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An-Nasr Vendredi #213 (La maladie, une école de la foi)
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- Title
- An-Nasr Vendredi #213 (La maladie, une école de la foi)
- Creator
- Aryam
- Publisher
- An-Nasr Vendredi
- Date
- December 28, 2007
- issue
- 213
- number of pages
- 4
- Rights Holder
- Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina
- Language
- Français
- Contributor
- Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-issue-0000376
- content
-
Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. Vivre sa foi, c’est côtoyer au quotidien des épreuves que le Tout-Puissant parsème partout sur le chemin du croyant. La maladie n’est cependant pas un signe de haine d’Allah envers ses créatures. Non, Il est amour. C’est une étape, un frein à l’insouciance, à l’oubli, à l’envahissement des préoccupations mondaines pour guider les énergies et la réflexion des fidèles au rappel et à l’appréhension de la sagesse divine.
La maladie, une école de la foi, permet aux croyants de rendre grâce à Dieu pour la santé dont ils jouissent et dont ils ne prennent conscience que quand ils en sont privés. La maladie pour le croyant est et doit être une période initiatique au cours de laquelle il acquiert beaucoup de vertus. Durant sa vie, l'individu est soumis à de nombreuses épreuves : la maladie, la pauvreté, la mort, les calamités... Ces circonstances douloureuses dévoilent chez lui un comportement qui peut. exprimer soit de la révolte, soit de la reconnaissance, de l’ingratitude. Le prophète (saw) a dit : « le croyant est sans cesse éprouvé dans sa personne, dans sa progéniture et dans ses biens jusqu’à ce qu’il se rende à Dieu, exempt de toutes faute. (Tirmidhi et El Hakim). C'est là que Dieu nous apprécie. Sommes-nous constants dans l’aisance comme dans la pauvreté, dans la maladie comme dans la santé, dans le malheur comme dans la joie ? C’est à l’occasion de ces grands événements que notre foi est mise à l’épreuve et révèle soit son authenticité, sa profondeur, soit sa fausseté. Dieu nous met en garde en nous rappelant que les épreuves sont inéluctables et il faut s’y préparer afin de ne pas être pris au dépourvu. Dieu dit : « Nous vous éprouverons pour connaître ceux qui luttent, ceux qui sont constants ». C47 V31 Le fils de Abbas que Dieu soit satisfait de lui a dit : « La première chose que Dieu a écrite sur la table bien gardée (table où sont inscrits les arrêts). de Dieu), ce sont ces : « En vérité Je vous le dis, je suis le Dieu véritable ; il n’y a pas d'autre Dieu que moi. Mohammed (saw) est Mon serviteur et mon envoyé ; quiconque se soumet à mes arrêts, se résigne au malheur dont Je le frappe et se montre reconnaissant de Mes bienfaits, celui-là Je l'inscris au nombre des hommes à la foi sincère, et Je le ferai ressusciter avec les justes ; mais celui-là qui, au contraire, ne se soumet point à Mes arrêts, qui ne se résigne point aux afflictions dont je le frappe et ne se montre point reconnaissant de Mes bienfaits, que celui-là prenne un autre Dieu que moi ».
1) La maladie efface les péchés
La maladie est un excellent purgatoire des péchés. En effet, le prophète (saw) a dit : « Tout mal qui atteint le musulman, qu'il s’agisse d’une maladie ou d’une angoisse, même d'une piqûre d'épine, lui vaut de la part de Dieu une rémission de ses péchés » (Bukhari & Muslim) ; tout croyant, touché par quelque maladie, verra Dieu s’en servir pour lui pardonner ses. péchés ».(Tabarani & Hakim)
2) Les œuvres du malade continuent. La maladie vient d'Allah et ne met pas fin aux efforts que le fidèle déploie pour se rapprocher de son Seigneur. Bien au contraire, la maladie est un moyen formidable de rapprochement d’Allah et de ses esclaves. Le prophète (saw) a dit : « Quand un serviteur tombe malade ou part en voyage, Dieu lui inscrit l’équivalent de ce qu’il faisait (comme œuvres bonnes) à résidence en étant sain » (Bukhari & Abou Daoud).
Malgré tout, les attitudes face à la mort sont diverses et relatives à la foi de tout un chacun. Mais quel doit être le comportement des musulmans ?
3) Quelle attitude adopter face à la maladie ?
a) La patience. Sachant que la maladie expie les péchés et qu’elle constitue une épreuve, une attitude s’impose : la patience. Dieu dit dans la S2V453 : « Cherchez secours dans la patience et dans la prière ». Elle est une vertu indispensable à la vie et à la foi du musulman. Il doit habituer son âme à supporter l’adversité sans lassitude, attendre les résultats même. s’ils ne sont pas immédiats et faire face aux difficultés quels que soient leur gravité et leur poids avec un cœur qui n’a point de doute. Rester confiant et garder l’espoir. Le prophète (saw) a dit : « Celui qui loue Dieu pour avoir été comblé, celui qui supporte patiemment l’épreuve, celui qui se repent après injustice, celui qui pardonne après avoir été lésé, ceux-là auront la sûreté et seront bien guidés » (Tabarani). Le prophète (saw) ajoute que : « Celui qui s'efforce à supporter patiemment (le malheur), Dieu le dotera de patience. Nul ne reçoit plus ample bonheur que la patience » (Bukhari & Muslim).
