Issue
An-Nasr Vendredi #218 (Paradis ou enfer : à nous de choisir! / Des petits actes qui peuvent nous sauver de l'Enfer)
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- Title
- An-Nasr Vendredi #218 (Paradis ou enfer : à nous de choisir! / Des petits actes qui peuvent nous sauver de l'Enfer)
- Creator
- Mouhammad Patel
- Publisher
- An-Nasr Vendredi
- Date
- February 1, 2008
- issue
- 218
- number of pages
- 4
- Rights Holder
- Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina
- Language
- Français
- Contributor
- Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-issue-0000420
- content
-
z^-r^z nasr n° 218 du 01 fév. 2008 WW'-1.1.' s O Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. Abou Houreïra (ra) rapporte que le Messager d'Allah (saw) a dit : "L’Enfer a été recouvert par les désirs et le Paradis l'a été par ce qui est pénible." Le Prophète Mouhammad (saw) apporte ici deux informations essentielles par rapport à l'orientation que le musulman et la musulmane peuvent donner à leur vie future.
Il dit d'abord : "L'enfer a été recouvert par les désirs", ce qui signifie que, pour l'être humain, le moyen le plus sûr et le plus direct pour arriver en Enfer consiste à suivre constamment ses tentations, c'est-à-dire ses désirs portant sur des attitudes et des choses interdites ou qui conduisent vers ce qui est prohibé. Ensuite, il ajoute : "Le paradis est dissimulé par ce qui est pénible", c'est-à-dire que celui qui aspire au Paradis doit forcer son ego - son nafs - à accepter de faire des choses éprouvantes... En quoi consistent ces Choses pénibles auxquelles le Prophète Mouham-mad (saw) fait allusion ? Les commentateurs de ce Hadith écrivent en substance qu'il s'agit de tous les devoirs que le croyant est tenu de s'acquitter pour se rapprocher d'Al-Paradis ou de l'Enfer : à nous de choisir ! Allah, comme par exemple :
- Le respect des actes d'adoration et des rituels.
- La constance dans la pratique religieuse.
- L'effort pour se protéger des propos et des actes interdits.
S'acquitter de ces devoirs n'est évidemment pas aisé et demande un gros effort sur soi, un véritable djihâd oun nafs (contre notre propre personne). Mais c’est là le prix à payer pour accéder au Paradis.
Voici en substance ce vers quoi le Messager d'Allah (saw) interpelle les croyants à travers ce Hadith : l’importance considérable de cet enseignement prophétique se manifeste chaque jour un peu plus... En effet, dans notre société, l'assouvissement de tous nos désirs et nos pulsions est devenu la norme : pour flatter les plus vils instincts de chacun, aucun moyen n'est. écarté. Les limites de l'acceptable, du convenable sont chaque jour repoussées. On en est arrivé à un point où la seule référence ou la volonté de s'attacher à certaines valeurs morales et principes éthiques élémentaires comme la pudeur et la chasteté est assimilée à une attitude rétrograde. An-nasr vendredi n° 218 du 01 fév. 2008................................. P. 215 dépassée... pour ne pas dire déphasée... Aujourd'hui, il est beaucoup plus facile de se déclarer partisan de certaines déviances telles que l'homosexualité, que de prendre position contre celles-ci... Et le plus triste, c'est que les musulmans ne sont pas épargnés : des péchés aussi graves que la sorcellerie, la consommation des boissons alcoolisées, le zinâ (fornication et adultère)... sont incroyablement minimisés et banalisés... au point où ils se répandent de façon monstrueuse, à une vitesse vertigineuse et dans des proportions difficilement imaginables il y a de cela encore quelques années... Le plus préoccupant est de savoir quelle sera la situation de notre oum-mah dans quelques années si rien n’est fait pour endiguer cette épidémie du mal et de la perversion ? Et surtout, sommes-nous prêts à assumer les conséquences terribles auxquelles nous nous exposons par notre inconscience ?... N'oublions pas que lorsque l'épreuve divine arrive, elle ne touche pas seulement les coupables. Allah dit : "Craignez cette fitnah (trouble) qui n'affectera pas seulement ceux qui ont été injustes parmi vous (...)" Sincèrement, il est grand temps de se réveiller et de se responsabiliser... Se responsabiliser est devenu une priorité ; cela implique de la part de chacun au moins trois choses : Il s'agit avant tout de prendre conscience de la gravité de nos péchés et de nos manquements. Un de nos pieux prédécesseurs disait : "Le péché qui risque de ne pas être pardonné est celui au sujet duquel celui qui l'a fait dit (en minimisant son geste) : "Comme cela aurait été bien si tous mes péchés étaient semblables à celui-ci." Ibnou Mas'oûd (ra) disait pour sa part : "Le Croyant voit son péché comme une montagne qui risque de tomber sur lui (et l'écraser) ; et l'hypocrite voit le sien comme une mouche qui se serait posée sur son nez et qu'il chasserait ensuite d'un signe de la main." Un autre savant disait : "Chaque acte de désobéissance envers Allah est une kabîrah (péché majeur). Ne regarde pas la petitesse de la désobéissance, mais regarde plutôt la Grandeur de Celui que tu désobéis."
