d’actions pour que l’UIB fasse bien son travail, qu'on toilette les institutions musulmanes afin que les choses changent. Pour les gouvernants, il faut que la laïcité qu’ils prônent serve dans tous les camps ; qu’on ne privilégie pas certains au détriment d’autres. Qu'on cesse les situations d’iniquité et que prévaut la justice car l'injustice n’amène qu’à la haine.
Faissou MM, point de l'Union Islamique du Bénin. Nous ferons entendre et que les données changeront un de ces jours. Après tout, les musulmans doivent savoir que nous avons une part de responsabilité dans la situation que nous vivons car Dieu nous dit que tout ce qui nous arrive est le fruit de nos propres actes. Nous avions des cadres musulmans, qui ne sont pas conscients de leur religion, les Imams et autres aussi qui ne jouent pas leur rôle, ils préfèrent se livrer la guerre des intérêts ? Tout cela doit être arrêté si nous voulons un avenir radieux pour cette communauté.
Hichaamc MOHKTAR S. & AXJAÉAAf N 017 MOU» AK AM 1 433/Décembre 20
SPORT/ACTUALITÉ
Après 140 jours de détention : Crise Libyenne : Anjorin Moucharafou hume l'air de la liberté.
Hichaame MOHKTAR S.
Le président de la Fédération Béninoise de football est libre de ses mouvements depuis la nuit du 13 Décembre, après 140 jours de limage de dents derrière les barreaux de la prison civile de Cotonou. Peut-être que l'on veut juste lui permettre de savourer la fête du nouvel an au côté de sa petite famille. Anjorin s’est vu priver de sa liberté 4 mois 12 jours durant inculpé pour faits de détournement de fonds alloués par les sponsors de la Fébéfoot à savoir l’opérateur Gsm MTN et la firme agro-alimentaire JAGO. D'un montant d’environ 300 millions de FCFA, les douze membres démissionnaires du groupe de quinze que dirigeait Anjorin affirmaient détenir des preuves ; puisqu’ils annonçaient sept mois plus tôt leur ras-le-bol de la gestion opaque de la Fébéfoot orchestrée par son président. La décision de la chambre judiciaire blanchit apparemment Anjorin Moucharafou, désormais libre de reprendre du Championnat National de Football au Bénin : De nouvelles dépenses pour le trésor public.
Hichaame MOHKTAR SALIOU
Le Ministre de la Jeunesse, des Sports et Loisirs, Didier APLOGAN, a donné le coup d’envoi du Championnat National de Football 2011-2012, en présence des membres du Comité Exécutif de la Fédération Béninoise de Football. C’était le samedi 26 novembre dernier au Stade René Pleven d’Akpakpa. Il n’est pas encore assuré cependant que le ciel du football béninois est sans nuages. Le Bénin regorge certainement de bons footballeurs capables de faire la fierté de tout un peuple. Mais la gestion que l’on fait de l'organe chargé de diriger ce sport mère laisse à... désirer. Les amoureux du football béninois ont renoué avec les stades pour un nouveau périple avec le championnat national de football ressuscité sous le nom de championnat de transition. Un adage le dit: « changement de nom n’est pas synonyme de changement de comportement ». Ce renouement avec les stades s’est effectivement constaté le samedi 26 novembre dernier, lors de la cérémonie.
Le sort des étudiants d’ILACI scellé ? Détresse, désarroi, sentiment d'abandon. Tel est l’état d’âme de la plupart des étudiants de l’Institut de langue arabe et de culture islamique (ILACI). Tel est le cas aujourd’hui de plus de deux cents étudiants, cinquante employés, et des infrastructures désormais sans locataires. Depuis l’assassinat flagrant du guide de la révolution libyenne et leader de plusieurs structures comme l’ILACI logé dans l’enceinte de l’université d'Abomey Calavi, la plus grande et ancienne université du Bénin.
H. M. S. Anjorin Moucharafou ses mouvements. Mais ce qui reste étonnant, c’est le fait que même étant En prison, Anjorin était toujours reconnu par la FIFA comme étant président de la Fédération Béninoise de football. De toutes les manières, les fans béninois du foot ne demandent pas plus que la réanimation de leur distraction. L'équipe d'Aspac nie l’ouverture de la saison transitoire. En tête d’affiche : Aspac vs Tonnerre. Au cours de cette cérémonie et avant le début du match, les innocents joueurs à travers leurs capitaines Vincent Fanou (capitaine d’Aspac) et Eric Tchibozo (joueur de Tonnerre), ont été amenés à s’engager au nom des autres joueurs à faire du championnat transitoire une réussite en respectant les lois de jeu et surtout en faisant preuve de fair-play. Pour les vrais acteurs du football, ces propos sont préférés. Anjorin libéré ou pas, ce n’est pas la vraie question. La principale question est la convocation d’une nouvelle assemblée générale qui connaîtra l’élection d’une nouvelle équipe dirigeante. Autrement, Moucharafou risque d’être un président simplement porteur de titre, peu rassurant. Tant qu’on ne cherchera pas à identifier le vrai problème, et à le résoudre définitivement, le problème sera toujours entier. De toutes les manières, ni les joueurs, ni le peuple béninois ne méritent la misère qu’on leur fait subir. Si l’on est enfin décidé à faire du sérieux au sein de cette fédération, on ne peut que souhaiter à tous bon vent. Autrement, on tournera et tournera toujours en rond. A chacun de prendre, que l’autorité prenne ses responsabilités.
