Issue
An-Nasr Vendredi #216 ("Le croyant est le miroir du croyant")
- Hierarchies
-
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- Title
- An-Nasr Vendredi #216 ("Le croyant est le miroir du croyant")
- Creator
- Mouhammad Patel
- Publisher
- An-Nasr Vendredi
- Date
- January 18, 2008
- issue
- 216
- number of pages
- 4
- Rights Holder
- Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina
- Language
- Français
- Contributor
- Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-issue-0000373
- content
-
Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. L'édification, le renforcement et le développement de la oummah (communauté musulmane) ont constitué un des axes principaux autour duquel le Prophète Mouhammad (saw) et les Compagnons ont conduit leur action. Cette communauté n'a jamais été fondée sur des critères de couleur, de race ou d'ethnie, ni suivant des intérêts économiques et matériels. Cette oummah a, depuis l'origine, été bâtie sur un principe beaucoup plus fort et cher : celui de l'acceptation de la Vérité venant du Seigneur des mondes, Allah, et transmise par Son Messager Mouhammad (saw) et le rejet de la fausseté. Cette oummah est donc une communauté construite sur la foi, sur l'imân. Et cette réalité, c'est-à-dire ce qui représente l'âme de la fraternité qui unit l'ensemble des musulmans au sein de la oummah, c'est lorsqu'elle reste présente à l'esprit qu'il est possible de s'acquitter. Correctement d'un devoir très important : Contribuer à ce qui peut être désigné comme étant une dynamique de réforme sociale. Cette contribution est indissociable à la foi : "Les croyants et les croyantes sont alliés les uns des autres. Ils commandent le bien, interdisent le blâmable, accomplissent la Salât, acquittent la Zakat et obéissent à Allah et à Son messager." (An-Nasr, vendredi n° 216 du 18 (an 2008)..... P. 207) Cependant, la participation du musulman et de la musulmane à cette dynamique de réforme sociale, pour qu'elle soit déterminante et positive, doit nécessairement respecter un certain nombre de règles et de principes. Le Prophète Mouhammad (saw) a, dans une tradition très brève, composée de trois mots seulement, imagé la nature profonde du rapport de fraternité qui doit unir les musulmans entre eux. Il dit : "Le croyant est le miroir du croyant." (Tirmidhi) Cette comparaison du Prophète Mouhammad (saw) a pour but de pousser les musulmans à prendre conscience d'au moins six points. importants : 1) Quand un individu se regarde dans un miroir, ce dernier lui renvoie une image fidèle de sa personne. Le miroir, lorsqu'il ne présente pas de défaut, accomplit la fonction qui est la sienne et reflète donc naturellement les traits et l'aspect physique de celui ou celle qui se trouve en face de lui.
En comparant le croyant à un miroir, c'est vers cette réalité-là que le Prophète Mouhammad (saw) interpelle : Quand un musulman constate un aspect négatif chez un de ses frères musulmans, il a pour devoir d'informer la personne concernée de son défaut... Il ne peut se taire, exactement comme un miroir ne peut s'empêcher de refléter son environnement.
Mais son devoir d'information, le musulman ne peut s'en acquitter de n'importe quelle façon ; il a une éthique à respecter : Celle de la sincérité. Tout comme le miroir ne peut tronquer ni altérer le reflet qu'il renvoie, le musulman qui conseille son frère par rapport à un aspect négatif ne peut se permettre. d'exagérer et d'en rajouter dans son constat.
2) Le rôle du miroir se limite à renvoyer un reflet et non à juger : de la même façon, l'action du musulman se doit d'être positive... Il lui est enseigné d'informer son frère (sa sœur) de ses défauts éventuels et de le conseiller afin qu'il arrive à s'en débarrasser. Ce devoir n'a jamais signifié que le musulman a la permission de rester à l'affût des défauts d'autrui ou qu'il a le droit de s'abattre sur quelqu'un comme un juge inquisiteur : le Prophète Muhammad (saw) a comparé le croyant à un miroir, il ne lui a pas donné le droit de mépriser et de dénigrer les autres...
3) Le miroir ne reflète une chose que pendant le laps de temps que celle-ci se trouve en face de lui : de même, quand un musulman constate un défaut chez un autre, il doit conseiller ce dernier en sa présence, puis, quand il est parti, il doit se taire et ne pas dévoiler lesdits défauts devant d'autres personnes.
4) Le miroir présente le reflet à chaque fois qu'une chose passe devant lui : le Un musulman ne doit pas se décourager dans son action de conseil mutuel; tant qu'il constate la présence d'un aspect négatif chez autrui, il doit continuer à conseiller ce dernier, et non se dire qu'il a déjà accompli son devoir en conseillant son frère une (ou plusieurs) fois... Une telle constance n'est bien évidemment possible quand la contribution à la dynamique de réforme sociale est motivée par la volonté de plaire à Allah et d'apporter le bien à la société entière, et non par des intérêts personnels.
Quand un individu qui se regarde dans un miroir voit l'image de sa personne que ce dernier lui renvoie, il accepte celle-ci comme étant ce qu'il est, c'est-à-dire un reflet de "sa" réalité; et il est conscient que l'action du miroir lui est grandement utile, en ce sens qu'elle lui informe des défauts éventuels sur son apparence qu’il n'aurait pas remarqués. De même, quand quelqu'un vient informer le musulman d'un aspect négatif qu'il a constaté chez lui, il devrait... lui être reconnaissant de lui avoir ainsi permis de prendre conscience d'une faiblesse dont il n'était peut-être pas conscient... et lui avoir donné ainsi la possibilité de se corriger.
Quiconque constate un défaut sur lui en se regardant dans un miroir sait pertinemment que ce dernier n'est pas responsable de la présence de ce qui le gêne; de même, lorsque quelqu'un conseille le musulman par rapport à un trait négatif de son action ou de son comportement, ce dernier doit bien garder à l’esprit que son interlocuteur n'est pas responsable de l'existence du défaut concerné: il n'a fait que lui en informer; ainsi, tout comme il serait insensé de s'emporter avec un miroir parce que celui-ci reflète un aspect qui dérange, il serait irresponsable de s'emporter avec un musulman qui a accompli son devoir de bon conseil. Au contraire, il convient de prendre en considération et d’analyser dignement la remarque qui est faite, et ce, même si celle-ci n'est pas adressée correctement, c’est-à-dire avec le tact voulu. En effet, ce n'est pas parce que son vis-à-vis a manqué à son devoir de civilité que le musulman peut se permettre, à son tour, de manquer à une de ses responsabilités en ignorant le conseil donné...
Le Comité Exécutif porte à la connaissance de l'ensemble des fidèles que dans le cadre du prélèvement de la zakat légale, une commission chargée de la collecte siégera tous les jours au siège de l’AEEMB à partir du vendredi 18 janvier 2008.
Pour de plus amples informations, veuillez prendre contact avec :
- Siège de l’AEEMB : 50 36 27 89.
- IDANI Boukary : 70 61 05 29.
- BANDAOGO Assane : 78 30 07 71
- BASSINGA Daouda : 76 50 92 15.
- SERE Abdoul Hamid : 70 43 97 26.
« Prélève sur leurs biens une sadaqat (zakat) par laquelle tu les purifies et les bénis, et prie pour eux. Ta prière est une quiétude pour eux. Et ALLAH est Audient et Omniscient. ». S9VI03.
An-nasr, vendredi n°216 du 18 janvier 2008. P. 210
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