Issue
An-Nasr Vendredi #345 (L'héptatite B : on en parle peu mais elle fait de nombreuses victimes)
- Hierarchies
-
Burkina Faso
- Articles de journaux (3615 items)
- Burkina 24 (279 items)
- Carrefour africain (33 items)
- FasoZine (116 items)
- L'Evénement (45 items)
- L'Observateur (61 items)
- L'Observateur Paalga (509 items)
- La Preuve (28 items)
- Le Pays (709 items)
- LeFaso.net (709 items)
- Mutations (13 items)
- San Finna (9 items)
- Sidwaya (1104 items)
- Publications islamiques (432 items)
- Al Mawadda (11 items)
- An-Nasr Trimestriel (16 items)
- An-Nasr Vendredi (318 items)
- L'Appel (48 items)
- L'Autre Regard (11 items)
- Le CERFIste (13 items)
- Le vrai visage de l'islam (15 items)
- Documents divers (Burkina Faso) (16 items)
- Photographies (Burkina Faso) (9 items)
- Références (Burkina Faso) (297 items)
- Articles de journaux (3615 items)
- Title
- An-Nasr Vendredi #345 (L'héptatite B : on en parle peu mais elle fait de nombreuses victimes)
- Creator
- Koyisso
- Publisher
- An-Nasr Vendredi
- Date
- June 11, 2010
- issue
- 345
- number of pages
- 4
- Rights Holder
- Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina
- Language
- Français
- Contributor
- Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-issue-0000487
- content
-
Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon.
On entend par hépatite une infection du foie. Les causes d’hépatite sont diverses. Nous nous intéresserons à celles qui sont dues aux virus. Les virus actuellement connus sont les virus A, B, C, D, E et G de l’hépatite. Nous allons parler aujourd’hui particulièrement de l’hépatite virale B (due au virus B) car les autres hépatites virales sont soit dues à une hygiène défectueuse (surtout alimentaire), c’est le cas des hépatites A et E qui sont rarement rencontrées dans notre contexte (hépatite C, D et G).
Contrairement aux autres hépatites virales, l’hépatite B constitue un problème majeur de santé publique. La voie sanguine est sa principale voie de contamination. L’hépatite B est responsable d’infections aiguës qui peuvent être très graves et d’infections chroniques qui évoluent dans la majorité des cas vers. La cirrhose (terme évolutif cicatriciel de toute maladie hépatique) et du cancer du foie (prolifération anarchique de cellules anormales au sein du foie).
Prévalence
On estime qu’un tiers de la population mondiale est infecté par le virus B. 5% de ces porteurs de virus vont développer une infection chronique, 25% de ces porteurs chroniques vont évoluer vers la cirrhose et le cancer du foie, responsables de la mort d’un million d’individus dans le monde par an. En Afrique, pendant longtemps, l’hépatite B est restée ignorée. Nombreux sont ces Africains qui ont eu un contact avec le virus de l’hépatite B au cours de leur enfance, mais l'évolution est habituellement bénigne et favorable.
Mode de transmission
L’hépatite B est une maladie sexuellement transmissible du virus de l’hépatite B. L’infection par le virus de l’hépatite B est endémique (maladie permanente pour un groupe de populations donnée) dans la communauté homosexuelle masculine et se répand avec une fréquence croissante par la transmission. hétérosexuelle. Certaines pratiques comme les scarifications traditionnelles, les tatouages, l’excision, la circoncision, la toxicomanie, les intraveineuses (injection de drogues par les veines) peuvent transmettre le virus de l’hépatite B si le matériel utilisé n’est pas stérilisé à chaque utilisation. La contamination de type transfusionnel, prédominant dans les pays développés, n’est pas d’une grande importance en Afrique, mais son rôle n’est pas négligeable. En effet, le risque de transmission lors de la transfusion sanguine est proportionnel au taux de portage dans la population des donneurs de sang. La faible importance du nombre de transfusions en Afrique limite les effets de ce mode de contamination. Beaucoup d’enfants naissent contaminés par l’hépatite B chaque année. La transmission du virus de la mère à l’enfant a lieu dans les deux circonstances : la première est rare et liée à la survenue de l'infection pendant la grossesse (surtout au cours du troisième trimestre de la grossesse) et la deuxième, Beaucoup plus fréquente, elle est inapparente lorsque la mère est porteuse chromosomique asymptomatique (se fait lors de l'accouchement par le biais du sang ou de sécrétions vaginales infectantes). Le pouvoir infectant de la salive est démontré surtout lors des actes de chirurgie dentaire.
Facteurs de risque
La prévalence de l’infection par le virus de l’hépatite B varie considérablement selon les pays. On va distinguer des pays de forte endémicité (Chine, Asie du Sud-Est, Afrique noire) avec une prévalence de 15%, des pays d’endémicité moyenne (Europe du Sud, Amérique du Sud, ex-URSS) où la prévalence est de 1 à 3%, et des pays de faible endémicité (États-Unis d’Amérique, Europe du Nord) où la prévalence est de 0,1 à 0,2%. On note aussi une influence déterminante du sexe dans la prévalence du portage chronique. On admet chez les porteurs asymptomatiques (sans manifestations apparentes de la maladie) du virus de l’hépatite B qu’il y a quatre fois plus de portage chronique asymptomatique chez les hommes que chez les femmes. les femmes. L’atteinte selon l’âge va varier selon les zones de répartition de l’infection du virus de l’hépatite B. En général, le plus haut niveau de prévalence de portage du virus de l’hépatite B se situe entre 15 et 29 ans. Le rôle des facteurs génétiques a été élucidé à plusieurs reprises, surtout au niveau de la transmission verticale (mère-enfant).
