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An-Nasr Vendredi #184 (La justice divine)
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- Title
- An-Nasr Vendredi #184 (La justice divine)
- Creator
- Baba
- Publisher
- An-Nasr Vendredi
- Date
- June 15, 2007
- issue
- 184
- number of pages
- 4
- Rights Holder
- Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina
- Language
- Français
- Contributor
- Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-issue-0000350
- content
-
An -n«sr ; X^ & l^cA V^C CA C n*184 du 15 juin 2007
Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon.
En suivant attentivement le cours des événements dans la vie de l’homme, on serait tenté de souligner une certaine ambiguïté dans la justice divine. Le constat que nous faisons est que les infidèles semblent bénéficier plus de la miséricorde de Dieu malgré leur bilan d’activité qui se solde par des crimes, des vols, d’abus sexuels, de mensonges, bref l’ensemble de tout ce qui est mauvais. Beaucoup d’entre eux sont dans de bonnes conditions d’existence : bonne santé, richesses, femmes, enfants. Les croyants, ceux-là même qui sont acteurs de bonnes œuvres, se trouvent être les plus éprouvés. Cet état de fait trouble beaucoup l’esprit de ceux dont la foi n’est pas encore bien enracinée. Pourquoi alors de telles épreuves pour les personnes pieuses qui ne cessent d’être malades, de voir... Leurs biens ruinés, ou leurs activités intellectuelles bloquées ? L’énigme ici est qu’il y a une dimension dans la justice divine que notre entendement ne nous permet pas de discerner. Le paradoxe n’est donc qu’apparent. Dieu est juste et ne saurait en aucune façon léser Ses créatures. Il nous éprouve pour nous amener à penser à Lui, à nous approcher davantage de Lui. C’est aussi le moyen par lequel Il nous purifie de nos péchés et nous élève en degrés au paradis. C'est également pour mesurer notre foi, car la capacité d’endurer dépend largement de notre rattachement à Allah (s.w.t). En d’autres termes, les épreuves ne sont que l’expression d’un amour sans précédent que le Seigneur témoigne vis-à-vis de Ses esclaves que nous sommes.
An-n^sr vendredi n°184 du 15 juin 2007 P. 79
Dans le Coran, Dieu dit : « Nous vous éprouverons sûrement un tant soit peu par la peur, la famine, la réduction des biens, des personnes et des récoltes. Et annonce la bonne nouvelle aux patients. » (C2 V5) De la même manière, le père de famille ou l'enseignant qui est en train de donner quelques coups à l’enfant est perçu comme un oppresseur. L’enfant se trouve injustement traité. Or l'oppresseur, quand bien même il ne l’est pas, n'a d'objet que de le corriger, d’améliorer son comportement, de le façonner selon les règles d’éthique. Ne dit-on pas que qui aime bien châtie bien ?
Il y a donc lieu de remercier son créateur pour Ses innombrables bienfaits. Il en découle de cela que celui que Dieu veut perdre irrémédiablement, Il le laisse courir aveuglement dans son errance et le lui embellit dans ses mauvaises actions en lui faisant miroiter de faux espoirs et le trompant sur la clémence de Dieu. Il lui allonge ainsi la corde de plus en plus afin de le saisir de son rude châtiment au moment et par où il s’y attend le moins et pour le jeter brutalement en Enfer sans nul espoir de retour.
À la question de savoir lesquels des hommes étaient les plus éprouvés sur terre, Rassoul (AS) dit : « Les prophètes puis les saints, puis l’épreuve diminue avec le... » degré de pureté de l’homme. » Évidemment, les prophètes sont ceux-là qui ont été les plus éprouvés. Si nous souffrons de maladies aujourd’hui, pensons un peu au prophète AYOUB ; lui qui vit sa chair se désintégrer au point de porter des vers qui le rongeaient à longueur de journée. Mais il s’est confié à Dieu. Que dire d'Abraham qui fut jeté dans la flamme ? Il n’en est pas moins pour le prophète Mohammed (SAW) qui a connu toutes sortes d'humiliations et de châtiments corporels dans son appel à l’Islam. C’est dire que si ces élus de Dieu n'ont pas échappé à ces difficultés, il ne sera pas question des autres.
Dans la logique d'un tel raisonnement, il est inadmissible que des injustes puissent se vanter impunément dans le bonheur, l’abondance et la sécurité. Il y aura sans doute le règlement des comptes car la justice est un attribut de Dieu.
Le jugement dernier Les actes accomplis dans la vie d’ici-bas sont enregistrés et notés quelle que soit leur valeur même s’il est possible de comprendre, grâce à L'informatique et l’intelligence artificielle nous permettent de conserver des milliards de données et de renseignements. On ne s’étonne plus de la capacité de Dieu. Il nous a attribué des anges honorables qui notent toutes nos actions pour qu’elles soient des preuves, pour ou contre nous. Dieu a la science de toute chose avant même sa création. À propos de l’homme, Il dit : « Quand les deux recueillants assis à droite et à gauche recueillent. Ils ne prononcent pas une parole sans avoir à ses côtés un surveillant toujours prêt. » (S50V17-18).
