Issue
ASSALAM #19
- Title
- ASSALAM #19
- Publisher
- ASSALAM
- Date
- May 2012
- issue
- 19
- number of pages
- 12
- Subject
- Agence des Musulmans d'Afrique/Direct-Aid
- Association Culturelle des Étudiants et Élèves Musulmans du Bénin
- Association Mondiale de l'Appel Islamique
- Coopération arabe
- Enseignement confessionnel islamique
- Institut de la Langue Arabe et de la Culture Islamique
- Laïcité
- Omar ibn al-Khattâb
- Unité
- Université d'Abomey-Calavi
- Rights Holder
- Association Culturelle des Étudiants et Élèves Musulmans du Bénin
- Language
- Français
- Source
- Frédérick Madore
- Contributor
- Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-issue-0000509
- content
-
«ASSALAM» (PAIX ET SALUT)
Parole de la part d'un Seigneur très miséricordieux
____________________Coran 36 : 58
ASSALAM MENSUEL D’ÉDUCATION D’ANALYSE ET D’INFORMATION GÉNÉRALE
LE JOURNAL DE L'ASSOCIATION CULTURELLE DES ÉLÈVES ET ÉTUDIANTS MUSULMANS DU BÉNIN ACEEMUB, ENREGISTRÉE SOUS LE NUMÉRO 92/013/MISAT/DAI/ASSOC DU 13 JUIN 1992
SIÈGE : MOSQUÉE OMAR IBN KHATTAB, ABOMEY-CALAVI
N°019 Rajab 1433 MAI 2012
BENIN 200 F CFA
CEDEAO 350 F CFA
AUTRES PAYS
Pour le respect de la sunna
Un étudiant désobéit à son enseignant
EDITO Page 2
La communauté musulmane et sa pléthore d’associations
Prochain Mercato
Page 10
Didier Drogba à Madrid?
Séminaire de formation islamique
Les responsables de l'ACEEMUB mieux aguerris
L'Agence de Musulmans d'Afrique (AMA), sis à Fidjrossè a servi de cadre à l'organisation du Séminaire de formation Islamique les 19 et 20 mai derniers. Co-organisé par l'AMA et l'Association Culturelle des Élèves et Étudiants Musulmans du Bénin (ACEEMUB), il a pour but de renforcer les capacités en matière de la connaissance spirituelle des responsables de l'ACEEMUB... Apprendre avec de la musique *« Psychopédagogues et physiologistes se mettent dos à dos Mise en vigueur de la loi 38 en Libye Lemea culpa du CNT et de l'OTAN TALK DU MOIS Entretien avec Belle Wassi, Pages 6 & 7 Secrétaire Administratif de l'ILACI Le Bénin n'a pas honoré ses engagements Lisez et diffusez le message de ASSALAM ACTUALITES Trois questions à Réïhanath Solange Quenum "Ma passion et surtout la permission d'Allah m'ont amenée dans la presse" La communauté musulmane et sa pléthore d'associations Est-ce une réponse à l’appel d’Allah, Soubhanahu wa ta'ala, qui dit "attachez-vous tous fortement au câble d'Allah, ne vous divisez pas" (Chapitre 3 :103) ? Est-ce l'expression d'un mécontentement vis-à-vis des associations déjà en place ? La multiplication des associations musulmanes, surtout en ces périodes où les musulmans du Bénin connaissent leur plus grande humiliation est-elle la solution pour Guérir le mal des musulmans ? Ce sont autant d'interrogations qui ont fait leur lit dans ma conscience et ont engendré un fourmillement d'autres questions sans fin. Chaque jour que Dieu fait, je lis, j'entends et je vois, les musulmans créer sans aversion de nouvelles associations de confession islamique. Certes, le droit d'association est reconnu à tout humain depuis l'antiquité, confirmé par la déclaration universelle des droits de l’homme, inscrit dans la constitution béninoise et accepté par la religion chez le musulman. En bon intellectuel, il nous revient de bien analyser la situation pour qu'en bon musulman nous puissions dire la vérité pour la gloire de notre seigneur, Allah.
La vérité, la voilà. La prolifération de ces associations fait apparaître en surface, aux yeux de tous, la grande fissure de la communauté. Les devanciers s’unissent pour ne pas s’entendre. Plus de Burka sur la fille "communauté musulmane" pour qu’elle puisse échapper au regard malveillant des populations. Pas même un linceul pour la couvrir. L'exposition est gratuite. Comment avons-nous pu profaner la religion d'Allah, apportée par le sceau des prophètes ? Et puisque l'humiliation et le ridicule ne tuent pas, la communauté musulmane sombre toujours dans son dédale. Sur le terrain, l’addition des échecs s’égraine sans fin. Les leaders sont tournés en dérision. Il s’agit tout simplement d'une évolution dans la désunion. La fragilité des liens entre musulmans ne fait qu'augmenter. Pour ne pas être étiqueté de jaloux, de saboteur aux yeux de crocodile, nous accordons du crédit à chacun, dans ce qu'il entreprend dans le souci de voir un jour les musulmans se départir de leurs problèmes de tous les jours. Mais gardons à l'esprit qu'à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire. Pour Allah et Son prophète, la communauté musulmane est la seule qui puisse à la fois vaincre sans périls et triompher avec gloire. Prendre conscience que personne extérieure ne fera pas le travail à notre place est une des conditions sine qua non à cet exploit. Ensemble, c'est plus sûr. C'est notre proposition. Ceci ne peut être possible qu'à travers la foi et l'unité dans la crainte d’Allah.
Assalam : comment es-tu venu au journalisme ?
Réïhanath : je nourrissais très tôt une ambition pour le métier de la communication. Et comme j'y tenais tellement, j'ai intégré le club des poètes de mon collège. Après mon inscription à l'université, mon frère m'a parlé de radio univers qui forme les étudiants en journalisme. Lors du test de recrutement des stagiaires de 2011, j'ai tenté ma chance et j'ai été retenue. Grâce au soutien de mes aînés qui ont aussi fait le journalisme et surtout grâce à Allah, j'ai fait une formation d'un an au sein de cette radio. Voilà comment je me suis retrouvée dans le domaine de la presse.