Institut de langue arabe et de culture islamique (ILACI)
L’ILACI a ouvert ses portes en 1999, après plusieurs péripéties. Cette école universitaire reçoit des étudiants aussi bien béninois que d’autres nationalités, tous boursiers. Cinq à sept promotions ont été déjà livrées sur le marché de l’emploi. Mais depuis plus de cinq mois aujourd’hui, et ce dès le début de la crise libyenne, ces étudiants n’ont pu toucher aucune bourse pouvant leur permettre de subvenir aux cinq besoins fondamentaux de l’homme. Jeunes pour la plupart, n’ayant aucun soutien, ni aucun job, la plupart des étudiants tirent le diable par la queue. Certains croulent sous le poids des dettes, d’autres, après des crédits colossaux sur le dos, sont obligés de libérer les chambres en location pour, dans un premier temps, se réfugier dans la mosquée Oumar ibn Khatab (mosquée des étudiants et siège de l’ACEE-MUB). C’est plus dur pour les étudiants étrangers qui n’étaient pas préparés à ces événements douloureux. Ces derniers sont obligés de se faire héberger auprès des amis béninois, en attendant une probable reprise des cours. D'autres, plus sceptiques, ont fait leurs valises pour retourner ensuite dans leur pays d’origine à l'annonce du décès du guide libyen. Le retour à la stabilité et à la reprise des cours sont-ils pour demain ?
Outre le bouleversement social qu’a engendré cette situation de crise, il est à noter le problème de formation qui se pose. Formés à moitié pour la majorité, certains ont de la peine à faire valoir leurs diplômes : un véritable casse-tête pour la société. À toutes ces inquiétudes vient s’ajouter la question du devenir du corps professoral, du personnel administratif et même celui du personnel de soutien, tous en chômage technique. Face à cette situation de tourment, il urge de trouver des solutions aussi bien au plan national, sous-régional, régional que mondial pour pallier la crise qui n’a que trop duré. Malheureusement, le malheur des uns faisant le bonheur des autres, certaines personnes ingrates se livrent à des actes peu reconnaissants tels que la destruction de la plupart des infrastructures érigées par Kadhafi. C’est le cas à l’Université d’Abomey Calavi où, par miracle, la plaque portant les marques du guide libyen et indiquant la première pierre posée pour la construction d’une infrastructure a disparu. Vivement que de pareils agissements cessent.
ASSALAM N° 017 MOUHARAM 1433/OCTOBRE 2011
INTER
Côte d'Ivoire : La descente de Laurent Gbagbo aux enfers. L'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo est incarcéré au centre de détention de la Cour pénale internationale, à La Haye, aux Pays-Bas. Ecroué à La Haye dans la nuit du mardi 6 décembre à mercredi, il est soupçonné par la Cour pénale internationale de quatre chefs de crimes contre l'humanité commis lors des violences post-électorales de 2010-2011.
Hichaame MOHKTAR SALIOU (AFP)
Laurent Gbagbo aurait engagé sa responsabilité pénale individuelle, en tant que coauteur indirect, pour quatre chefs de crimes contre l’humanité à raison de meurtres, de viols et d'autres violences sexuelles, d’actes de persécution et d’autres actes inhumains», a annoncé la CPI dans un communiqué.
La CPI a confirmé l’incarcération de Laurent Gbagbo, 66 ans, sous le coup d’un mandat d’arrêt, au centre de détention de la Cour, à La Haye, où il a été transféré aussitôt après son arrivée en avion à l’aéroport de Rotterdam (ouest). L’ex-chef d’État, livré à cette Cour, va assister «prochainement» à une audience de comparution initiale, destinée notamment à vérifier son identité, à l’informer de ses droits et des crimes qui lui sont imputés, selon la CPI. Celle-ci sera suivie dans les prochains mois d’une audience de confirmation des charges au cours de laquelle les juges examineront si les éléments de preuve avancés par l’accusation sont assez solides pour la tenue d’un procès. Laurent Gbagbo, dont le refus de céder le pouvoir après la présidentielle de novembre 2010 avait plongé le pays dans une crise meurtrière qui avait fait 3 000 morts, était détenu depuis avril dans une résidence à Korhogo (nord de la Côte d’Ivoire).
«Justice sera faite pour les victimes ivoiriennes de crimes commis à grande échelle : Laurent Gbagbo est le premier à devoir rendre compte de ses actes. Il ne sera pas le dernier», a mis en garde le procureur de la CPI Luis Moreno Ocampo dans un communiqué.