En fait, le croyant, même après avoir accompli une bonne action, doit craindre que celle-ci ne soit pas agréée. L'hypocrite est celui qui ne cesse de commettre des péchés en affirmant avoir espoir d'être pardonné, à l'image de ces gens qui n'hésitaient pas à violer les interdictions divines pour des intérêts matériels, puis disaient : "On sera bientôt pardonné."
Ensuite, il est essentiel d'abandonner au plus vite les péchés. Concrètement, quand nous examinons nos péchés, nous nous rendons compte qu'ils sont essentiellement de trois types : certains peuvent être délaissés aisément ; d'autres... plus difficilement et d'autres encore nous semblent impossibles à abandonner pour l'instant. Le minimum que nous pouvons faire dès à présent, c’est : - de s'éloigner immédiatement du premier type de désobéissance, - de diminuer progressivement le second, - de se repentir et implorer l'aide d'Allah à propos du troisième. N'oublions pas en effet que les actes de désobéissance envers Allah sont synonymes de feu... Et lorsqu'on est face à un incendie qui se propage sans arrêt, on ne va pas chercher à savoir à quelle vitesse précise on est capable de s’éloigner du danger : On fuit... tout simplement...
Enfin, il faut apprendre à maîtriser ses désirs et ses envies lorsque celles-ci portent sur le harâm (l'interdit) ou conduisent vers le harâm. Comme souligné précédemment, il faut donc nécessairement faire des efforts sur soi, en gardant à l'esprit trois choses : - Le plaisir qu'apporte la satisfaction d'un désir illicite est éphémère, à l'instar du bien-être ressenti par Celui qui est atteint de démangeaisons lorsqu'il se gratte : Non seulement son geste ne lui procure pas un réel soulagement, mais, au contraire, il ne fait qu'empirer son affection et sa souffrance...
Il ne sera jamais possible de satisfaire pleinement l’ensemble de ses envies ici-bas, qui est avant tout un espace d'épreuves : Le seul lieu où tous les désirs seront assouvis est le Paradis. Dans ce monde, la satisfaction d'une envie entraînera l'apparition d'une autre, et l'impossibilité de combler le fossé séparant nos désirs de leur réalisation ne fera qu'augmenter notre frustration... et faire de notre existence un énorme gâchis...
Lutter contre son nafs et ses envies est, certes, très difficile. Mais chacun sur cette terre consent quotidiennement à faire des sacrifices afin de servir ses intérêts immédiats, que ce soit pour ses études, pour son activité professionnelle, pour sa promotion sociale, pour faire plaisir à ceux qu'il aime ou à sa petite personne... Dans ces conditions, il est difficile de Concevoir que l'on ne soit pas prêt à supporter quelques difficultés pour obtenir l'agrément de Notre Créateur et, par la même occasion, nous épargner des effroyables tourments de l'Au-delà.
Pour conclure, rappelons que dans le Hadith cité au tout début, le Prophète Mouhammad (saw) nous a montré la voie du Paradis et celle de l’Enfer. À nous de choisir maintenant l'orientation que l'on désire... Néanmoins, suivre le chemin conduisant vers le Feu en espérant arriver au Paradis est tout aussi ridicule que de descendre l’escalier qui conduit à la cave en prétendant vouloir monter à l'étage de sa maison...