Ta rencontre avec Désengorgement de la morgue de CNHU 250 corps mis dans une fosse commune
Dans le but de vider la morgue du CNHU de Cotonou, les responsables de la dite morgue ont enterré 243 corps dans une fosse commune. L'opération a eu lieu Le 20 mai dernier à PK3. ZZoulkaneniMMAMA SIROU, les corps laissés à la morgue du Centre National Hospitalier/ Universitaire Hubert Maga de Cotonou depuis des années ne connaîtront plus des funérailles décentes, raison pour laquelle les proches les y ont laissés. Ils ont été purement et simplement enterrés dans une fosse commune au cimetière PK3. C’est Réïhanath Solange Quenum Assalam, comment ça s'est passé ? Sincèrement, je n'étais jamais tombée sur un numéro, ni même entendu parler de Assalam. Comment j'ai donc connu Assalam ? J'étais envoyée par radio univers pour la couverture médiatique de passation de service du Bureau Exécutif National de l'ACEEMUB. C'était ce jour que j'ai fait la connaissance de monsieur Hichaame Mohktar, le CIC du BEN. Il avait pris mes coordonnées pour un événement. En effet, la solution trouvée pour désengorger la morgue, le 20 mai dernier, 243 corps abandonnés par leurs proches depuis des années ont fait l'objet de ce toilettage. Cet acte funeste qui soulève beaucoup d'indignation est... Toutefois justifié selon les dires des responsables de la morgue. En effet, plusieurs Béninois amènent leurs proches défunts dans des morgues dans le but de lui préparer des cérémonies funéraires dignes du nom. Et plus le temps passe, plus la facture devient très salée. Celle-ci devient donc après des années, exorbitante et impossible de régler. Conséquence, ils disparaissent dans la nature abandonnant le besoin.
Quelques mois plus tard, j'ai été sollicitée. J'étais ravie de devoir servir mon seigneur et j'ai accepté l'offre. La foi, le journalisme et les études, comment les vis-tu ? D'abord, il faut dire que je ne suis pas encore une professionnelle des médias. Je ne vis pas de la presse. Seulement j'essaie de pratiquer pour ne pas oublier ce que j'ai appris à la radio. De l'autre côté, je peux vous dire que je loue Allah, l'Unique digne d'adoration. La foi est une croyance et une conviction. Pour les études, la climatologie est un rêve et je me bats pour y arriver.
Propos recueillis par Yaya T. GOUNOU corps du défunt. Devant donc l'irresponsabilité des proches, l'administration de la morgue a dû prendre cette décision afin de pouvoir prendre d'autres corps.
ASSALAM N°019 RAJAB 1433 MAI 2012
ACTUALITE
Pour le respect de la sunna
Un étudiant désobéit à son enseignant
Au cours de l'année universitaire écoulée, un étudiant d'un département de l'Université d'Abomey-Calavi a refusé d'exécuter les ordres de son enseignant qui lui demandait d'enlever son chapeau. L'enseignant fut contraint de laisser tranquille son apprenant sur la base des arguments que ce dernier avait fournis.
Kassim MAMA
C'est avec un grand retard que l'information selon laquelle un étudiant d’un département de l'Université d’Abomey-Calavi dont nous taisons le nom pour raison de sécurité s'est opposé à la décision de son professeur nous est parvenue. Celui-ci demandait à son étudiant d'enlever le chapeau qu'il avait sur sa tête. Rapproché, il nous donne le témoignage suivant. "Le professeur en Façade UAC Question faisait cours avec nous pour la première fois. Arrivé, il commença par nous donner des conseils sur l'habillement. Il estimait que notre mode vestimentaire est notre vitrine. Par la suite, il me regarda et dit "par exemple si moi j'étais à ta place monsieur, j'enlèverais ce chapeau que tu as sur la tête." Il me demanda donc de l’enlever. Puisque j'estimais également comme lui que ce chapeau est mon identité, je refusai. Il insista lorsque je lui ai finalement fait remarquer que mon chapeau ne quittera pas ma tête à moins que la sœur qui était là enlève également son voile. Il y avait en effet une religieuse catholique dans mon amphi. J'ai donc refusé d'exécuter son ordre.
Malgré la tension qu'il y eut dans la salle, il est sorti d'après ses condisciples présents dans la salle vainqueur. Toutefois, l'étudiant en question avoue qu'il n'a pas cessé d'être victime de railleries de la part de certains de ses enseignants. Il confie qu'après la prière de vendredi, il avait tellement accusé de retard qu'il... n'avait pas eu le temps d'aller enlever son turban. Et fut contraint d'aller au cours avec. A sa vue, le professeur, un autre que celui de la première fois, commença à dire, "vous commencez par venir à l'école comme ceci. Mais après c'est pour se rendre au Pakistan afin de devenir des kamikazes".
Séminaire de formation islamique
Les responsables de l'ACEEMUB mieux aguerris
L'Agence de Musulmans d'Afrique (AA), sise à Fidjrossè, a servi de cadre à l'organisation du Séminaire de formation islamique les 19 et 20 mai derniers. Co-organisé par AA et l'Association Culturelle des Élèves et Étudiants du Bénin (ACEEMUB), il a pour but de renforcer les capacités et la connaissance spirituelle des membres de l'ACEEMUB.
