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An-Nasr Vendredi #139 (L'exceptionnelle dévotion des compagnons pour le prophète Muhammad)
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- Title
- An-Nasr Vendredi #139 (L'exceptionnelle dévotion des compagnons pour le prophète Muhammad)
- Creator
- Anwar Hussein
- Publisher
- An-Nasr Vendredi
- Date
- February 10, 2006
- issue
- 139
- number of pages
- 4
- Spatial Coverage
- Médine
- Rights Holder
- Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina
- Language
- Français
- Contributor
- Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-issue-0000300
- content
-
n139 du 10 Fév. 2006
Loriot vint le secourir d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. Par le seul charme de sa personnalité et la douceur de son caractère, le prophète Muhammad (saw), en qui Dieu avait réuni tout ce qu’il y a de sublime dans l’être humain, put s’attirer l’amour et la dévotion magnétique de sa personnalité. L’histoire ne nous fournit aucun exemple d’un tel amour, d’un respect, d’une telle soumission. La dévotion exceptionnelle d’Abu Bakr sans réserve de ses semblables.
Les récits de ces compagnons montrent que quiconque était mis en présence du saint prophète se sentait soudain saisi d’une crainte respectueuse et ceux qui venaient à mieux le connaître étaient véritablement ensorcelés. Ces disciples disaient qu’ils n’avaient jamais vu quelqu’un de pareil. Il attirait tous les cœurs comme s’ils attendaient depuis toujours pour être. Emportés par le pieux qui illustrent l’exceptionnelle dévotion des compagnons pour le prophète Muhammad (SAW). Un jour, Sayyiduna Abu Bakr (RAA) fut assailli à la Mecque par les ennemis de la foi. Utba Bin Rai’a, en particulier, le battit avec une telle violence que son visage enfla au point qu’il était difficile de le reconnaître.
Abu Bakr fut transporté chez lui dans un état grave par Banu Taim. Mais, si ardent était son amour pour le prophète (SAW) que son premier souci, quand il reprit connaissance, fut de s’enquérir de la santé de ce dernier. « Comment va le prophète de Dieu ? » prononça-t-il de ses lèvres tuméfiées. Ceux qui l’entouraient en furent très offensés et lui reprochèrent de prendre tant de souci pour quelqu’un qui, à leur avis, était le seul responsable de son infortune. Mais, il persista dans sa demande et lorsque sa mère Umm-ul-Khair lui apporta quelques nourritures, il refusa d’y toucher avant d’avoir eu des nouvelles du prophète (SAW). Umm-ul-Khair répondit qu’elle ne savait rien de son ami. Abu Bakr lui demanda alors d’aller s’en enquérir auprès de Umm-i-Jamil, la fille de Khattaab. Mais celle-ci était si terrifiée qu’elle ne voulut pas admettre qu’elle connaissait le prophète (saw). « Je ne sais pas qui est Muhammad Bin Abdoullah ni Abou Bakr, » déclara-t-elle, « mais je veux bien vous accompagner chez votre fils si vous voulez. »
Quand Umm-i-Jamil arriva chez Abu Bakr et qu’elle vit son état, elle commença à maudire ses assaillants. Elle s’écria : « Je jure par Dieu que la communauté qui a fait cela est une communauté de païens sans vergogne. Je suis certaine que Dieu les punira pour leur péché. » Mais Abu Bakr s’impatienta. « Dis-moi, » dit-il en lui coupant la parole, « comment se porte le prophète (saw) ? » Umm-i-Jamil lui fit signe que sa mère était en train d’écouter. Quand Abu Bakr lui eut assuré qu’il était inutile d’observer le secret vis-à-vis de sa mère, elle lui révéla que le prophète (saw) était sain et sauf. dans la maison de Ibn-i-Arqam. Abu Bakr (ra) déclara alors qu’il ne toucherait à aucune nourriture tant qu'il n'aurait pas rejoint le prophète (saw). Ils attendirent la tombée de la nuit et quand Abu Bakr n’eut plus à craindre d'être reconnu, ils le transportèrent chez le prophète (saw). Alors seulement, il consentit à prendre son repas. (réf : Ibn Kathir vol.2 p.3Q)
An-nasr vendredi n139 du 18 Août 2006 Prix 5 0 fcfe P. 120
Aucun malheur ne m’importe