Le Jour du jugement dernier est un jour pénible et angoissant. Autant que nous sommes, chacun ne rendra compte de ce qu'il aura fait. Pas d’affinité ni d’amitié. Ainsi dit, l’idée de péché originel n'existe pas en islam. C'est par là qu'il faut analyser davantage la question de la responsabilité vis-à-vis de Dieu, nos prochains et nous-mêmes. Dieu nous dit dans la sourate 80V34-37 : « Le jour où l’homme s’enfuira... » de son frère, de sa mère, de son père, de sa compagne et ses enfants, car chacun d’eux, ce jour-là, aura son propre cas pour l'occuper. La bouche sera scellée ce jour-là et Allah ordonnera aux autres organes (langue, mains, pieds, yeux) de parler. Ils témoigneront contre nous à notre grande surprise. Il y a lieu donc de beaucoup réfléchir et de nous faire une autoévaluation avant que la cloche ne sonne.
Le jugement des croyants Les visages des croyants au jour du jugement dernier s’éclaireront d’une lumière qui circule entre leurs mains, après qu’ils auront été ressuscités par Dieu : « Quant aux bien-aimés de Dieu : point de crainte sur eux et point ne seront affligés, dans la vie d'ici-bas, comme dans la vie dernière. Pas de modification aux paroles de Dieu, c’est là le succès suprême. » S10V62-64.
Les croyants sont ceux qui dépensent dans la richesse et la pauvreté, pardonnent aux gens et endurent les épreuves. Ils sont stricts dans l’Unicité de Dieu, observent la justice sans condition illicite, jeûnent et font l’aumône. Ils sont également ceux qui cachent leurs parties intimes et invoquent incessamment Dieu par leurs gestes et leurs paroles. Quant aux récalcitrants parmi les musulmans, qui n’ont rien associé à Dieu, qui n’ont tué injustement aucun être humain, Dieu peut les pardonner ou les châtier.
La balance survient au terme du jugement. Mais contrairement à la Sunna qui évoque une balance des actions avec deux plateaux matérialisés et observables, certains rationalistes préconisent l’idée de justice. Ceux qui ont cru et qui étaient pieux, à eux la bonne nouvelle. Par cette image, il faut, disent-ils, comprendre que les hommes se présenteront devant leur Seigneur qui jugera équitablement.
An-msr vendredi n184 du 15 Juin 2007 P. 81. Et comptabilisera sans aucune. Toutes nos actions seront pesées et notre destinée y dépendra largement.
L’étendue de la miséricorde de Dieu, Dieu exalté soit-Il, étale largement Sa miséricorde sur tous les croyants. Pour ce faire, nul ne doit, pour quelque raison que ce soit, perdre. Espoir. Le Seigneur nous le signifie en ces termes : « O Mes esclaves, vous qui vous êtes tellement faits outranciers contre vous-mêmes, ne désespérez pas de la miséricorde de Dieu. Dieu pardonne toutes les fautes. Il est le Pardonneur, le Miséricordieux » (Coran V, 156). Dans cette logique, Il autorisera l’intercession de bon nombre de musulmans comme le martyr, ceux qui ont porté haut la parole de Dieu sur terre, les savants, les travailleurs assidus et patients, à ceux qui ne passent pas sous silence ce que Dieu a recommandé, car ceux-là sont des héritiers des prophètes.
Il a également promis à tous ceux qui ont témoigné de son unicité et qui sont morts avec un grain de bien dans le cœur de les faire sortir de la géhenne. Cela devrait nous galvaniser dans notre foi, car on ne saurait évaluer le caractère massif des bienfaits du Créateur Suprême, a fortiori les rembourser. Autrement dit, nous devons être miséricordieux entre nous pour en espérer davantage de la part du Seigneur. Il ressort alors que la miséricorde de Dieu. Suppose ? ----- une réciprocité de la part du croyant pour ainsi dire qu’il doit faire montre de miséricorde comme l’a signifié le prophète (psl) : « Les miséricordieux recevront la miséricorde du Miséricordieux, qu’Il soit exalté. Soyez miséricordieux envers ceux qui sont sur terre. Celui qui est aux cieux le sera envers vous. » Rapporté par Ahmad, Muslim et Abou Daoud.
Mais quel sort pour les infidèles ? Le châtiment des impies après le jugement. Après la résurrection et le jugement, les mécréants recevront leur registre avec la main gauche. L’illusion sera dissipée et ils regretteront amèrement leurs actes, mais il sera impossible de rebrousser chemin. Ils seront conduits dans l’Enfer où ils y resteront éternellement. Les infidèles auraient souhaité n'être que poussière vu le caractère pénible du jour, mais Dieu est certes dur en punition. Tout compte fait, la récompense et le châtiment ne sont que les corollaires de notre liberté dans l’adoration. Plus de doute ; Dieu rendra aux injustes la monnaie de leur pièce. Nous ne trouverons d’échappatoire, nous voilà à nos responsabilités ! Baba An-nasr, vendredi n° 184 du 15 juin 2007..... P. 82