Faousiath OROU GANI
Les membres du Bureau Exécutif National de l'Association Culturelle des Élèves et Étudiants musulmans du Bénin et les membres des Bureaux Locaux de Calavi, de Cotonou est et de Cotonou ouest sont désormais mieux outillés dans l'accomplissement de leurs tâches respectives. Durant Deux jours, les 19 et 20 mai derniers, ils ont reçu une formation sur les thèmes : "comment vivre sa foi", "l'école et les obligations religieuses", "les épreuves dans la vie d'un croyant", "la femme musulmane et la mixité". Comme de coutume, ce sont d'éminentes personnalités qui ont animé cette formation. Parmi celles-ci, on peut citer : Imam Faïz Bio de Gbégamè, le professeur Oustaz Sawadogo de l'institut de la langue arabe et de la culture islamique de l'université d'Abomey-Calavi. Celles-ci ont été talonnées par MAMA SIROU Ibrahim, EHI OLOU Mohamed et SALAMI Moubarak, respectivement président, SAE et SAR du Bureau de Conseil National de l'ACEEMUB pour une partielle séance de causerie sur le thème, "la fierté d'être musulman" avec les participants. Un thème qui se justifie lorsque l'on considère le monde actuellement très hostile à la communauté musulmane. Pour les organisateurs, l'Agence de Musulmans d'Afrique et l'Association Culturelle des Élèves et Étudiants musulmans du... Bénin, c'est une opportunité pour renforcer les capacités et les connaissances spirituelles des participants afin que ceux-ci relèvent les défis qui sont les leurs. En attente d'une évaluation des acquis, les impressions annoncent d'ores et déjà, s'il plaît à Allah, un avenir plus radieux. "J'ai trouvé très capitale et essentielle cette formation. Car nous en avons besoin. Elle nous a permis de comprendre notre religion, l'Islam. Ainsi, nous pourrons relever les défis qui sont les nôtres", a laissé à notre micro monsieur SANNI Karim, Chargé des Relations et Affaires Extérieures du BEN/ACEEMUB.
ASSALAM N°019 RAJAB 1433 MAI 2012
FOCUS
1433 après son institution
Le calendrier hégirien peine à être apprivoisé. Le calendrier hégirien, plus connu sous le nom de calendrier musulman, est loin d'être adapté au quotidien des Béninois. Même les milieux les plus musulmans n'échappent pas à la règle. Ce qui fait surgir la question de la modernité. Car si la nouvelle génération, la jeunesse indexe l'introduction des... Valeurs occidentales, les aînés y voient en plus une acculturation de la jeunesse béninoise.
Kassim MAMA
Vendredi 10 heures. Les étudiants de l'université d'Abomey-Calavi sortent des amphithéâtres pour une pause-déjeuner. Très rapidement, les membres d'un Bureau de Section (BUS) de l'association Culturelle des Élèves et Étudiants Musulmans du Bénin (ACEEMUB) se retrouvent pour la séance hebdomadaire de rappel. Un membre pose la question de savoir la date du jour. Sans réflexion, la date du calendrier grégorien lui est servie sur le plat. "Non, je veux la date du calendrier lunaire" rétorque celui-ci. Sur ce, aucune réponse. Toutefois, nous sommes à deux jours d'une nouvelle année, le premier jour du mois de Muharram. Des événements de la sorte, on en trouverait une multitude. Ce qui suscite d'ailleurs une interrogation. Comment oublier une date par rapport à sa foi, mais toujours avoir en mémoire ce qui importe peu ? Pour bon nombre d'étudiants interrogés sur la question, C'est parce que le calendrier grégorien constitue un repère surtout ce que fait le Béninois. L'établissement de l'acte de naissance, l'acte de mariage, la date d'obtention des diplômes, etc. sont tous faits sur la base de cet agenda. Cet argument est battu en brèche par DJIBRIL Ibrahim, un sage musulman dans la commune de Péhunco. Il trouve que cette attitude est un paradoxe. "Le calendrier lunaire devrait être bien maîtrisé par les Béninois car celui-ci n'est pas en contradiction avec les réalités socioculturelles du Bénin. Bien avant la colonisation, nos parents scrutaient le ciel pour constituer l'année", a-t-il confié.
À en croire ce dernier, tout comme le calendrier basé sur la rotation de la terre autour du soleil, c'est-à-dire sur la révolution terrestre, l'année lunaire est une succession de jours, de semaines et de mois qui durent 29 ou 30 jours. Les 12 mois qui composent l'année sont al Muharram, as Safar, Rabbi-al-Oula, Rabbi-as-Sanni, Jumadan-al-Oula, Jumadan-as-Sanni, Rajab, Chabane, Ramadan, Schawal, Zulkhidah et Zulhijjah d'après leur ordre d'arrivée.
Les fêtes musulmanes
Date Fête
10 Muharram Achoura
12 Rabi al Awwal Mouloud
01 Schawal Aïd Al-Fitr
10 Zulhijjah Aïd Al-Kabîr
Les éphémérides
Plusieurs dates ont marqué l'histoire de la religion musulmane. Parmi les plus présentes dans la conscience humaine sont entre autres :
Le 10 Muharram, bien avant notre ère (l'année est imprécise), Noé reposait les pieds sur le sol après le déluge qui extermina son peuple. C'est également à cette date qu'Allah libéra Moïse et son peuple de la tyrannie de Pharaon. C'est la fête d'Achoura.
Dans la matinée du lundi 12 du mois de Rabi al Awwal 570, 50 ans avant l'hégire, le sublime des prophètes, Muhammad (Saw) voit le jour.
Un 16 Rabi Al-Awwal, la prière est instituée à la communauté, la prière donc une obligation.
Le 1er Muharram, Muhammad (Saw) quitta la Mecque pour Médine. C'est le début de l'hégire.
Dans une nuit du 26 au 27 Rajab, le prophète effectua l'Isrâ. Le changement de la Qibla de Jérusalem vers... La Mecque est établie un 15 Chabane. Le 28 du même mois, Allah prescrit le jeûne obligatoire. Le 13, le 17 et le 28 ramadan, il y aura successivement la conquête de la Mecque, la bataille de Badr et la prescription de la Zakat. Le 12 du mois de Rabi Al-Oula 632, Muhammad (Saw) meurt à Médine. Il avait 63 ans. Après sa mort, débute le califat. Abou Bakr devient calife. Il meurt 13 ans après l'hégire. Il sera succédé par Oumar juste après le décès de celui-ci, lui aussi succédé par Outhman. Après l’assassinat de ce dernier, Ali ibn Taleb devient calife et meurt le 21 Ramadan.