Incarcération de Gbagbo, un obstacle à la réconciliation ? Alassane Ouattara avait demandé le 3 mai à la CPI d’enquêter sur les «crimes les plus graves» commis lors des violences, la justice ivoirienne se chargeant des crimes économiques, des crimes de sang et des crimes contre la sécurité de l’État. Les juges avaient autorisé début octobre le procureur à enquêter en Côte d’Ivoire, estimant qu’il y avait « une base raisonnable » de croire que des attaques avaient été commises contre la population civile à la fois par le camp de Laurent Gbagbo et par celui d’Alassane Ouattara entre le 25 février et le 6 mai. En visite à Abidjan, le procureur de la CPI avait promis le 15 octobre une enquête « impartiale » qui ciblerait « trois à six personnes » ayant les plus lourdes responsabilités dans les crimes commis lors de la crise, dont il n’avait dévoilé ni les noms ni le camp, quand bien plusieurs voient dorénavant Gbagbo parmi ceux-ci et peut-être Ouattara, si cette justice devait être pour la justice. Dans le mandat d’arrêt sous scellé délivré le 23 novembre et rendu public peu après, les juges estiment l’arrestation de Laurent Gbagbo « nécessaire » pour notamment « garantir qu’il n’usera pas de son pouvoir politique ou de ses moyens financiers pour faire obstacle à l’enquête». «La décision de poursuivre seulement le président déchu à ce stade risque d’être explosive sur le terrain», a commenté Francis Dako, coordinateur pour l’Afrique de l’ONG Coalition pour la Cour pénale internationale, dans un communiqué, en mettant en garde contre une «justice des vainqueurs».
Parallèlement à l’enquête de la CPI, des enquêtes nationales sont menées par la justice ivoirienne. Laurent Gbagbo et son épouse Simone, en détention à Odienné (nord-ouest), ont ainsi été inculpés en août pour «crimes économiques» commis durant la crise. Au total, plusieurs dizaines de personnalités du régime déchu, civils et militaires, sont détenues pour crimes de sang, atteinte à l’autorité de l’État ou crimes économiques.
La CPI est le premier tribunal pénal international permanent chargé de juger les auteurs de génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre. La question que se pose plus d’un est de savoir si l’arrestation du «boulanger» (un des surnoms de Gbagbo) ne menace pas l’avenir de la réconciliation ivoirienne entamée depuis peu. Un des baromètres a été déjà le boycott des législatives par le FPI (parti de Gbagbo). Vivement que cette arrestation ne soit pas un adieu à la réconciliation, à la paix tant souhaitée au pays d’Houphouët Boigny.
ASSALAM N'017 MOUHARAM 1433 / DÉCEMBRE 2011
PÈLE-MÊLE
ASTUCES POUR RÉUSSIR LES ÉTUDES
Réussir à un examen ou une étude, n’est pas une œuvre de fainéant. Ainsi, le succès qu’aiment les membres de l’ACEEMUB tout comme l’échec qu’ils détestent se prépare. Il n’existe pas une méthode standard pour réussir. Le département académique du BEN/ACEEMUB en collaboration avec votre journal ASSALAM vous offre une série de conseils pratiques pour réussir.
La rédaction. MÉTHODES DE TRAVAIL.
1- Collecter les informations relatives à votre entreprise à travers des lectures, des recherches, des questions orales techniquement posées à des personnes ressources, etc.
2- Traiter ces informations collectées : analyser leurs constituants.
3- Synthétiser-les en les résumant de façon à dire ce qui est d’une manière ramassée et les noter dans un carnet neuf. NB : Pour les élèves et étudiants, le dernier trimestre de l’année est la période la mieux adaptée à cette méthode de travail.
Informations sur les bureaux locaux de coordination
Le BULOC se compose de sept (07) membres qui sont :
- un Coordinateur Principal (CP), 1er responsable du BULOC ;
- un Coordinateur Principal Adjoint (CPA) qui assure le secrétariat ;
- un Responsable à l’Information et à la Communication (RIC) ;
- un Responsable à la Da’wa et aux Affaires Sociales (RDAS) ;
- une Responsable des Affaires Féminines (RAF) ;
- un Responsable à la Trésorerie (RT) ;
- un Responsable à l’Organisation (RO).
Chaque membre du BULOC se réfère au rôle assigné à son répondant au niveau du Bureau Exécutif National (BEN). En ce qui concerne le Responsable à l’Organisation (RO) particulièrement, il veille à la disponibilité, à la mise en place et au bon soin de tout matériel au cours des activités dont Il gère également les ressources humaines. Les membres du BULOC ont un mandat d’un an renouvelable deux fois et incompatible avec toute autre responsabilité dans l’Association, sauf cas de contraintes dûment constatées par le Bureau Local du Conseil (BLC). Le territoire de compétence de chaque BULOC est délimité sur décision du BEN. Le suivi de chaque BULOC est assuré par un Bureau Local du Conseil (BLC) investi pour un mandat d’un an renouvelable.
Article 33 des statuts ASSALAM N 017 MOUHARAM 1 433/décembre 2011
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ASSALAM No 017 MOUHARAM 1433/DÉCEMBRE 2011