Des petits actes qui peuvent nous sauver de l’Enfer n'en parlent pas souvent, mais si on savait toutes les portes et les moyens que Dieu nous accorde pour faire le bien, on s'empresserait de le faire...
Avant tout, voici la parole d'Allah : "Tout ce que vous faites comme bien, Allah le sait parfaitement." "Celui qui fait dans le bien le poids d'un grain de poussière le verra." "Celui qui fait du bien..." C'est à son propre avantage.
Premier moyen : Dans un long hadith unanimement reconnu authentique, il est recommandé aux croyants : "Épargne aux autres ton mal, car c'est là une aumône que tu peux faire pour toi-même." An-Nasr, vendredi n° 218 du 01 fév. 2008, p. 217.
Second moyen : Hadith rapporté par Muslim : "Chaque matin, vous avez à payer une aumône pour chacun de vos organes. Chaque fois que vous dites : 'Gloire et pureté à Dieu' (Soubhanallah), c’est une aumône. Chaque fois que vous dites : 'La louange est à Dieu' (Alhamdoulilah), c'est une aumône. Chaque fois que vous dites : 'Il n'y a de Dieu que Dieu' (la ilaha ilallah), c'est une aumône. Chaque fois que vous dites : 'Dieu est Grand' (Allahou akbar), c'est une aumône. La proscription du mal est une aumône. Mais il suffit de faire à la place de tout cela deux unités de prière en cours de matinée."
Alors, conclusion ?
• Éviter le mal aux autres.
• Chaque matinée, faire deux unités de prière (la prière de Douha).
Troisième moyen : Selon Abou Dharr, le prophète a dit... On m'a présenté les œuvres de ma communauté aussi bien les bonnes que les mauvaises. J'ai vu mentionner dans ses bonnes actions le fait d'ôter de la voie publique ce qui peut nuire aux passants. [...]
Quatrième moyen : Selon Abou Dharr, le Prophète a dit : "Ne méprise aucune bonne action, si petite soit-elle, comme le fait d'accueillir ton frère avec un visage souriant".
Conclusion ?
• Retirer les choses nuisibles de la voie publique
• Sourire à son frère en Dieu
Cinquième moyen : Selon Abou Hourayra, le Prophète a dit : "Celui qui va à la mosquée le matin et le soir, Dieu lui prépare dans le Paradis un endroit confortable pour chacun de ses allers".
Sixième moyen : Selon Abou Hourayra, le Messager de Dieu a dit : "O femmes de l’Islam ! Que l'une de vous ne méprise pas le cadeau qu’elle fait à sa voisine, si petit soit-il, ne serait-ce que le sabot d’un agneau."
Septième moyen : Selon Abou Hourayra, le Prophète a dit : "La foi comporte un peu plus de soixante-dix ou de soixante branches. La plus... Élevée est la proclamation qu’il n’y a de dieu que Dieu et la moindre est le fait d'ôter de la voie publique ce qui peut nuire aux passants. La pudeur est l’une des branches de la foi. (Unanimement reconnu authentique)
Huitième moyen : Selon Abou Hourayra, le Messager de Dieu a dit : « Cependant qu'un homme poursuivit son chemin, voilà qu'il ressentit une grande soif. Il trouva alors un puits, y descendit et en but. À sa sortie du puits se présenta un chien haletant et léchant la terre humide tellement il avait soif. L'homme se dit : « Ce chien souffre de la soif autant que j’en souffrais moi-même. » Il redescendit dans le puits, remplit d'eau sa chaussure, la tint avec ses dents et remonta. Il en abreuva le chien et Dieu loua son acte et lui pardonna ses péchés. Ils dirent : « O Messager de Dieu ! Avons-nous donc un salaire pour nos bonnes actions envers les animaux ? » Il dit : « Pour toute créature vivante, il y a un salaire à qui lui fait du bien. »
Conclusion :
• Effectuer ses prières à l'heure
• Ne pas Hésiter à faire des cadeaux aussi petits soient-ils.
Rechercher à acquérir les branches de la Foi.
Bien s'occuper des animaux.
An-Nasr, vendredi n° 218 du 01 fév. 2008.