ASSALAM N°019 RAJAB 1433 MAI 2012
SPIRITUALITE
Sur les traces d'un sahaba Omar Ibn Khottab, l’exceptionnel proche du prophète
D'un caractère dur et quelque peu brutal, il fut élevé dans la fierté, la vaillance et la justesse dans la décision. Sa forte personnalité inspirait la crainte et le respect. Sa fermeté et son courage étaient légendaires. Lui, c'est bien sûr Omar ibn Khottab (qu'Allah l'agrée), le deuxième. calife de l'islam. Appelé un jour par sa propre sœur, comme indigne pour toucher un feuillet qui comportait la sourate Tà-HA, il fut sauvé du fond des ténèbres par la même sourate pour devenir l'homme le plus redouté de Satan.
Karim SANNI
« Dans ma communauté, il y a des gens inspirés. Omar est l'un d'entre eux ». C'est en ces termes que le prophète (Saw), rapporté par Muslim d'après Aicha, qu'Allah l'agrée, témoignait sur son compagnon, Omar ibn Khottab qui deviendra plus tard calife. Ce témoignage est la meilleure description que l'on puisse faire de l'homme. Du fond des ténèbres, il a gravi des étapes pour rencontrer la lumière, la vérité, la parole d'Allah que tous les prophètes ont professé. Intransigeant quant à l'exemplarité de sa famille. Tendre et doux, il l'était dans son foyer. Défendre des droits, liberté et dignité de l'homme, il faisait sien. Il disait toujours, " Depuis quand vous permettez-vous d'asservir des gens alors que leurs mères les ont enfanté libres ". Avocat des femmes, il l'était. Également, il disait un jour ceci à un aveugle qui venait se plaindre chez lui alors qu'il était calife, du comportement de sa femme : "Les femmes ont des droits sur nous. C'est elles, en effet, qui lavent nos vêtements et qui allaitent nos enfants, alors qu'elles ne sont pas obligées de le faire ! À côté de ma femme, mon cœur s'apaise et s'abstient de commettre l'adultère ! Pour toutes ces raisons-là, nous devons les supporter."
L'homme disait également : "J'aime que l'homme soit avec les siens tel un enfant, mais dès que l'on a besoin de lui, qu'il soit un homme." Omar a, en effet, pris tout son temps pour être enfant. Mais dès que son Seigneur a eu besoin de lui pour Sa gloire, il est devenu homme.
L'aurore ténébreuse d'Omar
Plus jeune de treize ans que le Prophète (Sav), Omar est né à la Mecque. Par exemple, il est de la tribu des 'Adiy, c'est la tribu chargée d'arbitrer les querelles entre tribus. Son père est un des notables de Quraysh. Par son père, Hashim ibn Al-Mughîra, sa mère, Hintina, était di... clan des Banî Makhzum. Ce clan faisait de lui un noble à part entière de la Mecque de l'époque. Riant, il s'occupait de paître le bétail de son père. Plus tard, il s'adonna au commerce. Son nouveau boulot le fera voyager un peu partout, allant quelques fois même en Syrie avec des caravanes. Derrière cette fierté qu'on lui attribue en raison de sa généalogie, Omar avait un côté qui ne présageait pas un destin si glorieux au fils d'Hâshim. Encore englouti par l'ignorance du polythéisme, Omar alla jusqu'à enterrer sa fille vivante. Avec fierté, il acceptait le titre de "ennemi n°1" du prophète. Il y mettait toute sa force et tout ce que son seigneur lui a fait don pour combattre le messager d'Allah, Mohammad (Saw) et ses compagnons, qu'Allah les agrée tous. "Les ténèbres ont beau durer, la lumière jaillira", dirait l'autre. Ainsi un jour, la lumière éclaira le front du jeune Omar qui embrassa l'Islam avec tout son corps, son âme, son esprit, sa pensée, son action, sa force et fit de sa croyance une... conviction.
Omar à la croisée de l'islam
La conversion d'Omar à l'islam a fait de la sourate Tâ-HA une célébrité qui ne dit pas son nom. L'évocation du nom de Omar rappelle le deuxième califat mais rappelle également la puissance d'Allah qui s'exprime à travers une portion du vingtième chapitre du glorieux Qur'an. En effet, lorsqu'Omar apprit que sa sœur avait nié la croyance de ses ancêtres pour rejoindre le prophète, il fut très furieux. Arrivé à la demeure de sa sœur, il frappa à la porte. Ce fut la panique pour ceux qui étaient avec elle. Mais, ils oublièrent derrière eux un feuillet dans leur fuite. Devant le silence de sa sœur, il la frappa au visage, provoquant la saignée. Lorsqu'Omar rentra à l'intérieur, il remarqua le bout de papier dans un coin. Lorsqu'il demanda à voir le papier, la sœur lui répondit, "tu n'es pas digne de le toucher. Seuls les gens en état de purification peuvent le toucher". Sur son insistance, elle céda. Il commença à lire, "Au nom d'Allah, le tout Miséricordieux, le très miséricordieux." Il fut aussitôt saisi par la panique et laissa tomber le feuillet. Reprenant son calme, il reprit le feuillet et continua la lecture : "Tout ce qui est dans les cieux et la terre glorifie Dieu. Et c'est lui le puissant, le sage." À chaque fois qu'il prononçait le nom d'Allah, il tressaillait. Avant de venir à terme du huitième verset, devant l’éloquence et la majesté de la parole, il proclama, "il n'y a de divinité en dehors d'Allah et Mohammad est son messager", c'est des "dieu est grand" qui résonnaient de toute part. Et c'est le début d'une expérience palpitante qui éleva l'homme, par sa foi, au sommet de toutes choses.
Par la suite, l'islam fera d'Omar, un homme rude et dur, l'islam en fera un des chefs les plus justes et les plus magnanimes de l'histoire de l'humanité. Dur et sévère, il cachait un cœur plein de compassion et de douceur qui s'attendrissait jusqu'aux non-musulmans. C'est sous son califat que l'impôt des gens du livre, les plus vieux et sans ressources... a été supprimé.