Manifestations Les formes inapparentes sont les plus nombreuses (60-70% des cas d’hépatite B). Les signes pouvant faire soupçonner une hépatite B sont très variés : diminution de la capacité d’effort, douleurs au niveau des articulations (arthralgies), gênes musculaires (myalgies), températures légèrement élevées, sensation de pesanteur de l’hypochondre droit (au niveau de la partie droite basse de la poitrine), des nausées, intolérance aux graisses, éruption (apparition de boutons ou de taches sur la peau). Plus tard, parfois un ictère (coloration jaunâtre de la peau et des yeux) mais l’évolution anictérique (sans ictère) est fréquente. Les urines devennent foncées et les selles sont décolorées. On peut noter également des sensations de fourmillement occasionnant des grattages (prurit). Le sujet peut apparaître à cette phase visiblement bien portant. On note parfois une augmentation du volume du foie mais rarement une augmentation du volume de la rate. Ces signes peuvent amener le praticien à demander des examens biologiques qui permettent de diagnostiquer l’infection par le virus de l’hépatite B.
Évolution
L’évolution peut se faire de plusieurs manières. Des formes prolongées définies par la persistance de l’infection au-delà de la huitième semaine ont été décrites. Elles représentent environ 1 à 2 % des cas. On observe des formes à rechute. Elles sont en général beaucoup plus intenses que l'épisode initial. La régression est toujours complète mais exceptionnelle. On évoque le rôle de l’alcool, de l’activité physique, de la grossesse, de certaines thérapeutiques, de la sous-alimentation, de la faiblesse immunitaire dans la survenue de ces rechutes. On peut aussi observer des formes fulminantes avec une perturbation des fonctions hépatiques. Ces formes sont rares dans l’hépatite B. Enfin, l’hépatite B peut évoluer vers la chronicité. La forme chronique peut évoluer vers la cirrhose avec un risque important de survenue du cancer du foie. Il est très important de les diagnostiquer précocement afin d’augmenter les chances de survie de l’individu. Ces formes sont fréquentes en Afrique car la plupart des porteurs chroniques ignorent leur statut sérologique du virus de l’hépatite B et consultent toujours au stade de gravité.
Traitement
L’hépatite B aiguë est le plus souvent bénigne. Aucun traitement n’a fait la preuve de son efficacité. Il faut au contraire éviter au maximum toute médication car le métabolisme hépatique des médicaments peut être fortement diminué et la toxicité des médicaments peut ainsi être fortement augmentée. Des mesures d’hygiène simples doivent être conseillées pour éviter la contamination de l’entourage. Une enquête doit être faite pour Déterminer la source de contamination. Une enquête familiale doit aussi être faite dans tous les cas car une ou plusieurs personnes de l’entourage peuvent être atteintes. Le traitement des hépatites chroniques a fait des progrès au cours des dernières années, mais les résultats restent inconstants (il n’y a pas une assurance que le traitement va aboutir à une stabilité de l’hépatite). Le traitement a pour objectif d’arrêter la multiplication virale afin d’arrêter l'activité de l’hépatite chronique et de stabiliser les lésions.
La transplantation hépatique reste la seule éventualité où l’espoir est permis, surtout en cas d’hépatite non virale. Pour les hépatites virales, certains spécialistes sont pessimistes en ce qui concerne l’indication systématique de la transplantation car le virus ne pouvant pas être éliminé définitivement, le risque d’infection du nouveau foie n’est pas négligeable. Ce qui explique la rareté des transplantations hépatiques chez les personnes souffrant de cette pathologie. En cela il... Il faut ajouter le manque des moyens techniques nécessaires en Afrique.
Prévention
La prévention passe par des transfusions sanguines bien conduites, l’usage de matériels stériles, un suivi et un accouchement non traumatiques, des relations sexuelles protégées et enfin la vaccination contre l’hépatite B. La vaccination doit être systématique dans les groupes à risque, en particulier pour le personnel de santé. Il est préférable de vérifier les marqueurs sérologiques du virus B avant la vaccination. La vaccination est sans danger mais inutile en cas de positivité de la sérologie. La vaccination se fait en trois injections à un mois d’intervalle, avec un rappel à 5 ans. On observe une protection vaccinale complète après 0 mois et en cas d’immunisation complète. Cette protection dure environ cinq (5) ans.
Sagesses musulmanes
Le prophète (saw) a dit : "Deux caractéristiques, rien ne leur est supérieur en mérite : croire en Allah et être utile aux Musulmans." Deux caractéristiques, rien ne leur est supérieur en... ignominie : associer quelqu'un à Allah et nuire aux Musulmans. Un ascète a dit : "Celui que ses péchés font rire, Allah le fera entrer en Enfer en pleurant. Celui que ses dévotions font pleurer, Allah le fera entrer au Paradis en riant." Un sage a dit : "Ne sous-estimez pas la gravité des petits péchés car ils engendrent les grands." Le Prophète (saw) a dit : "Il n'est pas de petits péchés dans la persistance ni de grands péchés dans la repentance." On dit : "Heureux est celui qui a sa raison pour maître et ses passions pour esclaves. Malheureux est celui qui a ses passions pour maître et sa raison pour esclaves."
Mes frères et sœurs, j'espère que ces paroles vous feront réfléchir !
Part of An-Nasr Vendredi #345 (L'héptatite B : on en parle peu mais elle fait de nombreuses victimes)