b) Le malade
Les maladies ont leur origine chez Dieu et nul part autre. Il en est de même pour les remèdes. Et comme cela est stipulé dans la S2V80 : « ...Et quand je suis malade, c’est lui qui me guérit ». Le recours à des moyens thérapeutiques est alors à bannir. Le prophète (saw) le signifie en ces termes : « Dieu a fait les maladies. Il a accordé à... » Chaque maladie a son remède. Ne vous soignez pas par ce qui est illicite. (Abou Daoud). Le malade doit chercher à se soigner par les moyens permis par la morale islamique, tout en se remettant à Dieu pour l’issue heureuse de sa maladie, car la guérison reste une volonté divine.
La plainte du malade est permise. Il est permis de se plaindre au médecin et à l’ami, mais il faut louer Dieu avant de se plaindre. Le prophète (saw) a dit : « Quand un serviteur tombe malade, Dieu lui envoie deux anges et les charge de voir ce que dira ce malade à ceux qui viennent lui rendre visite. S'il loue Dieu, ils rapportent ceci à Dieu qui en est informé. Dieu ensuite dit : Si mon serviteur meurt, je me chargerai de l'introduire au paradis. S'il s’en remet, je lui substituerai une chair meilleure et un sang meilleur que le sien et lui pardonnerai ses péchés. » (Malick & ibn Abi Dunya)
Quand un frère ou une sœur tombe malade, c'est le moment au cours duquel les autres bien-portants doivent lui témoigner leur proximité, leur fraternité. La visite. du malade. Il est recommandé de se soucier de la santé de ceux qui nous entourent ainsi que de leur rendre visite s'ils sont malades. D'après Abou Houraira, le prophète (saw) a dit : « Dieu, à Lui la puissance et la gloire, au jour de la résurrection, dira : O ! fils d'Adam ! Je suis tombé malade et tu ne m'as pas rendu visite. » Seigneur, répondit l’homme, comment te rendre visite et tu es le Seigneur des mondes ? Ne savais-tu pas que mon serviteur untel est tombé malade et que tu ne lui as pas rendu visite ? Ne savais-tu pas que si tu lui avais rendu visite, tu m'aurais trouvé chez lui ?...
Muslim b) Encourager le malade par de bonnes paroles afin de fortifier son âme et lui faire l'invocation suivante : « Oh Allah, Seigneur des hommes, chasse le mal, guéris (lui) donc la maladie, car tu es le seul à guérir et nul autre en dehors de toi ne guérit, et ta guérison ne laisse point la moindre trace de maladie. »
Allahumma adhhibi al-ba’ss, ilia Rabbannass, ichfi wa an-nasr. Vendredi n° 213 du 28 déc 2007 P. 197. achchâfi. la chifâ-a ilia ci-fâouka chifâ-an lâ yoghâdirou si-qaman ». Muslim & ibn Maja.
c) Raccourcir la visite sauf si le malade demande votre présence.
d) Le visiteur peut demander des invocations en sa faveur. Le prophète (saw) a dit : « Lorsque tu rends visite à un malade, demande-lui de te faire des invocations car ses invocations ressemblent à celles des anges ». Ibn Maja
e) Il est également recommandé d’invoquer Dieu en faveur du malade et de réciter le Coran.
4. Quelques invocations. Lorsqu’on se plaint d’un mal, le prophète (saw) a dit : « Mets ta main sur l’endroit du mal et dis : « Au nom de Dieu. Je me réfugie auprès de la majesté de Dieu et Sa puissance contre le mal que je trouve en moi et contre ce que je fuis » (sept fois). « A’ou’zou bi-izziatillahi wa qoudratihi min charri mâ aji-dou wa ouhàzirou » (sept fois). Abou Daoud et Tirmidhi.
Lorsque l’on rencontre un éprouvé, le prophète (saw) a dit : « Quiconque, à la vue d’un éprouvé (handicapé, un malade, un pauvre...) dit : « Louange à Dieu, qui m’a... épargné de ce dont il a frappé autrui et m’a grandement avantagé par rapport à ceux qu’il a créés, sera à l’abri de ce malheur » (Tirmidhi) *Al-hamdou lillahi-ladhi âfani min mabtalâka bihi wa faddalanî ala kathirin mimman khalaqqa tafdîlan.
Dieu ne manque pas de nous donner de nombreux exemples dans le Coran afin d'illustrer le comportement vers lequel nous devons tendre, et l’histoire de Ayoub (Job) est un véritable hymne à la patience et à la constance. Lui qui fut frappé de la perte de sa famille, de ses biens et fut atteint dans son corps de diverses maladies incurables. Dieu dit de lui : » Oui, Nous l'avons trouvé endurant avec constance, (quel) excellent serviteur, il aimait à revenir souvent à Nous » (C38V44).
Seigneur, fortifie-nous de patience et reçois-nous en croyants soumis à Ta volonté » (C7V126).
Aryam AN-NASR
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