ASSALAM N°019 RAJAB 1433 MAI 2012
TALK DU MOIS
Entretien avec Belle Wassi, secrétaire administratif de l'ILACI
"Le Bénin n'a pas honoré son engagement"
L'Institut de la Langue Arabe et de la Culture Islamique est l'une des entités de l'Université d'Abomey-Calavi. Il impressionne les étudiants par ses immeubles mais également par l'enseignement qu'il donne. Avec la crise libyenne, il a connu quelques difficultés. Actuellement, tout semble être à l'ordre. Votre journal s'est toutefois rapproché de son administrateur, Belle Wassi, pour en savoir davantage.
Assalam : L'institut que vous administrez fait-il partie de l'Université d'Abomey-Calavi ou bien est-ce une entité à part entière ?
Belle Wassi : L'Institut de la Langue Arabe et de la Culture Islamique de l'Université d'Abomey-Calavi est une entité qui jouit d'un statut particulier. Contrairement aux autres entités, il est sous une double tutelle. D'une part, celle de l'Université d'Abomey-Calavi et d'autre part, de la Faculté d'Appel Islamique. basée à Tripoli en Libye. C'est en cela que votre question requiert une importance. Car les gens disent ce qu'ils pensent de l'ILACI mais ne disent pas ce qu'il est. Les diplômes que nous livrons sont également cosignés par le recteur de l'Université d'Abomey-Calavi et le doyen de la faculté de Tripoli. Avec la crise libyenne, l'institut a connu quelques dysfonctionnements. Comment peut-on expliquer cela alors que l'UAC reconnaît l'institut et les autres facultés n'ont pas ce problème ? Le Bénin n'est pas en crise. Il faut donc admettre que les autres facultés ne connaissent pas de problèmes comme ceux que nous avons rencontrés, nous autres. La double tutelle explique tout. Lorsqu'une partie a un problème, c’est donc normal que nous ressentions la crise ici, au Bénin. Même au niveau académique, nous avions eu des problèmes. Et cela pour la simple raison que les enseignants qui interviennent pour la formation des étudiants sont recrutés par la partie libyenne. Les bourses des étudiants sont également payées par la partie libyenne. Sur quelle base pouvions-nous commencer les cours comme d'habitude ? Notons aussi que le retard ne se fait pas trop ressentir car nous avons commencé au même moment que les autres, aux alentours du mois de janvier.
Comment se porte aujourd'hui l'institut ? Tout va à merveille pour le moment. Comme vous pouvez le remarquer vous-même, les cours se déroulent normalement. Mais des inquiétudes pointent à l'horizon. Nous connaissons quelques difficultés financières actuellement. Les bourses des étudiants sont toujours en attente. Les structures qui interviennent en Libye ne sont pas encore remises en place. Mais les choses sont en train de prendre petit à petit.
La plus grosse inquiétude reste actuellement les examens de fin d'année. En particulier pour les étudiants de la quatrième année qui, d'habitude, composent simultanément avec les étudiants de la Libye, des autres pays d'Afrique et d'Asie.
Les étudiants n'ont donc pas les bourses ? Il ne s'agit que des arriérés de la période de crise. D'après nos informations, trois mois sur six sont déjà payés. Des dispositions sont-elles prises pour contrecarrer d'éventuelles menaces comme celles auxquelles on a assisté avec la crise libyenne?
Nous ne pouvons rien à notre niveau. Ce n'est que l'État béninois qui peut prendre de telles dispositions. Cela revient à ce qu'il y ait une volonté politique des autorités béninoises.
En quoi faisant ? Premièrement, participer au recrutement des enseignants et participer aux différentes charges de l'institut. Deuxièmement, insérer l'enseignement de la langue arabe au secondaire comme l’anglais, l'allemand, l’espagnol. Je dois à ce titre dire que l’État béninois n'a pas honoré ses engagements. Car c'est le premier objectif de l’ILACI, mais le Bénin n'a pas honoré cet engagement qu'il avait pris avant l'installation de l'institut.
Quel est le profil des apprenants que vous accueillez ? Pour être admis à l'institut de la Langue Arabe et Culture Islamique (ILACI), il faut avoir un bac classique. toutes séries confondues ou bac arabe. Ce ne sont donc pas les musulmans que vous recevez uniquement?
L'Institut de la Langue Arabe et de la Culture Islamique (ILACI), comme les autres facultés et écoles de l'Université d'Abomey-Calavi, est laïc. Nous recevons donc les étudiants sans distinction de religion, de sexe et de nationalité. Ici, il n'y a pas de discrimination.
Comment peut-on donc expliquer le fait que tous vos étudiants soient de la confession musulmane?
Dans la première génération, il y avait des non-musulmans. Mais le constat est qu'en mi-année, les non-musulmans ont abandonné. Ils quittent de leur bon gré. De plus, le test d'entrée que nous organisons est fait en langue arabe. Les épreuves sont en arabe. La maîtrise de la langue arabe s'avère donc une nécessité pour pouvoir intégrer l'institut. Or, au Bénin, seuls les musulmans s'intéressent et comprennent cette langue. C'est ce qui fait qu'on a des musulmans. Sinon, personne n'est renvoyé. Tout le monde est le bienvenu.
Les diplômes que vous livrez sont-ils reconnus par l'État béninois ? À l'Institut de la Langue Arabe et Culture Islamique (ILACI), comme les autres facultés et écoles de l'Université d'Abomey-Calavi, nous livrons deux maîtrises : une maîtrise en langue arabe et une autre en culture islamique. J'avais déjà dit que nos diplômes sont cosignés par le recteur de l'UAC et le doyen de la faculté d'appel islamique de Tripoli. Ces diplômes sont valables comme ceux de la FAST, la Flash, l'ENAM, etc.
Les issues ou les opportunités existent-elles pour vos étudiants en fin de formation ? L'issue la plus porteuse était bien sûr l'enseignement de l'arabe dans les collèges et lycées du Bénin. Et comme je l'avais déjà dit, le Bénin n'a pas tenu à ses engagements. Cette issue est donc fermée pour le moment. On retrouve donc plusieurs dans des centres d'enseignement. franco-arabe. Ils peuvent également devenir des employés d'État. Beaucoup se retrouvent dans la diplomatie. On les retrouve au niveau des ambassades du Bénin près des pays arabes. Le reste sert au niveau des ONG musulmanes dans le pays. Nos étudiants, en général, ne sont pas au chômage.