Au cours de la bataille de Uhud, la nouvelle se répandit que le prophète avait été grièvement blessé. Une femme dont le père et le mari avaient été tués le jour même dans la bataille, oubliant son chagrin, se précipita sur le champ de bataille en criant : « comment va le prophète ? ». On lui assura que par la grâce de Dieu, il était sain et sauf ; mais elle refusa de les croire tant qu’elle ne l’eut pas vu de ses propres yeux. Quand elle vit le prophète, elle s’écria : « aucun malheur ne m’importe puisque vous êtes sauvé ! » (réf: Ibn Ishaq)
Une obéissance sans L'esprit de loyauté que le prophète avait inculqué en ses disciples les rendait capables de corriger les défauts les plus profondément enracinés chez eux. Il suffisait d'un mot de sa part pour les en guérir totalement. Abu Burda a raconté l’anecdote suivante qu’il tenait de son père : « Nous étions en train de boire entre amis. Je les quittai un moment pour aller présenter mes respects au prophète. En chemin, j’appris que les versets suivants avaient été révélés, qui ordonnaient l’abstinence : « O croyants, le vin, les jeux de hasard, les idoles, les flèches divinatoires sont d’exécrables inventions du diable. Évitez-les si vous voulez faire votre salut. Satan se sert du vin et des jeux de hasard pour semer la discorde et l'inimitié parmi vous et vous distraire de vos devoirs envers Dieu. N’allez-vous pas vous en distraire ? » (Sourate 5, versets 90-91). Je retournai alors chez mes amis et leur récitai ces versets. Quelques-uns tenaient des verres à moitié pleins. Ils s’arrêtèrent aussitôt. Ils crachèrent le vin qui... avait passé leurs lèvres et qu’ils n’avaient pas encore avalé ». (ref : Tafsir Ibn Jarir, Vol. VII.)
Le prophète avant la famille. La fidélité envers le prophète primait sur toutes les autres considérations. Toute autre loyauté, à la famille, à la tribu, à l’amitié, s’était estompée. On raconte que le prophète fit un jour venir Abdulhah fils de Abdulhah bin Obaiy, le chef des hypocrites, et lui parla en ces termes : « Sais-tu ce que dit ton père ? » Abdulhah répondit : « Ô prophète de Dieu, que dit-il ? » « Il dit, répliqua le prophète, que si jamais je revenais à Médine, tout homme d'honneur devrait mettre à la porte un misérable tel que moi ». À ces mots, Abdullah s’exclama : « Il a raison. Mais vous êtes l’homme d'honneur et il est le misérable. Vous viendrez à Médine, coûte que coûte. Tout le monde sait qu'il n’y a pas de fils plus soumis que moi, mais si tel est le désir de Dieu et de Son prophète, je suis prêt à trancher la tête de mon père ». Le prophète le pria instamment de n’en rien faire. En arrivant à Médine, Abdullah se posta à la porte de la ville, l’épée à la main, attendant l’arrivée de son père. Dès que le fils vit son père, le premier s’écria en hurlant : « Est-ce toi qui as dit que si le prophète revenait à Médine, tout homme d'honneur mettrait à la porte un misérable tel que lui ? Tu vas savoir qui est l’homme d'honneur et qui est le misérable. Par Dieu, tu ne pourras plus vivre désormais à Médine sans la permission de Dieu et de son prophète. »
Abdullah bin Obaiy, quand il entendit son fils lui parler ainsi, commença à se lamenter : « Entendez-vous, ô hommes de Khazrai, mon fils m'empêche de retourner chez moi ! Entendez-vous, ô hommes de Khazrai, mon fils m'empêche de retourner chez moi ! » Mais son fils ne se laissa pas attendrir. « Aussi sûr que je crois en Dieu, dit-il, tu ne pourras pas entrer dans Médine tant que le prophète ne te l'aura pas permis. » Les gens essayèrent d’intervenir mais en vain, le prophète en fut informé. Envoya dire à Abdullah de laisser entrer son père. Alors Abdullah s’écria : « Maintenant qu'est venue la permission du prophète, il peut entrer ». (ref : Tafsir-Tabari, vol. ravit Anwar Hussein Source : action N°97 de mai 2006) Le messager de Dieu (SAW) a dit : les croyants qui ont la foi accomplie sont ceux d'entre eux qui jouissent de la meilleure moralité et du plus doux caractère. Les meilleurs d'entre vous sont ceux qui traitent le mieux leurs femmes. An-nasr vendredi n°139 du 18 août 2006. Prix 50 fcfa P. 122
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