Le Bénin est un pays francophone. Pourquoi avoir choisi le système anglophone dans votre entité contrairement aux autres facultés de l'UAC ? Qu'est-ce que vous mettez dans le "système anglophone" ? Vos étudiants ne font pas cours les après-midis.
Ah ! C'est le système de la Libye que nous avons adopté. Nous considérons que cela est mieux pour nos apprenants. Ceci constitue également une opportunité pour les autres facultés, où les salles de cours manquent énormément. Les nôtres libèrent les salles le soir et les autres peuvent aussi venir pour y suivre les cours.
Un appel à l'endroit des apprenants. Tout est dur en ce moment pour les étudiants. C'est pour cela que je vais leur demander de ne pas baisser les bras. cause de la crise. Il faut qu'ils soient persévérants. On a commencé par ressentir une volonté de coopération entre le Bénin, l'UAC et la Libye. Je demanderai également aux étudiants de beaucoup travailler, de rechercher l'excellence afin de rendre plus crédible notre entité. Comme ça, nous pourrions déjouer les détracteurs de l'Institut qui ne veulent pas voir la langue arabe et la culture islamique enseignées au Bénin. La guerre qui est née au moment de l'implantation de l'institut continue en sourdine. Par le travail, ils peuvent rendre plus crédible et plus visible l'ILACI. Ce travail doit également s'observer, même après leur formation. À ce moment, on pourra donc voir de près que l'ILACI contribue au développement du Bénin et de l'Afrique en général. Il faut que chacun d'eux soit un acteur potentiel pour intervenir au niveau des autorités afin de leur montrer l'utilité de l'Institut de la Langue Arabe et Culture Islamique (ILACI). Vous comprenez ce que je veux dire ? Certains ont des parents ministres.
La rédaction ASSALAM N°019 RAJAB 1433 MAI 2012
SANTE
Utilisation des sachets et cartons comme contenant alimentaire Un geste banal aux multiples risques
Dans presque toutes les villes du Bénin, différents objets plastiques et papiers, en occurrence les sachets et les papiers ciments sont utilisés par les bonnes dames comme contenants alimentaires. Ces actes bien intériorisés, banalisés par les Béninois ne sont pas sans effets néfastes.
Réïhanath Solange
Parakou - Mais les sachets restent encore l'objet le plus courant. Les personnes qui utilisent les plastiques, raglans ou papiers ciments pour se servir des aliments directement consommables chez les bonnes dames courent d'énormes et multiples risques. En effet, en raison de leurs prix et leur accès très facile, le genre de contenant utilisé par les Béninois n'est pas de nature à préserver leur santé. L'utilisation des papiers ciment a régressé dans les... grandes villes comme Cotonou, Porto Novo. Du riz, le haricot, la pâte, le beignet, l'igname frite, la bouillie et même la sauce, tout est bon à être mis dans ces contenants insolites. Ce qui d'ailleurs n'est pas vu de bon œil par les spécialistes de la santé. À en croire ceux-ci, ces objets ne sont pas faits à ce dessein et contiendraient des substances excessivement toxiques pour l'organisme. Docteur Taïba KOUAGRE du Centre National Hospitalier Universitaire Hubert Maga de Cotonou confie, "les plastiques les plus utilisés, ceux qu'on vend à 25 francs la douzaine, contiennent de l'éthylène". Cette dernière explique que l'éthylène est un produit très toxique pour l'organisme. Il est cancérigène. Pour les papiers ciments, elle montre les risques de ce dernier par une caricature, une anecdote bien connue des Béninois. "Autrefois, les gens faisaient boire du ciment aux voleurs. Pas un seul voleur n'a survécu, à ce que je sache", a-t-elle annoncé. Toutefois, elle ne s'est pas uniquement contentée de cette caricature pour alarmer les populations. Selon elle, les conditions de stockage des papiers, que cela soit du papier journal, papiers ciments ou même des papiers cahiers, laissent toujours à désirer. Ces bouts de feuilles sont exposés à l'air libre et à la merci de tous les microorganismes, même les plus pathogènes. Avec regret, elle conclut que l'utilisation des sachets et cartons comme contenants alimentaires consiste à acheter une mort à bas prix.
Apprendre avec de la musique
Psychopédagogues et physiologistes se mettent dos à dos. La musique est de plus en plus utilisée par les élèves et étudiants dans le but de gagner un maximum de concentration afin de mieux saisir les enseignements reçus à l'école. Cette méthode, loin de faire l'unanimité, est diversement interprétée par les apprenants et les experts. Réïhanath Solange et Djibri d'autres affirment par contre que la musique est un bruit et de surcroît ne peut amener une concentration. Professeur Hubert
Le débat sur l'utilisation de la musique comme moyen de concentration chez les apprenants garde toujours son suspense. Les spécialistes de la pédagogie ainsi que ceux des sciences des organes tiennent des discours contradictoires. En effet, plusieurs élèves et étudiants affirment apprendre avec la radio à côté. "Sans la musique, je n'arrive pas à me concentrer."
MIGNANWANDE, psychopédagogue et chef du département des sciences psychologiques et de l'éducation de la Faculté des Lettres, Arts et Sciences Humaines de l'Université d'Abomey-Calavi, explique que cela peut marcher selon la personnalité de l'individu. À en croire ce dernier, certaines personnes ont plus de capacité en audio qu'en visuel. Pour ces dernières, la musique constitue en effet un adjuvant, un moyen de gagner en concentration et d'étouffer les effets sonores disparates ; ce qui leur permet de mieux apprendre. "À ce moment, elles n'entendent pas la musique. Elles ne la vivent pas. Elles réussissent à gagner en concentration", ajoute le professeur. Professeur Hubert MIGNANWANDE. Si le psychopédagogue semble apporter de l'eau au moulin des pratiquants de cette méthode, Jean-Marc ATEGBO, physiologiste et chef département de la Physiologie Animale de la Faculté des Sciences et Techniques de l'Université d'Abomey-Calavi prend l'autre bord extrême. Pour lui, un individu ne peut gagner en concentration lorsqu'une source d'effet sonore se retrouve non loin de celui-ci. Il conseille à ce propos aux étudiants de s'en éloigner. Il constate également que bon nombre d'apprenants dorment avec une radio qui tourne. "Cela est très mauvais. Vous ne pouvez pas vous reposer. Car avec le bruit, le cerveau reste toujours en activité", a-t-il laissé entendre. Toutefois, il ressort d'après ces derniers que cela marche ou pas, la musique a toujours de fâcheux inconvénients sur son environnement et ceux qui en abusent peuvent finir dépendants. Comme pour dire tout excès est un défaut.
ASSALAM NQ019 RAJAB 1433 MAI 2012
_________________________________________SOCIETE/ Zémidjan Un Moyen insolite de communication
Kassim MAMA
L'uniforme des conducteurs de taxi moto est devenu depuis peu, un support d'information au Bénin. Un simple coup d'œil sur les tenues jaunes de ceux qu'on appelle communément Zémidjan suffit pour se rendre compte combien de fois, les institutions internationales, les ONG, partis politiques et même les particuliers rivalisent les dos de ces derniers. Différentes affiches et communiqués y sont graffités. Efficacité, rapidité, compétitivité sont entre autres maîtres mots qui justifient ce moyen de communication propre au Bénin.
Franc ALLAGBETO, syndicaliste des conducteurs de taxi à deux roues à Togoudo explique que les agences de communication des structures intéressées négocient les contrats avec les syndicats. "Ils nous donnent une aide, sous forme de soutien et nous collons leurs logos sur les uniformes", a-t-il affirmé. Bien qu'il ait refusé de donner le prix d'une campagne de communication, il confie que ce n’est pas beaucoup de choses.
Dodji Hypolite MOU Iérou AMOUZOUVI, enseignant de la sociologie-anthropologie de communication à l'Université d'Abomey-Calavi, explique le succès de cette manière de véhiculer l'information en raison de la mobilité des Zémidjan dans la ville. "Le nombre de quartiers, le nombre de personnes qu'un Zém visitera ou transportera par jour est inestimable", affirme le sociologue. C'est donc dire que ce moyen insolite de communication a de beaux jours dans l'avenir dans notre pays, le Bénin.
Ménage domestique
Une corvée pleine de vertu
Après la prière matinale, le ménage est la seconde préoccupation des humains. Celle-ci est aussi vieille que l'humanité et tend à devenir une corvée en raison de son caractère quotidien. Mais lorsqu'on s'y adonne, il finit par devenir un plaisir et éloigne l'homme de la beauté du coq qui est beau dans la basse-cour et dont le poulailler est sale.
Djibril IBRAHIM
Le balayage, la vaisselle, la lessive, le repassage des vêtements ou même ranger les objets dans les placards ne sont pas des activités vaines. C'est ce qui, contre toute attente ressort de notre descente sur le terrain. Une étude réalisée en France, l'an dernier confirme le fait. D'après celle-ci, 68% de la population aiment ranger les effets dans les placards, 58% adorent couper les légumes, 43% pour le repassage et 38% pour la vaisselle. Ici, au Bénin, plusieurs personnes affirment trouver beaucoup de plaisir à cet exercice. Parmi ces dernières nous avons Madinath JIBRIL qui, au-delà du plaisir, considère que c'est aussi un apprentissage. "J'ai du plaisir à faire des travaux domestiques. J'ai aussi beaucoup d'intérêt à le faire car lorsque je serai, un jour, maîtresse de maison, je devrai le faire et l'apprendre aussi à mes enfants", a-t-elle confié.
Ce même avis est partagé par les spécialistes de la santé publique. Ils y trouvent une clé et un moyen de conservation de la santé. "La propreté de son environnement fait partie intégrante des règles d'hygiène", affirme madame Fati SABI, agent de la santé publique. Elle ajoute que la Bonne maîtrise et sa réalisation quotidienne fait partie du savoir-faire et du savoir-être. Car le salon bien managé affirme-t-elle, "le ménage fait passer du sale au propre et permet de visualiser le propre". Pour d'autres, le ménage est une thérapie pour faire table rase du passé et se sentir bien. Il constitue également un sport auquel se donne chaque personne sans le savoir. "Quand je me sens compressée, je prends un aspirateur et je nettoie la chambre", confie Mélanie. Que ce soit le balayage, la vaisselle, la lessive, le repassage des vêtements permet également de se sentir utile à la maison, de communiquer avec ses proches. Il suffit de prendre ce qui vous convient le mieux pour se procurer tout le plaisir du ménage.
Une sunna du prophète
De la tradition prophétique, on apprend que le prophète Mohammad (Saw) aidait sa femme, Aicha (Ra) dans le ménage. Le prophète tamisait de la farine, faisait la vaisselle, la lessive et bien d’autres activités ménagères. Il est le meilleur père de famille et le... meilleur de tous les hommes que l’humanité ait connu. Faire donc le ménage, quel que soit son sexe, n'est pas synonyme de se rabaisser. C'est plutôt de l’humilité, le respect à la parole du sceau des prophètes. Et qui obéit à Mohammad (Saw) obéit à Allah.
ASSALAM N°019 RAJAB 1433 MAI 2012
SPORT/INTER
Prochain Mercato Didier Drogba à Madrid ?
L'international ivoirien, super DD, trouverait une alternative à son contrat qui vient à terme en fin de saison du côté du Real de Madrid. Même si le club espagnol a actuellement le compte bancaire le plus creux du monde, plusieurs raisons militent en faveur de l'ivoirien.
Soutien d'Obama à l'homosexualité Fatal pour le président américain
Le lundi 07 mai dernier, le président américain a annoncé être favorable à l'union des personnes de même sexe. À moins de sept mois des échéances électorales, cette nouveauté de la Maison Blanche peut coûter très cher à son actuel locataire qui de surcroît vient de verser de l'huile au feu dans les relations arabo-américaines déjà tendues.
Karamanou Rien n'est encore officiel. Mais de toute vraisemblance, les dirigeants du club madrilène et le technicien portugais José Mourinho aimeraient voir Didier Drogba parmi leurs troupes. Quant à l'international ivoirien, il y trouverait une alternative à la fin de son contrat avec le club londonien, Chelsea FC. DD cherchait en effet un contrat de deux ans avec un club de haut niveau. Bien que le compte bancaire du club propriétaire de l'emblématique stade Santiago Bernabeu soit le plus endetté du moment, il veut à tout prix Drogba.
Pour le club espagnol, il est temps de revoir le tir de la saison en cours. En effet, le Real de Madrid ne trouve plus de solution lorsque le Portugais Cristiano Ronaldo n'arrive pas à retrouver les filets du camp adverse. À cela, le Real voit en Didier un joker important en raison de son âge, de son expérience et de sa capacité à mettre le ballon au fond des filets quand il le faut. Un autre soutien de taille est celui du Portugais Mourinho qui veut revoir son ancien buteur dans l'équipe. Sa troupe. Sans toutefois oublier que le technicien le plus célèbre du moment, José Mourinho, aime mettre les joueurs en un duel perpétuel. Ajoutons aussi que si le Real est le champion, Barack Obama joue sur un terrain glissant et pourrait même y laisser sa peau lors de la prochaine élection présidentielle. Il a en effet publiquement donné un avis favorable sur un sujet qui divise les Américains : la question du mariage homosexuel. Son challenger, le républicain Mitt Romney, a aussitôt donné son avis sur ce type d'union. Il y est contre. Même si Obama a tenu à préciser que ce n'était qu'un avis personnel, cela peut lui coûter son fauteuil. De George Washington à Bush fils, aucun chef d'État n'a jamais tenté un tel jeu, surtout quand la question est aussi délicate que celle-ci.
De même, mise en vigueur de la loi 38 en Libye. Le mea culpa du CNT et de l'OTAN. Depuis le 12 mai dernier, la loi 38 est en vigueur en Libye. Mais déjà, la société que cette loi devrait réglementer est divisée par celle-ci. Pour les uns, celle-ci est justice, base de toute réconciliation et pour les autres, ce n'est que la justice du vainqueur. Trente-quatre États des USA condamnent ce type d'union. S'il est donc conscient des risques qu'il a pris, il n'a pas considéré les implications que cela peut avoir avec ses alliés arabes comme le Qatar, l'Arabie Saoudite dans le dossier iranien qui divise l'Orient et l'Occident. C'est une bombe à retardement sur laquelle Barack Obama a choisi de poser ses pieds. Une telle déloyauté vis-à-vis du monde musulman ne date pas de la fin de son premier mandat. Plusieurs promesses non tenues, en occurrence le retrait de l'armée américaine de l'Afghanistan qui n'a pas commencé, les portes de la prison de Guantanamo qui restent toujours ouvertes, l'assassinat de Oussama Ben Laden sur le territoire pakistanais et tout dernièrement les bombardements de la Libye par l'OTAN étaient déjà des épines au pied des relations arabo-américaines. Vu la position de l'islam vis-à-vis de l'homosexualité, la déclaration du Président Obama dont l'élection avait suscité tant d'espoir dans le monde musulman constitue un poignard enfoncé dans le dos des pays musulmans. Depuis la date de la déclaration à ce jour, pas de réplique diplomatique d'un pays musulman. Mais rappelons que les émissaires des pays musulmans avaient quitté la salle de conférence de Prague en janvier dernier lors d'une assemblée sur le droit des homosexuels.
Didier Drogba pion en titre de l'Espagne, c'est le Barcelone de l'argentin Lionel Messi qui a perdu le titre et voudra à tout prix le reconquérir. Ce qui fait dire aux analystes que l'attaquant des éléphants et des blues sera applaudi très certainement à Bernabeu. A suivre...
Kassim MAMA
La loi 38 est la nouvelle pomme de discorde dans le pays du colonel Mouammar Kadhafi, assassiné le 20 octobre dernier. Prise pour la réconciliation des Libyens, celle-ci divise en effet les Libyens de l'intérieur comme de l'extérieur. La dite loi accorde en effet une amnistie aux combattants du Conseil National de... Transition (CNT) dans le cadre de la révolution qui s'est soldée par l'assassinat du guide libyen. Elle couvre la période et l'après période des combats. Face à la stipulation de cette loi, les Organisations Non Gouvernementales (ONG) libyennes crient au scandale. Pour ces dernières, les combattants pro CNT et pro Kadhafi sont tous responsables des exactions pendant et après la révolution. Puisque la loi est déjà en vigueur, seul un camp devra répondre des actes qu'il a commis et l'autre peut toujours jouir de ses faveurs. Mais reste à savoir pour combien de temps ?
ASSALAM N°019 RAJAB 1433 MAI 2012
Invocations des périodes d’examen
Invocation à dire avant les révisions
malaïkatil moukôrabine. Allahouma ij'al alsinatana bizikrika, wa kouloubana bikhach yatika. Wa as rarana anmiratane bitô antika. Allahouma Inni astaw diounka ma qôra'tou wa ma hafiztou wa ma ta anlamtou, fa roudahou inda hajatii ilayhi. Inaka ala koulli chay ine qodir.
Invocation avant de commencer à répondre aux questions
Rabi ichrah li Sôdri wa yassir lî amri wah loul ʿouqdata min lissani yafqôhou qôwlii. Bismillahil fatahi, allahouma la sahla illa ma djaʿaltahou sahlan wa anta tadjʿaloul houzna idha chi'ta sahlane. Quand on rencontre de difficulté lors de la composition La ilaha illa anta soubhanaka innii kountou mina zôlimine. Ya hayou ya qôyoum birahmatika astaghiith. Rabi inni massaniya dourou wa anta arhamou rahimine.
Lorsqu'une question t'échappe
ASSALAM N°019 RAJAB 1433 MAI 2012
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ASSALAM MENSUEL D’EDUCATION D’ANALYSE ET D’INFORMATION
CONSEILLER ÉDITORIAL
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Secrétaire de Rédaction
Réïhanath Solange QUENUM
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